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Par JLuc Fontaine le 13 Juin 2020 à 11:04
C'est une petite rando déjà faite mais toujours appréciée qui est au programme, les gorges étroites et profondes du Régalon.
La voiture est garée sur le parking aménagé et tout de suite nous prenons le sentier qui passe dans le lit du ruisseau.
Nous sommes obligés d'en sortir pour cause d'abondante végétation, le temps de longer une belle oliveraie, puis la "porte" des gorges est là, deux falaises abruptes l'encadrent.
Nous entrons dans la partie la plus ludique du parcours, quelques ressauts faciles quand c'est sec, et des passages très étroits, vraiment étroits.
Un énorme bloc tombé il y a fort longtemps est resté coincé entre les deux parois, formant un pont sous lequel il faut s'engager
les étroitures commencent...
puis le tunnel qui fait un coude, pas de souci, la lumière arrive depuis la sortie, faiblement, mais elle arrive
la suite est dans la partie cachée et resserrée
un peu de grimpe avec les mains et tout ce qui peut aider !
se glisser en biais tout en s'accrochant
les gorges s'élargissent, dans la forêt de yeuses, deux grottes sont de part et d'autre, leur accès est interdit pour raison de préservation des sites, des barrières sont en place
un lierre multicentenaire s'accroche à la paroi, qui retient qui ?
puis après un cheminement en sous bois de yeuses, nous arrivons à la jonction avec le GR97 qui file vers la Font de l'Orme, nous continuons tout droit, le cheminement est plus facile, la sortie des gorges est proche.
une cabane rustique
Au carrefour de l'Agranier, le vallon de la Galère prend la suite, nettement plus large et lumineux
la piste remonte sur le versant et domine le vallon de la Galère et plus loin, le Régalon
la vue arrière est superbe
sur le plateau, nous prenons la petite piste qui descend vers la Bastide de Petrossi, une belle ruine d'un lieu qui fut certainement riche.
cheminement en descente, bordé de cèdres, le Draiou de Petrossi est superbe
la Bastide de Petrossi est là, enfermée, par sécurité, dans un enclos grillagé.
le puits, et tout à côté une allée de mûriers, il fut une époque où les femmes des campagnes gagnaient quatre sous en faisant l'élevage des vers à soie, d'où les plantations de mûriers à côté de la maison.
La pause se fait ici devant la Bastide, lieu aménagé pour le pique nique.
Ensuite nous filons vers le Vallon de Roque Rousse
que nous quittons pour une sente qui grimpe sur le versant gauche, en direction de la Ferme des Mayorques
Une très belle propriété, sauvée de l'abandon complet par le Parc du Luberon, cette ferme est pour moi un moment chargé d'émotion car nous avions fait la connaissance du dernier berger qui y habitait et y gardait ses moutons.
A Lacoste pour Cultures et Traditions avec le sympathique Arnoult Seveau, écrivain, paléontologue, spéléologue... Durant l'après midi, nous avons eu la chance de rencontrer le personnage de son livre, Roger Jouve le berger au regard malicieux amoureux de la nature et toujours prêt à raconter une anecdote
A ma gauche Roger Jouve le berger et Arnoult Seveau, c'est ce que j'appelle une "heureuse rencontre" !
le plan de la Crau des Mayorques est une zone caillouteuse, (crau en provençal désigne exactement ce genre de lieu, plat et caillouteux favorable au pâturage des troupeaux de moutons) hélas les bergers n'y viennent plus et la Crau se peuple de végétation d'arbustes, peu à peu.
Nous traversons en sens nord-sud la Crau des Mayorques et arrivons sur le bord du plateau, la rupture est abrupte.
un sentier raide, étroit et caillouteux nous attend pour revenir le lieu dit "la Roquette"
dans une trouée de végétation, on aperçoit la Durance qui somnole mollement entre les îlots de cailloux, il est où le torrent impétueux et capricieux qui faisait dire aux provençaux que la Durance était l'un des trois fléaux de la Provence, les deux autres étant le Mistral et...le Parlement d'Aix !
Le Mistral pour ses rafales destructrices et le Parlement d'Aix pour ses injustices !
en face de nous, les rochers de la Roquette apparaissent, avec ses ruines de château, le sentier que nous suivons s'en éloigne, une large piste, puis une route goudronnée nous ramènent au point de départ.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
4 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 9 Juin 2020 à 15:26
Le massif de l'Etoile, en général, n'est pas l'endroit que je préfère pour aller marcher, mais ce cheminement là m'a tout de suite attiré.
La vallon de la Mauvelle, une vague sente tracée dans le lit d'un ruisseau désormais à sec, avec en prime quelques marmites à franchir.
Voilà c'est fait.
Voiture garée à la Montade, quartier de Plan de Cuques, tout de suite nous prenons la grande piste bien fréquentée.
Un peu plus loin, nous nous enfonçons dans la végétation du vallon de la Mauvelle, pas de balisage mais impossible de se tromper, comme souvent dans ces vallons encaissés. Petite anecdote, sur le bord du sentier, un cerisier oublié et pas encore redevenu complètement sauvage va nous offrir quelques cerises délicieuses.
les premiers ressauts arrivent
puis dans d'étroits goulets, les marmites, des belles comme nous les aimons, bien creusées, lisses et hautes.
où il faut s'aider des bras et de tout ce qu'on peut !
ici pour cette grande marmite bien haute, un câble y avait été posé, il a été remplacé par une échelle en fer. J'imagine l'effort de ceux qui sont venus l'installer ici.
à la sortie de l'échelle, difficile de ne pas mettre les pieds dans une flaque d'eau bien verte, non pas verte, disons...noire.
la remontée du lit du ruisseau continue, végétation hirsute, marmites, gros cailloux.
Les Immortelles abondent sur le bord du sentier.
là, il faut escalader une carcasse de voiture qui barre le chemin
le bois mort est entassé au gré des eaux qui ont dévalé ici pendant les gros orages derniers, bois mort probablement issu du grand incendie qui avait ravagé le massif il y a quelques années.
parfois le sentier se cherche, il est bien dissimulé
Un "samblo" pour abreuver la sauvagine ou quelques troupeaux, le tuyau d'amenée d'eau est encore en place, captage de la source des Cauvières.
cimenté, daté et signé !
après avoir dépassé les ruines du hameau des Cauvières, nous trouvons la source, l'ancienne, bien cachée dans la végétation
un petit abri bâti, mais en ruines, montre le système de pompage et de mise en pression de l'eau, ici c'est le surpresseur que l'on voit, les restes du moteur sont un peu plus loin dans les herbes, débarrassés de tout ce qui pouvait être récupéré, bronze, inox etc.
En principe nous devrions sortir du ruisseau et prendre la piste tout proche, mais une cascade, à sec, nous tente bien. Les bras vont en garder le souvenir douloureux, les ronces et "tout ce qui pique" nous en laissant de belles égratignures sanglantes, mais bon, quand on aime...
pas évident de trouver le passage
le tuf recouvre la roche de belles sculptures naturelles
mais oui on va sortir de là ! la suite montrera que oui...
un abri de chasseurs, probablement les vestiges d'une ancienne bergerie, nous offre son ombre pour une courte pause, nous avons encore du chemin à parcourir.
le sentier grimpe, grimpe jusqu'à ces deux roches qui s'ouvrent comme une porte
où, depuis ce petit col, nous apercevons le Pilon du Roi et les Santons, en face.
Nous cherchons un coin sympa pour notre pause du médio, un peu au soleil mais surtout à l'abri du petit vent incontournable sur les crêtes.
le retour s'amorce en longeant les crêtes en direction du mont Luminier, encore un peu de grimpette, mais facile
nous passons devant la grotte des Maquisards
et des dinosaures de pierre qui ne nous "calculent" même pas.
le col des Ouides est en vue, la descente aussi, dans une sente étroite, pentue et pierreuse, Les antennes de la Télévision pointent vers le ciel et arrosent les téléviseurs de la région.
la sente nous entraîne sur la large piste, où coule la source des Ouides et sa belle eau bienvenue, les gourdes commençant à sonner creux et le gosier devenant râpeux !
la piste qui revient vers la Montade offre de belles vues sur la rade de Marseille, à gauche le château d'If, les îles du Frioul au centre et à droite, l'îlot Tiboulen.
Fin de belle rando dans ce massif, qui, à mes yeux, vient de remonter dans mon estime.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
4 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 5 Juin 2020 à 17:29
Le Destel, ce ruisseau, presque un torrent, mais à sec depuis belle lurette, est un lieu de randonnée fort prisé de ceux qui ne rechignent pas à marcher dans les cailloux, à sortir les mains des poches pour cheminer et à faire un peu de grimpe facile, mais rude, pour sortir des gorges.
La voiture est garée dans les gorges d'Ollioules, le long du ruisseau à sec lui aussi, la Reppe. A noter que la Reppe est canalisée sous terre, comme nous le verrons.
La route est traversée, le parapet escaladé, nous voilà dans le lit de la Reppe, devenu un cloaque par tous les déchets qui y sont jetés.
Une des portes d'accès à la Reppe souterraine est là.
avec ses escaliers qui descendent dans la galerie, quelques amateurs d'eau "beurk" y vont parfois...chacun ses goûts.
Le Destel se jetait dans la Reppe, s'y jette encore mais seulement quand il vient de faire un gros orage, sinon, c'est sec de chez sec. Par ci par là, quelques belles mares montrent que les dernières pluies ont "mouillé" le lit du Destel.
De gros blocs, tombés de la falaise toute proche, sont à contourner
puis parfois il faut sauter de roches en roches
quelques jolies, mais petites ripisylves abritent des insectes et des têtards
plus loin, les grandes dalles inclinées arrivent, nous passons "jeter" un coup d’œil à la grotte de la Bombe, juste par habitude.
puis encore plus haut, nous montons par une sente raide mais courte, à la très belle Grotte à la Pierre Christianisée, une ancienne stalactite, décrochée du plafond fut gravée de plusieurs croix datant du VI ème siècle.
Une belle croix en bois la surmonte, celle-ci est démontable pour ne pas servir de pal aux grimpeurs qui viennent ici se faire plaisir sous la roche en dévers, en cas de chute ce serait disons...douloureux !
la grande grotte est aménagée par un ermite, sous la surveillance de la roche "pieuvre".
Retour dans le lit du Destel, une autre ripisylve précède une belle marmite à franchir
puis encore des roches à enjamber
et encore des mares à franchir sans trop mettre les pieds dans l'eau verdâtre
la marmite est ici "normalement" franchie à l'aide d'une chaîne, celle-ci n'y étant pas je passe sans elle, elle était cachée, tout en haut.
le cheminement est varié, mais toujours en équilibre plus ou moins instable
arrive la loooongue série de chaînes horizontales sur une série de dalles très inclinées et glissantes
encore des marmites à franchir
puis celle-ci, bien difficile sans la chaîne (cachée elle aussi)
et à la fin de la première partie, la grande marmite infranchissable pour les randonneurs "normaux".
il faut sortir des gorges par le côté droit (rive gauche) , une série de chaîne permettent de passer les parois verticales
les prises sont bonnes, mais il faut tout de même tirer un peu sur les bras
la vue s'ouvre sur les gorges du Destel que nous venons de passer, une sente étroite et rude permet de revenir un peu plus en amont, nous préférons continuer de grimper sur les crêtes
longue remontée sous un soleil accablant, filer de roches en roches, toutes acérées.
nous rejoignons le sentier, et enfin, l'endroit que nous avions prévu pour notre pause, la Cabane des Carriers et le Four à Cade
Four reconstruit à l'identique de ce qui se faisait dans la région au XIX ème siècle.
en face, dans une trouée de la végétation, le château d'Evenos sur son piton rocheux qui surplombe le Destel
Après la pause nous filons sur l'ancienne branche du GR51, maintenant débalisé et repeint en tracé bleu , la vue s'ouvre sur les îles
la descente en direction de la barre de Taillan est agréable
jusqu'au carrefour de sentiers, marqué par une table et des bancs, là nous prenons le sentier très dégradé de la barre de Taillan
les arbres morts ne semblent gêner outre mesure qui que ce soit (dans la Sainte-Baume on ferme les sentiers pendant plus de 6 mois, mais il faut dire que là-bas, le bois est nettement plus précieux, c'est du chêne...ici le pin n'a aucune valeur, alors...)
la descente continue vers les gorges d'Ollioules, nous passons sous la belle Grotte du Pin, puis retour vers la Reppe, le parapet, la route et la voiture.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
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Par JLuc Fontaine le 3 Juin 2020 à 20:17
Situé parallèlement, et entre le massif de la Sainte Baume et celui de la Sainte Victoire, le Mont Aurélien et le Mont Olympe sont souvent bien oubliés, d'autant que nettement moins de sentiers les parcourent.
Il y a une particularité et souvent des confusions :
sur le mont Aurélien, il y a le "Rocher Olympe" et le Trou de Onze heures.
Sur le mont Olympe, son voisin, il y a le Rocher de Onze heures.
Ce jour-là, la destination est le Rocher de Onze heures du mont Olympe mais en y allant par les sentiers qui montent au Mont Aurélien...oui je sais, c'est bien embrouillé, mais la lecture d'une carte permet de clarifier la situation.
Le départ de notre balade se fait depuis le début de la piste forestière située sur la route reliant Trets à Pourrières, juste à côté du domaine viticole de Roquefeuille, auparavant il y avait un petit parking, celui-ci a été encombré par divers tas de terres et de débris de végétaux abandonnés, il suffit de franchir la barrière (bloquée pour les mêmes raisons) et de se garer le long des vignes du domaine.
Le cheminement est plus ou moins bien balisé en bleu. Après avoir longé la vigne, passé sous le pont de l'ancienne voie ferrée, nous retrouvons la vigne et la suivons facilement jusqu'à couper la petite branche du canal de Provence.
le canal passé, la piste part sur la gauche pour un grand détour, tandis qu'un sentier défoncé par les orages de cet hiver et le passage des quads et moto de cross, s'enfonce dans la végétation.
Le sentier rejoint la piste quelques lacets plus haut
et nous la quittons à nouveau pour un autre sentier rectiligne qui rejoint le balisage bleu plus loin, direction le ruisseau de l'Aubanède.
le ruisseau est bien en eau, une belle onde claire qui chante sous les frondaisons.
la pente devient de plus en plus importante, le sentier quitte le ruisseau dans un coude à gauche et se dirige vers la piste qui circule en balcon sous les hautes falaises du mont Aurélien.
un beau couple de papillons sur un laser en fleur
sur notre droite, les crêtes du mont Olympe et le rocher de Onze heures, notre destination (à droite)
Au débouché du sentier sur la piste, nous repartons vers la droite (ouest) et suivons la pente de la piste caillouteuse jusqu'au Pas du Facteur.
La piste continue et descend en face en direction de Rougiers par le vallon du Facteur.
Nous tournons à droite et prenons une sente non marquée sur les cartes IGN et filons sur les crêtes les plus orientales du mont Olympe.
sur le premier sommet, la vue s'ouvre sur la vallée de l'Arc, au loin la Sainte Victoire apparaît dans une brume sale
de beaux tapis de fleurs sauvages abritent de nombreux butineurs
Coup de zoom en arrière, sur les barres du mont Aurélien côté ouest
le cheminement est vallonné, après avoir bien grimpé, descente dans la forêt de yeuses
et remontée jusqu'au rocher de Onze heures légèrement à l'écart du sentier non balisé mais évident.
Tout au fond en arrière plan vers le sud, le massif de la Sainte Baume s'étire sur plus de 12 km d'est en ouest.
et voilà le rocher est ici, c'est marqué dessus !
en bas, la vallée de l'Arc, à gauche Trets, à droite Pourrières, en face la Sainte Victoire sur toute sa longueur
fin de la pause, retour vers le Pas du Facteur
et cheminement sur la piste dite "Chemin des Contrebandiers", les falaises est du mont Olympe sont sur notre gauche désormais
sur la piste, nous nous dirigeons vers les vestiges du château de Roquefeuille, quelques murs encore debout sur le piton rocheux enfermé dans une forêt de yeuses
la végétation digère lentement les vieilles pierres éboulées
Au pied des ruines, le retour vers le vallon de la Verrerie est marqué "sentier", allons-y.
le sentier en question est un peu comme les ruines ou le panneau en bois, franchement déglingué, la descente, raide au début est un calvaire pour les genoux fragiles , nous l'avions connu il y a quelques petites années en bien meilleur état.
Dans le bois de chênes verts, une ruine...
avec ses caves voûtées et sa citerne carrelée
on voit bien par la voûte écroulée, les étages supérieurs, c'était une sacrée demeure.
en bas du sentier nous retrouvons la piste de la verrerie, panorama sur la Sainte Victoire
reprise du sentier du matin qui évite la piste ennuyeuse, et nous voilà au canal.
avec derrière nous les barres imposantes du mont Aurélien.
Fin de belle balade que n'avions plus faite depuis bien longtemps.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
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