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Les gorges de l'Estoublaïsse
Quand nous allons en Haute Provence, s'il est une rando que nous aimons, c'est bien celle-là.
Après avoir traversé le village d'Estoublon, dont le nom provient de Establo, « petite écurie » et qui laisse entendre qu’il a été autrefois un relais de diligence, nous filons en direction, très bien indiquée, des gorges de Trévans, parking de la voiture sur l'aire adaptée.
Les gorges de Trévans (hameau ruiné situé sur les hauteurs) proposent plusieurs parcours de rando, en ce qui nous concerne la préférence va aux gorges de l'Estoublaïsse et le hameau ruiné de Valbonnette.
Les gorges de Trevans sont vite traversées, moins de 1km, en longeant l'Estoublaïsse qui roule de fortes eaux.
puis, au confluent de l'Estoublaïsse et du Clovion, nous prenons à droite les gorges étroites et encaissées, laissant la passerelle qui permet la jonction avec les gorges du Clovion, ce sera notre "retour" .
en bas, la rivière forme de belles cascades rugissantes, effet sonore multiplié par les falaises abruptes
le sentier monte régulièrement, la température est de quelques petits degrés au-dessus de zéro, nous grimpons vers les premiers rayons de soleil
sur le versant opposé, le soleil est arrivé sur les ruines du hameau de Trevans, haut-lieu de la résistance.
à chaque étage la végétation diffère, nous sommes ici dans une forêt de buis odorants majoritaires
le sentier vire au sud, en face sur un éperon rocheux, apparaissent les ruines de la chapelle Saint-André, accès interdit,
peu après le petit col de Turquet, arrêt obligatoire de la Gazelle pour la photo sur son "vénérable érable" en bordure du ravin vertigineux
le sentier amorce la longue descente agréable vers le hameau ruiné du "haut" de Valbonnette, l'autre partie du hameau étant située juste après avoir traversé le ravin de Mayache à une centaine de mètres de là
une cave creusée m'attire...
le four à pain me fait monter quelques pensées pour celles et ceux qui vivaient ici, qui y souffrirent certainement, qui s'y aimèrent et qui y moururent. Le four à pain étant tout un symbole.
descente vers le ravin de Mayache, traversée du ruisseau où coule une eau parfois souterraine, parfois en surface
puis, un peu plus bas, nous arrivons devant les vestiges du refuge ONF abandonné, nous sommes dans le "jardin de Valbonnette", grande surface aplanie, qui fut probablement cultivée quand le hameau vivait.
le sol est recouvert de feuilles mortes et par ci par là les premières primevères sortent la tête.
Après une pause au soleil fuyant, nous traversons l'Estoublaïsse sur la passerelle et revenons par le versant opposé
l'éperon rocheux où nous avions aperçu la chapelle Saint-André est creusé, à sa base, d'une petite grotte ouverte face au soleil, une petite grimpette et nous y voilà
son balcon s'ouvre sur les gorges de l'Estoublaïsse et les montagnes qui les cernent
Retour sur le sentier, après une vire aérienne, la sente change de ravin, nous descendons en direction du Clovion
que nous traversons sur sa double passerelle aux planches bien humides et glissantes
pour remonter en face
et redescendre dans les gorges de cette rivière difficile à voir
encore une passerelle à traverser sur le Clovion
face à ses gorges mystérieuses
la suite du parcours nous ramène au confluent des deux rivières, puis dans les gorges de Trevans et au parking.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
« Sainte-Baume, la glacière du Fauge2ème édition du salon du livre "Jetez l'encre aux îles du Frioul" »
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Commentaires
J'ai beaucoup aimé ton billet, il m'a même émue, surtout quand tu as parlé du four à pain, et bien sur j'ai pensé à mon père, qui a été boulanger toute sa vie, dans notre petit village de Banyuls-dels-Aspres. Souvenirs, souvenirs ! Bises