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Corse 2016. Vallée du Fango, la boucle de Prunicialle
Pour cette petite mais charmante balade, nous sommes revenus dans la belle vallée du Fango.
Un hameau ruiné à visiter, il n'en fallait pas plus pour nous convaincre d'y aller.
Nous garons la voiture juste à la sortie du pont de Tuvarelli et nous filons sur les traces du mare e monti qui se dirige vers Calenzana.
La pente est quasi immédiate, le mare e monti va grimper, mais nous le quitterons assez vite pour prendre le charmant sentier de la boucle qui file en balcon, s'éloignant peu à peu de la vallée du Fango pour s'enfoncer dans une belle forêt.
Rapidement nous arrivons aux premieres ruines, c'est ici.
Un hameau ruiné et envahi par la végétation, seul vestige réellement visible mais superbe, au bord du chemin, trône le vieux four à pain, centre de vie.
Envahi par la végétation, bousculé par un arbre qui cherche à prendre sa place, il résiste.
Il ne suffirait que d'un peu de débroussaillage pour qu'il reprenne du service, la voûte, point faible de ce genre de construction, est en parfait état.
Comme le voulait la sagesse des anciens, le four était presque toujours un peu éloigné des habitations, en cas d'incendie bien sûr !
Celui-ci n'échappe pas à la règle, les maisons, j'en ai recensé une demi douzaine éparpillées alentour, sont toutes en très mauvais état, les toitures n'ayant pas résisté au temps et aux vols de tuiles et de poutres, sont enfouies dans les ronces et la forêt qui peu à peu reprend ses droits.
Le chemin muletier est encore bien tracé, bordé de murets, le dallage apparaît encore. Il descend vers d'autres ruines placées plus près du cours d'eau dans une végétation sombre et humide. les anciens savaient placer un village...
Petit bruit d'eau qui coule en cascade discrète, le ruisseau n'est pas un torrent de montagne, mais en cette période de sécheresse, il délivre malgré tout un peu d'eau salutaire à la forêt et en d'autres temps, aux hommes.
Le sentier remonte abruptement dans la montagne, laissant voir à qui le veut, la trace de multiples charbonnières, ce hameau était-il un village de charbonniers ? C'est bien possible.
La lumière du soleil revient peu à peu, nous arrivons à un point haut, et soudain devant nous s'ouvre une superbe châtaigneraie, des arbres plus que centenaires qui doivent donner généreusement leurs rations de gourmandises aux sangliers, vu comme le terrain est labouré par les groins des cochons sauvages !
Immenses et bien vivants, les châtaigniers !
Il y aurait une chapelle...à 3mn...nous la cherchons un peu et nous trouvons seulement dans les environs une toute petite ruine dont le mur arrondi opposé à l'entrée pourrait bien être celui d'une minuscule chapelle ruinée.
Le sentier débouche au grand jour sur une croupe qui dégage la vue en face sur la punta de Eltru, où nous étions il y a quelques jours, on voit même la maison forestière de Piriu.
La sente file en parallèle à la vallée du Fango qui coule tout en bas. Nous continuons en direction de Manso, minuscule village habité.
Alternant les passages en balcons ensoleillés et les passages en sous bois, la sente descend doucement vers Manso.
Manso est en vue, la trace passe en bordure de propriétés privées, puis prend la petite route qui descend vers le pont qui enjambe le Fango, nous ne traversons pas et restons sur la rive droite du petit fleuve pour revenir au point de départ.
Un fleuve qui descend de la montagne, alimenté par de nombreux affluents, il est en cette période bien paisible mais pourrait, je suppose, devenir un gros torrent à la moindre occasion, les berges le montrent bien.
Si le soleil voulait faire son apparition, une baignade serait tentante, mais il est de plus en plus caché par de gros nuages qui arrivent de la mer, pas si lointaine.
Un sentier au cheminement facile longe le Fango jusqu'à Tuvarelli, il s'en éloigne un peu pour contourner un camping et revient bien vite en bordure de l'eau.
De bien belles marmites invitent à la baignade, le tentation est forte mais sans soleil et avec un petit vent...
Avant d'arriver à Tuvarelli, quelques vaches sont sur le chemin, elles filent aussitôt dans les broussailles, sauf une qui hésite entre la fuite et la tentation d'une petite caresse.
Une jolie balade de moins de 9km et d'environ 300m de dénivelé en cumulé.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
« Corse 2016 Ota-Evisa par les gorges de SpeluncaRando du vertige. Ste Baume, le sentier Marcel Estruch »
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Commentaires
2MygabeilleLundi 13 Juin 2016 à 19:15Et oui comme tu le dis si bien nos ancêtres savaient bien mieux organiser leur village et sans avoir de diplômes +++ mais savaient utiliser les éléments pour se protéger des foudres de dame Nature mais nous nous savons que détruire tout cela. .. des lieux comme cela devraient justement être remis en état et étudier pour éviter les catastrophes que nous voyons depuis ces derniers temps. Bisous et bonnes vacances-
Lundi 13 Juin 2016 à 20:58
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3bonneminealixVendredi 17 Juin 2016 à 17:094DingyMardi 9 Juillet 2019 à 16:40Merci pour ce partage.
Nous l'avons fait ce jour, petite balade sympathique en partant pas trop tard le matin en ce début juillet.
LA récompense est la baignade dans les magnifiques vasques du Fango et ses eaux limpides et fraîches juste ce qu'il faut...
Prévoir néanmoins à cette époque 2l d'eau par personne en été, ça cogne sur le retour après la baignade...
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Vous allez revenir sur les rotules avec toutes ce randonnées. L'an prochain il vous faudra faire le sud, c'est beau aussi.