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Ste Victoire, le Grand Couloir
Il s'agit encore d'une rando escalade, cette fois ci dans un de nos massifs préférés, la ste Victoire et en particulier sa face sud, la plus belle, la plus difficile, la plus sauvage.
Nous avions "fait" le grand couloir en mars, nous y revenons en septembre...avec plaisir.
Au départ du parking de la Torque sur la petite route qui relie Le Tholonet à Puyloubier, au pied sud du massif.
La Torque c'est ce rocher tout en courbures, situé juste sous le bau des Vespres, il ressemble à un morceau de guimauve qui aurait été torturé par une main géante.
Un sentier balisé en rouge, balisage très espacé et assez ancien, permet de grimper directement au refuge Baudino en passant par le pas de la Torque, petit col qui offre une première petite pause avant d'arriver au refuge. Cette montée c'est presque 400m de dénivelé sans interruption sur une très courte distance.
Nous contournons l'arrondi de la Torque et une grimpe rude nous fait arriver au petit col, puis un sentier parsemé de rochers de plus en plus gros nous fait arriver sous les deux sentinelles de Baudino, ces deux gros monolithes qui servent de points de repère.
Arrivée au refuge en largement moins d'une heure...hummm entre 450 et 500m/h de vitesse ascensionnelle.
Une pause pour boire et c'est reparti, nous prenons sur quelques dizaines de mètres le sentier marron qui se trouve derrière le refuge,
escalade des gros blocs rocheux
et nous filons vers la falaise du bau des Vespres
pour arriver au début du grand couloir.
Un câble oblique de plusieurs mètres facilite le passage d'une très étroite corniche. A partir d'ici nous mettons les casques, les chutes de pierres sont possibles, surtout si d'autres personnes viennent en sens inverse, elles ne seront visibles (et nous aussi) qu'au dernier moment.
Le câble nous emmène à l'entrée du couloir, coincé entre de gros monolithes et garni d'une végétation piquante abondante.
Malgré tout, ce passage engagé est plus facile que la chaine horizontale du sentier Marcel Estruch à la ste Baume.
Au bout de l'étroite corniche, se trouve un replat qui ouvre la voie sur une première chaine verticale de 5 à 6 m, ici gros risque de chutes de pierres, nous grimpons un par un et celui d'en bas, ne reste pas dans la trajectoire.
Le couloir est très ludique, mais demande beaucoup de vigilance .
de nombreux cailloux gros comme le poing ne demandent qu'à descendre.
Une autre chaine à l'engagement bien aérien encore, pour passer un ressaut bien lisse et arrondi
La suite de la remontée se fait dans une végétation qui pique, mais ne présente plus aucune difficulté, l'altimètre va afficher ses 1000m quand nous arrivons sur les crêtes, pile poil sur le GR qui y circule.
en bas, la vallée de l'Arc, en face le mont Aurélien et le Régagnas, dans une brume bleutée
dans le dos, le Grand Couloir et tout en bas, le plateau du Cengle
Regard vers l'est, la suite du massif avec tout au bout le Pïc des Mouches 1010m.
les premiers colchiques, c'est la vraie fin de l'été.
Nous filons vers l'Ouest sur le plateau, le Plan de la Crau, le balisage du GR se fait essentiellement par de gros cairns qui peuvent se voir de loin, la végétation dense et basse ne permet pas vraiment un balisage traditionnel.
Une petite pause pique nique avant d'attaquer la descente par le sentier vert dit "du pas du Clapier".
Toponymie : clapier ne désignant nullement une cage à lapins, mais vient de Clapp racine préceltique signifiant tas de pierres
le départ du sentier vert ne se trouve pas en bordure de GR et il se rate facilement, toutefois un petit cairn le signale.
Une fissure longue étroite et en oblique se passe assez facilement dans la mesure où il est facile de trouver les prises
la descente est assez vertigineuse, un autre couloir à passer et ensuite le sentier devient assez classique si j'ose dire, classique pour la face sud, raide et farci de cailloux qui ne demandent qu'à jouer les roulements à billes sous les chaussures.
La descente est rapide, les falaises verticales sont maintenant derrière nous, et plus haut
Puis c'est un toboggan où il faut jouer de prudence
Le pas du Clapier se passe sans difficulté et nous arrivons sur le sentier marron, direction vers l'Est et longue remontée vers le refuge Baudino pour reprendre le sentier rouge monté à l'aller.
les sentinelles de Baudino
Nous revenons au pas de la Torque puis retour au parking par le sentier rouge.
Une rando d'environ 10km pour 684m de dénivelé.
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Commentaires
@Alcatrez
sourire à propos de la cabrette et l'isard...
souvent je dis la Gazelle et le sanglier.
merci de ta fidélité
jluc
3le vieux scafMercredi 30 Septembre 2015 à 08:25Le danger de vos sorties finit par se banaliser à la lecture, il n'en est pas moins présent alors méfie...
4CATALANEMercredi 30 Septembre 2015 à 08:39Et oui, comme le dit notre ami Gérard, on finit par s'y habituer à vos acrobaties aériennes !!! Je n'ai presque plus le vertige, et un de ces quatre, je vous suivrai !!! Mais je ne sais pas quand encore ... Prudence ! Bises.
5michelMercredi 30 Septembre 2015 à 10:20je pense que je vais y mener quelques Barges qui font partie des Godillots de La Destrousse,,,,,c'est trop tentant ! même si on a déjà emprunté des ségments de cet itinéraire,,,mais cette fois, nous marcherons dans ta trace que je vais essayer de reconstituer sur la carte IGN. C'est pas gagné ! Je vois que ta saison est bien "partie" -même si elle ne s'est pas trop arrêtée-,
alors bonne continuation et , pourquoi pas, bises à Yvette la Gazelle !!!!!
@Catalane
quand tu viens, penses à emmener des madeleines...rire, trop bonnes!!!
bisous amie
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La corniche Estruch, la semaine passée, le grand Couloir aujourd'hui. L'isard et la cabrette (analogie légèrement irrespectueuse mais, à mon avis, très pertinente) commencent la saison nouvelle sur des bases élevées et enchaînent les passages techniques où les mains sont mises à contribution. Vous suivre est un grand contentement. Les photos illustrent très bien votre parcours et le texte apporte des précisions utiles au descriptif. A la prochaine. Avec mes encouragements.