-
Balagne, La boucle de Prunicciale
Pour cette nouvelle journée en Balagne, la météo est très pessimiste, de la pluie, de la pluie, aucune autre possibilité.
Nous n'allons pas rester enfermés pour autant, alors ce sera une petite et courte balade mais ô combien superbe. Nous l'avons déjà faite lors d'un précédent séjour et le souvenir en est très beau.
Nous filons vers le Fango ce fleuve qui descend de la montagne pour se jeter dans la mer du côté de Galéria.
La vallée du Fango, nous y reviendrons avant la fin de ce séjour pour une autre rando, un peu plus musclée cette fois.
La voiture est garée à la sortie du charmant et paisible village de Tuarelli sur la rive droite du Fango qui roule de grosses eaux.
Un peu plus loin nous prenons le sentier balisé orange "tra Mare e Monti" qui monte vers la Punta Bonassa dans la forêt de Bonifatu.
Les pluies des jours précédents ont détrempé les sentiers, chaque fois que nous touchons une branche d'arbuste c'est la douche assurée.
le sentier part sur la gauche en rude montée
dans une végétation bien fleurie, si les fortes pluies sont désagréables pour le vacancier, elles sont un bonheur pour la Nature.
les adorables lavandula stoechia "lavande papillon"
Rapidement nous quittons le Mare e Monti (très beaux sentiers reliant mer et montagne spécifiques à la Corse) pour prendre une sente qui file quasi horizontalement vers un village abandonné dont il ne reste que quelques vieilles pierres qui se cachent dans les ronces et un très beau four à pain, Prunicciale est en vue !
en face, au loin, de l'autre côté du Fango, dans le vallon nous apercevons la maisons forestière de Piriu où nous passerons lors de notre prochaine rando au Bocca de Eltru.
Prunicciale est là, encore bien plein de cette vie qui l'a pourtant abandonné à la végétation et condamné à l'oubli des hommes. Quelques murs de pierres sèches et le four à pain est là, comme dans notre souvenir, il n'a pas changé il est là pour l'éternité...il résiste !
dans les fourrés quelques vestiges de vaisselle brisée, pourquoi les hommes ont-ils quitté ce village aussi vite ?
Ces vieilles pierres sont pour moi comme un aimant, je fouine, je renifle comme un chien de chasse les traces de vie, l'âme de ces vies qui ont aimé et souffert dans ces village loin de tout.
nous descendons ce qui pouvait être la grand'rue, la calade de galets apparaît encore, le muret en pierres sèches nous guide vers le cours d'eau, au bas du village.
la végétation mange et digère , inexorablement.
tiens, ici, une gros morceau brisé de tian en terre cuite (tian = plat profond en terre cuite).
le petit cours d'eau, inévitable car sans eau il n'y aurait pas eu de village
nous le traversons à gué et tout de suite c'est une longue remontée en face, dans une forêt de chênes verts (yeuses) et en de nombreux endroits, les vestiges de charbonnières sont encore visibles. Ces gens ici vivaient-ils de commerce du charbon de bois ?
puis tout en haut du versant nous atteignons la châtaigneraie
alignés au cordeau, ils sont immenses et vieux de plusieurs siècles
et encore bien vivants...que la Nature est belle !
en contrebas, une ruine, ce serait une chapelle (ça c'est quasiment sûr, vu la forme de la base avec son abside bien orientée à l'est) qui daterait du XIIème siècle : la chapelle Saint Georges.
au sortir de la châtaigneraie nous nous retrouvons sur un sentier en balcon, une grosse centaine de mètres au dessus du Fango, rive droite.
en face les sommets sont dans les nuages qui deviennent de plus en plus gros et bas.
Nous filons maintenant vers Manso, un tout petit village de quelques maisons où nous amorcerons notre retour en longeant le fleuve
Quelques vaches et leurs veaux, ils vont se mettre de côté pour nous laisser passer, les veaux tout de même un peu peureux vont se bousculer pour entrer à couvert sous les arbres
un oratoire modeste en bordure du sentier
en bas au loin, le pont de Manso qui enjambe le Fango
et le village aux maisons éparpillées
en vue de Manso, le sentier se faufile entre les propriétés
passe tout près d'oliviers plus que centenaires
longe de jolis portails récupérés dans la chambre de l'arrière grand-mère
et pile au moment de la pause de midi, la pluie attendue mais pas vraiment souhaitée est là, au rendez-vous.
le retour sur la berge du Fango va nous faire patauger dans la flotte
et ne va pas nous quitter jusqu'à l'arrivée.
rendant un passage câblé d'ordinaire facile, particulièrement glissant, la corde mise en place n'est, ce coup-ci, pas inutile, le Fango est juste en dessous, 10m plus bas à la verticale .
Les chaussures sont remplies d'eau, bien que particulièrement étanches les Salomon 4D se remplissent tout de même facilement par l'ouverture ! Elles mettront trois jours à sécher.
Une très belle balade malgré la pluie d'environ 9km300 pour un cumul de dénivelé de 320m.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
-
Commentaires
Pas de bol, la météo n'était pas au rendez-vous, mais vous avez malgré tout persévéré ! Bravo à vous. Bisous.
Ajouter un commentaire
Quelle beauté la Corse. Votre prochain séjour, il faudré le faire dans le sud et voir l'Uomo di Cagna. on y voit la mer de chaque côté de l'île.