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La grotte de la Castelette
C'est une balade dont la destination a été changée au dernier moment, et sans regret.
Sous un ciel gris sale, nous filons vers la grotte de la Castelette située dans le cirque éponyme, au pied du massif de la Sainte-Baume.
La voiture est garée au lieu-dit, le Pas de Peyruis et tout de suite nous prenons une sente bien marquée quoi que non balisée qui nous fait éviter la monotone piste de la Taurelle.
au sommet de la butte, la vue sur notre objectif n'est que peu encourageante, les nuages sont bas et ici, la pluie arrive vite
peu après, nous rejoignons la piste que nous traversons pour nous diriger vers le premier étang
alimenté par les innombrables ruisseaux qui viennent des hauteurs de la Caïre
Grenouilles et crapauds ont pris leurs quartiers d'hiver, il n'y a pas un bruit sinon le clapotis de l'eau qui remplit le bassin
puis, contournant le bosquet et longeant le ruisseau qui file vers l'Huveaune, nous faisons une autre courte halte au second étang, nettement plus grand que le premier et où vivent quelques gros poissons rouges indolents.
qui viennent à la surface voir qui sont ces visiteurs hivernaux
ensuite, direction le cours de l'Huveaune, là où elle serpente entre les arbres, bien cachée, l'eau est limpide et de sa belle couleur émeraude ce qui laisse augurer de jolies vues quand nous remonterons vers ses sources.
cheminement sur la rive gauche, sentier bien marqué et non balisé
les premiers gours apparaissent, superbes malgré le manque de soleil, eau émeraude contrastant sur les dépôts calcaires blanchâtres
A ce propos, il n'est pas inutile de rappeler qu'il est INTERDIT de patauger dans l'eau, de s'y baigner (en cette saison la recommandation est bien entendu inutile, quoique...) le lit du fleuve est extrêmement sensible, d'une beauté rare et les concrétions calcaires fragiles. Zone Natura 2000.
Sans abondance, l'eau coule bien malgré tout, à ce niveau les petits et nombreux affluents ne sont pas encore venus grossir le cours d'eau
Plus nous remontons vers la source basse, plus les gours (vasques de calcaire concrétionné) sont beaux, le phénomène chimique qui le créent s'estompant au fur et à mesure du contact de l'eau avec l'air.
un peu plus haut que la source basse et principale, nous traversons à gué
la source débite un gros volume d'eau, rapporté au diamètre du trou dans la roche
nous prenons le sentier balisé vert, direction la grotte
la grimpette est rude, la roche trempée, hyper glissante par endroits. Dans un virage, la cirque de la Castelette apparaît, avec sur la droite, le roc de la Caïre, c'est en hors sentier que nous venons ici habituellement, mais pas aujourd'hui.
Enfin, l'entrée triangulaire de la grotte apparaît
laissons de côté les parois de l'entrée, taguées, peintes et affublées d'autres inscriptions idiotes, nous pouvons par ailleurs nous poser la question : qu'est-ce qui motive ces imbéciles à inscrire leurs noms, à y laisser leurs initiales, à dessiner des horreurs sur la roche des grottes, celle-ci n'étant pas la seule à en être "ornée", on n'en a rien à foutre que "Toto aime Zézette" avec un cœur et la date !
Bien heureusement, un peu plus loin, dans le noir, les méduses pendues au plafond en sont épargnées
Frontale allumée, quelques beautés naissent de l'obscurité
tout au fond, le siphon du gouffre est plein d'eau qui affleure le sol de la grotte
ici et là, des stalactites sont en formation, auront-elles la chance de grandir, on peut en douter.
Nous revenons à l'air libre, pour la pause du médio, inutile de chercher un coin au soleil, celui-ci est aux abonnés absents aujourd'hui, seul un sol sec et confortable nous suffira, devant l'exurgence située sous la grotte sera un bel endroit.
près de l'ancienne charbonnière, dont on devine encore les vestiges par le sol noir de charbon, et l'espace bien dégagé dans la forêt de yeuses
retour vers l'Huveaune, par le même sentier
et une fois arrivés à la source basse, nous prenons la rive droite afin d'avoir d'autres vues sur les gours
puis, une fois en bas, nous prenons le chemin de la Taurelle
et ses beaux vestiges, ce fût, visiblement, une grande propriété, les mûriers s'alignent au cordeau sur plusieurs directions
une halte sur le banc sous le grand chêne s'impose, instants magiques...
retour au point de départ, fin de jolie balade.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
Que d'eau, que d'eau ... Vous êtes des courageux les amis, bravo à vous ! Tiens il y a peu, un vrai déluge sur mon village, c'était effrayant puis ... tout s'est arrêté, ouf ! Bisous.
3Laret-DelattreSamedi 18 Janvier 2020 à 09:39J'ai été (avec difficultés!) jusque l'entrée de la grotte de Castelette. Mais j'ai pas osé rentrer . Il parait que dans le fond, c'est de l'eau et qu'un "ruisseau" souterrain va jusqu'au dessous de la Sainte Baume. Très peu pour moi, mais j'ai un copain spéléologue du Plan qui l'a fait !!!! Belle promenade, mais c'est pas par là que j'avais été, en partant de derrière Nazareth....Amitiés belgo-plandalènes, Jean-Pierre
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Il ne doit pas faire chaud car je vous voit couverte comme en Sibérie.
Aussi dis toi bien que zezette doit être contente de se savoir aimée