Par cette froide journée de vendredi, je file en balade solitaire dans les collines de "derrière la maison", même pas besoin de prendre la voiture.

Une balade que je n'avais plus faite depuis assez longtemps.

Je m'engage dans le sombre vallon des Escourtines et à la bifurcation des deux sentiers, je prends celui de gauche qui grimpe en serpentant en direction de la Candolle, sur le territoire de la Penne sur Huveaune. Balisage commun, jaune et bicolore GR2013. Je reviendrai ici, par l'autre sentier en fin de parcours.

Rapidement je me retrouve sur une petite vire qui surplombe ce qui devait être, fut un temps, une carrière de blocs de calcaire alimentant  les fours à chaux qui se trouvent dans les environs, dont un, en bas à la bifurcation, qui vient d'être découvert par les amis baliseurs de sentiers.

 Ici, juste sur le bord du sentier, un autre four à chaux, découvert il y a déjà un certain temps.

et là, bien cachée dans les buissons, une petite grotte formant un bel abri

 les parfums de bruyère embaument l'air

 bruyère érica multiflora 

puis la sente arrive sur le plateau qui surplombe le vallon des Escourtines, dans la forêt communale de la Penne sur Huveaune.

en bas, le vallon, en face au loin , la vallée de l'Huveaune et ses activités commerciales... 

 par une sente directe en bordure de plateau de file vers les crêtes du vallon des Ouarres, pile en limite du terrain militaire.

sur le crête les divers sommets pelés s'ouvrent à la vue.

sur la gauche, les falaises de Soubeyranes  qui ferment à l'est, la baie de Cassis.

sur la droite, la vallée de l'Huveaune, Allauch et au loin, la chaîne de l'Etoile.

une longue sente rectiligne m'emmène en bordure de ligne de crête au dessus du camp militaire de Carpiagne

 sur la droite, vers l'ouest se profile mon objectif, le mont Lantin, suivi du mont Carpiagne.

le sentier file sur la ligne de crêtes, passe devant les deux gouffres jumeaux (qui ne sont plus protégés, danger !)  

 je quitte le sentier principal et, par une dérivation, je monte vers le sommet du Lantin. Un vent violent me décourage d'y rester trop longtemps.

au cairn, point final de la dérivation, il faut revenir sur  ses pas, ce que je ne fais pas, cherchant un passage pour désescalader la falaise.

 la vue sur les collines de l'est marseillais et ses nombreux vallons.

Un passage semble s'ouvrir après avoir descendu une première cheminée, vu d'en bas, ça ne semble pas si difficile que s'en avait l'air, vu d'en haut ! 

je laisse les hautes falaises du sud du Lantin et file sur le sentier principal, il est temps de trouver un coin pour ma pause du médio, à l'abri du vent glacial qui souffle ici sur les crêtes sans que rien ne l'arrête.

le Lantin, face sud.

ici, face au sud, protégé du Mistral froid qui se déchaîne, par un gros rocher , j'ai une vue superbe sur le mont Puget et l'île de Riou. Les calanques sont à mes pieds.

Je quitte mon abri douillet pour reprendre le sentier, le froid me décourage de grimper sur le sommet du mont Carpiagne sans aucune protection contre le vent, au col Boucar je prends à droite la sente étroite et raide qui descend vers le vallon de Luinant tout en bas. 

et une fois au col de Baralui, je quitte le vallon de Luinant pour filer vers la source des Eaux Vives 

 argéras en fleurs

en bas, le vallon de Luinant serpente dans son vallon et file vers le vallon de la Barasse.

 la source est quasiment dans l'ombre à cette heure-ci, de plus le vent s'engouffre dans le vallon, je ne m'attarde pas malgré la beauté des lieux. 

 la source coule bien, le ruisseau qui serpente dans le vallon est bien en eau et souvent je dois patauger pour continuer ma route 

 tout en bas, au carrefour du vallon de la Barasse et du vallon de Luinant, je remonte celui-ci jusqu'à trouver le sentier qui grimpe raide jusqu'au sommet des Escourtines, tout là-haut.

 Le vent redouble de force, ouf, je l'ai dans le dos...il me pousse.

Comment penser que dans des lieux aussi calmes et sauvages, nous sommes à deux pas du centre commercial de la Valentine, juste à l'opposé. 

 Au sommet des Escourtines je ne m'attarde pas, il fait vraiment froid et le plateau est complètement dans l'ombre à cette heure avancée de l'après-midi.

 le sentier m'emmène vers le vieux hameau oublié et ruiné des Escourtines qui est en cours de dégagement par les baliseurs de sentiers.

Quel beau travail ! 

 je m'engage dans le vallon et reviens à mon point de départ, le sentier étroit et encaissé est humide à cette heure-ci. 

 fin de rando d'environ 15km pour un cumul de dénivelé avoisinant les 860m.

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