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Sainte Baume - la voie Gombault, le sentier Estruch
Encore une belle journée en vue, c'est décidé nous retournons faire un peu de grimpe dans le somptueux massif de la Sainte Baume, une rando-escalade d'exception, à savoir la combinaison de la voie Gombault et du sentier Marcel Estruch.
Du beau et du vertigineux au programme, ces jours-ci la forme est au rendez-vous, profitons-en.
La voiture est garée aux Trois Chênes juste après l'Hostellerie du Plan d'Aups, direction le sentier Merveilleux du docteur Poucel dans un premier temps.
Sentier qui en cette saison, porte bien son nom, de beaux Sceaux de Salomon, famille du muguet, cachent leurs jolies fleurs sous de belles ombrelles
Sceau de Salomon
plus loin un parterre de céphalanthères éclairent le sous-bois
Céphalanthères
Largement plus de 2km plus loin, nous quittons le sentier merveilleux pour le sentier d'approche de la Voie Gombault, rapidement nous sommes au pied de la falaise, la grimpe commence ici. Les bâtons de marche sont rangés, les mains sont sorties des poches, nous allons en avoir besoin.
cheminement balisé en noir par la Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade (FFME)
les jalons noirs doivent être bien suivis au risque de se retrouver pendu à la paroi, un peu n'importe où et en situation délicate.
assez vite, après un couloir étroit, nous sommes sur un tout petit balcon, face à un mur !
une étroite faille permet d'y trouver les prises nécessaires aux mains et aux pieds en évitant d'ailleurs de les coincer (les pieds) tant c'est étroit.
je passe en premier, la Gazelle reste en retrait, pour éviter (et ce fut le cas) la chute d'un caillou
pour arriver sur une autre corniche fleurie, quelques jolies tulipes australes illuminent notre grimpe
Corniches étroites et pentues, ressauts qui se suivent et se ressemblent souvent, nous sommes maintenant assez haut au-dessus du Plan d'Aups et de la maison des Béguines.
encore un effort et c'est l'arrivée sur le sentier Marcel Estruch
que nous prenons en direction de sa partie la plus "amusante" c'est à dire vers l'Ouest.
Le sentier file en horizontale (façon de parler) en restant aux alentours de la côte 900m, de nombreux ressauts se succèdent, mais toujours en bordure du vide.
un joli bouquet d'Ibéris des montagnes dont quelques fleurs sont teintées de rose...il n'y a pas que de la roche !
puis arrive le passage redouté en III b , court mais avec très peu de prises pour s'accrocher
un pied calé à gauche, fesse droite en appui, chacun sa technique...
la Gazelle amadoue le délicat goulet par un beau sourire...et ça marche !
le cheminement est bien tracé, pointillés jaunes, mais la vigilance est de rigueur
un tapis de Narcisses du poète, superbe !
Là, un arbre occupe tout l'espace, pour le contourner, ne pas hésiter à le mettre à contribution en s'y accrochant
arrive la succession de passages "sérieux" cette petite vire horizontale était équipée d'une chaîne, celle-ci a été supprimée. Je m'avance pour m'assurer que le passage est réalisable sans trop de prise de risque, les anciens pitons retenant la chaîne sont de bons points d'accroche...du bout des doigts, allons-y.
puis une chaîne pendulaire qu'il faut aller attraper... quant à l'espace pour les pieds ça devient réduit au strict minimum
Chaîne horizontale, arbre secourable, racine de genévrier-cade, tout est bon pour servir de main courante
Photo de la Gazelle en équilibre...on dit merci l'arbre ! Bien entendu photo sans trucage.
allez...encore plus étroit
puis une chaîne complétée d'une corde permettent de franchir une vire délicate
et enfin, nous arrivons sur "notre" balcon aérien, le seul qui soit plat et confortable sur toute la longueur du sentier Estruch, avec sur le coup de midi, un rayon de soleil.
Assis dans l'herbe rase, les pieds à environ 250m au dessus du vide...elle est pas belle la vie ?
Bon, nous serions bien restés là à "buller" au soleil, mais il y a encore un peu de chemin à faire et toutes les difficultés du sentier ne sont pas derrière nous...
très vite nous arrivons à la chaîne verticale
où il faut "un peu" tirer sur les bras.
mais, récompense, on arrive le nez dans les tulipes sauvages
au pied du vieil arbre totem
plus loin, dans un creux en plein virage serré, le ressaut avec sa chaîne oblique, un piège dont il faut se méfier si on ne veut pas jouer au pendule au dessus du vide
et ça continue...ressauts en descente, en montée, en face du vide etc etc...
et les vires aériennes, j'allais les oublier !
puis, un monolithe se présente, appelé "le Gendarme" il marque la fin des difficultés (et des amusements, on ne vient pas ici en punition )
descente le long de la paroi sur une fissure oblique pour arriver sur un carrefour de sentiers, un qui monte, un qui part en légère descente dans la hêtraie-sapinière
nous prenons celui qui descend, il faudra un peu le chercher au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans la hêtraie, les feuilles mortes recouvrant la sente peu marquée d'une épaisse couche. mais ce n'est pas la première fois que nous passons par ce sentier caché et nous arrivons exactement à l'endroit prévu.
nous retrouvons le sentier qui rejoint le col du Saint Pilon et passons devant la chapelle des Morts, dite "des parisiens".
puis la source de Nans sur le chemin des Roys, et nous rejoignons le parking des Trois Chênes.
Fin de belle rando-escalade.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
Ah, je vois que vous prenez quand même le temps de buller ... Ouf, ça me rassure. Et votre parcours était bien fleuri, magnifique ! Bises et bon dimanche.