-
Pomègues, aux îles du Frioul
Parmi les nombreuses îles qui sont au large de Marseille, les îles du Frioul sont les plus connues et sont les seules à pouvoir être visitées.
Pomègues et son Tiboulen, Ratonneau, et If avec son célèbre château-prison en sont les 4 de cet archipel.
Pomègues et Ratonneau, sont reliées par la digue Berry construite en 1822 sous Louis XVIII. Elle a transformé ce qui était depuis les Romains un mouillage forain en un véritable port.
*****
Nous faisons la traversée depuis le port de la Pointe Rouge et nous amarrons "Corail Noir" au ponton journalier pour une petite balade sur Pomègues en plein territoire des gabians. (goéland leucophée)
Nous laissons le bateau à l'amarre et filons sur la piste qui parcours Pomègues, les premiers mètres sont passés assez vite, juste le temps de laisser derrière nous les odeurs de la station d'épuration de l'île, la beauté sauvage du gros caillou blanc s'offre ensuite devant nous.
La baie du Grand Soufre s'ouvre sur Tiboulen, cet îlot fort prisé des plongeurs surtout sur sa face ouest. En plein milieu de la baie, sur plus de cinquante mètres de fond, gît un bimoteur Junker 88 de l'aviation allemande, épave de la seconde guerre.
la verrière du Junker 88, photo jlf
Sur un rocher tout proche, un cormoran et un jeune gabian font la conversation
Nous quittons la,piste principale pour prendre le sentier des lys des sables, hélas, pas de lys en fleurs, mais seulement des feuilles avec le bout tout sec, pour ce qui est de la floraison, c'est mal parti.
La tour du Pomeguet surplombe l'enclave dédié à la ferme aquacole
De beaux bouquets de pavot colorent la roche blanche
Pavots et Astérisques maritimes se disputent le bord du chemin
Nous revenons sur la piste et filons vers la cap Caveaux
De gros massifs d'Astragale sont de part et d'autre
Vu d'un peu plus près, toujours rien d'inquiétant...
Sous ces adorables pousses vertes se cachent le secret de l'Astragale...
une forêt d'épines acérées qui font appeler l'astragale...coussin de belle-mère . Pire que des oursins !
C'est la fin de la nidification, les gabians veillent sur les poussins et leur agressivité envers le promeneur est proportionnelle au nombre de petits, les adultes crient, volent en essayant d'effrayer le promeneur un peu trop curieux.
Nous passons sous la tour du sémaphore, en pleine restauration
Un ferry frôle Pomègues et s'apprête en rentrer au port, en face, la Bonne-Mère et au loin, tout au fond, le mont Puget, dans les Calanques.
un sacré échafaudage !
en face, au bout de l'île, le fort Caveaux, abandonné et complètement délabré, à partir d'ici, nous entrons dans le domaine des gabians, ils vont être un peu moins conciliants avec les visiteurs.
Une paire d'œufs
et la maman qui couve les derniers œufs
Le fort est traversé sans s'y arrêter, sale et en ruines, un vague grillage défoncé en interdit l'accès.
les affûts des canons sont squattés par les pigeons
et les blockhaus par les tagueurs
Nous filons vers le cap Caveaux et la pointe Marlet, les gabians sont de plus en plus vindicatifs
le bel olivier déformé par l'aéromorphisme est toujours là, il est même en fleurs, chaque année, il donne sa charge d'olives qui seront mangées par les oiseaux et les insectes.
Tout en bas, la difficile d’accès, calanque des Cambrettes.
Maman et poussin
et papa qui bombarde les passants d'une fiente bien ajustée !
Nous sommes au dessus de la pointe Marlet, nous n'allons pas plus loin, les oiseaux sont agressifs et si le risque est minime, nous ne voulons pas les déranger plus que necessaire, nous faisons demi tour.
Direction, la calanque de la Crine, pour la pause et la baignade
en faisant un petit détour rapide vers des ruines de bâtiments au dessus de la calanque des Cambrettes.
La calanque de la Crine et son îlot, une des plus belles de Pomègues, la plus fréquentée aussi, évidemment !
la plage est bondée, nous cherchons un coin sympa, certes difficile d'accès mais à deux, c'est complet !
Baignade dans une eau frisquette
vraiment petite... la plagette !
Nous reprenons le sentier des Astragales et revenons vers le port Frioul, le Rocher Troué, Roucas Trauca (on dit traouca) et nous arrivons en vue du port de plaisance.
Nous récupérons Corail Noir qui nous a attendu sagement, bien que tirant sur son amarre et filons pour un tour des îles du Frioul avant de rentrer au port d'attache à la Pointe Rouge
Sur un îlot, deux cormorans huppés se refont une santé avant de repartir inlassablement à la pêche.
Une balade facile sur Pomègues, d'environ 5km800 et 180m de dénivelé.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
-
Commentaires
Très jolie balade agrémentée d'un agréable et ludique récit.....et qui me rappelle quelques très bons souvenirs de jeunesse au temps où j'habitais à la Vieille-Chapelle...Merci. Amicalement. Gilbert
Ah, pour une fois, pas d'acrobaties aériennes, super ! Je me suis reposée en vous suivant. Moi aussi, j'ai horreur des plages bondées ! J'en connais une près de Port-Vendres, "microscopique" comme dirait ma dernière petite fille ! Il y a des années, j'ai voulu la faire découvrir à mon mari. A notre arrivée, personne bien sur, car il avait fallu crapahuter pour y arriver, mais horreur, au bout d'un moment nous avons vu arriver des jeunes scouts qui nous ont pris toute la place ! Nous avons du fuir ...
Allez, bisous les amis.4YvetteMardi 23 Mai 2017 à 11:27C'était très drôle le bombardement de fient mais quand même il n'aurait pas fallu rester plus longtemps il était vraiment énervé le père gabian !!
Ajouter un commentaire
J'y ai travaillé pendant deux ans
J'ai trouvé des canons dans une muraille de posidonies devant la calanque de la quarantaine
Je les ai déclarées et jamais de nouvelles...