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Le clos de l'Héritière...
Et voilà, après plus d'un mois d'arrêt pour cause d'une belle hernie discale, je fais quelques tentatives de reprise.
Deux fois 4 (difficiles) kilomètres dans la semaine et ce dimanche, je tente un peu plus.
Le Clos de l'Héritière c'est une très belle ruine, comme nous les aimons, pleine de la vie qui était la sienne il y a quelques années, un peu plus d'un siècle, dans ces massifs où on récoltait la glace naturelle que des hommes entassaient dans des glacières semi enterrées, pour ensuite aller la revendre pendant l'été.
Ces travailleurs de la glace, j'en parle dans mon roman "Petits Mensonges Entre Amis" au titre La bataille de la glace.
Un des vestiges parfaitement restauré de cette époque où l'hiver il faisait vraiment froid, est situé au bord de la route, au pied du bau de Saint Cassien en direction de Mazaugues.
La glacière Pivaut restaurée et bien présentée témoigne de ce que les hommes faisaient ici à la force de leurs bras.
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La glacière Pivaut sera le départ de cette petite balade de remise en route après une alerte sérieuse.
Accessible facilement depuis le parking, cheminement aisé sur un sentier fait de planchons anti-dérapants (quoique avec le gel ambiant ce matin là il faut y aller mollo ! ) nous arrivons très vite à la partie aérienne de la glacière juste devant l'ouverture par où était extraite la glace avant chargement sur les charrettes, ou parfois, pour les plus pauvres, sur le dos des hommes.
Un regard dans l'immense puits de stockage, en face, sur l'autre paroi, les ouvertures de chargement, nous allons y aller.
Passage de l'autre côté, à l'opposé, les ouïes de chargement sont là, protégées par des grilles, de véritables entonnoirs par où étaient "enfournés" les blocs de glace qui venaient d'être récoltés dans les bassins de gélation situés à proximité. ( gélation et non congélation vu les températures négatives atteintes malgré tout modestes)
Sur une restanque supérieure, des étendues parfaitement planes, où maintenant quelques pins prennent possession des lieux, l'eau provenant du cours d'eau voisin était mise à geler pendant les nuits d'hiver intense, plus de 5000 m² de surface sur 15 cm d'épaisseur.
Après ce tour de la glacière, nous continuons notre route. Nous allons rejoindre la piste qui traverse la forêt, non en faisant un demi tour théoriquement nécessaire mais en suivant un sentier discret qui longe les grillages de propriété privées, nombreuses par ici et parfaitement interdites au public.
Passage du ruisseau qui alimentait les bassins, il est hélas de nos jours bien souvent à sec puis cheminement sur une sente à peu près visible.
le toit circulaire couvert de tuiles de la glacière émerge de la forêt
Sur la piste nous aurons la jolie surprise de voir débouler dans notre dos, un sanglier avec ses petits, la femelle a traversé la piste, puis s'est arrêtée pour donner le feu vert aux marcassins. Un peu plus loin, scénario similaire, mais là nous n'aurons que le temps de voir et entendre les petits.
Un panneau indique "forêt protégée" serait-ce de l'humour, car dans la zone où est placé ce panneau tout est particulièrement défoncé, arraché et aucunement entretenu.
puis retour à la beauté de la forêt (non entretenue si je comprends bien ?) de gros et vieux chênes nous indiquent que la ruine en question n'est plus très loin, chênaie, restanques visibles dans une végétation qui reprend ses droits
une carcasse de charbonnière gît dans la chênaie, nous ne sommes plus bien loin.
Et la voilà cette magnifique ruine, ce qui a été, fut un temps, un mas certainement riche tant les vestiges s'étendent aux alentours, mangés par le lierre qui peu à peu les digère
Le lierre qui envahit tout, digère le travail de l'homme et en même temps maintient ces murs encore debout avant leur fin qui sera brutale à la mort du lierre-tuteur.
Pas mal de tuiles brisées au sol, tuiles confectionnées à la main, voir les traces des doigts et les différentes couleurs de l'argile utilisée.
végétation et mousses reprennent le dessus, lentement mais sûrement.
Pause pique nique aux quelques rayons de soleil avant de penser à prendre le chemin du retour.
Nous repartons encore un peu vers l'est en direction de la Salomone, mais sans y aller, au prochain carrefour nous revenons en direction de la glacière Pivaut par la piste principale.
les grandes flaques d'eau sont encore couvertes d'une couche de glace brisée par les 4x4 des chasseurs.
Le toit de la glacière réapparaît, encore deux virages et nous sommes de retour au bord de la route que nous remontons sur cinquante mètres pour revenir au parking.
Une balade dans des sous bois gelés, mais bien agréables de 6km200 pour un cumul de dénivelé de 210m.
Une reprise rassurante mais le retour à la "normale" va être long, je pense !
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2rihakLundi 18 Décembre 2017 à 15:14salut vieux scaf.!!...Pivaut le clos de l'héritière sans passer par Meinarguette tu dois "morfler"!!.......je te souhaite un très prompt rétablissement et à très bientot de lire vos exploits normaux....
quant au tapis de fleurs je n'ai pas supporté longtemps mais tu es bien plus courageux que moi !!...
cordialement
Richard
3YvetteLundi 18 Décembre 2017 à 18:53Reprise rassurante en effet et pour le sentier M Estruch , la voie Gombaut ou le sentier des cantilènes , il faudra attendre encore un peu !! bisous
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Pour ta hernis discale va donc voir "Les maux de dos.com" J'ai acheté le tapis et le coussin, ce qui, malgré mon arthrose me permet de vivre normalement. Mais j'en afis moins que toi quand même.
Mais mon cher ami, c'est quand tu en as parlé sur ce blog que je me suis penché sur la question, j'ai cdé ce champ de fleurs, bon OK on devrait dire un tapis de clous de fakir, mais...je l'ai utilisé et depuis j'en redemande, de beaux progrès et une fois passé l’appréhension de la douleur des piquants, je me relaxe sur ce champ de fleurs une à deux fois par jours pendant 45mn.
Je pense que la disparition de mes douleurs le doit beaucoup à ce produit, depuis 15 jours je ne prends plus aucun médoc.
Amitiés.