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Sainte Baume, les dents de Roque Forcade et plus...
Le temps annoncé devait être très beau, mais ce matin-là quelques nuages poussés par le vent, abaissent sensiblement la température ambiante, la voiture est agrée sur le parking défoncé du col de l'Espigoulier, bien au-dessus de Gémenos, dans le ravin de Boussigou, nous sommes à la pointe la plus à l'ouest du plan des Vaches dans le massif de la Sainte Baume.
Devant nous, 200m plus haut se dresse le monolithe que nous appelons le "doigt de Salomon", la plus haute des dents de Roque Forcade.
un petit peu de traduction :
plan des Vaches, mauvaise traduction phonétique de plan des masco, celles-ci étant les sorcières qui hantaient le massif dans des temps anciens, dit-on.
Roque Forcade : les roches fourchues selon comme on les regarde, notons le rapport entre les roches fourchues et les sorcières...on en reparlera lorsque nous serons au gouffre des masco.
Nous prenons le sentier qui part sur la croupe rocheuse, et qui grimpe allègrement vers le doigt de Salomon, le vent souffle, le ciel est gris, il fait presque froid.
Environ 200m plus haut, au pied de la falaise qui borde le plan des Vaches, un regard vers l'arrière nous montre les collines de Roussargues et au loin, la zone industrielle de Gémenos, encore plus loin, la rade de Marseille.
un sentier passe au pied de la falaise, il se dirige plein nord, étroit et au bord de la pente abrupte, il est bien visible, bien que non balisé.
il faut descendre d'un étage pour pouvoir continuer sans pour autant s'éloigner de la paroi
puis regrimper deux ressauts consécutifs
regard arrière, les Dents de Roque Forcade s'alignent fièrement dans un faible rayon de soleil
un passage bien exposé nous offre un jardinet de fleurs, les mufliers Gueules de Loup abondent en compagnie des Hélianthèmes blancs
Muflier
Une corniche, et le sentier suit fidèlement la falaise qui s'incurve franchement à l'est, ouvrant la vue sur le cirque du plan des Vaches, nous sommes au-dessus de la Coutronne
le sentier se faufile en forte pente dans une dense forêt de yeuses, et là, la cheminée qui permet de passer sur le plateau est équipée d'une chaîne, mais les prises sont nettes dans la roche et le chêne vert est là depuis des décennies pour aider le grimpeur
chacun son tour, comme d'habitude, pour parer à toute chute de pierres
les branches sont plus utiles que la vieille chaîne
pour sortir sur une vire aérienne facile qu'il faut contourner, la seconde chaîne, elle, est nettement mieux placée
une seconde cheminée, facile, permet de déboucher sur une belle et large corniche
pas de chaîne (ouf tant mieux, n'abusons pas) la roche est suffisante pour s'y accrocher
là sur cette butte où les cailloux le disputent aux fleurs, le cirque du plan des Vaches prend toute son ampleur, il s'étire plein est jusque vers la Tour Cauvin.
les fleurs sont nombreuses
anthyllides des montagnes
salsifis commun
tulipe australe dans un pied de thym en fleurs
Encore un petit effort et nous voilà sur l'extrémité ouest du plan des Vaches, les Dents sont maintenant en dessous de nous
à l'opposé le pic de Bertagne essaie de sortir la tête des nuages bas
sur le plateau quelques beaux, mais rares cette année, pieds d'Asphodèles
les butineurs sont à l'oeuvre, abeilles dans le thym et bourdon dans les chardons
Puis, plus loin, nous arrivons en vue du gouffre des masco, nous allons nous y arrêter un peu, je compte bien y descendre.
C'est ici, dans ce gouffre que les masco venaient y faire leur sabbat...paraît-il.
Attention, si d'en haut l'accès semble facile, l'arrivée, au fond du gouffre est très délicate, de même que pour en ressortir, une corde est le minimum nécessaire.
le sol, très en pente est tapissé de lierre rampant et de fougères rares qu'il ne faut absolument pas piétiner
Si arriver sans dégât au fond du gouffre est une chose, en ressortir en est une autre, ne pas se fier à l'aspect facile de la chose, c'est au contraire assez difficile, de plus la forte humidité rend la roche grasse et glissante
Après cette petite visite, nous reprenons notre cheminement, moi en clopinant...souvenir d'une remontée laborieuse.
Vipérine
plante bisannuelle hautement mellifère mais toxique pour le bétail, son nom a été donné à la plante en référence à la forme du fruit qui évoque une tête de vipère.
Au carrefour de sentiers, nous filons sur la branche orientale du plateau, et, au bord de la falaise qui surplombe le ravin de Cros, nous faisons notre halte, face au soleil timide mais bien protégé du petit vent.
en face, à l'autre bout du plateau, le bau de Bertagne se dresse dans les nuages qui se sont dilués
retour vers le col de Cros, puis par le sentier oblique des Aurens, nous revenons au point de départ, en ayant fait le tour du plan des Vaches
Genêts odorants
Ail sauvage rose
encore des Mufliers
Cytinelles, ou Cytinets, parasites des Cistes
Sous les Dents de Roque Forcade, nous retrouvons la route qu'il nous faut traverser pour rejoindre le parking.
Fin de jolie balade
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
Belle grimpette encore, et magnifique le doigt de Salomon ! Impressionnant ! Bises les amis.