La saga des curiosités du Destel continue avec ce numéro 2 et au moins un autre, sur le même thème est à venir.

le n°1 est ici , clic.

Dans le lit du Destel, de part et d'autres de chaque rive, à différentes altitudes se trouvent quantité de trous, grottes, arches et tunnels, en faire la liste complète est quasiment mission impossible.

Le Destel, ses gorges et ses falaises n'ont rien à envier à d'autres sites renommés, y compris par rapport à ses légendes, son histoire et sa préhistoire.

Bon, je concède que l'on ne peut pas descendre le Destel en kayak ou bateau électrique*, mais au fond ce n'est pas plus mal, si le tourisme y perd, la Nature et l'authenticité  y gagnent.

* ou alors faudra attendre les grandes crues de fin d'automne ...et être sacrément gonflé !

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Une grotte assez connue, possède sa légende (que par ailleurs j'ai attribué à tort à la grotte Christianisée..méa culpa)

Juste au dessus du lit du Destel, peu après son confluent avec la Reppe, la grotte Béate (grotte de la Béato) s'ouvre sur la paroi, mal dissimulée derrière un olivier sauvage.

Boyau de plus de 30m de long qui s'enfonce tout doucement dans les entrailles de la terre, dénivelé intérieur -3m.

la légende qui a donné son nom à cette grotte

En 1735 dans cette grotte, une belle jeune fille de la Ciotat y vint expier son inconduite et pleurer la mort de son fiancé.

Celui ci devant le refus de sa belle de l'épouser s'embarqua et trouva la mort en mer.

Se sentant coupable de la mort de Jean, Marie se réfugia dans cette grotte, y vécut de racines et d'herbes. Tous les dimanches, le visage voilé elle allait à  Evenos s'agenouiller devant l'église et acceptait l’aumône d'un peu de pain que des gens charitables lui offraient.

Un songe lui ayant fait savoir que sa pénitence avait prit fin, elle retourna chez ses parents plusieurs années après,  et y mourut.

Elle fut dite "sainte du Destel"...béato.

On ne va pas se poser la question un peu trop matérialiste  devant une aussi belle légende et se demander comment vivre plusieurs années dans un boyau certes long, mais surtout assez étroit et en pente.

Nous avons rencontré un crapaud, désormais bien seul dans cette vaste demeure, il n'a pas daigné nous répondre...

probablement qu'il boude encore d'avoir été abandonné à son tour...certainement.

Il y aurait eu une  inscription sur le coté droit en entrant, J.H.S, pour Jésus Hominium Salvator et quelques dessins rupestres..ceux ci sont depuis belle lurette effacés, seule la mémoire des hommes en garde la trace.

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Juste au dessus de la grotte de la Béato, les ruines et vestiges d'un oppidum, allons y jeter un coup d’œil.

Belle vue en enfilade sur les basses gorges du Destel

Il ne subsiste que quelques murs de forte épaisseur, un examen permet de constater que celui ci a été reconstruit au moins à deux époques différentes.

Bien placé cet oppidum pouvait surveiller les gorges de la Reppe et du Destel à la fois et être relativement peu accessible.

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Dans le même secteur mais très bien cachée dans une végétation très défensive, la grotte Maurin.

Ancien habitat au Chalcolithique celle ci se développe sur la droite après un coude à 90°.

Longueur 15m, dénivelé intérieur -2m.

les deux rangées de  murets qui en conditionnent l'entrée seraient d'époque...

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Changement de décor même si nous sommes toujours dans le Destel, filons vers le sentier qui remonte le long de la barre de Taillan pour  rencontrer d'autres grottes, petites certes, mais bien jolies.

Une première, qui se cache derrière un arbuste

Belle voûte, mais aucune profondeur

un dessin tracé dans la couche noirâtre qui recouvre la paroi

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Plus loin, mais pas trop, la connue grotte du Pin

accès assez difficile quand même, au delà d'une végétation défensive (et qui doit le rester, merci aux maniaques du sécateur, il y a certainement du travail pour vous dans votre jardin ! ) il faut aussi sortir les mains des poches et tirer ferme sur les bras.

Une chaine aide bien à passer le Pin qui a donné son nom à cette jolie grotte, beau point de vue sur les gorges de la Reppe

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Encore un peu de grimpe dans la broussaille (doux euphémisme !) pour arriver à une arche, surement une grotte dont le plafond arrière s'est effondré, celui ci semble maintenant trôner au beau milieu de la salle.

manches courtes aux bras et aux jambes fortement déconseillées, mais quand on aime...

Une grotte tunnel ou une arche mal dégagée, l'effondrement est bien visible, même si ancien.

...allez, encore un effort !

en route vers la sortie par le haut, la dalle qui devait former la voûte git au sol et prend toute la place.

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C'est fini pour cette fois ci, à bientôt pour un prochain article, et des balades dans les grottes et trous qui percent le Destel et ses falaises.