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Les gorges de l'Aiguebrun
C'est une petite balade sans trop de difficultés que nous faisons ce jour là, dans les belles gorges de l'Aiguebrun, cet affluent de la Durance long de 23km.
Après avoir emprunté la D113 qui mène à Buoux, nous prenons la petite route, voie sans issue, qui va jusqu'à l'auberge des Seguins, nous garons la voiture bien avant, sur le premier petit parking en contrebas.
Le sentier qui longe le cours d'eau n'est pas balisé mais bien évident.
Il passe tout près d'une ruine mangée par la végétation, puis juste après nous devons traverser l'Aiguebrun sur un pont improvisé, car aujourd'hui, il y a de l'eau en bonne quantité.
les fleurs sont sur le bord du chemin et l'illuminent de leurs couleurs
primevères
le pont de fortune
narcisses
le sentier continue de longer le cours d'eau tout en pénétrant dans une jolie forêt qui va nous réserver quelques surprises
sur une roche surplombant le vallon, deux trous oblongs, visiblement creusés par l'homme des temps très anciens, deux sarcophages ? probablement ...
d'autant qu'à proximité, une grotte a visiblement été habitée, les trous de boulins creusés devaient supporter les bois d'un toit et une roche renversée montre qu'elle avait été creusée d'une sorte d'évier. Dans les environs et tout au long des gorges, les habitats troglodytes ne manquent pas.
Nous sortons du couvert de la forêt pour arriver sur la grande clairière qui fait face à l'auberge des Seguins où sont garées de nombreuses voiture.
nous nous en écartons, ce qui nous offre une belle vue sur les impressionnantes falaises de Buoux, au retour, nous passerons tout là-haut.
mais nous revenons bien vite au bord du cours d'eau par un sentier peu marqué
qui offre de beaux passages entre l'eau et la falaise opposée. Un vieux pont, caché dans la végétation envahissante nous donne son âge.
Un béal, (...un bief, une ribes, un canal) devait dériver le fil de l'eau pour assurer un approvisionnement constant, l'eau étant précieuse en ces temps anciens, pour les hommes, le bétail et comme force motrice des moulins. Il ne reste rien de cet aménagement, dommage.
un petit ressaut est à franchir
et nous rejoignons le sentier balisé jaune qui passait largement au dessus des berges
C'est bien humide par ici, quelques populages des marais illuminent le sentier d'un jaune éclatant
populages des marais
rampant le long de la paroi rocheuse, un lierre grimpe, grimpe, inlassablement...
un beau réservoir, qui n'a peut-être pas été toujours naturel est caché dans une végétation dense
encore des fleurs, primevères et narcisses fleurissent le bord du chemin
nous sommes complètement sous la falaise, probablement à l'aplomb de la belle "baume de l'eau" où nous irons au retour
le vallon s'élargit
un pont, tout au moins ce qu'il en reste, et à gauche une sente empierrée
magnifiquement caladée, preuve que cette sente était largement utilisée pour y faire circuler les charrettes, les gorges de l'Aiguebrun gardant une grande part de mystère.
le sentier monte sur progressivement sur la falaise rive droite, nous commençons notre parcours de retour sur un sentier coincé entre des murs en pierre sèche (restanques) et le bord de la falaise.
quelques buissons de genièvre ont mal supporté la sécheresse de l'été dernier, avec des fruits mais un "feuillage" bien jaune.
quelques belles esplanades offrent une vue panoramique sur les gorges et le pelât de Buoux, en face.
un petit détour et nous allons jeter un coup d'œil à l'étrange "baume de l'eau" cette grotte où un grand bassin récupère l'eau sous abri.
eau fraîche et pure, un écriteau demande à ne pas polluer bêtement cette eu précieuse.
la surverse s'écoule dans le ravin, l'eau en excès reprenant son cours naturel
nous faisons une pause bien agréable ici, en surplomb des gorges et au calme bienfaisant de cet endroit surprenant.
le sentier continue en direction de l'auberges des Seguins, mais par le haute de la falaise
une magnifique borie (une capitelle en occitan) est dans une propriété, construction de pierre sèche hors d'âge ayant abrité bergers et paysans
admirons l'art du montage de la toiture, sans aucune poutre de bois, témoignage d'un talent venu de la nuit des temps où l'on construisait avec presque rien.
Nous sommes à l'aplomb du parking de l'auberge des Seguins, un sentier redescend dans la vallée, nous restons encore sur la falaise, nous redescendrons plus loin, par une sente de grimpeurs demandant un "pied sûr".
quelques bories, parfois en ruine, se cachent dans le bois de yeuses
Sur la paroi, secoué par le vent, un grimpeur accroché à sa corde tente de se récupérer, visiblement sans dommage.
nous trouvons la sente qui dégringole dans les gorges, nous devrions atterrir pas très loin de notre parking
mais ce n'est visiblement pas un sentier taillé pour la rando, plutôt un sentier d'accès aux parois d'escalade
ce n'est pas vraiment ce qui nous gêne, bien au contraire
les noms des voies d'escalade son écrites sur la roche, l'autoroute, le square etc etc.
nous voilà au pied de la paroi verticale, nous devons encore descendre vers le cours d'eau mais ce sera plus facile
le glouglou de l'eau nous annonce, avant de le voir, que nous sommes en bordure de l'Aiguebrun
qu'il nous faut traverser à gué
et rejoindre le sentier de départ puis le parking. Fin de rando.
Une très agréable balade comportant un passage réellement sportif en descente, de 9km600 pour un cumul de dénivelé de 330m environ.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2CATALANEJeudi 12 Avril 2018 à 08:48Bon, pas trop périlleuse votre sortie ... Bizarre, vous deviez être malades non ? Par contre j'ai vu un fada accroché à la roche ! Je n'aurais pas aimé être à sa place ! Allez, bisous mouillés du Gard !
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Très belle balade comme très souvent avec de bien belles découvertes. Cela donne envie de venir randonner dans votre secteur . Amts Gilbert alias Gibirando.