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Luberon, les gorges du Regalon
C'est une petite rando déjà faite mais toujours appréciée qui est au programme, les gorges étroites et profondes du Régalon.
La voiture est garée sur le parking aménagé et tout de suite nous prenons le sentier qui passe dans le lit du ruisseau.
Nous sommes obligés d'en sortir pour cause d'abondante végétation, le temps de longer une belle oliveraie, puis la "porte" des gorges est là, deux falaises abruptes l'encadrent.
Nous entrons dans la partie la plus ludique du parcours, quelques ressauts faciles quand c'est sec, et des passages très étroits, vraiment étroits.
Un énorme bloc tombé il y a fort longtemps est resté coincé entre les deux parois, formant un pont sous lequel il faut s'engager
les étroitures commencent...
puis le tunnel qui fait un coude, pas de souci, la lumière arrive depuis la sortie, faiblement, mais elle arrive
la suite est dans la partie cachée et resserrée
un peu de grimpe avec les mains et tout ce qui peut aider !
se glisser en biais tout en s'accrochant
les gorges s'élargissent, dans la forêt de yeuses, deux grottes sont de part et d'autre, leur accès est interdit pour raison de préservation des sites, des barrières sont en place
un lierre multicentenaire s'accroche à la paroi, qui retient qui ?
puis après un cheminement en sous bois de yeuses, nous arrivons à la jonction avec le GR97 qui file vers la Font de l'Orme, nous continuons tout droit, le cheminement est plus facile, la sortie des gorges est proche.
une cabane rustique
Au carrefour de l'Agranier, le vallon de la Galère prend la suite, nettement plus large et lumineux
la piste remonte sur le versant et domine le vallon de la Galère et plus loin, le Régalon
la vue arrière est superbe
sur le plateau, nous prenons la petite piste qui descend vers la Bastide de Petrossi, une belle ruine d'un lieu qui fut certainement riche.
cheminement en descente, bordé de cèdres, le Draiou de Petrossi est superbe
la Bastide de Petrossi est là, enfermée, par sécurité, dans un enclos grillagé.
le puits, et tout à côté une allée de mûriers, il fut une époque où les femmes des campagnes gagnaient quatre sous en faisant l'élevage des vers à soie, d'où les plantations de mûriers à côté de la maison.
La pause se fait ici devant la Bastide, lieu aménagé pour le pique nique.
Ensuite nous filons vers le Vallon de Roque Rousse
que nous quittons pour une sente qui grimpe sur le versant gauche, en direction de la Ferme des Mayorques
Une très belle propriété, sauvée de l'abandon complet par le Parc du Luberon, cette ferme est pour moi un moment chargé d'émotion car nous avions fait la connaissance du dernier berger qui y habitait et y gardait ses moutons.
A Lacoste pour Cultures et Traditions avec le sympathique Arnoult Seveau, écrivain, paléontologue, spéléologue... Durant l'après midi, nous avons eu la chance de rencontrer le personnage de son livre, Roger Jouve le berger au regard malicieux amoureux de la nature et toujours prêt à raconter une anecdote
A ma gauche Roger Jouve le berger et Arnoult Seveau, c'est ce que j'appelle une "heureuse rencontre" !
le plan de la Crau des Mayorques est une zone caillouteuse, (crau en provençal désigne exactement ce genre de lieu, plat et caillouteux favorable au pâturage des troupeaux de moutons) hélas les bergers n'y viennent plus et la Crau se peuple de végétation d'arbustes, peu à peu.
Nous traversons en sens nord-sud la Crau des Mayorques et arrivons sur le bord du plateau, la rupture est abrupte.
un sentier raide, étroit et caillouteux nous attend pour revenir le lieu dit "la Roquette"
dans une trouée de végétation, on aperçoit la Durance qui somnole mollement entre les îlots de cailloux, il est où le torrent impétueux et capricieux qui faisait dire aux provençaux que la Durance était l'un des trois fléaux de la Provence, les deux autres étant le Mistral et...le Parlement d'Aix !
Le Mistral pour ses rafales destructrices et le Parlement d'Aix pour ses injustices !
en face de nous, les rochers de la Roquette apparaissent, avec ses ruines de château, le sentier que nous suivons s'en éloigne, une large piste, puis une route goudronnée nous ramènent au point de départ.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
Je pleurerais presque en lisant ton billet, car cette région du Lubéron, j'adore et j'y ai des souvenirs pas possibles ! Des randos aussi (oui, oui ... et pas mal). Merci pour ces beaux souvenirs les amis. Bisous.
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Ah, ces gorges ! Quels souvenirs ! Dans ce joli parcours ludique mon coude m'a lâchement abandonnée ... impossible de me tracter...il a fallu passer au bloc (opératoire !!!) ... et c'est à la Ferme des Majorques, le même jour, que j'ai eu l'annonce d'une future petite fille, désirée depuis fort longtemps... Alors un grand merci pour ce joli reportage.
Ah chère Monique, le plaisir en est d'autant partagé !
jluc