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Var, la source des Orris
Beaucoup de vent annoncé aux alentours de Marseille, et un peu moins (un toutipeu moins) dans le Var, nous décidons de filer vers le charmant village de La Roquebrussanne pour une rando qui sera, pour nous, une première.
Au programme, la chapelle N.D de l'Inspiration, puis la source des Orris et un peu de grimpette à mains nues dans une cheminée qui rebute pas mal de randonneurs.
La voiture est garée sur le chemin de la source de la Vierge ( attention, difficile d'y garer plus de deux véhicules sans gêner le passage ) le départ de notre balade est ici, sur une voie qui fut superbement caladée et qui est ponctuée d'oratoires.
Très beau cheminement dans une végétation de chênes verts, le sentier est soutenu par un muret en pierres sèches "qui ne date pas d'hier".
l'arrivée à la chapelle est superbe, nous restons discrets, l'ermitage est habité.
nous arrivons dans un grand espace sous les arbres, aménagé en amphithéâtre de pierres.
L'amphithéâtre dont les marches permettent d'atteindre le sommet de la colline est l'ouvrage de l'ermite BORMES, qui le construisit au XVIII ème siècle en utilisant les pierres de l'ancien château seigneurial du XIII ème siècle détruit en 1707 lors de l'incursion du duc de Savoie,
Contre la façade et sur des consoles se détachent deux statues monumentales : à gauche, Saint Etienne, oeuvre du sculpteur Portanier, à droite, Saint Bruno, œuvre du chartreux Don Alphonse. C'est à ce dernier que nous devons aussi la statue de la Vierge qui, placée sur le pinacle, à l'aplomb de la porte, semble veiller sur toute la plaine.
Son autel principal en marbre blanc est surmonté d'un retable en bois doré polychrome (1664), encadré de deux colonnes entres lesquelles s'ouvre une niche avec coquille renfermant la statue en bois de la Vierge datant du XV ème siècle, qu'entourent six médaillons représentant les principaux mystères de la Mère de Dieu.
Nous quittons cette belle chapelle et suivons le sentier, balisage orange et...ancien.
qui traverse un chaos rocheux
le vent qui souffle fort s'engouffre dans la forêt, la température est glaciale.
le sentier rejoint la "carraire du pas de la Nible" , la montée est raide, la piste large est caillouteuse, au Pas de la Nible, nous restons sur la piste qui, après un virage à quasiment 180° redescend en forte pente dans le vallon des Orris.
en face de nous, sur les hauteurs, les roches découpées et sculptées de la montagne de la Loube.
remontant le sentier, nous arrivons au pied de la falaise qui ferme le vallon, la source est ici, l'eau suinte de toutes parts, sur une restanque, un bassin reçoit cette eau de la montagne, comme un trésor, pour ceux qui vivaient ici.
sur la restanque supérieure une petite grotte laisse échapper le filet d'eau qui vient de plus haut encore
bien au dessus, une petite faille oblongue laisse échapper l'eau, la source initiale est ici.
plus à gauche, sous la falaise, une habitation semi troglodyte atteste de la présence paysanne dans cette forêt revenue à une vie plus sauvage, un lierre gigantesque embrasse la falaise.
une très belle construction sur trois niveaux, une date et des initiales gravées : F.P 1887.
Un sentier discret permet, moyennant un belle grimpe raide dans une cheminée assez longue de passer au delà de la falaise
Au pied de la cheminée, nous rangeons les bâtons de marche qui ne vont que nous gêner pour ce petit pas de grimpe musclée, d'autant que la roche est assez glissante de par l'humidité ambiante.
plus de 60m de dénivelé rien que dans la cheminée qui semble interminable
avec des passages où il faut trouver les bonnes prises...
la suite du sentier est envahie par la végétation environnante, le vent souffle encore très fort
nous sommes maintenant sur le plateau sommital, le soleil vient de faire une belle apparition et le vent a chassé les nuages, une belle arche de pierre nous ouvre la porte sur un sentier baigné de beau temps...et presque abrité du vent, c'est pas beau ça ?
un balcon aérien fera l'affaire pour notre pause du médio, il est un peu tôt mais nous préférons assurer le coup. l'endroit est sympathique, le soleil brille, profitons-en car ça risque de ne pas durer.
Puis rapidement les nuages reviennent, le ciel s'assombrit, nous repartons vers les sources dites des "trois fontaines",
d'autres vestiges d'habitation adossée à la falaise, peu à peu la végétation et la nature digèrent ces vielles pierres et leur histoire, qui disparaissent sous les mousses et lichens.
quittant le sentier, nous reprenons la direction du retour par la longue piste du vallon de Barras
qui nous ramène vers le village, quelques centaines de mètres de route goudronnée et nous revoilà à destination. Fin de rando.
Une très belle balade un tantinet sportive de tout juste 8km pour un cumul de dénivelé de 430m.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
Comme toujours, rien ne vous arrête, ni le vent qui souffle très fort, ni les très étroits passages entre les roches ! Mais magnifique rando encore une fois. Le site avec la chapelle me rappelle vaguement des souvenirs ... Peut être y suis je allée me balader il y a une quarantaine d'années, à l'époque où j'habitais dans le Var ! Allez, bisous, bisous, et merci pour ton gentil commentaire sur mon blog !