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Gorges du Tarn, les échelles du rocher Cinglegros
Quand on est randonneur et qu'on va se balader dans les gorges du Tarn, le circuit des échelles du rocher de Cinglegros est un "must" incontournable, bien que non conseillé aux sujets sensibles au vertige.
Nous l'avions déjà fait ce parcours, dans l'autre sens, en descendant les échelles à partir du "Pas des trois Fondus", cette fois-ci nous les remonterons.
Départ du petit hameau de La Bourgarie, planté en bordure du Causse.
Des panneaux indicateurs avertissent les randonneurs que la boucle de Cinglegros est "déconseillée aux personnes sujettes au vertige".
Kilométrage modeste, dénivelé moyen mais circuit sportif et exigeant, ça c'est sûr.
Pas de carte ni de trace GPS fournie ici, le cheminement est bien balisé et la trace du GPS incertaine vu que l'appareil perdra souvent le signal dans les profondeurs des gorges et de la forêt.
Un sentier dégringole dans une forêt dense en limite du Causse, direction, la source du Bout du Monde, une source aménagée et protégée par une construction en pierres, source qui fut pendant longtemps, un point d'eau vital dans ce coin du Causse.
La sente file en descente raide vers un large couloir coincé entre les falaises abruptes, là, une ouverture, le Pas de l'Arc, permet le passage vers le sentier Gaupillat qui circule en hauteur dans les gorges en direction du rocher de Cinglegros.
A travers la végétation fournie, une lueur, la trouée du Pas de l'Arc qui s'ouvre sur les gorges ensoleillées
A la sortie de cette arche, le sentier dégringole vertigineusement, glissades faciles, prudence requise.
Ensuite le sentier Gaupillat reste sensiblement à la même altitude jusqu'à rejoindre l'étroit couloir coincé entre le rocher Cinglegros et la falaise, mais ce sera nettement plus loin.
derrière nous les roches escarpées, habitats à vautours sont encore dans l'ombre, les grands oiseaux planeurs attendent les courants chauds ascendants pour sortir du nid.
Une habitation troglodyte est encore en assez bon état , une petite visite s'impose
plus loin, la sente passe sous la roche effondrée de la falaise, de gros blocs restent en équilibre, attendant leur tour, patiemment, pour filer plus bas encore.
nous entrons à nouveau dans la forêt sombre, le sentier commence à grimper rudement, nous sommes enfin dans l'étroit et tortueux couloir qui serpente entre la falaise et le rocher de notre convoitise.
Une bifurcation :
- à droite, le belvédère de Cinglegros quillé là haut au sommet du rocher et accessible seulement par une série de huit échelles dont la dernière est particulièrement branlante, limite dangereuse.
- à gauche la remontée sur le Causse par une série de barreaux scellés dans la falaise et trois échelles en très bon état.
Nous prenons d'abord la direction du belvédère, comme prévu, nous reviendrons ici pour ensuite remonter sur la Causse.
Rapidement les échelles nous font sortir de la forêt, le soleil illumine la roche
Le couloir par où nous sommes arrivés se dégage à notre vue, ça devient impressionnant
encore un effort
dernière échelle passée, elle bouge vraiment beaucoup, descellée en plusieurs points.
et pause au soleil avec une vue magnifique sur les gorges (voir la photo d'entête du blog)
et sur l'autre versant, les falaises du Causse de Sauveterre et le hameau troglodyte de St Marcellin
Pause finie, retour dans le fond du couloir pour remonter en face, sur le Causse par les barreaux, les échelles puis le Pas des trois Fondus
échelles sûres et en très bon état, malgré tout la prudence est de mise, en ce qui me concerne, je secoue un peu la ferraille avant de m'y engager, juste pour voir...si ça tient.
le Pas des trois Fondus (les trois fondus, probablement les créateurs de ces sentiers, Martel, Gaupillat et ...?) en tous cas, aujourd'hui nous ne sommes que deux...un troisième larron, rencontré en chemin, ayant préféré faire demi tour.
et voilà, une fois arrivés là-haut LA VUE !
en face, le rocher de Cinglegros, magnifique et énorme monolithe seulement accessible par des échelles métalliques en arrière, au delà des gorges, le Causse de Sauveterre.
Le soleil réchauffe l'air, les courants ascendants remontent des gorges, les vautours et circaètes s'envolent et se dégourdissent les ailes et prennent de l'altitude en faisant de larges cercles, puis, une proie enfin repérée, foncent dessus et retournent au nid, nourrir la marmaille affamée, spectacle magnifique de cette nature, ici bien préservée.
Nous filons quelques centaines de mètres sur le sentier Martel chercher un bel endroit pour une "pause pique nique-observation" des grands voiliers du ciel.
Pour le retour, nous comptions rentrer par le sentier Martel jusqu'à la source du Bout du Monde en passant par la superbe arche le Baousse del Biel, à trop regarder les vautours au dessus de nous (faut bien que je me trouve une excuse) j'ai raté un balisage à un carrefour et nous voilà redescendus sur le Gaupillat par un sentier non balisé, un tantinet sauvage, et salement pentu.
Tant pis, ou tant mieux car le ballet des vautours est encore mieux visible d'ici
remontée "dur dur" vers le Pas de l'Arc
et une fois revenus sur le Martel nous faisons un aller-retour vers cette arche superbe , hors de question de venir ici sans aller y jeter un coup d’œil.
Le Baousse Del Biel, pont naturel de 40m de haut dont 27 sous voûte sur 25m d’ouverture . On suppose qu’au début de l’érosion des canyons c’était une caverne creusée par les eaux souterraines du causse 150m plus haut, le sol s’écroula sous le poids de la voûte (Les Causses Majeurs . EA Martel)...un peu comme le Garagaï de notre Ste Victoire si j'ai bien compris.
Retour vers la source du Bout du Monde, contournement du gros rocher en forme de chandelle et remontée sur le Causse, à l'entrée du hameau.
Paisible hameau de pierres, superbes maisons restaurées avec infiniment de goût sans pour autant oublier la tradition.
Une balade musclée malgré des chiffres qui semblent dérisoires, 12km et 630m de dénivelé en cumulé.
Sur la route du retour, direction le village "Les Vignes", nous apercevons les vestiges du château de Blanquefort coincé sous son énorme rocher
les falaises au dessus de nous abritent, elles aussi, des vautours, un très gros coup de zoom nous offre un bébé attendant avec impatience l'arrivée d'une charogne apportée par les parents.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2Bonnemine AlixVendredi 7 Octobre 2016 à 17:20Très beaux paysages dans cette nature encore un peu sauvage, un Plus ++ pour les "planeurs" à plumes que je ne me lasse pas de regarder planer....quand j'ai la joie d'en rencontrer toujours en couple
3MygabeilleVendredi 7 Octobre 2016 à 19:19Oh l'excuse des vautours elle est pas banale mais de la à te faire perdre le nord je ne peux même pas te croire lol belle randonnée pour des habitués bisous-
Vendredi 7 Octobre 2016 à 19:27
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Je viens de prendre un grand bol d'air en votre compagnie ... Et comme je suis fatiguée d'avoir crapahuté en votre compagnie, je vais bien dormir ce soir (rires - car en ce moment je dors très mal !!! ). Bisous les amis et bon W.E.
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Effectivement une belle balade dans ces gorges du Tarn que je connaissais pas aussi bien pourvues en pistes, sentiers et...échelles.