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Rando du vertige. Ste Baume, le sentier Marcel Estruch
Dans la série rando du vertige, le sentier Marcel Estruch sur la face nord du massif de la ste Baume tient une place de choix, il s'agit probablement du sentier le plus acrobatique de la région, mais aussi, il faut bien l'avouer, un des plus beaux, surtout au printemps.
Attention une grande partie de la rando est DANGEREUSE et absolument à éviter si :
- pas assez d'expérience en rando de montagne et passages vertigineux
- vent dépassant les 30km/h, surtout en rafales.
- pluie
- crainte du vertige
- pas de chaussures de montagne adaptées
- présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.
En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, en aucun cas une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles, et dans tous les cas sans l'expérience nécessaire.
Nous partons du parking des trois chênes, juste après l'Hostellerie du Plan d'Aups et filons en forêt par le Sentier Merveilleux tracé en son temps par le docteur Poucel, une plaque commémorative est posée sur un gros monolithe au début du sentier.
Ce sentier chemine au pied de la falaise abrupte que l'on aperçoit parfois dans l'épaisse végétation. Une forêt dense et sombre aux nombreuses essences, un endroit où le soleil pénètre peu.
Environ 5km plus loin nous arrivons au vieux hêtre foudroyé, bien que mort depuis belle lurette, il est toujours là, imposant et précieux point de repère. Il trône juste à l'aplomb du bau de St Cassien, extrémité Est du massif.
Nous prenons le sentier balisé qui file sur les crêtes via le Pas de l'Aï, mais nous n'irons pas jusque là, le sentier Marcel Estruch démarre quelque part par là, au détour d'un lacet du chemin.
D'un premier abord facile et engageant, ce sentier va cheminer sur plus de 5km sensiblement à mi-hauteur de la falaise, les difficultés vont arriver quand on sera bien engagé. Sensibles au vertige s'abstenir.
La première partie est fleurie, très fleurie même en cette saison, la végétation abondante cache souvent le sentier, au risque parfois, de poser le pied dans le vide.
Mélitte à feuilles de mélisse.
Raiponce
Les premières petites difficultés arrivent, une vire aérienne, un ressaut, le sentier bien tracé n'est plus qu'un souvenir.
Dames de Onze Heures
De belles dalles bien lisses...
Anthillydes des montagnes
Les passages "sportifs" se multiplient, ici un beau ressaut bien aérien à désescalader
Mais...il est où le sentier ?
Gueules de loup accrochées au rocher
La sente passe au creux de la falaise, un bel endroit abrité où, entre les arbres nous apercevons un beau bouc sauvage (sauvage dans le sens où il n'est pas d'élevage) il nous guette.
ça faisait un petit moment que nous avions senti l'ODEUR et vu les PETOULES des biques, notre approche se faisait calme et silencieuse pour ne pas effrayer le petit troupeau.
Eux, barrent carrément le chemin, nous attendrons qu'ils nous laissent passer, il est hors de question de les chasser ou de les effrayer.
Mais, attirée par le sel de la sueur, une chèvre vient lécher les mains transpirantes et accepte quelques caresses, les autres regardent avec envie sans vraiment oser.
Une gazelle parmi les biques.
Trop beau avec sa barbichette !
S'il y a encore un peu de méfiance, il n'y a plus de peur, nous pouvons bouger sans les faire partir.
Celle-ci va venir chercher une caresse...
Et celle-là veut essayer de manger l'APN...
Nous laissons ces belles biques à leur tranquillité et à leur liberté, pour continuer notre parcours, les passages "osés" approchent.
Une petite cheminée avec peu de prises qui demande une belle enjambée
du III B
la sente diminue en largeur, puis une première chaîne pendulaire permet d'accéder à un passage très exposé
plus loin, une longue chaîne horizontale sécurise un tant soit peu la progression, aidée des arbres
là...c'est vraiment pas large !
Puis vient une chaîne verticale, environ 6/8m de haut, faut juste un peu tirer sur les bras et bien se jeter en arrière pour que les pieds accrochent
Ensuite un ressaut délicat sera passé par une chaîne oblique qui, si mal prise, à tendance à nous jeter dans le vide...certainement le passage le plus technique du sentier, le risque de partir en travers est grand.
Arrive une belle vire assez exposée , le "gendarme" qui marque la fin des difficultés. En ce qui me concerne, je le contourne par l'extérieur,
et la gazelle passe par l'intérieur
A partir d'ici, le sentier propose plusieurs sorties, vers les crêtes, sur la même courbe de niveau, ou en descendant dans la forêt pour arriver à la chapelle des Parisiens.
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Plus bas, le chemin des Roys étant provisoirement fermé, nous reviendrons au parking par le sentier du Canapé, faisant ainsi un petit détour par cette superbe partie de la forêt.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2MygabeilleJeudi 16 Juin 2016 à 19:09Vraiment très périlleux mais de toute beauté gros bisous3bonneminealixVendredi 17 Juin 2016 à 17:004alcatrezJeudi 23 Juin 2016 à 22:42Ce balcon Estruch est noté sur mes tablettes depuis quelques années, découvert dans un livre spécialisé. Vos reportages - printemps, hiver - ont renforcé mon appétit.
Merci pour ces bons moments passés à vous suivre, en espérant, un jour, avoir la possibilité de me libérer d'obligations très accaparantes pour découvrir en réel cet itinéraire sauvage et technique.
C'est ce genre de rando qui m'intéresse particulièrement.
Cordialement.
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Quelle merveille ce Sentier Marcel Estruch ! Que du bonheur !