Pour ce dernier jour de beau temps avant les fortes pluies annoncées de cette fin de semaine, nous filons des les gorges du Destel pour un peu de grimpe sportive.

Le Destel est connu des randonneurs pour ses cuves, ou marmites, creusées par les eaux au fil des millénaires, depuis c'est un extraordinaire terrain de jeu pour les randonneurs, qui veulent autre chose que du terrain plat, pour les grimpeurs qui y trouvent de superbes falaises verticales, et pour ceux qui, comme nous, sans être des escaladeurs, "aiment bien sortir les mains de poches" pour s'accrocher à la paroi.

C'est parti, il fait encore frisquet ce matin, surtout dans l'ombre humide des gorges, tout juste deux ou trois petits degrés au dessus de zéro, mais ça ne durera pas.

 laissons sur notre droite, en hauteur, le beau portique rocheux de la grotte Monnier

et filons dans le lit du Destel, parmi les cuves vides

jusqu'à la grande cuve et sa ripisylve. Grande cuve qui serait l'empreinte du pied du Diable dans le Destel, (lire la légende plus bas dans cet article).

Nous quittons le Destel pour commencer la grimpette, la sente est à peine tracée et fortement pentue, rapidement nous ôtons la veste.

pour arriver, assez vite à la première des trois grottes, celle dite du "pied  Saint Martin" la numéro 1.

La légende du Diable et de Saint Martin :

Le diable habitait les cavernes du château qui porte son nom (le château du diable), il prenait plaisir à torturer les âmes des pauvres habitants d 'Evenos).

Saint Martin  décida d'y mettre fin, il proposa au Diable de jouer l'âmes de habitants en 3 sauts.

En trois bonds formidables, Saint Martin atteignit l'entrée des gorges d'Ollioules, quand le Diable en deux sauts eu franchi le Gros Cerveau et le Croupatier en ricanant.

Se voyant vaincu Saint Martin s'agenouilla et adressa au ciel une supplique si ardente qu'un brusque coup de vent balaya le Diable qui chuta lourdement dans le Destel  au point de laisser l'empreinte de son pied dans la roche du lit du torrent ! 

Depuis une grotte porte ce nom.

Une légende? quand on connait les lieux, on peut commencer à en douter.

 la grotte du pied Saint martin, et son échelle rustique, pour accéder au second étage

 Nous continuons notre parcours, sur une vire assez aérienne, nous pouvons voir, en face, la grotte à la Pierre Christianisée

Puis c'est la grotte dite numéro 2. 

Toute petite, un admirateur des lieux en a fait comme pour la numéro 1, un adorable bivouac sauvage. 

Passons maintenant aux choses sérieuses et filons vers la grotte dite du  Haut Saint Martin. Une première vire aérienne 

suivie d'une sente en forte pente, puis une barre rocheuse, ne nous laissons pas tromper par la perspective de la photo, c'est bougrement pentu ! 

 une seconde arête rocheuse nous posera quelques problèmes de passage, mais bon, nous y sommes arrivés, la suite est un pierrier à traverser 

 la grotte du Haut Saint Martin est enfin bien visible, une autre arête rocheuse nous en sépare encore

après avoir difficilement trouvé le passage, nous la franchissons facilement 

 et nous voilà au pied de cette longue cheminée étroite qui mène à la grotte, tout en haut

 la vue vers en bas, ne donne pas envie de glisser !

je passe devant, la Gazelle restant bien en arrière pour parer une éventuelle chute de pierres, je mets la frontale qui sera nécessaire plus haut et test des cordes,  c'est parti,

 Des barreaux scellés, de la corde et...grimpons

 prête à esquiver un caillou volant...vers le bas !

vue arrière par la faille verticale 

au premier  palier, je m'écarte et j'attends qu'elle arrive

 la suite du parcours, nous voyons la lumière du jour, mais pour sortir il nous faut passer par un boyau latéral assez tortueux 

 du second palier, vue vers l'étage inférieur, fortement pentu et caillouteux, donc glissant 

 le boyau pour accéder au troisième palier 

 le sac à dos va racler le plafond...

un trou de souris 

 la sortie, mais encore une fois, ce n'est pas direct

 un beau ressaut avec barreaux scellés

et c'est la sortie 

dans les yeuses et une végétation serrée 

avant d'entrer dans la seconde cavité, nettement plus modeste mais à la belle lumière qui arrive par les multiples orifices de sortie 

Fin des grottes Saint Martin, nous continuons la grimpe par un sentier raide, avec plusieurs ressauts à franchir 

 avant de trouver un endroit presque plat pour notre pause (bien méritée) du médio.

Un beau soleil, la vue sur les falaises opposées, au loin, vers le sud, la mer.

en face, la grotte Ferrandin et le sentier en corniche qui descend vers le Château du Diable 

 les cavités du Château du Diable

 Après une belle pause, nous repartons par les crêtes, nous rejoignons le sentier balisé jaune qui revient dans les gorges du Destel

 Lavataire, fleur rare et protégée

 derrière nous, les ruines du Château d'Evenos

 Le sentier jaune se sépare en deux, option facile, option difficile, nous choisissons cette fois-ci, l'option facile, erreur !

cette rando, nous l'avions déjà faite en 2017 et ce jour-là, nous avions pris l'option difficile ce qui est préférable car si il y a un ou deux passages aériens, ce qui ne nous gêne pas, c'est plus court et globalement moins pentu, le dénivelé étant digéré par les ressauts; par le parcours dit facile, la pente extrêmement raide demande une accroche qui finit pas rendre genoux et chevilles douloureux.

la suite c'est un pierrier puis la descente finale dans les gorges du Destel

 avec vue sur le grand pierrier qui se trouve tout près du Château du Diable et de la grotte du Théatre

 et voilà, nous sommes revenus en bas, fin de rando, la voiture est garée dans les gorges d'Ollioules toutes proches 

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