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Var, le Pont du Diable
Cette rando va trouver son point fort dans un des hauts lieux du patrimoine provençal, sur le versant de la ste Baume en direction de Signes se trouve un des chemins de la glace que parcouraient les convoyeurs de ce précieux produit au XVII et XVIII ème siècle.
Les charrettes filant un train d'enfer pour arriver au plus vite sur le lieux de vente de la glace stockée pendant l'hiver dans les glacières de Fontfrège, le Pont du Diable était réputé pour sa dangerosité, les convois ayant versé dans le ravin ne furent pas rares.
Aujourd'hui, de ce pont il n'en reste qu'un tout petit bout de pile, mais en cherchant bien, la pierre des chemins garde encore la trace des roues cerclées de fer des charrettes.
Les glacières provençales font partie du patrimoine exceptionnel de notre région.
Fabriquer de la glace sous le soleil de Provence, non ce n'est pas une galéjade marseillaise, cette activité lucrative mais à très haut risque a duré environ deux siècles jusqu'à l'invention des procédés de fabrication de la glace artificielle.
Pour cette rando, nous n'avons pas pris le parcours classique des randonneurs, mais un cheminement "maison" dans un site superbe.
clic pour agrandir la carte
Direction Signes dans le Var, où nous allons chercher la toute petite route bien cachée du vallon du Raby, nous la remontons jusqu'à l'oratoire marqué "Notre Dame des Anges" que je nommerais "celui d'en bas", puisque la carte IGN en porte une autre bien plus haut sur le sommet, là où nous allons, et qui n'est plus qu'un gros cairn surmonté d'une croix en bois.
Au pont, quitter la route et le GR et prendre la piste à droite pour se garer sur un emplacement de parking où peuvent se placer trois voitures maxi.
de belles roches découpées nous surplombent
Le cheminement se fera sur cette piste qui dessert quelques propriétés jusqu'à la source captée du Raby, ensuite un sentier non balisé mais évident grimpe jusqu'à ND des Anges "du haut".
Large sentier fort pentu parfois tracé sur un lapiaz ....
parfois encombré d'arbres morts qu'il faut contourner ...
Plus haut, la sente, nettement plus étroite, traverse une petite forêt de chênes
pour arriver sur les crêtes dans une belle prairie, où se trouve le vieil oratoire ruiné de N.D. des Anges "du haut".
l'oratoire de N.D. des Anges
Continuer plus en avant nous entraîne dans une propriété privée , chemin barré d'un écriteau, nous prenons à gauche à 90° une large piste herbeuse qui continue à monter vers Pédimbert.
de beaux pins qui par leur aéromorphisme nous donnent la direction du vent dominant !
La piste est quittée pour un sentier étroit qui descend fort dans une végétation dense,
nous arrivons sur une autre piste, puis retrouvons le GR quitté au départ, en face de nous, la face sud du massif de la ste Baume et dans le vallon, le Latay, le cours d'eau que nous allons remonter sur quelques petits kilomètres.
Nous rejoignons le GR9 et suivons la piste, puis le sentier qui longe le Latay, de jolies pinèdes sont laissées sur le côté
Le GR devient plus étroit, nous sommes sur le chemin de glace...
et là, dans le virage, juste au dessus du Pont du Diable, nous rencontrons des amis randonneurs blogueurs, les Gabians, avec qui nous partageons, entre autre, la passion des calanques.
Remarquez la jolie "gabiane" en peluche accrochée sac de Gabianika !
Heureuse rencontre entre passionnés de belles randos souvent sorties des sentiers battus.
Le site des Gabians c'est ici clic : sous le soleil exactement.
Nous laissons nos amis continuer leur balade, nous allons faire notre pause ici, il y a tellement de choses à voir et à "ressentir", (le Pont du Diable sera un élément "décor" de mon prochain roman...).
la pile du pont, seul vestige d'un passé difficile.
Un peu de désescalade facile pour aller se poser au bord du Latay, où une belle roche plate nous attend, de l'autre côté de l'eau.
la pile du pont et la petite cascade
pour traverser, il faut passer sur le tronc posé en travers
Voilà nous y sommes, belle pause dans ces petites gorges, le Latay coule tranquille à nos pieds, à voir la configuration des lieux, on ne peut que supposer que le ruisseau est parfois déchaîné !
Sur la rive opposée au sentier, coule en hauteur, un béal de dérivation du ruisseau qui alimentait un moulin, légèrement en aval, nous irons après la pause.
Reprise du parcours, nous remontons sur le GR
et filons en suivant le Latay, direction de belles ruines, juste après le virage à angle droit du GR,
Le hameau de Latay, à voir les vestiges, la bâtisse devait être superbe, murs hauts (deux étages) et épais , la végétation, petit à petit reprend ses droits mais n'a pas encore digéré, les murs en pierres.
Revenant sur nos pas, nous suivons le béal (tout petit canal) qui va nous conduire aux ruines du moulin
le béal permettait d'alimenter en eau forcée le roudet (roue à aubes) qui lui-même mettait en mouvement la meule courante.
la conduite forcée passe à l'intérieur (à gauche) du moulin pour entrer dans la machinerie
et en ressort par la bouche d'évacuation.
Il est temps de penser au retour, nous revenons sur le Latay que nous traversons à nouveau sur un pont de fortune et filons sur le GR sens du retour
ornières creusées dans la pierre par le passage régulier des roues cerclées de fer des chariots chargés de glace
petit tapis hélianthèmes
Nous revenons par le GR, dans le vallon de Masseboeuf
Puis, au point haut, nous redescendons en vers le vallon de l'Avène, en point de mire, la chapelle de Château Vieux sur son promontoire, notre prochaine étape.
ciste butiné
é
Petit détour pour aller jeter un coup d’œil à la chapelle en cours de restauration.
puis reprise du GR à la descente jusqu'au pont sur le ruisseau, nous traversons pour rejoindre la voiture sur le bord de piste.
Une balade d'environ 13km et d'un cumul de dénivelé de 640m.
Ce parcours emprunte dans sa partie "aller" des chemins privés, les utiliser se fait sous l'entière responsabilité de chacun.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
J'ai d'abord aperçu Jean Luc, alias le pèchou que je n'avais vu que sur le blog puis Yvette avec qui nous avons partagé une balade il y a quelques années
Nous avons aussi vu la ruine du moulin mais pas de photo ! il faudra qu'on y retourne par un autre itinéraire.-
Dimanche 10 Avril 2016 à 09:26
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3lLORIDON gérardDimanche 10 Avril 2016 à 08:16Dans les valons du côté du Latay j'allais à la chasse et j'ai le souvenir de quelques bécasses....un met de roi.
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Dimanche 10 Avril 2016 à 09:27
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4bonneminealixDimanche 10 Avril 2016 à 08:45Très belle balade.Juste une remarque , je n'ai vu qu'un seul "gabian" entouré d'au moins 3 "gabiannes "......LOL. Bises
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Dimanche 10 Avril 2016 à 09:33
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Belle rencontre que vous avez faite avec vos amis randonneurs ! Le monde est bien petit ! Juste une petite anecdote. Tu le sais je suis originaire d'un petit patelin des Pyrénées Orientales, Banyuls dels Aspres. Une amie d'enfance habitait près de chez ma mère, et elle rouspétait tout le temps car lorsque j'allais voir cette dernière, je n'avais jamais le temps de m'arrêter la voir. Pardi j'avais toute la famille à voir, alors mon temps était compté, et il me fallait le dimanche soir rentrer dans le Gard. Et bien figures toi qu'il y a une quinzaine d'années, nous faisions justement une randonnée en Autriche, au-dessus de Seefeld, un endroit pas possible, et bien je suis tombée sur mon amie et son mari. Nous n'en revenions pas ! Le monde est petit.
Allez, nous mardi nous partons justement 3 semaines dans les P.O avec le camping-car. Cela m'aérera la tête, suis fatiguée ! Bisous l'ami.-
Dimanche 10 Avril 2016 à 17:23
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Une bien jolie balade avec des intérêts historiques, merci aux Gabians de M avoir diriger chez vous
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sacrée balade, on peux dire sans se tromper que le var à par les maures et bé, c'est du calcaire.
Sais tu qu'on a une glacière à cotignac, la glace était faites avec la neige du bessillon
J'ai trouvé des rainures de cerclage des roues de charettes mais c'était pour la plus part celle des charbonniers
chapeau les convoyeur s de ton articles, "la mécanique " ralentissait très peu les charettes pleines
que la santé soit avec toi
Amicalement, Patrick
Salut ami
Oui, des glacières il y en avait beaucoup, pas seulement à Fontfrège, mais aussi au dessus de Gemenos (le Fauge) ou aux Encanaux (Auriol) mais aussi ailleurs vers Arles. Comme quoi, le climat, qu'on le veuille ou non et quelles qu'en soient les causes...il se réchauffe.
qui envisagerait aujourd'hui de récolter de la neige ou de la glace en si grande quantité dans notre Provence ?
adésias ami, portes toi bien
jluc