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Les grottes des gorges du Caramy
Les gorges du Caramy entre Mazaugues et Tourves sont truffées de grottes, souvent petites mais ayant toutes un passé et une valeur historique, certaines sont ornées de peintures rupestres datant du néolithique ou de l'âge du fer, d'autres sont des grottes sépulcrales. Nous les connaissons presque toutes, il ne nous en manque que deux à notre collection, mais de moindre importance...et ceci est une autre histoire.
Aujourd'hui une grotte fort peu connue difficile à trouver demandant pas mal de recherche dans une végétation récalcitrante.
La voiture est garée juste avant la barrière sur le grand espace qui fut dédié aux anciennes mines de Bauxite de Mazaugues.
Nous filons immédiatement sur le grand labyrinthe qui va nous faire descendre rive gauche par une sente escarpée demandant un peu "d'accroche". Il fait un temps magnifique, que c'est beau de vivre en Provence !
sur ce promontoire, juste avant le labyrinthe rocheux, belle vue sur le Saut du Cabri, juste en dessous, avec son ancien barrage sur le Caramy construit pour les besoins de la mine. Parfois nous passons par ce barrage, mais aujourd'hui le Caramy est dans ses grandes eaux et ce serait mission impossible.
le labyrinthe commence par une roche en forme de boule équipée d'une chaîne qui aide bien, mais attention à la réception, il ne faut pas rater la marche sinon gare...
nous sommes sur une vaste étendue composée de gros blocs, séparés par de profondes fissures, des avens et des couloirs, jouer à l'équilibriste est nécessaire sans pour autant perdre le fil de la destination, un vrai labyrinthe qui a sa solution...mais à chacun de la trouver.
il faut parfois faire de belles enjambées pour sauter d'un rocher à l'autre
ensuite, c'est la descente sur la rive gauche du Caramy, ultra raide et demandant de mettre les mains
puis enfin nous voilà au bord de l'eau, le sentier est non balisé mais connu et bien visible, direction l'aval.
dans une végétation décoiffée, ici, un mur de pierres sèches nous attire, il y en aura un autre tout près, ce versant fut consolidé en restanco et bancau dans les temps anciens, lorsque l'homme vivait ici.
Nous cherchons l'accès pour filer vers notre objectif, nous pensons en trouver un, nous grimpons passablement "à l'arrache" mais nous grimpons.
Un trou dans la végétation nous permet de voir, avec le zoom de l'APN, une paire de grotte que j'avais visitée cet été, très difficile d'accès.
puis, enfin, nous y voilà, notre objectif est là. Une grotte sépulcrale fouillée en son temps et ayant offert beaucoup de mobilier, crânes et ossements.
le boyau est étroit j'y entre seul, frontale allumée je n'irai pas loin, tout juste 9m de long
le boyau montre bien, quand on sait relever ces indices, que les fouilles y ont été importantes, il y a trente ans je crois, ou à peu près.
le boyau se resserre, puis s'élargit avant de se fermer, ouf je vais pouvoir tourner et revenir à quatre pattes sans être obligé de ramper en marche arrière. Pas mal de petits animaux, des insectes, aucune chauve souris tant mieux, car j'aurais été peiné de les déranger.
Je reviens à l'extérieur en essayant d'éviter de me cogner la tête au plafond...perdu, une bosse de plus car la roche est dure !
sous mes pieds, la cavité des fouilles la plus importante
sourire aux lèvres, nous l'avons trouvée ! conquête de l'inutile diront certains, avec juste raison, mais...à chacun ses objectifs dans la vie.
nous descendons par un cheminement à peine moins difficile car la vision de "où on va " est plus évidente en descente qu'en grimpant
on se bat avec les dangereuses branches mortes et ces saletés de salsepareilles qui veulent nous retenir et ne nous lâchent qu'au prix de belles égratignures ou d'accrocs aux vêtements, dans une pente proche de la verticale....bon j'exagère un peu.
retour paisible au bord du cours d'eau, dans le seul bruit des petites cascades et du chant des oiseaux...bonheur.
l'endroit de la pause pique-nique avait été prévu, ces rives du Caramy nous les connaissons parfaitement et, à moins que ce soit occupé par d'autres personnes, nous savions que ce serait là, sur une roche plate au bord de l'eau, juste après la cascade et en dehors du sentier.
on est pas bien là ? vu le sourire je crois que oui !
le retour se fera par le même chemin, sauf la grimpe à la grotte bien entendu
nous ne revenons pas jusqu'au Saut du Cabri, le Caramy est dans ses grandes eaux et le passage risque d'être difficile voire impossible, alors nous remontons par là où nous sommes descendus
plus facile à remonter qu'à descendre de toutes façons...
Sur cette vire la Gazelle à moins de difficulté que moi, pour passer en sécurité il faut rentrer le ventre...vous voyez ce que je veux dire ?
le dédale de roches erratiques nous attend, mais ne nous pose plus trop de soucis
la chaîne est remontée, nous sommes à deux cents mètres de la voiture, fin de belle rando-recherche.,courte mais sportive.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
3Laret-DelattreJeudi 12 Mars 2020 à 11:51Nous essaierons d'y aller cette année en juillet.. On avait pas été jusque là !! Amitiés belges...
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Ouf, épuisée de vous avoir suivis, je crois que je vais aller me coucher bien vite et je vais dormir comme un loir ! J'espère que ta bosse ne t'a pas trop fait souffrir ! Morte de rire. Tiens demain je file dans les Pyrénées Orientales, en terre Catalane. Bisous les amis.