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Avec les Amis de l'Huveaune autour des dalles gravées de Louis Douard
Pour cette deuxième édition de la balade autour des dalles gravées par notre ami Louis Douard, nous avons bénéficié d'un temps exceptionnel, difficile de penser que nous sommes aux portes de Noël.
Peu de participants mais une ambiance chaleureuse et fort sympathique pour cette hivernale, dernière sortie de l'association pour 2016.
Le rendez vous avait été donné au parking du Puits de Raimu, en compagnie de l'artiste aux dons multiples.
Nous filons vers les divers points où Louis va nous parler de sa passion pour tout ce qui touche le Garlaban et Marcel Pagnol.
passage obligé au col d'Aubignane, évocation de ce village décor voulu par Pagnol et bâti par Marius Brouquier, du chemin, nous apercevons les quelques vestiges de cette curiosité.
Pensez donc, méthode de tournage avant-gardiste, décors en dur, tournage en extérieur ce qui a fait la "marque de fabrique" du cinéaste Pagnol.
Aubignane est devenu tellement célèbre que c'est, à ma connaissance, "le seul village fictif" qui a donné son nom à un col, porté officiellement sur les cartes IGN !
Nous empruntons le parcours le plus direct pour aller à l'Atelier du graveur, lui aussi, en plein air, bien entendu.
mais avec quelques arrêts pour parler de la flore de ce massif, bien qu'en veilleuse en cette saison, elle n'en est pas moins remarquable.
bientôt se dresse devant nous, le mamelon de Garlaban avec sa croix blanche qui scintille au soleil d'hiver
et c'est enfin, l'arrivée à l'Atelier de notre ami graveur et commentateur.
Depuis notre dernière visite de nouvelle œuvres ont été ajoutées, toutes aussi superbes les unes que les autres
avec leur nom en provençal s'il vous plait !
un étonnant pichoun ome, (en prélude à une série "Saint Exupery" ? ).
JP ne peut s'empêcher de "baiser Fanny" !
Un Papy dubitatif, dixit Mana, moi je dirais contemplatif et admiratif.
Tiens...un de mes confrères !
Un dicton que je vais reprendre à mon compte en temps voulu.
Une paisano qui semble vouloir sortir de la roche et danser pour les visiteurs.
Un livre d'or, placé dans une solide "boîte aux lettres" est à la disposition des randonneurs pour laisser un mot à l'artiste.
ce qui tente les passionnés d'écriture...
La photo du groupe d'amis réunis pour cette belle journée.
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le mot de l'artiste "extrait du blog les amis du vieil Aubagne" :
L'art de la pierre m'était totalement inconnu, mais ce que je fais, je le fais avec amour et conviction...
Toujours !
Alors armé d'un simple burin et d'un gros marteau je me suis attaqué à la roche dure pour y graver ce qui, pour moi, représente dans son intégrité, notre chère et belle Provence.
Après de nombreuses heures de travail solitaire, à genoux, et quelques ampoules aux mains, ma première gravure était terminée.
Si elle n'est pas parfaite, elle a la naïveté des dessins d'enfants, ceux qu'ils dessinent avec amour pour leurs parents et dans lequel ils mettent tout leur cœur...
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Nous partons en direction du retour, mais en faisant un beau détour par la grotte du Cerf, puis celle de Manon, la grotte du Plantié.
une petite descente par un sentier escarpé demande un peu de vigilance
et tout au fond de la grotte du Cerf, la petite auge bâtie en ciment par Marius Brouquier pour récolter le mince filet d'eau qui suinte de la roche, Orane Demazi et Marcel Pagnol y ont laissé l'empreinte de leurs doigts dans le mortier encore frais.
et au dessus, bien délavé par le temps:
Source Marius Brouquier et ?? Pagnol ??
19 août 1934.
au dehors, la vue s'ouvre sur les collines environnantes
le sentier passe en balcon au dessus de la grotte du Plantié, là où Ugolin criait son amour impossible et fou pour Manon
autre photo du groupe dans la baume de Manon
Descente vers Aubignane par le vallon des Piches, puis nous faisons un léger détour par "La Douloire", la ferme d'Angèle, bâtie elle aussi par Marius Brouquier pour les besoins du film.
Mana joue "Angèle semblant s'échapper de la cave où son père vient de l'enfermer" !
ce qu'il reste de la Douloire.
Puis c'est le puits dit "d'Angèle" que Louis nous montre, puits creusé afin d'avoir de l'eau pour pouvoir bâtir ce village décor.
15m de profondeur et 4m d'eau à l'époque, un coup d’œil au fond, confirme, il y a bien de l'eau.
Nous sommes en début des années 30, il n'y avait que les mules pour pouvoir apporter du matériel ici, pas de 4x4 , l'eau, il fallait la trouver sur place.
Pour terminer cet article, je ne peux résister de m'aider de deux gravures, une en hommage au Garlaban, grand faiseur de paix et de sérénité
une autre avec la magnifique colombe de la Paix.
Un grand merci, Louis, pour ta gentillesse et ta disponibilité.
Avec toute mon amitié.
jluc
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Joyeux Noël à tous.
A l'an que ven, se sian pas mai, que siguen pas men !
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Crédit photos : Jean Pierre, Gilles, Jean Luc.
Article publié en parallèle sur le blog des Amis de l'Huveaune clic ici pour y accéder, cette page ne sera pas fermée.
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