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Hautes Alpes, le pic de Crigne
Situé entre Sisteron et Gap, le pic de Crigne se distingue des autres sommets environnants par sa silhouette peu ordinaire visible lorsque l'on arrive de Gap à la hauteur de la Saulce. Une silhouette de gueule de loup hurlant sous la pleine lune.
C'est probablement ce qui lui a donné son nom.
le pic de Crigne en contre jour en milieu d'après-midi
belle ressemblance...
petit montage photo
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Attention une partie de la rando est DANGEREUSE et absolument à éviter si :
- pas assez d'expérience en rando de montagne et passages aériens non sécurisés
- vent dépassant les 30km/h, surtout en rafales.
- pluie
- crainte du vertige
- pas de chaussures de montagne adaptées
- présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.
En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, en aucun cas une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles, et dans tous les cas sans l'expérience nécessaire.
C'est tout là-haut sur le bout du museau de ce loup minéral que nous allons. Pour cette rando, exceptionnellement, nous ne ferons pas une boucle, par conséquent :
- Nous prévoyons une voiture à chaque bout.
- le dénivelé montant sera différent du descendant.
Une voiture est garée au point de départ à la Grande Queylane en plein cœur des vergers de pommiers des Alpes, l'autre, pour le retour à Le Villar, là aussi en plein milieu des pommes.
Le sentier balisé jaune nous dirige vers la bergerie de Basse Crigne, il suit un moment le torrent presque à sec de La Pisse, puis s'en écarte en de nombreux lacets
rude montée, tout d'abord dans les gros galets charriés par le torrent, puis ensuite dans la forêt de résineux
torrent La Pisse (eh oui !)
le pourcentage de pente est élevé...
rapidement la vue sur le Val de Durance s'ouvre en grand, en bas l'autoroute des Alpes, le canal, la Durance et des pommiers à l'infini.
Devant nous, la superbe falaise de la Pisse, infranchissable pour nous pôvres marcheurs, nous suivons le sentier qui contourne cet obstacle par la droite dans le petit col
la falaise de la Pisse
une montée raide mais qui se passe sans trop de difficultés, les nombreux lacets coupant la pente de façon efficace.
Nous passons la clôture de barbelés définissant le parc d'élevage des chevaux et par un charmant sous bois, nous arrivons à la bergerie de basse Crigne.
Bergerie à flanc de montagne au pied des falaises qui font suite, à l'ouest, au pic de Crigne
le sentier jaune file à gauche vers la bergerie ruinée de haute Crigne, nous le laissons, à partir d'ici nous serons en hors sentier, jusqu'au pic.
petite pause à la fontaine, à sec, joliment remise en état et dégagée des hautes herbes
où un lézard des murailles se réchauffe la carcasse au soleil, peu enclin à s'enfuir à notre arrivée.
en haut en face, les falaises et à droite le rocher de Chantelle, le pic de Crigne y est caché derrière, invisible pour le moment
Il n'y a aucun sentier de tracé, juste quelques drailles horizontales probablement faites par les chevaux qui d'ordinaire sont ici en liberté, quelques belles traces de crottin nous le montrent.
la dernière fois où nous sommes venus ici nous avons fait de grands détours en cherchant un hypothétique sentier, aujourd'hui nous décidons de grimper presque en ligne droite, au plus court à travers la végétation Depuis la bergerie, 190m de dénivelé en direct pour aller au pied des falaises, encore une bonne centaine ensuite pour aller au sommet du pic.
A la base de la grande falaise, nous faisons une petite pause, les choses sérieuses vont commencer. Le temps de boire et de ranger les bâtons qui vont devenir gênants pour la suite.
par un passage étroit et en balcon au dessus du vide, nous filons vers le pic
un peu de grimpe verticale pour passer un ressaut au dessus "de rien", la corde est toutefois bien utile
puis par une sente rude mais sans difficulté nous arrivons au sommet du pic, altitude 1260m, soit un dénivelé de 625m en tout juste 3 km...et ce n'est pas fini.
au sommet avec le sourire !
en bas, vers la Saulce, le val de Durance et l'autoroute
de l'autre côté, au loin, les falaises de Céüse grignotées par les nuages
Nous ne sommes pas au bout de notre rando, il nous faut maintenant revenir sur nos pas, au pied de la longue falaise, par le même chemin...
repasser le ressaut avec la corde
suivre la trace des chèvres sur l'étroite corniche
Arrivés en bas nous suivons, toujours en hors sentier, la base des falaises, une vague draille y est tracée mais enfouie dans la végétation il nous faut la chercher souvent et passer en force dans les "buissons qui piquent".
long cheminement au pied de cette paroi interminable et nous retrouvons un sentier (arrivant de l'autre versant) qui file sur les crêtes
puis nous retrouvons un balisage jaune qui longe la piste des crêtes en direction du col des Selles.
là, un poteau porte une flèche "le Villar" nous suivons cette sente qui dégringole en un beau sous bois dans la Combe de Rochebonne
sente étroite rendue délicate par la forte pente et par les nombreuses "pignes" de pins qui roulent sous les chaussures
le torrent de la Combe de Rochebonne est à sec, pas de soucis pour le traverser. Peu après une grande cascade dissuade de vouloir continuer la descente par le lit du torrent
nous sommes à l'endroit marqué "la Porte" qui par ailleurs porte bien son nom.
Nous prenons une sente qui se faufile dans la végétation, puis grimpe au pied de cette nouvelle falaise et la suit presque horizontalement...j'ai dit "presque" !
un regard arrière sur la Porte , belle échancrure dans la paroi rocheuse, et profondément creusée par le torrent
le sentier tourne à droite et commence la longue descente en lacets en direction de la 2ème voiture laissée au Villar.
la Porte, seul passage pour revenir ici depuis les crêtes
Une rando largement en hors sentiers balisés d'environ 9km700 pour un dénivelé cumulé positif de 880m et de 740 m en négatif.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2Le vieux scafDimanche 26 Août 2018 à 08:38Là tu devient trop audacieux, tous les deux collés aux parois. C'est comme en plongée on finit par avoir trop confiance. Mefi !!
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Et bien dis donc, je ne vous suivrai pas ! C'était une sacrée rando que vous avez faite ! Rien que de voir les photos, je fais un malaise ! Je crois que je vais aller me recoucher ! hi hi hi. Bisous.