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Les cuves du destel
Il y a quelques temps que nous n'étions pas allés dans les gorges du Destel, tout près d'Ollioules dans le Var.
Une balade du jour sans trop de buts précis, le cheminement se fera au gré des envies du moment.
Nous garons la voiture sur le côté de la route bruyante des gorges d'Ollioules, traversons la Reppe et filons vers le confluent du Destel et de la Reppe, confluent étant un tantinet exagéré puisque ces deux cours d'eau sont quasiment à sec toute l'année.
Avant de nous diriger vers la grotte de la Béate, nous profitons des belle Lavataires en fleurs, parît-il une espèce rare, pas ici en tous cas.
La Béate du Destel, cette jeune fille qui, dit la légende, était venue se terrer dans cette grotte inhospitalière pour expier des pêchés véniels et vivait en compagnie d'une chèvre sauvage domestiquée.Cette légende je l'ai déjà racontée ici sur une article consacré aux grottes du Destel.
Lavataire
Nous quittons le lit du ruisseau pour remonter sur la rive droite, la grotte n'est pas très difficile à atteindre, mais auparavant je veux regarder aux alentours, cet endroit étant chargé d'histoire et pas seulement des légendes.
les bases ruinées d'un ermitage sont encore visibles, maintes fois reconstruit il n'en reste quasiment rien.
la végétation digère lentement mais surement ces traces du passé
puis nous redescendons de quelques mètres pour arriver devant l'entrée de la grotte
Le long boyau s'ouvre devant nous, lampes frontales en place, nous entrons.
la grotte de la Béate
Ce boyau n'est probablement pas complètement naturel, il semble rait qu'il ait été creusé dans sa partie basse pour qu'un homme puisse s'y tenir debout
les racines des arbres situés au dessus et qui traversent la roche, laissent goutter un peu d'eau
Pas de Béate en vue, mais par contre comme souvent dans ces galerie humides, un beau crapaud monte la garde, celui d'aujourd'hui reste caché dans une fissure étroite, mais il est bien là, aux aguets.
Retour dans le lit du Destel, quelques filets d'eau témoignent des pluies récentes
la végétation est abondante, lors de ma dernière venue ici, c'était un désert cramé par la sécheresse.
De jolies pervenches colorent le chemin
les gros rochers sont passés, le tronc d'arbre couché en travers est toujours là.
nous montons rive gauche vers une très belle et curieuse grotte, la grotte à la Pierre Christianisée
Cette grotte est le départ de belles grimpes pour les escaladeurs, par sécurité la croix en bois (récente) de la Pierre Chistianisée est démontable afin d'éviter de retrouver un grimpeur embroché !
Un énorme fragment de stalactite a été gravé de cinq croix au VI ème siècle, elles sont encore bien visibles, en voici une, il suffit de bien chercher sur la roche pour apercevoir les autres.
Tout au fond de l'abri une stalacmite en forme de méduse monte la garde depuis la nuit des temps.
retour dans le lit du Destel, nous sommes tout près d'une des quelques grandes cuves, un filet d'eau forme une jolie cascade qui glougloute.
Une chaîne aide au passage sur le côté, rien de bien difficile, il y en aura d'autres.
les cuves se succèdent, plus ou moins importantes.
Phalangère à fleur de lys
Figuiers en fruits/fleurs
Puis c'est la longue dalle lisse et inclinée, désagréable à franchir, une chaîne évite de se retrouver jeté en bas.
les cuves se suivent et ne se ressemblent pas.
Nous quittons le lit du Destel pour monter rive gauche par un sentier balisé jaune (balisé avec des rondelles de boîtes de conserves peintes, rigolo mais efficace) en direction de la Fontaine des Joncs, une sorte de puits fermé par une grille et bien à sec.
puis c'est en direction de la grotte du Berger que nous filons par une sente non balisée.
Grotte connue, équipée de bancs en bois, jolie mais dégradée, dommage.
Nous ferons notre petite pause ici sous les arbres et en compagnie des mufliers "gueule de loup".
les cistes ne sont pas en reste, ils bordent le sentier de leurs fleurs en "papier froissé".
Nous revenons vers le sentier balisé jaune et filons vers la barre de Taillan pour commencer notre retour.
en face, au loin, le château d'Evenos et le vieux village.
Petit arrêt sur l'aire aménagée sous les oliviers avant de passer rapidement à la grotte du Patrimoine.
un abri sous roche qui fut, un temps, une bergerie.
longue et pénible descente du sentier de la barre de Taillan.
sur la droite quelques grottes que nous avions visité il y a un certain temps...
un squelette d'arbre encore debout...
puis la grotte du Pin et son...pin !
retour vers la voiture, au bord de la Reppe, un beau pied de bourrache scintille au soleil, fin de petite rando.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2CATALANEMercredi 2 Mai 2018 à 09:51Ton billet d'aujourd'hui me rappelle de beaux souvenirs vieux de .... 45 ans, à l'époque où nous habitions Toulon ! Nous allions souvent crapahuter dans les gorges d'Ollioules, avec notre fiston qui avait 3/4 ans, mais qui galopait partout ! Bises.
3Reno d'EvenosLundi 7 Mai 2018 à 19:11Magnifique, j'aimerai bien connaitre les gorges autant que vous, je vais essayer de suivre vos traces, merci d'avance !
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On raconte que gaspard de besse y avait une grotte...?
en effet, elle serait un peu plus en amont dans les gorges d'Ollioule, on la voit de la route. mais bon, il y a tellement de grottes où il se serait caché que le bougre, il devait être de partout à la fois.
Le trou Gaspard de Besse au Gd Caunet, le gouffre près de la chapelle Marie Madeleine et encore d'autres...