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Ste Victoire, le pas de la Savonnette
Grimper sur la face sud de la ste Victoire commençait à nous manquer, la météo n'étant pas trop favorable à ce genre d'exercice depuis quelques temps.
Ce jour là, les conditions sont parfaites, alors direction le sentier jaune (non, je dirais plutôt le balisage, car de sentier, il y en a que très peu ) du pas de la Savonnette qui relie le refuge Cézanne au Bau du même nom tout là-haut à l'extrémité Ouest du massif.
Rando-escalade s'il en est !
Nous partons du parking de l'En Chois (et non anchois...gros rire ! en Chois...chez "Chois" soit ...chez François en français ! ) pour rallier le refuge Cézanne au pied du bau éponyme.
Superbe endroit un décor typiquement provençal digne d'une carte postale...(sourire).
Le parcours sur le sentier rouge qui emmène au refuge est sans soucis, bien qu'il grimpe allègrement, de gros rondins de bois ont été posés en travers du chemin pour diminuer le ravinement occasionné par les nombreux marcheurs et le rinçage par les pluies.
Au refuge nous sommes tout près du gros rocher abritant la Chapelle du Trou, nous y reviendrons au retour...s'il nous reste un peu d'énergie.
le balisage jaune du pas de la Savonnette est assez délicat à trouver, mais un pin en marque le début, à partir d'ici la grimpe commence, facile jusqu'à la chaîne du pas.
Grimpe classique comme pour tous les cheminements de rando-escalade de la face sud du massif...le balisage est fait dans le sens de la montée, c'est clairement indiqué sur le très bon site internet des Amis de la ste Victoire.
Nous voilà, assez rapidement au pied du fameux Pas de la Savonnette, pourquoi ce nom...regardez de près l'état de la roche et la réponse arrive toute seule, parfaitement LISSE !
Il va falloir toute la technique de grimpe le long des chaînes pour y passer, et pas mal de traction sur les bras.
C'est la deuxième fois que nous y venons, je ne vais pas me laisser "piéger" comme la première fois où j'ai "tiré" comme un malade
Pieds collés à la roche, mains accrochées à la chaîne, je me jette en arrière pour avoir les semelles bien en contact, regard à droite et à gauche pour dénicher les minuscules accroches pour les bouts des chaussures et c'est parti !
Et voilà la première partie est avalée sans problème mais non sans effort, soit environ 8 mètres, un palier permet de souffler un peu
avant d'attaquer le seconde partie un peu moins difficile.
La gazelle qui est déjà passée ici sans problème, ne se sent pas aujourd'hui, elle prend le contournement par le pointillé jaune guère moins difficile, car il faut passer une longue série de dalles pentues et elles aussi, bien lisses.
Règle de sécurité absolue, si on ne "se sent pas", ne jamais insister, d'autres solutions existent.
Etant donné qu'elle fait un long détour, je suis sur le sentier jaune bien avant elle, je l'attend un peu en allant à sa rencontre.
belle vue sur la chaîne des Costes Chaudes où chemine le sentier bleu "Imoucha" qui démarre au barrage de Bimont
Nous revoilà réunis, c'est reparti en direction de l'Est vers le Puits du Diable et juste après bifurcation radicale vers l'Ouest pour une série de grimpes dans les roches
où il faut mettre les mains, sujets au vertige s'abstenir.
cheminées et dalles pentues se succèdent,
Un beau dièdre demande un peu de réflexion pour savoir comment le "passer" avant de s'y engager
mais rien d'exceptionnel, ça passe avec le sourire...
allez, encore un (gros) effort
et nous voilà sur le bau Cézanne complètement à l'extrémité Ouest du massif, une petite corniche nous accueille, avec un à-pic assez impressionnant.
Plein Ouest, le lac de Bimont à droite, le plateau de Roques Hautes à gauche avec ses falaises du marbre, les crêtes des Costes Chaudes au centre.
Direction le Prieuré , fief des Amis de la ste Victoire, qu'ils restaurent inlassablement et magnifiquement depuis des années.
Le portique d'entrée du Prieuré avec les statues de st Jean et st Honoré dans les niches de part et d'autre de la porte.
Note : Lors d'un précédent passage au prieuré, un membre des Amis de la ste Victoire nous avait appris qu’avant la construction du Prieuré en 1654 il existait une petite construction enterrée et c’est un prêtre Jean AUBERT qui décida d’agrandir l’ermitage initial pour en faire un centre de prières et pèlerinages.
Devant le succès de son entreprise il fit édifier en 1656 une chapelle digne de ce nom qui fut consacrée en 1661 à NOTRE DAME DE LA VICTOIRE et il décida de créer un monastère où pourraient loger en permanence quatre moines destinés à le seconder . Il trouva un mécène en la personne d’un riche bourgeois d’AIX , Honoré LAMBERT qui y consacra la plus grande partie de sa fortune en reconnaissance à la Vierge Marie pour l’avoir miraculeusement guéri d’une grave maladie .Jean AUBERT et Honoré LAMBERT ont été enterrés dans la crypte de la chapelle .
Quelques ermites ont ensuite accepté de vivre de façon épisodique au Prieuré qui connut un déclin inexorable
jusqu’en 1954 date à laquelle Henri IMOUCHA décida de faire revivre ce haut-lieu .La tradition d’un pèlerinage au Prieuré a été reprise et fixée chaque année au dernier dimanche d’avril , c’est le ROUMAVAGI
rare statue en bronze de la Vierge "en maternité".
les fouilles mises à jour par les amis de la ste Victoire, un tunnel sort coté sud, juste sous la brèche pour accéder au jardin des moines
Ici, jusqu'en 1879, vécut frère Elzéard, dernier ermite de la ste Victoire
la cour du Prieuré vue depuis le balcon de la brèche des moines
Nous quittons le Prieuré pour revenir sur le sentier et trouver un coin abrité du vent, pour notre pause pique nique
Narcisse d'Asso
Il nous faut penser à rentrer, nous descendons par le GR, puis par le sentier bleu "Imoucha" et au pas des Moines, délimité par un mur d'enceinte en pierres sèches, nous prenons à gauche, le sentier rouge qui descend à flanc de paroi vers le Pas du Berger
descente rapide, mais où il faut surveiller où on met les pieds...glissades faciles.
Plus bas, le redoutable pas du Berger (redoutable à la descente car très glissant), peu de prises.
La Gazelle me fait passer son sac et fait un joli "pas de varape"...
Tout en bas, le refuge Cézanne et le rocher de la Chapelle du Trou
Nous décidons d'aller de nouveau jeter un coup d’œil aux vestiges restaurés de la Chapelle
les restes de sa belle voûte
et ...le Trou, bel aven qui mène où ?...
en bas, une belle calade, ancienne aire de battage du blé et des ruines...
Une dernier regard sur le bau Cézanne et c'est fini ! (...et dire que nous étions là-haut !)
Une petite rando-escalade d'environ 6km500 pour un cumul de dénivelé de 630m.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2lLORIDON gérardMardi 5 Avril 2016 à 08:47
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Bouh ... je ne sais pas si j'aurai le courage de prendre mon petit-déjeuner après avoir vu tes photos ! J'ai l'estomac tout retourné ... Non d'un chien, je crois que vous êtes un peu malade. Un de ces quatre vous finirez par faire la une des journaux !!!
Allez, bisous pluvieux les amis.