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Balagne, la boucle des Finocchi en forêt de Bonifatu
Le ciel est gris, la météo locale annonce de la pluie, mais l'envie de rando est la plus forte alors une courte balade dans la superbe forêt de Bonifatu nous semble un bon compromis pour ne pas finir la journée trempés comme des soupes !
Parking de la voiture sur le grand espace aménagé devant la maison forestière de Bonifatu sur les hauteurs de Calvi et c'est parti pour la boucle de Ficaghiola où nous aurons une passerelle et deux gués à traverser.
Pour la passerelle pas de souci, pour les deux gués nous verrons sur place car les pluies des jours derniers et le gros orage de la veille au soir ont bien gonflé les nombreux torrents qui dévalent des cimes.
Nous descendons sur les rives de la Figarela qui se traverse sur une passerelle suspendue, le fracas de l'eau n'annonce rien de bon pour le gué de la Melaghia et ensuite celui sur cette même Figarela mais plus en amont, il faudra peut-être changer de cheminement...essayons quand même.
La Figarela tient les promesses du bruit de l'eau, ça dévale fort entre les gros rochers du torrent de montagne
la passerelle est passée, nous remontons sur la face opposée par le sentier qui dirige le randonneur vers plusieurs destinations, le refuge Ortu sur le GR20, ou la boucle de Ficaghiola, ou, à l'opposé, la boucle des Finocchis.
la montée est rude mais se passe sans trop de difficultés, les grands résineux sortent la tête d'une végétation luxuriante, ici l'ombre et l'humidité commandent tout.
Les roches granitiques d'origine volcanique émergent ici et là, donnant un relief aux contours découpés et aux silhouettes fantasmagoriques
le cyclamen abonde dans ces sous bois ombragés et humides, les petites fleurs fragiles donnent un éclat coloré qui tranche avec le vert sombre des fougères ou le brun foncé de la roche et des feuilles mortes.
Quelques asphodèles vivent leurs dernières heures, une vie courte mais intense de ces fleurs de printemps au port magnifique.
tortueuse, la sente grimpe en lacets interminables découvrant au fur et à mesure des vallons, des vallées, des gorges mais aussi des sommets dont certains sont encore enneigés
la Lavandula Stoechia, la lavande papillon, au parfum très discret et complètement différent de notre lavande provençale, abonde en massifs épais.
le ciste blanc (donc aux fleurs roses !) en papier crépon se joint aux autres fleurs pour égayer ce décor qui est apprécié des insectes
puis nous arrivons au premier carrefour de sentiers, la boucle de Ficaghiola part sur la droite nous y allons. Le sentier est bordé de grands pins Laricio, au tronc parfaitement rectiligne.
une vire aérienne offre un beau point de vue sur les environs
au loin, les cimes enneigées, tout en bas le torrent Mélaghia qui gronde...
la sente amorce la descente vers le ravin où roule le torrent, les sources jaillissent d'un peu partout, transformant le sentier en mini cours d'eau
les lys des sables illuminent le bas côté par leur blanc immaculé
la Mélaghia est devant nous, quasiment infranchissable sans prendre de risque, sans compter que le gué suivant est sur la Figarela, torrent bien plus gros que celui-ci. Courte concertation et demi tour, nous irons vers la boucle des Finocchi où nous n'avons pas de gué à traverser.
nous remontons jusqu'au carrefour précédent et prenons, sans y aller, la direction marquée "refuge Ortu".
encore des fleurs.
les troncs de pins tombés à terre coupent le sentier
puis après de nombreux lacets et avoir atteint la côte 960, la végétation se fait moins dense, les roches granito-volcaniques sont plus nombreuses
vers le sud-ouest, vague éclaircie...c'est par là que nous filons une fois arrivés au poteau indicateur "boucle des Finocchi"
sente aérienne et aérée parmi les pins Laricio espacés
puis descente entre les grands pins et les arbousiers, le sentier n'en finit pas de descendre et remonter...pour mieux redescendre
Nous faisons une pause, les fesses dans la terre humide, puis continuons la longue descente vers les rives de la Figarela, puisque c'est une boucle nous devrions revenir à la passerelle du début de parcours.
en face dans une trouée, l'ensemble de maisons qui précède la maison forestière de Bonifatu, parfois nous apercevons la route, ce qui nous laisse à penser que nous ne sommes pas encore arrivés !
éboulis de roches moussues et bien entendu, glissantes !
petits cours d'eau qui se déversent sur le sentier en autant de cascades
remontée, descente, remontée et ainsi de suite, nous filons maintenant parallèlement à la Figarela tout en remontant vers l'amont.
puis enfin, nous retrouvons la passerelle
et dernière grimpette pour revenir au parking. Fin de rando humide mais sans pluie.
une jolie boucle courte de 8km mais pour un cumul de dénivelé de 520m
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
J'apprécie beaucoup ta réponse au commentaire de Gérard ! Je connais beaucoup de randonneurs (dont mon neveu fait hélas partie !!!) qui ont fait le GR 20, fiers comme Artaban, mais qui ne connaissent rien du tout à la Corse. En ce qui nous concerne, nous ne randonnons bien sur pas comme toi et la Gazelle, mais que de belles balades nous avons fait en Corse. Nous en avions plein les yeux. Allez en attendant mon mari et moi avons des problèmes de lombaires et cela nous contrarie et handicape pas mal. La semaine prochaine nous passons tous les deux un IRM ... Allez bisous, bisous amis.
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Jeudi 31 Mai 2018 à 13:08
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Et l'an prochain le GR 20 sans doute, facile pour vous entaînés comme vous l'êtes.
Le GR20 ? non certainement pas. Nous en avons déjà parcouru quelques tronçons, dont le plus beau, le plus difficile et le plus emblématique, "le cirque de la Solitude" dont nous sommes parmi les derniers a avoir pu y passer puisque quelques jours après il y a eu un éboulement et de nombreux blessés. aujourd'hui ce sentier est fermé.
Non, nous préférons et de loin, le autres sentiers nettement plus beaux, nettement moins fréquentés qui nous emmènent dans la vrai Corse, celle qui était parcourue par les paysans des montagnes qui allaient vendre peurs produits au bord de mer aux pêcheurs. Ces sentiers signalés Tra Mare e Monti sont superbes et bien loin de l'agitation du GR20.
Le randonneur type du GR 20 arrive en corse descend de l'avion ou du bateau sac au dos, file sur le premier refuge du GR20, fait son parcours, remonte dans l'avion une semaine après. Il a connu quoi d ela Corse, de ses habitants et de ses traditions ?
Chacun son choix, le nôtre est fait depuis longtemps.
amitiés.