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Roque Forcade et tour Cauvin
Pour cette première rando depuis notre retour sur le continent, nous avons choisi le massif de la Sainte Baume.
Une balade au départ des dents de Roque Forcade, puis la tour cauvin (et non "de Cauvin" vu que ce gros monolithe tient son nom de sa ressemblance avec une tour pelée donc chauve) puis la grande Baume et retour.
Garés sur la parking mal en point du col de l'Espigoulier nous filons vers la première des dents de Roque Forcade, le doigt de Salomon qui a la tête dans les nuages, lesquels arrivent de l'ouest et peu à peu envahissent tout l'espace.
Il ferait même frisquet en ce premier jour de juin, mais la rude grimpe qui nous amène au pied des dents nous réchauffe vite. En vue arrière l'horizon est bouché.
Sans trop attendre nous filons sur l'étroit sentier qui serpente au pied de la falaise, il a beaucoup plu la veille, le sol est bien humide
Cette sente est souvent fleurie au printemps, mais aujourd'hui, à part cette belle phalangère à fleur de lys, il n'y aura pas grand'chose
le sentier tourne brutalement à 90° à droite, suivant le contour du Plan des Vaches
beaucoup de salsifis indéterminés, mais pas en (ou plus) en fleurs et nous arrivons face à la petite cheminée qui permet de passer à l'étage supérieur puis ensuite au sommet du Plan des Vaches (vrai nom originel : plan des masco !) .
deux chaînes ont été mises en place depuis que ce sentier est connu et pratiqué par tous, pourtant y grimper n'est pas bien difficile
d'ailleurs nous en les utilisons pas
Une seconde cheminée plus large et plus longue permet d'atteindre la pointe du Plan avant de passer le ressaut qui permet d'arriver sur le plateau sommital à plus de 920m d'altitude
et voilà, l'alignement des Dents de Roque Forcade (roche fourchue) est au dessous de nous, on distingue bien le petit sentier qui les longe et qui nous a conduit ici.
Un petit vents chasse les nuages, le ciel semble vouloir s'éclaircir, nous filons sur le plateau en direction du gouffre.
en face de nous deux boucs nains nous regardent...ils hésitent et fuient à notre approche
oui pas d'erreur ce ne sont pas des chèvres ! seraient-ce les boucs vus, il y a peu dans le Garlaban, des animaux échappés et ayant repris leur liberté ? même morphologie, même collier rouge/orangé, même nombre d'animaux, un plus grand que l'autre...
Nous arrivons au gouffre du plan des masco, le plus grand. Je n'ai pas de corde et ne peux descendre jusqu'en bas, mais je n'hésite pas à aller jusqu'au premier palier
Il semblerait que l'eau qui s'engouffre ici terminerait sa route dans les résurgence sous marine de Port Miou...pourquoi pas ?
la belle végétation et les fougères rares du plancher du gouffre
je remonte et nous repartons, direction, la tour cauvin
en face de nous, le Bau de Bretagne et son radôme de l'aviation civile
Nous descendons du plan des masco pour aller vers le pied de la tour cauvin, laissant les vestiges de l'oppidum sur notre gauche
puis nous sortons les mains des poches pour grimper au sommet, il n'y a qu'un passage
avec une vire assez aérienne
et voilà, le sommet est à nous, assez facilement il faut bien le dire
vue d'ensemble sur la ligne formée par la falaise du plan des masco et plus loin, le Bau de Bertagne
descente par le même chemin, ou presque...
puis nous nous dirigeons vers le sentier qui, à flanc de paroi du plan des masco, file vers la source du Cros
mais nous faisons un petit détour vers ce que j'appelle "l'oustau di masco" un petit et charmant bivouac au pied de la paroi. Nous faisons notre pause ici, à l'ombre chiche des yeuses
puis, reprenant notre chemin, nous remontons vers la source du Cros et par le petit sentier, délaissant la piste nous arrivons au col du Cros
Descente juste en face par le sentier qui dégringole dans les cailloux jusqu'à la grande Baume,
en face, sur la droite, les crêtes de colline blanche et les falaises de la Galère, le ciel se remet lentement au gris...
L'ouverture de la grande Baume est basse, dans une forêt de yeuse décharnées
Nous allumons la frontale et allons sur le côté admirer la grande gorgone pendue au plafond
les amorces de stalactites qui luisent dans le faisceau de la lampe
les dessins rupestres (modernes mais superbes) il y en a plusieurs mais il faut ramper sous la voûte basse et le sol est boueux,
la sortie du tunnel, à l'opposé, va vers le soleil
après une descente caillouteuse nous voilà sur un large sentier entouré de genêts odorants où nous prenons une sente discrète qui nous fait remonter sur plus de 120m de dénivelé jusqu'au sentier des Aurens.
sentier bien fleuri
et quelques belles, très belles Nigelles de Damas
Le ciel reprend une belle teinte grise, et le sentier des Aurens nous ramène vers le col de l'Espigoulier
encore une fois dans les genêts
sous les dents de Roque Forcade qui retrouvent les nuages
Fin d'agréable rando.
Une rando-balade "sur nos terres" de 9km pour un cumul de dénivelé de 500m environ.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2le vieux scafVendredi 8 Juin 2018 à 07:523charlyVendredi 8 Juin 2018 à 11:14coucou Jean Luc,pour le mot chauve en provençal je connais:chauve,chauvo,su pela,pèu rata,cau,cauvo...mais cauvin?mes cousins germains portent ce nom de famille qui est courant en provence je suis surpris qu'il puisse dire chauve,qui sait...amitiés,charly.
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Vendredi 8 Juin 2018 à 17:42
Oui bien sûr Charly, mais il ne faut pas toujours chercher une raison littéraire dans les noms de lieux. En effet ils sont souvent issus du "parler local" puis transformés phonétiquement avec plus ou moins de bonheur lors de la transcription en français. le plus bel exemple le plan des masco, devenu plan des vaches...prononce masco avec ton bel accent provençal et met toi dans l'oreille d'un géographe parisien de l'IGN...dans sa tête il se dit : qu'est-ce qu'il a bien voulu dire ce plouc ? comme on est dans la montagne ça doit être "vache"...et c'est parti ! et pourtant des vaches il n'y en a pas vraiment, des brebis oui, mais des meuh !!!
Amusant non ? tout comme le col d'Aubignane porté officiellement sur les cartes de l'IGN alors que le village n'existe pas puisqu'il s'agit d'un village décor de cinéma voulu par Pagnol pour ses films.
amitiés
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4fredericVendredi 15 Septembre 2023 à 17:54
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Vous êtes donc revenus "au pays" !!! Tiens, l'aînée de mes petites filles (Cindy, 25 ans) va venir habiter à Toulon, ou dans son proche secteur. Elle a trouvé du boulot à La Valette, et elle cherche un appartement avec 2 chambres ... pas trop cher ! Si tu en connais un !!!! Bises.