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Par JLuc Fontaine le 14 Octobre 2020 à 10:17
Une rando dans cette Balagne que nous aimons tant.
Il y a deux ans nous étions venus ici avec du brouillard épais et même un peu de froid, aujourd'hui nous retentons l'expérience même si la météo de ce début octobre n'est pas géniale...on verra bien.
La météo annonçant de la pluie en début d'après-midi, nous préférons partir du col de Battaglia (Bocca di a Battaglia) ce qui nous évitera de descendre le sentier en forte pente terreuse, qui rejoint le point de départ précédent en bas sur la route, sous la pluie si toutefois...la météo avait raison.
Moins de dénivelé au programme mais un tout petit peu plus de distance, de toute façon, ce qui nous motive ici c'est la grimpe au sommet du Tolu et la vue, si le temps se lève !
sur notre gauche, au loin, le Monte Cinto avec ses traces de neige, sous un ciel de plomb.
nous filons sur le pâturage en direction du Bocca de Crocce d'Olu, le col de la croix d'Olu...mais fait pas chaud ce matin !
Depuis le départ, un jeune chien borgne, probablement appartenant à l'auberge du col, nous suit, il connaît le chemin et nous devance allègrement, revenant vers nous pour des caresses, mais quand il voit cette vache devant lui, il devient fou
et lui tourne autour en aboyant, et ce n'est pas pour s'amuser, aurait-il un compte à régler ?
L'espace est, comme souvent ici, ceinturé par des murs de pierres délimitant les propriétés, il nous faut en franchir un
et arriver devant une cabane de pierres sèches, en très bon état, il y est inscrit " maquisards 1941", sur le côté un petit rocher creusé recueille l'eau de pluie.
arrivée au Bocca di a Crocce d'Olu et ses antennes et pylones, la sente continue droit devant, nous ne sommes pas encore arrivés, loin s'en faut.
en bas, dans un fugace rayon de soleil, le village perché de Speluncato, superbe.
le cheminement se poursuit dans un chaos rocheux, le long d'un mur de pierre délimitant une propriété privée
roches glissantes par endroit
puis arrivée sur une croupe herbeuse, le sentier devient plus facile
contourne le Monte Peligrina alt 1160m
dans un autre chaos rocheux, le chien est toujours avec nous, il nous attend loin devant
un autre col où paissent des vaches, le chien leur tourne autour mais sans méchanceté cette fois-ci, il joue.
La vue s'ouvre sur la côte et la mer au loin
nous sommes au col de Bocca di Tassi, un milan nous survole
le Monte Tolu est devant nous, son accès se fait par l'arrière, il nous faut donc d'abord le contourner
la sente grimpe dans la caillasse
puis tourne sur la droite et arrive devant la première cheminée
où nous laissons un peu d'espace entre nous par sécurité en cas de chute de pierres
grimpe facile mais sportive, pressés d'arriver en haut nous ne prenons pas le temps de ranger les bâtons de marche qui pourtant nous gênent
un premier palier avec vue superbe, mais ce n'est pas fini
encore de la grimpe et des passages aériens
puis c'est le sommet, nous sommes sur la Monte Tolu, 1332m d'alt.
le ciel est dégagé la vue s'ouvre sur la Balagne, les topos guides de randos le disent, "le plus beau point de vue sur la Balagne, ce n'est pas faux
nous faisons notre pause du médio, mais assez vite, le ciel se couvre et nous ne voulons pas descendre la cheminée sous la pluie, nous repartons
la Gazelle passe devant
le retour se fait par un cheminement strictement identique
le mur de pierres nous cache un élevage de chevaux, le chien semble les connaître et va s'amuser avec eux
descente au col Bocca de Crocce d'Olu, la pluie prévue arrive, mais maintenant il suffit de mettre la veste de pluie, le parcours restant est sans souci
jusqu'au col Bocca di Battaglia où le chien file vers ses maîtres à l'auberge, sans un regard pour nous, le Coquin !
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
2 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 12 Octobre 2020 à 16:18
Premier jour de notre court séjour en Corse en ce début octobre. Après une traversée plutôt chahutée à cause de la tempête Alex, nous voilà enfin arrivés.
A cause de la tempête annoncée, changement d'heure de départ, puis une fois sur le quai d'embarquement à Toulon, changement de lieu d'arrivée, Ile Rousse au lieu de Bastia, ce qui ne nous gêne pas, bien au contraire, nous serons plus près de notre lieu de résidence à Algajola, arrivée prévue à 23h mais avec possibilité de finir la nuit dans le bateau. En définitive arrivée à Ile Rousse à 20h et débarquement à 6 h du matin sous une pluie battante et une température frisquette.
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Nous décidons de tenter le coup et filons immédiatement dans la forêt de Bonifatù près de Calvi pour une première rando en montagne, mais il nous faudra attendre dans la voiture que la pluie cesse, la météo a annoncé l'éclaircie pour 10h30 et le ciel a été obéissant. Vers 11h nous prenons le sentier du refuge d'Ortu sans y aller, pour nous ce sera la boucle des Fonocchi qui a l'avantage non négligeable de ne nous faire traverser aucun gué, ils sont tous impraticables après ces fortes pluies.
La traversée de la passerelle sur le torrent de Figarella montre bien le niveau et la force de l'eau, les gués sont impossibles pour quelques jours et ici il y en a beaucoup selon les circuits choisis.
montée en face du refuge de Bonifatù, cheminement raide en lacets sous une végétation qui, à chaque petit coup de vent, lâche les grandes quantités d'eau qui lui sont tombées dessus.
mais la température est bien remontée, rapidement il nous faut enlever des couches et la veste de pluie
tandis que le sentier est transformé en mini torrent, mais nos Salomon 4D GTX sont super imperméables, les pieds restent au sec
le sentier commence à sortir de la forêt, la vue se découvre, les nuages filent au vent qui vient de se lever.
les roches déchirées apparaissent dans les premiers rayons de soleil
Octobre en Corse c'est la saison des arbouses, ces fruits rugueux mais succulents si consommés très mûrs (comme tous les fruits sauvages) . Si l'arbouse est dure sous les doigts, pas mûre et indigeste, elle doit être molle et là, elle sera douce et sucrée, les arbousiers sont aussi appelés, avec juste raison "arbres à fraises" .
la boucle des Finocchi est indiquée sur le sentier du refuge Ortu, nous prenons cette bifurcation, qui file vers l'ouest en circulant en balcon sur le couronnement du massif.
cheminement plus aéré, la forêt dense est en dessous de nous
et toujours des roches torturées par la Nature
au lieu de notre pause pique nique de midi (passé) belle vue sur la plaine de Calvi, en bas et au loin, la mer en bleu foncé. Magie de la Corse, il n'y a presque plus de nuages et le ciel se dégage rapidement.
Retour vers le refuge de Bonifatù en boucle sens inverse des aiguilles, descente régulière en sous-bois
avec des passages un peu plus pentus
et encore des roches vidées de leurs entrailles, il ne reste plus que la "coquille" de ce rocher de pierre rouge
sur le bas, les escarpements se suivent, mais cette roche a une excellente accroche, même mouillée
et parfois recouverte de mousse verte, le coin est humide...
puis c'est l'arrivée à la passerelle sur le Figarella, le niveau de l'eau n'a pas encore baissé.
un petit bouquet de cyclamen des bois
traversée de la passerelle et remontée au parking du refuge, fin de première belle rando corse en Balagne.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Par JLuc Fontaine le 1 Octobre 2020 à 17:09
Nous voilà de retour dans le massif de la Sainte-Victoire, un peu plus accessible depuis que les températures sont à la baisse. La face sud, bien que superbement belle et ludique n'en reste pas moins une fournaise dès que le soleil cogne un peu fort.
La rando de ce jour se situe au pied des falaises sud dans un site très peu fréquenté des randonneurs, et ne sera pas effectuée pour des raisons de "forme plutôt moyenne", appliquant ainsi parfaitement le dicton "c'est au pied du mur...que l'on voit le mieux, le mur !" nous lui trouverons rapidement un parcours de remplacement tout autant intéressant bien que moins sportif.
Voiture garée sur le parking des Deux Aiguilles, de nombreux vans de grimpeurs sont là, la falaise va être habitée aujourd'hui.
sur notre gauche, la Croix de Provence et la Grotte des Hirondelles du Garagaï s'offrent à notre regard qui ne s'en lasse jamais.
direction, le sentier marron qui ceinture le massif.
Filons vers la Marbrière, puis ensuite...
Le chemin de halage des blocs de marbre laisse encore apparaître les vestiges de ce travail de forçat qui fut celui des marbriers en ce XIX ème siècle.
sur le côté, ces trous ronds étaient plantés de pieux en bois destinés à recevoir une corde retenant les énormes blocs qui descendaient ce chemin sur un lit de gravats , il ne fallait surtout pas que ces blocs puissent prendre de la vitesse, ils auraient été incontrôlables.
Rencontre sympathique avec un militaire gradé à qui j'explique ce qu'étaient ce chemin et ces trous, pendant ce temps, ses hommes sont à l'entraînement en escalade à la marbrière sur une arête rocheuse
nous laissons le site de la Marbrière de côté et filons vers le Pas du Clapier un peu plus haut, avec les recommandations du gradé qui nous recommande d'être prudents, "c'est chaud plus haut" nous dit-il. Merci mon capitaine...
en contre-bas, les ruines d'une cabane des carriers, dure vie qu'avaient ces hommes de la montagne.
le Pas du Clapier est passé, nous laissons de côté l'échappatoire qui est nettement plus facile, ne ménageons pas notre plaisir
sur la falaise à notre gauche, apparaît nettement, au zoom de l'APN, la formation rocheuse qui a donné son nom à cette falaise prisée des grimpeurs, l'Eperon de Vierge .
au bout de la flèche, ne dirait-on pas une statue de la Vierge ?
Nous quittons le sentier balisé marron pour une variante en forêt et pierriers, cheminement non balisé et un tantinet secret.
sentier qui grimpe rude au début puis offre des passages superbes et tranquilles
le pierrier grimpe raide...
en arrière, le superbe abri sous l'éperon de la Vierge, une forme qui ne laisse pas indifférent, personnellement je lui trouve un air de Grotte aux œufs de la Sainte-Baume (voir la légende de cette grotte pour mieux comprendre...)
Le sentier est parsemé de gros blocs tombés de la falaise
puis nous rejoignons, à nouveau, le sentier marron, en face de nous, les 3 gardiens du refuge sortent la tête de la forêt
et nous voilà dans la clairière du refuge Baudino, pour le moment nous sommes seuls, ça ne durera pas, c'est un endroit prisé des randonneurs.
j'ouvre la porte du refuge pour aérer un peu, mais nous ferons notre pause du médio dehors, rejoins en cela par un autre couple de randonneurs, puis un peu plus tard par un groupe qui malgré leur nombre, saura rester discret. Oui ça arrive !
Pour le retour, nous revenons un peu sur nos pas, puis, abandonnant à nouveau le sentier marron, nous prenons une sente discrète et confortable qui passe largement en dessous.
la sente rejoint une piste facile qui longe le pied des falaises
et que nous quittons pour un sentier bien caché dans les argéras et végétation qui pique, nous revenons ainsi sur le sentier marron, plus loin que la Marbrière
en face, dans cette belle après-midi où la chaleur est revenue, Croix de Provence et Garagaï nous lancent une invitation.
Nous laissons la grotte du Cheyenne sur le côté et revenons au parking des Deux Aiguilles!. Fin de jolie rando .
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Par JLuc Fontaine le 27 Septembre 2020 à 20:44
Retour dans les calanques pour une boucle sympathique que nous n'avions plus faite depuis pas mal de temps. Au départ de Luminy, nous filons vers le col de Sugiton et là, direction le chemin du Centaure, puis la cheminée de Guillemin, le sommet du Mt Puget, le col de la Candelle et le sentier des treize contours sans oublier le promontoire des Américains, retour au col de Sugiton et le parking.
le Mont Puget que nous allons contourner par le côté gauche
Au col, la large piste grimpe vers le pied du Puget, encore faut-il ne pas rater la bifurcation des pistes un peu plus haut.
en bas, à nos pieds, les vestiges du Jas ruiné et la piste par laquelle nous reviendrons au point de départ
la piste grimpe et s'approche du Puget, la grotte du Figuier est laissée de côté nous continuons sur la piste dite "chemin du Centaure" en effet, du temps où ce coin des calanques était cultivé et agricole, le propriétaire des terres, venait chaque matin sur son cheval vérifier que son personnel était bien au travail. Ceux-ci ne voyaient que son buste dépasser de la végétation et entendaient le bruit des sabots...le Centaure était né ! Bien entendu, les terres étant cultivées et habitées, la forêt n'avait pas encore brulé, ça viendra plus tard avec la désertification paysanne.
sur notre gauche un corbeau guette...
dans une courbe de la piste, une sente étroite démarre, elle est bien marquée et file en direction des aiguilles de Guillemin et son étroit couloir
grimpette raide mais sans aucune difficulté, nous n'avons même pas rangé les bâtons de marche
une fenêtre donne une vue superbe sur le parc de Luminy et, un peu plus loin, le massif de Marseilleveyre et Béouveyre
en se penchant un peu, nous apercevons l'archipel de Riou, mais nous aurons, un peu plus haut, une très belle vue sur les îles
la sortie du couloir, nous ne sommes pas encore au sommet du Puget, loin s'en faut, ici démarre le sentier Frager, où nous n'irons pas, et qui contourne le Puget
panorama sur l'archipel des îles du Frioul d'un côté, au fond le début de la côte Bleue
et panorama sur l'archipel de Riou de l'autre côté (Riou et Calsseraigne, dite île Plane)
sur la face du Puget qui regarde Marseille, une nouvelle croix y a été plantée, en ferraille de récupération visiblement, mais le principal est qu'elle y soit, remplaçant enfin, l'ancienne croix de béton qui git quelques mètres plus bas
"et si l'ombre de ma croix si couche un peu dessus pour un dernier plaisir posthume... "
sur la crête nue de végétation ou presque, nous comprenons pourquoi les vieux marseillais nomment le Puget "Testo Pelado" pas besoin de traduire.
le sommet culmine à 564 m et est marqué d'une borne IGN.
un beau coup de zoom nous offre une belle vue rapprochée de l'entrée de la calanque de Morgiou et son cap éponyme, dans l'anse qui s'ouvre vers le large, la grotte Cosquer est sous l'eau depuis quelques milliers d'années.
nous descendons par le sentier vert en direction du col de la Candelle, mais en chemin, nous faisons notre pause dans "notre" bivouac fermé par un muret de pierres.
Puis descente vers le col, un passage étroit et escarpé demande un peu d'attention sur ce sentier façon autoroute
en face, la Candelle et tout devant, son Candelon, le sentier des Treize Contours démarre ici sur la droite
et offre au Promontoire des Américains, une vue superbe sur la Candelle et l'aiguille de Marseille, haut lieu de l'escalade en calanques
en bas, calanque de Morgiou, de Sugiton et son fameux Torpilleur, au loin, l'île de Riou...et des années de souvenirs de plongées.
Majestueuse la Candelle s'offre à nos yeux avec son Candelon et surtout, l'étroit et difficile couloir qui les séparent
sur l'arête de Marseille, les grimpeurs sont à l'œuvre
un coup de zoom permet de voir qu'il s'agit d'une grimpeuse , osera-t-elle de sauter le Pas de Gaston Rebuffat et rejoindre la Candelle juste à côté ?
le sentier des Treize Contours chemine en balcon, mais à un moment donné il faut bien perdre un peu d'altitude, cela se fait par un couloir large mais fortement pentu qui demande pas mal de vigilance
et qui rejoint le chemin du Centaure sur sa partie sud-est et la suite du GR qui va nous ramener au col de Sugiton.
dans notre dos, le Socle qui supporte la Candelle en arrière mais aussi la Cathédrale, la Tour Carrée, la Tour de Pise et autres roches d'escalade nommées par les grimpeurs.
nous passons devant le Jas ruiné vu ce matin depuis le chemin du Centaure et filons vers le parking de Luminy, fin de rando.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
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