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Par JLuc Fontaine le 19 Septembre 2020 à 21:38
C'est ça la magie des calanques, au-delà de paysages sublimes il y est possible de se faire plaisir avec une rando à classer "vertige" et d'aller quelques minutes plus tard, se prélasser sur la plage de galets de la calanque de Podestat. C'est notre programme de ce jour.
Voiture garée à Callelongue, nous filons par l'avenue des Pébrons en direction du vallon de Callelongue, où tout de suite nous prenons le sentier balisé vert qui grimpe au pied du rocher des Goudes, puis file vers le bas du rocher Saint-Michel.
à gauche le rocher Saint-Michel à droite le rocher des Goudes, devinez qui est le plus haut des deux, la photo ne vous aidera pas !
le sentier monte raide, passe au pied de la délicate Corniche Verte du rocher des Goudes et file vers la grotte de l'Ermite, la seule des trois grottes qui est visible depuis le village.
vue arrière sur la belle île Maïre, son ilot Peyro "dit Tiboulen" à droite et ses rochers des Farillons à gauche, que de souvenirs de plongée ici !
en face de nous, coincés entre les deux géants, les Lames, cette fine muraille de roche où nous allons.
la grimpette continue, pas trop difficile, mais il commence à faire chaud
nous passons sous l'entrée de la grotte de l'Ermite, et repartons en sens inverse sur le sentier en balcon, balisage pointillé jaune en direction du Pas de la Demi-Lune, délicat passage bien aérien qui nous fera passer de l'autre côté des Lames.
cette sente est parcourue par les grimpeurs qui viennent se mesurer aux hautes falaises du rocher Saint-Michel
l'approche devient un peu plus délicate, passage assez aérien, mais sans difficulté si la roche est bien sèche ce qui est le cas aujourd'hui
depuis le départ, en peu de temps nous avons grimpé 224 m de dénivelé
me voilà en face de la fenêtre du Pas de la Demi-Lune, par effet thermique, un vent violent s'engouffre dans la brèche, une face du rocher est plein est chauffée par le soleil, l'autre, où je suis, plein ouest, à l'ombre.
la Gazelle suit, les bâtons de marche ont été rangés dans le sac, pour plus d'aisance sur cette étroite corniche.
Je passe de l'autre côté pour lui laisser la place
et elle se prend une belle rafale de vent thermique
sur la face est, il y a un peu plus de place, la roche est exposée au soleil du matin et est éclatante de blancheur
en bas, les îles de l'archipel de Riou semblent posées sur une mer figée, ce n'est bien entendu qu'une impression
nous continuons vers l'est, par le sentier qui longe la falaise orientale du rocher et, par de nombreux lacets, nous rejoignons le sentier jaune qui va vers le croisement du vallon de la Mounine.
descente prudente pour ne pas se casser la figure dans les cailloux qui roulent sous les chaussures.
en bas, le vallon de la Mounine qui descend sens nord-sud et en face, le col de la Galinette où nous allons
les petites grottes du carrefour avec le vallon de la Mounine sont laissées de côté
et nous remontons au col de la Galinette, pour redescendre de l'autre côté, par le sentier qui rejoint, tout en bas, le bas du grand Malvallon et le Plan des Cailles.
descente sur ce sentier abandonné, débalisé mais superbe
en bas, le sentier bien visible file vers le Plan des Cailles et la calanque de Marseilleveyre
dans le Plan des Cailles, sur la gauche, la superbe arche du Malvallon, où nous devons aller, un de ces jours...
en vue arrière le panorama d'où nous venons
Nous ne nous attardons pas dans la calanque de Marseilleveyre et filons sur le sentier côtier, dit "sentier des Douaniers"
la calanque des Queyrons est passée, nous arrivions en vue de notre second objectif, la calanque de Podestat.
sur la roche en balcon, une gravure du XIX ème siècle...un peu comme dans le Garlaban.
Podestat est en dessous de nous, une volée de marche taillées dans la roche nous y emmène.
dans le fond de la calanque les "verts" n'ont pas encore déraciné les magnifiques agaves, qui certes ne sont pas endémiques aux calanques, mais sont préférables aux caillasses. C'est ici dans cette calanque que j'y ai fait vivre mon personnage "Gu le Chinois des calanques" dans mon roman Petits mensonges entre amis. Roman tiré d'une histoire vraie, ici, il y a quelques années, cette calanque était habitée et ces agaves ont été plantées par ces paysans de la mer.
Le soleil jusqu'ici voilé, vient de se montrer, nous en profitons pour une baignade agréable dans une eau tempérée
Pour le retour nous suivrons le sentier des Douaniers jusqu'à Callelongue,
repassant devant la calanque des Queyrons, puis Marseilleveyre où il y a beaucoup de monde chez "le Belge".
la calanque des Queyrons
puis la calanque de la Mounine et ses rochers tagués par les décérébrés de service.
enfin, arrivant au-dessus de l'anse de la Poulidette, il nous faut regrimper jusqu'au cap de Callelongue
sous la vigie restaurée à grands frais...et de nouveau taguée
en face Maïre et ses îlots forment un étroit chenal avec le Cap des Croisettes
le sentier revient vers le village, nous voilà revenus à la civilisation, enfin c'est ce qu'on dit.
belle rando calanquaise de fin de saison.
4 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 17 Septembre 2020 à 15:52
Il s'agit bien entendu d'une balade dans le fabuleux massif de la Sainte-Baume et le pas de l'Aï n'a rien à voir avec l'ail si apprécié dans nos contrées. L'ase ou l'ai (prononcer aï ) est l'âne en Provençal, cet animal si souvent utilisé par nos ancêtres. Cet étroit passage est donc, le "passage de l'âne" mais "pas de l'aï " est tellement plus beau, gardons-lui longtemps encore ce nom.
Peut-être que cet étroit et difficile passage entre les roches était ainsi nommé car il fallait être un peu "gaga" pour y faire passer son charroi et du coup, l'âne c'était plutôt l'homme que l'animal ?
Nous garons la voiture au parking des Trois Chênes qui ne sont plus que deux et un des deux est très mal en point.
J'aime beaucoup la légende attribuée à ces Trois Chênes par l'auteur Christian Vacquié, autre grand amoureux de la Sainte-Baume, dans son livre "Contes et légendes en forêt de Sainte-Baume."
Ces trois chênes auraient grandi à l'endroit où un des trois chevaliers de Provence revenu des croisades, revint planter ici les trois épées, la sienne et celles de ses deux amis morts là-bas.
"Personne n’osa jamais enlever ces épées plantées là, elles servirent de tuteurs aux trois chênes qui y poussèrent et furent enfouies au cœur même des arbres qui y grandirent, dit-on, en une seule nuit."
Une légende...peut-être, mais tout est possible dans la magie de ce massif. Un livre à lire et une raison de plus d'aimer la Sainte-Baume.
Une fois n'est pas coutume, nous filons en direction du col du Saint-Pilon par le chemin des Roys, il est encore tôt, il n'y a personne, le calme règne.
Pour info, l'accès à la grotte sacrée Marie Magdeleine est toujours interdit pour, soi-disant, risque de chutes de pierres, une affichette le signale aux départs des sentiers de rando dans le massif et le sentier des escaliers de la grotte est barré.
La source de Nans coule un léger filet d'eau
et sur la margelle, une gravure, laissée là par un compagnon maréchal ferrant au XIXème siècle, marque à jamais les liens de Marie Magdeleine et du Compagnonnage.
De ces gravures de Compagnons il y en a beaucoup dans les environs, à l'oratoire qui se situe à la croisée avec le sentier qui monte au Saint-Pilon, il y en d'autres
dont celle de ce P.Doret en 1827
plus haut, la chapelle des Morts appelée "chapelle des Parisiens "(tout un chacun peut lire l'histoire de ce nom sur le panneau explicatif accroché au mur)
sur le portail figurent beaucoup de gravures de Compagnons dont celle-ci qui m'attire, à noter que le "A" qui figure au-dessus de AUBIN, n'est pas un "A " mais le dessin d'un archi-pendule, le niveau qu'utilisaient les Maîtres Bâtisseurs au Moyen Age et qui fut bien plus tard remplacé par le niveau à bulle. (Une équerre en triangle rectangle isocèle équipée d'un fil à plomb au sommet de l'angle droit)
la montée continue sur le chemin empierré
la lumière perce la toiture végétale, nous sommes bientôt en haut
Au col, la vue s'ouvre sur le Plan d'Aups tout en bas, et sur la forêt relique juste à nos pieds
Plein est, nous filons sur le GR, mais pas pour longtemps
Nous nous en écartons bientôt et là, en-dessous de nous, j'entends un bruissement dans le feuillage des arbres, un instant d'arrêt et un bouc et une chèvre apparaissent, il s'agit d'un petit troupeau, redevenu depuis fort longtemps à l'état sauvage, c'est à dire libre.
Nous connaissons bien ces animaux, je dirais qu'aujourd'hui, nous sommes venus ici pour les voir, mais pas pour les perturber.
ils sont une petite dizaine, mais les autres restent sous le couvert de la végétation et il n'est absolument pas question pour nous de descendre les déranger.
le cheminement continue, face nord, à l'ombre fraîche de la falaise
Bien entendu ce cheminement est moins rapide que par le GR qui circule en crête, moins rapide, plus délicat, parfois vertigineux, mais tellement beau.
Nous étions passés, fut un temps, par ce sentier sous 20 cm de neige fraîche...un souvenir inoubliable.
nous contournons plusieurs ravines étroites et profondes, la sente est parfois enfouie dans la végétation
Bien souvent l'odeur du bouc monte aux narines, le troupeau se déplaçant souvent, l'odeur et les crottes imprègnent les lieux. Quand on nous raconte que les loups sont déjà dans le massif, ça nous fait bien rigoler, il y a longtemps que le paisible troupeau aurait servi de repas aux canidés.
Une fois revenus sur la crête, nous filons vers le Pas de L'Aï que nous descendons
étroit couloir cahoteux où il faut se retenir à la roche
mais sans grande difficulté pour les randonneurs, il ne devait pas en être de même pour ceux qui vivaient de la montagne et ce passage était, pour eux, une contrainte désagréable, voire dangereuse, quand on est chaussés de sabots, ou pieds nus avec une charge sur le dos.
au Bau de Saint-Cassien, nous faisons notre pause à l'ombre chiche d'un petit arbre, mais éloigné des cris et beuglements d'un groupe de randonneurs qui s'ébat un peu plus loin en direction du Paradis où il y a un monde fou.
Descente par le sentier fort agréable qui nous ramène au Vieux Hêtre foudroyé, des panneaux indiquent "danger chutes de pierre", mais visiblement l'interdiction est levée, l'éboulement ayant eu lieu il y a maintenant un "certain temps".
au Vieux Hêtre, point de repère de tous les randonneurs, nous revenons au parking en suivant, pour la facilité, la piste forestière qui longe le Sentier Merveilleux.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
6 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 13 Septembre 2020 à 18:05
Il y a plusieurs mois que nous n'avions pas foulé les sentiers des collines de Pagnol, petite précision, cette balade se situe dans le massif de Garlaban, mais pas "au Garlaban", celui-ci étant une des sept collines du massif dit "de Garlaban".
Nous démarrons du village de la Treille et immédiatement nous nous enfonçons dans le vallon de Passetemps par un sentier un tantinet oublié et passablement étroit et sombre.
je suis attiré par un petit camion Renault des années 50 qui passe ici une retraite paisible au milieu des ronces, après une vie de labeur certainement difficile.
Un Renault Galion de la fin des années 50 probablement...
Voilà à quoi devait ressembler cette épave avant d'être lentement digérée par la Nature
****
Les photos qui suivent ne sont pas dans l'ordre, notre déambulation ne relevant pas d'une rando "comme il s'en fait habituellement", les points de vue sont en vrac.
gros coup de zoom sur la Baume de Manon, au-dessus on aperçoit l'entrée de la grotte du Cerf
Tête Ronde et à gauche les grottes des pestiférés
photo en pause devant ce que nous appelons "le pot de fleurs"
notre "pot de fleurs" ce monolithe surmonté de végétation qui se trouve entre les falaises du bas de Passetemps et la barre de Saint-Esprit
panorama sur le Pounche des Escaoupres, et en avant le vallon éponyme, au fond à gauche, Grande Tête Rouge
les vestiges du Jas de Batisto
et son magnifique figuier hélas sans fruits, je me serais bien mangé une figue, moi !
Il nous fait quoi là, Pépé, il cherche des champignons ? faut lui dire de mettre un chapeau, le soleil cogne dur aujourd'hui.
(Alain, lui, comprendra ! )
et au loin...la mer, la seule, l'unique, la vraie, celle de la rade de Marseille
avec la Bonne Mère qui, étant bien nommée, monte la garde !
la Gazelle en train de prendre un coup de chaud sur un lapiaz surchauffé...dur d'être en pose photo !
le semblant de sentier qui nous fait passer du vallon de Garette vers le dessus de la barre des Cassaïres, ce n'est pas un sentier véritable mais un vestige de mur d'enceinte de propriété, probablement celle du jas de la Badoque
en bas des Cassaïres, les ruines de la bergerie de Cabretton (probablement)
un abreuvoir bien alimenté en eau, pour que les sangliers puissent boire et ainsi vivre en bonne santé avant que les chasseurs viennent les abattre en affirmant qu'il faut les réguler, une emblavure toute proche permet de les nourrir, partant du principe qu'il vaut mieux mourir flingué en bonne santé !
les falaises du bas Passetemps, vue dans un sens et dans l'autre
sur le sentier qui va au Pas du Loup, plein soleil
avant d'arriver au Pas du Loup, la vue sur la superbe barre des Cassaïres
Les trois baumes des Pestiférés, bon coup de zoom
panorama sur la vallon de Passetemps
et retour à la Treille pour récupérer la voiture, la fresque est toujours aussi belle !
3 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 4 Septembre 2020 à 21:04
La commune de Theüs, c'est avant tout une diversité de paysages : depuis les bords de la Durance jusqu'au sommet du Mont Colombis (1 733mètres), en passant par ce qui rend le coin si attractif : les Demoiselles Coiffées.
Résultat de l'érosion, les Demoiselles Coiffées, sont des colonnes de pierre friable d'origine jurassique supportant des pierres granitiques, je ne vais pas ici me lancer dans d’ennuyeuses explications géologiques, je préfère, et de loin, la magie des légendes, c'est tout de même nettement plus beau et tout aussi étonnant.
Une légende raconte qu’au village de Théus les filles étaient si jolies que les garçons venaient de loin pour les faire danser. Une année, un violoneux beau comme un prince vint jouer au bal du mardi gras. Une fois les garçons partis un peu avant minuit, le violoneux entraîna les danseuses dans une grande farandole vers le Torrent de Vallauria.
Au douzième coup de minuit, il disparut dans un éclat de rire diabolique et les demoiselles, coiffées de leur joli chapeau, se figèrent à jamais. A nous aujourd'hui d'écouter ce qu'elles essaient de murmurer à l'oreille du randonneur venu les admirer.
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La voiture est garée au parking qui se trouve juste avant l'entrée du village
Théus dans un rayon de soleil et dans son écrin de verdure
Immédiatement nous devons traverser le torrent de Vallauria à gué, mais celui-ci est à sec, c'est donc facile tout en étant spectaculaire car ce torrent a la réputation d'être furieux en temps d'orage et la rando fortement déconseillée dans ce cas. La sente, large et caillouteuse grimpe rude dès les premiers mètres, il fait tout juste 12°C ce matin de début septembre.
les ouvrages d'art construits pour freiner la vitesse de l'eau et limiter les ravages de l'érosion sont nombreux
nous devons traverser le torrent à plusieurs reprises, profitant de ces barrages pour passer facilement, la sente est fortement dégradée, les affluents ravinent autant que le Vallauria et creusent d'énormes trous dans le chemin, la progression est fastidieuse
Bientôt les premières "Demoiselles coiffées" apparaissent il y en a quelques centaines au total
les torrents affluents sont maîtrisés par des seuils grillagés limitant le dévalement des galets
sur le versant opposé, d'autres demoiselles coiffées émergent dans le contre-jour
magnifiques sculptures de la nature, qui évoluent encore, les spécialistes estiment que les colonnes grandissent encore d'environ 1cm par an du fait de l'érosion continuelle.
cheminement acrobatique...
le Vallauria devient moins large en prenant de l'altitude, par contre maintenant il y a de l'eau
Nous arrivons dans la plus grande concentration de monolithes coiffés, nous sommes dans la fameuse Salle de Bal de la légende
le spectacle est grandiose, les yeux ne savent plus où se poser, chaque observation nous fait découvrir des silhouettes différentes, les Demoiselles ne demandent qu'à reprendre leur danse, qui viendra les charmer ?
Nous arrivons quasiment au point haut du cheminement dans le ravin du Vallauria
le sentier est équipé de rondins formant des marches d'escalier, rude épreuve pour les genoux anciens
Nous sortons du ravin, et rejoignons la route qui descend vers Théus, nous allons jeter un coup d'œil au belvédère, mais hélas, la végétation bouche complètement la vue. Ne voulant pas revenir par le circuit prévu sur les panneaux indicateurs, trop de route goudronnée, nous remontons encore un peu pour filer sur le versant opposé, rive gauche du Vallauria, et suivons un chemin non balisé, ni même présent sur les cartes.
Après avoir passé tout près de quelques vaches et leurs veaux, nous nous engageons dans une belle forêt
le chemin offre une vue plongeante sur les demoiselles coiffées
dans la forêt, nous trouvons un endroit douillet pour une pause du médio confortable, érables à feuilles d'obier, mélèzes, pins noirs et hêtres forment un sous-bois superbe. Belle vue sur le ravin, en face de nous et à nos pieds.
coup de zoom sur le ravin pour "isoler" une Demoiselle coiffée solitaire
la large piste descend régulièrement en forêt
plus bas nous passons tout près de la bergerie semi ruinée de Serre Giraud, et prenons une sente qui descend raide, dur dur pour les genoux
longue et raide descente dans une sente caillouteuse
pour revenir au gué de départ du matin. fin de très agréable rando dans un décor spectaculaire.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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