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Par JLuc Fontaine le 14 Juillet 2020 à 11:40
Première journée de mon séjour avec mes deux amis dans les environs de Gavarnie. Au programme de cette belle journée, la brèche de Roland.
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Selon la légende, la brèche fut ouverte par Roland, le neveu de Charlemagne, alors qu’il tentait de détruire son épée Durandal en la frappant contre la roche à l’issue de la bataille de Roncevaux. Voyant qu'elle ne se cassait pas, il l'aurait envoyée de toutes ses forces dans la vallée et la légende dit qu'elle se serait plantée dans une falaise à Rocamadour dans le Lot, soit à environ 300 kilomètres en direction du nord-nord-est.
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La voiture est garée au col des Tentes, altitude 2207m, il y a déjà pas mal de véhicules, nous ne serons pas seuls sur le sentier. Les restes de neige ne sont pas bien loin, ça risque d'être "chaud", si l'on peut dire, pour monter à la brèche.
le cheminement de début est facile, il y a même quelques vestiges d'un goudronnage pour faciliter l'accès aux fauteuils roulants...
sur le versant où nous allons, les névés sont importants et encore bien bas en altitude
quelques rares fleurs parsèment le cheminement dans les rocailles
chardon fausse carline
dans la ravine sur notre gauche, les moutons sont en liberté, aucun chien ne les surveille, n'y aurait-il aucun loup dans ces montagnes ? Il en est de même pour les grands troupeaux de vaches, un peu plus bas en altitude, d'ailleurs elles se promènent même sur la route, imitant, en cela, les vaches corses.
dans le fond de la vallée, la brume persiste
le sentier perd son goudron, la suite est un peu plus rocailleuse
arrivée au "Port de Boucharo", au-delà c'est l'Espagne, altitude 2271m.
un randonneur nous propose de nous faire la "photo de famille" !
une croix gravée sur la roche, un "39" qui pose question .
panorama arrière, notre sentier quitte le Port de Bocharo pour filer sur le versant opposé à celui qui nous a amenés ici.
Quelques moutons cherchent de quoi se nourrir dans ces caillasses
Le sentier traverse maintenant une zone aride, de gros blocs parsèment le cheminement,
la grimpe continue...
puis...les premiers grands névés arrivent, la trace est bien faite mais la prudence reste de mise
nous approchons de la partie qui devrait nous emmener au refuge, le névé recouvre le sentier, sa fonte crée un torrent qui nous laisse dubitatifs quant à la suite de la rando, comme de nombreux autres randonneurs.
je vais "voir" d'un peu plus près si nous pouvons passer sans prendre trop de risques inutiles
il faudrait traverser ici, je préfère renoncer et mes amis de même. Nous faisons un belle pause au soleil, avec la neige autour de nous, superbe !
La descente commence avec les traversées de névés qui sont nettement plus mous que ce matin, il est bon de bien regarder où on met les pieds
Bientôt, ce que la météo locale avait prévu, arrive. De gros nuages recouvrent les cimes et s'engouffrent dans la brèche, puis ce sont les roulements de tambour annonciateurs d'orage. Aucun regret d'avoir fait demi-tour, revenir dans la descente de la brèche sous l'orage et dans ces conditions d'enneigement n'aurait pas été sans souci !
nous mettons les vêtements de pluie et retour au parking par le même cheminement. Heureusement il pleut, mais il ne fait pas froid.
Doronic dans la rocaille
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
3 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 6 Juillet 2020 à 09:50
Rando fleurie par excellence, c'est une de nos incontournables de cette saison, le Devoluy est en fleurs, les alpages sont superbes.
Nous filons vers le village de Cluse, puis nous prenons la piste forestière qui va vers le torrent l'Abéou (ou La Béoux selon les cartes) la voiture est garée juste avant le pont sur l'impétueux torrent.
le sentier part sur la droite de la piste, en grimpette raide avec quelques passages délicats, qui ont bien été remis en état cette année. Merci aux baliseurs bénévoles qui entretiennent les sentiers.
En approche de la bergerie de Boudelle, les premières vaches sont là, à l'ombre et pas très loin du torrent des Ormans qui se faufile sous les arbres en un bruissement rafraîchissant.
le GR a été visiblement modifié, mais ne sachant pas où la déviation va nous emmener, nous restons sur l'ancienne trace qui passe devant la bergerie
puis la contourne et arrive sur l'alpage, ici les vaches sont nombreuses, et en bonnes curieuses, elles ne se contentent pas de nous regarder passer, mais viennent au contact chercher une caresse
un autre torrent est traversé, l'eau sans être abondante, coule bien.
la montée continue, en pente assez forte mais régulière vers la col de Lauteret, les Archers sont maintenant bien visibles
- "bonjour la vache"
- "bonjour touriste"
Une fois passée la grande barrière métallique qui délimite la zone de pâturage, la pente reprend ses couleurs, celle de l'herbe verte et des milliers de fleurs sauvages, nous sommes venus pour elles !
une grande Gentiane jaune (rare cette année)
minuscules Silènes enflées
A la bifurcation, nous quittons le GR qui monte vers le col de Lauteret, pour une sente qui, bien que balisée, n'en est pas moins discrète car peu fréquentée et qui grimpe rude vers le col de Plate Contier
Ici c'est le domaine des fleurs, c'est un émerveillement de couleurs et le paradis des butineurs
Raiponce hémisphérique
Campanules
œillets
le torrent de Pré la pierre coule bien, une source y a été captée (Fontaine de Lara ?) et se déverse dans un abreuvoir en ferraille (l'eau y est buvable, j'y ai remplis ma gourde avec plaisir et je n'en suis ni mort ni malade (tant que les troupeaux ne vont pas en amont, un intestin solide peut la supporter...)
les parterres de fleurs sont variés et abondants
Centaurée des montagnes
un vautour nous survole en faisant quelques cercles, puis abandonne la partie, nous ne sommes pas "assez morts" au goût de ce charognard.
la pente prend de la raideur, le sentier, heureusement, fait de larges lacets que cette fois-ci, nous ne coupons pas.
Anthyllides des montagnes
Nous ne montons pas jusqu'au col de Plate-Contier, une sente peu marquée part sur la gauche direction le col du Grand Vallon, toujours dans les fleurs
la sente devient un peu plus visible, dans le ciel quelques nuages arrivent, rien de bien menaçant.
Gentianes acaules
Au col du Grand Vallon, une sente peu marquée part sur la gauche direction la Tête du Pin
sur le premier plateau les fleurs sont encore omniprésentes, bien que de variétés différentes, la zone est humide (les étangs naturels sont tout de même à sec)
Trolles d'Europe, boutons d'or.
Encore une effort, la Tête du Pin est proche
Véritable bastion de roches, notre objectif est atteint
la pause se fera ici, avec vue arrière sur les montagnes
de gauche à droite, la Tête de Garnesier, le Pas l'Agneau et à droite la Tête des Ormans
Dames de Onze heures
Doronics
Un sifflement transperce le silence de la montagne, un planeur tourne au-dessus de nous, cherchant les courants ascendants.
Après une pause plus qu'agréable, nous prenons le chemin du retour, direction l'extrémité de la croupe, pour rejoindre le GR, mais bien après le col de Lauteret
le sentier se cherche dans la végétation, en faisant attention de ne pas écraser les fleurs
Asters des Alpes
Nigritelles, rouge et rose
nous nous dirigeons vers le versant ou arrive le GR et une fois rejoint, nous filons en sens inverse, direction le col de Lauteret, par le GR jusqu'à point de départ .
en face de nous, au loin, la montagne d'Aurouze et son pierrier
encore quelques gentianes bleues, sur la fin.
L'alpage est en vue, en bas, la bergerie de Boudelle en extrémité basse
pour ce retour, nous prenons "pour voir" la déviation du GR, qui "tombe " dans le torrent des Ormans...un véritable "casse gueule" certainement réalisé dans l'urgence...
suite du cheminement et retour au pont sur l'Abéou, où un groupe de randonneuses à cheval semble avoir quelques difficultés à faire passer les chevaux sur les planches espacées du pont.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
11 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 1 Juillet 2020 à 18:59
Nous avions déjà parcouru sensiblement la moitié de ce sentier, qui ne fait pas une boucle, en le prenant par l'autre bout, voir ici clic : http://les-cahiers-du-sud.eklablog.com/gorges-du-verdon-le-ravin-de-vaumale-a174872604
Ce J2 de notre séjour aux abords du Verdon, par un temps quasi caniculaire, nous allons sur ce sentier en le prenant par le bout qui démarre au col d'Illoire sur la route touristique en sortie d'Aiguines, rive gauche du Verdon.
Quelques passages sont réputés "sérieux" ce sentier ayant été longtemps fermé pour cette raison, il a été réouvert afin d'y organiser un trail, des passages ont été aménagés.
Voiture garée sur la parking du belvédère, nous sacrifions à l'inévitable photo sur le balcon bien calé au-dessus du vide puis, direction le sentier qui immédiatement dégringole dans le ravin
il fait déjà chaud, ma casquette "double visière" ne sera pas inutile pour protéger front et cou des ardeurs du soleil
premier passage aménagé, "aiguilles à tricoter" retenant un grillage qui retient un lit de cailloux posé sur les tôles perforées...aménagement qui ne durera pas très longtemps, j'en aurai la preuve au retour ou lors de mon passage, le pied est passé à travers, refoulant dans le vide quelques kilos de caillasses. pas difficile mais dangereux, bien regarder avant d'y passer.
descente dans une forêt dense, bonne nouvelle, le retour sera partiellement ombragé.
il y aura plusieurs traversées de torrents de pierres, dont celui-ci où un barrage est censé "casser la vague"
retour dans la forêt dès que passé les caillasses menaçantes
et en bas coule une rivière...magnifique vision des méandres du Verdon au sein de ses gorges
forêt peu fleurie une digitale blanche et quelques mélisses sauvages donnent un peu de couleur, mais ici on ne vient pas pour les fleurs, ce sera l'objet de la rando de demain...
encore un pierrier, il y en aura trois
et vue panoramique sur le Verdon
une vire aérienne s'annonce
prolongée par une autre vire où les cordes sont installées par sécurité
nous sommes en plein cœur du fabuleux cirque de Vaumale, sensiblement à l'aplomb de la source éponyme, là-haut sur la route
c'est la partie la plus "sportive" de ce sentier magnifique mais qui se mérite.
en cas de glissade dans le torrent de cailloux, rendez-vous quelques jours plus tard dans le lac de Sainte Croix...probablement en petits morceaux !
une belle brèche pour continuer
plus loin un énorme chêne bien vivant, je n'en avais jamais vu d'aussi gros, plus de cinq cents ans assurément, rien que la première branche est plus grosse que beaucoup de vieux chênes, un ancêtre quasi moyenâgeux.
le sentier circule maintenant paisiblement (tout est relatif) en balcon, bientôt nous arrivons à l'endroit où nous avions fait demi-tour cet hiver
Arrivés ici nous faisons demi-tour, la suite ayant déjà été faite et nous n'avons pas de voiture en attente sur la route à l'arrivée du sentier
cinq minutes de pause et c'est reparti en direction d'un coin sympa repéré en passant, propice à une pause avec belle vue et à l'ombre d'un grand chêne
dans la forêt sur le versant, un immense fauteuil "royal", tout là-haut le sommet du Margès où nous étions hier.
Voilà c'est ici belle pause semi-ombragée avec vue sur l'Ourbès, en face
Retour vers le parking, il faut tout repasser en sens contraire, la vue et les difficultés ne sont pas les mêmes il n'y a donc pas de lassitude
la brèche
plus facile à remonter qu'à descendre dans le sens du matin
les vires aériennes avec cordes
et plus loin, la remontée au col d'Illoire
le passage rafistolé où j'ai fait descendre pas mal de cailloux dans le ravin...mais sans moi !
le col d'Illoire et ses bancs de l'aire de repos touristique (ne pas farfouiller dans les buissons, ce que vous y découvrirez gâchera la journée, coin pipi-caca couche culotte et compagnie !)
Nous pouvons dire que ce sentier, nous k'avons fait en entier et dans les deux sens...ben oui quoi ! deux fois chaque moitié en aller et retour.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
2 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 28 Juin 2020 à 17:50
Deux jours dans le Verdon et o' surprise, nous n'allons pas dans le fameux sentier de l'Imbut, ceux qui nous suivent sur ce blog en seront étonnés !
En cette saison qui s'annonce "haute" le sentier de l'Imbut est pris d'assaut par les randonneurs, les marcheurs et les promeneurs, sa renommée est maintenant bien établie et depuis les aménagements, ses difficultés sont gommées, et là où il y a affluence, nous n'allons pas. Au départ de la descnte des Cavaliers, plusieurs personnes font la queue en attendant que le passage se libère.
Ce sera une rando sur les hauteurs, le sommet du Grand Margès qui domine les gorges du Verdon sur la rive gauche.
La voiture est garée dans un des virages serrés à la sortie d'Aiguines et par une sente non balisée nous rejoignons rapidement le GR qui file vers le sommet.
Il fait super beau, il fera super chaud !
Un carrefour de sentiers bien marqués et nous voilà sur le GR 99 qui dans un premier temps s'enfonce, en grimpant raide, dans une forêt de résineux
un aven est protégé par des branchages il semble bien profond et n'est pas indiqué sur la carte
sortis de la forêt nous arrivons sur des roches qui forment plusieurs belvédères successifs offrant des vues de plus en plus spectaculaires au fur et à mesure de la montée.
en face, de l'autre côté du Verdon, les crêtes de l'Ourbès où nous sommes déjà allés lors de la rando du "sentier du Bastidon".
sur un versant vue sur les gorges, sur l'autre versant vue sur le lac de Sainte Croix, le choix est offert !
la Gazelle volante m'attend...
nouveau passage, mais bref, en sous-bois
et vue panoramique sur la lac et en face, l'immense plateau de Valensole
la montée c'est 530m de dénivelé sur tout juste 3,3 km...du raide !
dans le ciel "bleu de Provence" un vautour fait la course à un avion !
le sommet est encore loin...
nous arrivons sur un magnifique plateau, une prairie fleurie, c'est le Clos de la Glacière, y avait-il une glacière, c'est probable, l'origine de la source de Vaumale est toute proche et des ruines semblent être celles d'une glacière semi enterrée, question ?
encore un effort, encore de superbes vues !
le sommet du petit Margès est laissé sur le côté,
une dernière grimpette et après un cheminement en crête, le sommet est là, 1576m d'altitude.
Pause pique nique avec vue sur les gorges et abrités du petit vent par des buis.
comme souvent l'après-midi, quelques nuages arrivent, hélas ils ne suffisent pas à faire baisser la température, retour par le même chemin
nous avions prévu de revenir par une sente "sauvage" qui arrive brutalement sur la route à la source de Vaumale, à 1,5 km de la voiture, mais les nombreux véhicules dont des motos sur cette route très étroite nous ont découragé de parcourir ces 1,5km dans une circulation intense et dangereuse, ce sera donc, aller et retour identiques.
un Orobanche
des Fraises des Bois
en bas les gorges du Verdon, en amont du pont de Galetas, sont encombrées d'embarcations qui partent dans tous les sens ! Les loueurs doivent avoir le sourire, la saison est bien partie !
retour dans la forêt de pins et reprise du petit sentier qui nous ramène à la voiture. Fin de belle rando !
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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