-
Par JLuc Fontaine le 17 Mai 2015 à 22:59
Une nouvelle rando dans la partie Ouest du massif de Luberon au départ du charmant village des Taillades entre Cavaillon et Robion.
Cette partie du massif était célèbre (et l'est encore...) pour sa pierre de taille, un joli calcaire tendre et blanc, les Taillades c'est donc bien en rapport avec les carrières, qui à une époque pas si lointaine étaient nombreuses ici.
Tout près des Taillades, sur le site d'Oppède, la carrière des "Estaillades" donne une pierre blanche à comparer avec la pierre blonde de Fontvieille et la dorée de Castillon du Gard. Toutes, des pierres de grande qualité qui fournissent fabricants de cheminées, sculpteurs, tailleurs de pierres, entreprises du bâtiment, etc.
Une ancienne et toute petite carrière désaffectée se trouve au cœur du village des Taillades et sert occasionnellement de Théâtre de la nature.
C'est du parking tout proche de ce Théâtre des Carrières et de l'église qui le surplombe que nous démarrons notre balade.Beau parking bien que peu ombragé et ici le cagnard cogne dur mais équipé une fontaine d'eau potable...ce qui est rare.
Le soleil est exceptionnellement voilé ce matin là et une chaleur moite baigne l'atmosphère au moindre effort, nous allons avoir notre compte !
le Théâtre des carrières et au dessus, l'église.
Nous filons vers le vallon de Badarel, quelques centaines de mètres sur l'asphalte et passé le cimetière nous entrons dans le vallon, se garer ici est difficile et nous nous donnons un point d'honneur à respecter le libre accès des riverains, le parking du centre village était la bonne solution.
La route se termine, devient une piste, puis rapidement le sentier débute bien enserré dans une végétation abondante.
sentier étroit qui commence à grimper mais bien fleuri, les arrêts seront nombreux
Phalangère à fleur de lis
le sentier grimpe encore et rapidement s'approche de hautes parois qui se resserrent de plus en plus, un couloir étroit et chaotique s'ouvre devant nous, un premier ressaut facile est escaladé en s'aidant d'une main courante et de belles ferrailles plantées dans la roche
un bout de câble en sécurise la sortie
le vallon s'élargit un peu mais continue de grimper
beau pied de campanules "planté" dans une fissure de la roche
Le cirque donne une idée de la force de l'eau, qui ici, a taillé la roche à son gré.
Nous sortons de la combe pour grimper vers le plateau de Crane de Colombier
quelques ressauts pas très difficiles mais qui permettent de prendre de la hauteur rapidement
Anthyllide
vue arrière sur la combe de Badarel
Viperine
le sommet de Castellas sera laissé sur notre gauche
Orobanche
Le plateau de Crane de Colombier atteint, il n'y a plus beaucoup d'ombre et notre bel astre solaire est sorti de sa gangue nuageuse et se rappelle à notre bon souvenir...et pourquoi je n'ai pas pris mon chapeau?
Lin bleu sur fond de cistes cotonneux
Nous filons sur le plateau rejoindre le vallon de Brayette qui sera notre sentier de retour, mais auparavant, nous décidons de nous diriger, par un aller et retour, vers une bergerie marquée sur la carte, en vue d'y faire notre halte pique nique.
Descente dans le vallon de Colombier et arrivée à la bergerie...gagné, l'endroit et superbe et ombragé.
la bergerie qui sert aussi de refuge aux randonneurs est ouverte, l'endroit est propre très bien tenu, un livre d'or est à la disposition des marcheurs et nous sommes nombreux à y laisser un mot.
Il y a même une bouteille de pastis....mais horreur pas d'eau ni glaçons !
Un véritable supplice...la fameuse "tisane de ste Marthe" se buvant largement coupée d'eau fraîche !
de l'eau , des glaçons !!!
Tant pis pour le pastis, nous remontons sur le plateau prendre le sentier qui descend dans le vallon de Brayette
les cèdres y sont nombreux et forment une véritable forêt toute en longueur
Vers le point 390m, sur la droite dans la falaise, une grotte apparait, elle ne porte pas de nom, d'aucun la nomment "grotte de Brayette", pourquoi pas, sauf que...ce n'est pas une grotte mais plutôt un tunnel qui plus est ouvert au plafond, on peut penser que c'est un "garagaï", un aven qui au fil des siècles, raviné par les eaux d'infiltration a fini par s'ouvrir sur la falaise.
Pas facile d'y accéder, un beau pas d'escalade sur de la roche lisse et presque verticale, mais bon, en insistant...on y arrive.
même si le geste n'est pas très "académique"
et là...tout au fond, dans le noir auquel mes yeux ne sont pas encore habitués, j’entends que ça bouge (j'ai même le réflexe de dire "bonjour"...mort de rire... pensant à tout autres occupants discrets... ) et il me faut quelques secondes pour apercevoir trois moutons noirs (ou de béliers? vu les cornes enroulées) complètement ébahis de me voir surgir...
qui est le plus surpris, eux ou moi ?
Monter sera plus facile que d'en redescendre et l'arbre en plein milieu aide bien...ils sont gentils les arbres !
le boyau ouvert au centre du plafond , c'est probablement l'entrée originelle de l'aven
l'autre sortie par où se sont échappés les moutons
La grande salle bien travaillée par les eaux qui s'engouffrent dans l'aven
Il faut bien redescendre de notre "grotte", tâche ardue, mais la roche est saine et adhère bien
le sentier va dégringoler jusque à la route goudronnée, longue descente parfois abrupte
mais avec des vues à couper le souffle
pour arriver à proximité, par avec un léger détour, à la source de Boulon. L'eau y coule fraîche et limpide
Nous ne revenons pas directement à notre point de départ, notre objectif est maintenant de remonter sur le sentier qui file en corniche le long des rochers de Baude. Encore pas mal de dénivelé en vue.
les encorbellements s'enchainent, vue superbe mais...
exposition Nord Ouest en milieu d'après midi quand le cagnard tape fort et sans un filet de vent pour s'aérer,
chaleur suffocante et l'insolation est à portée de mains.
les arrêts "récup" seront fréquents.
Le point haut des rochers de Baude est atteint quand nous passons devant le Gendarme et son arche
Le Gendarme
S'en suit une longue descente très difficile, très pentue et glissante dans de fins cailloux.
Dans la longue descente, un premier sentier à gauche permet de remonter vers le sommet de Castellas vu en sortant de la combe de Badarel à l'aller,
un autre plus bas amène juste à la sortie de la combe,
un troisième qui longe une propriété nous ramène tout en bas de la combe juste avant de revenir aux maisons de Badarel.
Un rando de très belle qualité, demandant un peu d'effort dans certains passages, les descentes n'étant pas un moment de repos, loin s'en faut surtout en retour des rochers de Baude où la sente est à peine tracée dans une végétation abondante et piquante.
Mais quel beau parcours, sauvage à souhait !
12km700 et 630m de dénivelé en cumulé.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
9 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 12 Mai 2015 à 23:03
Voilà qui va décevoir les amateurs de randos du vertige ou de grimpe, ce qui est proposé aujourd'hui c'est une toute petite balade sur une minuscule ile au bout de la pointe du Brusc, petit village de pêcheurs et station estivale.
Au nord se trouvent les communes de Sanary-sur-Mer et Bandol, au nord-est la commune de Six-Fours dominée par le petit massif et le fort du même nom. Plus loin, la cuvette du Beausset et les contreforts du massif de la Sainte-Baume.
À l'ouest s'étend la rade du Brusc-Six-Fours-Sanary, à laquelle succèdent golfes et baies (Bandol, Saint-Cyr-sur-Mer, La Ciotat, Cassis et Marseille).
Au sud, le Brusc est séparé de la mer ouverte, par la lagune du Brusc et l'archipel des Embiez.
Les deux iles qui nous attirent, le petit et le grand Gaou ont été, depuis peu, sévèrement rendues à la nature, cheminements encadrés, espaces de revégétalisation naturelle cloturés, circulation pédestre seule, vélos interdits et chiens en laisse, parking sur la pointe du Brusc le long de la lagune. Accès autorisé seulement de 8h00 à 21h00, (20h en hors saison).
Résultat, le petit Gaou qui a été de tous temps un parking de terre et de cailloux est devenu un espace fleuri naturellement et vert, le grand Gaou redevient peu à peu un lieu enchanteur.
On ne vient pas ici faire un trail démolisseur de sentiers, on vient flâner, regarder le paysage, sentir le vent coté sud vers le large et coté nord vers la lagune et la rade.
Tout simplement une jolie promenade...toutefois, un bémol de taille, le prix du parking, une vraie pompe à fric, à 1 euro de l'heure on ne passe pas la journée sur l'ile.
Pour accéder à l'ile du petit Gaou, prélude obligatoire au grand Gaou, un pont enjambe le petit bras de mer, la caillou est ceinturé par un sentier qui en fait le tour, en 10mn c'est bouclé en prenant le temps de faire quelques photos.
Une statue de pierre trône au point haut et tourne le dos à la mer...c'est on ne peut plus normal puisque la Vénus sort des flots !
Vénus sortant des flots
(Robert Forrer, physicien et sculpteur)
L'accès au grand Gaou se fait de nos jours par un pont, il a eu parait il un bac, moi je me souviens étant jeune d'y passer à pieds, avec de l'eau aux genoux.
Ce petit bras de mer, le petit pas du Coq, permet à quelques pêcheurs locaux d'y laisser leur barcasse à l'abri. Il faut juste un tirant d'eau très faible !
le petit pas du Coq
Le grand Gaou a été longtemps piétiné et dégradé, la végétation qui, en plus, doit se battre contre les vents et la sècheresse n'a ps vraiment résisté, sauf quelques grands pins qui donnent par ailleurs la direction du vent dominant...aéromorphisme.
Mais c'est normal que les pins aient bien résisté, ils donnaient la seule ombre possible sur ce caillou balayé par le vent et écrasé de soleil, personne ne les a coupés.
Le grand Gaou mesure au plus, 600m de long et 250m dans sa grande largeur, ce n'est pas vraiment immense et pourtant l'ile présente une très grande variété de paysages
Nous allons faire le tour du caillou dans le sens anti horaire, le sentier longe d'abord la lagune du Brusc, bancs et tables invitent au pique nique, traverse un couvert de pins aux troncs torturés, un regard suffit à comprendre que ce sont des rescapés. Ceux là ont la vie dure.
Couchés par le vent, blessés par l'homme, il ont survécu.
Très agréable sentier qui alterne sous bois et bord de mer
en cette saison beaucoup de fleurs sauvages
buisson aux grappes fleuries ...???
Bourrache
La pointe Nord Ouest de l'ile fait face aux Embiez, un étroit bras de mer les séparent, le grand pas du Coq.
Traversée facile pour un nageur moyen.
Le grand pas du Coq , en face, les Embiez et la pointe Cougoussa
Continuant notre circuit nous venons maintenant face au large, Sud-Ouest, le vent aujourd'hui assez fort fait "rentrer" la mer et rend la baignade difficile voire dangereuse, en plus l'eau est encore bien froide !
La face sud Ouest est plus aride, battue par le mistral dominant, la roche est acérée,
Mais présente de jolies criques étroites et encaissées
la couleur de l'eau donne envie...
Décor complètement différent de l'autre coté, qui se trouve pourtant à moins de 200m.
Un immense pin complètement couché, probablement cassé il y a longtemps, il n'a jamais réussi à se relever, toujours rabattu par le vent, il a décidé de grandir à plat.
Le grand pin couché
griffes de sorcières
La boucle est presque bouclée, déjà...
Nous filons vers le Sud-Est direction le petit Gaou
et retraversons le petit pas du Coq pour revenir au parking
le petit Gaou vu de son grand frère.
La Nature est notre terrain de jeux, que ce soit en promenade, en randonnée ou en escalade, ne laisser aucune trace de notre passage est une marque de respect pour cette Nature que nous aimons et pour ceux venant derrière nous.
**********************************L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
4 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 9 Mai 2015 à 21:20
La grotte du Garou bien connue même si bien cachée, se situe sur le flanc nord de la longue barre rocheuse qui borde le val d'Aren, Sur cette barre rocheuse, deux petits sommets , la Pointe et le gros Cervo (et non cerveau...).
Un GR longe toutes les crêtes et relie la D559B au village d'Ollioules .
Parcours sans trop de difficultés offrant de superbes vues coté sud sur la rade de Bandol et Sanary et coté Nord, de belles corniches surplombent le val d'Aren.
Nous partons du bord de la route D559b à la hauteur de l'entrée de la piste qui file vers la carrière de sable, se garer dès l'entrée est possible en ne gênant pas le charroi des gros semi remorques qui entrent et sortent de la carrière.
Le GR se prend au bord de la route, longe un moment le ruisseau l'Aren et dans un virage serré à gauche grimpe dans la colline.
Ce petit bout de sentier en bordure de route est magnifique, si on oublie le bruit des camions, et les déchets qui "ornent" le ruisseau.
Bouquets odorants de genêts, robiniers en fleurs et végétation luxuriante.
Genet
Robinier faux acacia
Le sentier annonce la couleur, ça grimpe !
petit à petit les bruits de la route s'estompent et nous nous retrouvons dans une belle Nature, en cette saison c'est très fleuri d'autant que la sente est orientée plein sud.
un début de parcours sous le couvert des grands pins
Cistes cotonneux (roses) et cistes de Montpellier (blancs)
Citinet, parasite des cistes
la Gazelle à l’œuvre
Céphalanthère
Aphyllantes de Montpellier
La grimpette est rude et sans relâche, enfin nous arrivons sur un petit col, les rocs sortent de terre, la végétation perd de la hauteur et un peu d'air arrive à nous rafraichir.
Phalangère à fleur de lis
Un autre petit col nous offre un beau panorama sur la baie de Bandol
Nous approchons de l'ouvrage fortifié de la Pointe
Le Cervo est construit de deux fortifications, l'ouvrage Ouest de la Pointe et celle plus à l'Est du Gros Cervo
Ces ouvrages construits à la fin du XIXème siècle seront occupés par l'armée.
Occupation Allemande en 1943 qui y construisirent des blockhaus. La vue sur la rade étant un atout stratégique indéniable qui compliquera sérieusement l'arrivée des Alliés en 1944.
Mufliers
Fortifications en ruines, leur entrée en est interdite, terrain militaire.
Nous filons vers notre objectif, la grotte du Garou, en suivant le GR nous allons monter au sommet de la Pointe
Sentier qui permet un bon entrainement, sans risque, au crapahut de rando-escalade
grandes dalles, étroits couloirs, balcons vertigineux, jolis passages ludiques.
La Pointe qui domine le val d'Aren.
le sentier descend vers un petit col et va rejoindre la route forestière à accès réglementé, là un discret sentier descend en un étroit couloir vers la grotte
Ail rose sauvage
passage escarpé mais sans difficulté, seul un ressaut équipé de poignée métalliques scellées peut présenter un inconvénient aux "jambes courtes" .
la grotte encadrée de grands pins
une belle enjambée et en tirant sur les fers on y arrive.
Une grotte à deux étages !
accéder au second étage est faisable en se contorsionnant un peu, en redescendre sera plus compliqué
et offre de belles couleurs et de superbes concrétions...mais ...
Attention, un beau gouffre de 5 à 6m de profondeur se trouve bien caché dans le noir, la chute risque d'être rude et la remontée impossible.
la vue panoramique sur la carrière de sable
Nous remontons sur le GR et filons vers le gros Cervo, long parcours en sous bois où un sentier découverte à été tracé, belle initiative pour mieux connaitre la flore de nos collines.
Après une grimpe facile dans les lapiaz, nous arrivons aux fortifications Est
le contournement se fait par un pont qui enjambe le fossé de protection
galeries et tunnels d'acheminement des munitions y sont encore bien visibles
les casernements ont perdu les toitures
Nous faisons le tour des installations et revenons au point de départ par le même chemin, ou par la route qui longe le massif
jusque au petit col qui se trouve sous l'ouvrage de la Pointe et retour au parking par le sentier monté le matin
Une balade facile et fleurie de 13km500 pour un cumul de dénivelé de 560m.
La Nature est notre terrain de jeux, que ce soit en promenade, en randonnée ou en escalade.
-
Ne laisser aucune trace de notre passage est une marque de respect pour cette Nature que nous aimons et pour ceux venant derrière nous.
- Les détritus, même ceux considérés comme biodégradables*, mouchoirs, et papiers toilettes après une pause pipi seront ramenés dans un petit sac poubelle personnel. Nous les avons amenés à l'aller, alors pourquoi pas au retour ? Qui aime aller faire cette petite pause bien naturelle dans un fourré remplis de PQ multicolores?
- La cueillette des fleurs sauvage est un acte irresponsable, elles seront fanées avant d'arriver chez soi et celles ci ne repousseront plus, le faire c'est aussi en priver, ceux qui passeront derrière, et si c'est la propriété de tous, ce n'est celle de personne en particulier, alors pas touche !
- Le bruit et les cris inutiles perturbent le peu de faune qui arrive à survivre... et cassent les oreilles de ceux qui viennent écouter la Nature, les oiseaux, le vent et l'eau qui murmure.
Au delà des règles de bonne conduite dictées par la FFRP, que tous les randonneurs devraient respecter, tout cela et j'en oublie, contribue à laisser le moins d'impact possible sur cette Nature fragile et si souvent saccagée.
* très souvent dégradables sur du long terme, comme les peaux d'oranges... ou le papier toilette mais qui sont des déchets...en attendant.
- Les détritus, même ceux considérés comme biodégradables*, mouchoirs, et papiers toilettes après une pause pipi seront ramenés dans un petit sac poubelle personnel. Nous les avons amenés à l'aller, alors pourquoi pas au retour ? Qui aime aller faire cette petite pause bien naturelle dans un fourré remplis de PQ multicolores?
**********************************L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
12 commentaires -
-
Par JLuc Fontaine le 5 Mai 2015 à 22:55
La voie Gombault dans le massif de la ste Baume, ce n'est plus tout à fait de la rando et pas encore de la Vraie escalade, quoique...
De la rando-escalade comme c'était pratique courante il y a quelques années.
Reliant le sentier Merveilleux du Dr Poucel, au Joug de l'Aigle tout là haut sur les crêtes, cette voie est un sentier...vertical !
Le sentier Merveilleux tracé par le docteur Joseph Poucel, ( 1878-1971) traverse une forêt de hêtres, d'ifs et de houx souvent de formes étranges, une végétation dense et variée côtoie de gros blocs rocheux tombés de la falaise toute proche et couverts d'une épaisse couche de mousse.
Un gros monolithe porte une plaque en souvenirs de ce botaniste de renom.
-
Attention cette rando est DANGEREUSE et absolument à éviter si :
- pas assez d'expérience en rando de montagne et passages aériens vertigineux
- pluie- crainte du vertige
- pas de chaussures adaptées
- présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.
En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, en aucun cas une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles, et dans tous les cas sans l'expérience nécessaire.
***************************
Nous démarrons la rando du parking des 3 chênes et tout de suite filons sur le sentier Merveilleux, il est tôt, personne n'a encore suivi ce sentier depuis la fin de la nuit et l'ouvreur "se mange" toutes les toiles d'araignées qui coupent le chemin !
Doux privilège du meneur.
Grémil pourpre bleu
Au carrefour de la voie Gombault nous laissons le sentier pour nous diriger vers la falaise, c'est là que ça se passe.
Dès que les premiers ressauts se présentent nous mettons les casques d'escalade par sécurité
Grimpe facile et sans souci pour ce début de parcours,
Puis progressivement , ça devient un peu plus vertical et vite je m’aperçois que j'aurais du mettre mes chaussures de rando-escalade les Asolo rigides et légères plutôt que celles, au demeurant très confortables, mais trop souples que j'utilise en rando classique, les bras vont compenser le manque d'accroche des pieds
de beaux couloirs traversent en oblique
puis quelques longues montées sur des dalles avec juste ce qu'il faut d'accroche
Les chaussures "rando-pantoufle" ne sont pas faites pour ça !
très vite on surplombe le plan d'Aups noyé dans le soleil, la grimpe se fait dans l'ombre, ce n'est pas plus mal, plus haut nous aurons le soleil dans les yeux.
Pas mal de cailloux, le casque est bien utile, ça roule un peu sous les pieds de temps en temps
Première partie de la voie Gombault, nous coupons à 90° le sentier du vertige "Marcel Estruch" voir ici la rando sur ce sentier
et ça repart au dessus, la grimpe devient un peu plus raide encore...
La végétation a disparu nous sommes maintenant assez haut, plus de 900m d'altitude
Un passage "sérieux " s'annonce, une belle cheminée suivie d'une vire très aérienne et exposée
coup d’œil arrière...oupsss
Méfiance, ne jamais se retourner dos à la paroi, le sac à vite fait de nous pousser en bas
Le soleil tangente la crête
et nous en met plein la vue !
Un petit balcon arboré et fleuri pour reprendre un peu d'air
Primevère Coucou
Tulipe sauvage (australe?) qui semble nous dire, "la suite c'est par là"...en effet
Sceau de Salomon
et c'est reparti pour un goulet étroit où il ne fait pas bon y rester coincé, je préfère quant à moi le passer en extérieur, même si pour cela je dois m'exhiber en grand écart
altitude 1000m passé, on est presque arrivés, encore 120m de dénivelé
Sortie, avec le sourire, de la voie Gombault, mais ce n'est pas fini...
le sentier part en horizontal
Narcisse
rejoindre un autre couloir vertical
qui arrive juste au Joug de l'Aigle, altitude 1128m
Arrivée au Joug de l'Aigle 1128m.
Nous redescendons tout de suite, par un couloir non balisé sur le sentier qui circule juste sous le GR des crêtes, pour rejoindre une grotte où coule une petite source, c'est là que viennent s'abreuver les chèvres et boucs sauvages du massif, nous ne les verrons pas aujourd'hui mais les petits troupeaux sont passés il y a peu, le sol est couvert de "pétoules" fraîches.
la pause pique nique salutaire se fera ici sur un rocher au bord du vide, inconfortable mais tranquille, c'est qu'il y a du monde sur le GR aujourd'hui !
Asphodèles
Retour en suivant le sentier vers l'Ouest qui nous ramène au col de st Pilon
La croix de pierre (Celte) du col de st Pilon
et retour au parking par le chemin des Roys
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
6 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique
-