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Par JLuc Fontaine le 25 Novembre 2014 à 23:01
Le sommet de Garlaban, gros mamelon, est orné d'une croix géante, elle se voit de très loin et tous les randonneurs qui marchent dans le massif y sont venus au moins une fois, ne serait ce que pour admirer la vue sur la vallée.
Depuis le col de Garlaban, un ou deux sentiers bien marqués permettent d'y accéder facilement.
Nous, nous aimons bien les sentiers "tordus", ceux pas très connus, pas souvent balisés et/ou présentant quelques passages ludiques. Ce sera encore le cas aujourd'hui lors de cette petite rando sportive.
toutes les images sont cliquables pour agrandissement
Attention une grande partie de la rando est DANGEREUSE et absolument à éviter si :
- pas assez d'expérience en rando-escalade et passages aériens non sécurisés
- vent dépassant les 30km/h, surtout en rafales.
- pluie
- crainte du vertige
- pas de chaussures de montagne adaptées
- présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.
En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, en aucun cas une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles, et dans tous les cas sans l'expérience nécessaire.
Le départ se fera de Lascours au début du sentier des Dansaïres que nous remonterons jusqu'à la source des Barquieu.
Dans ce vallon, pour retenir la précieuse eau du ruisseau, l'homme y a creusé des petits bassins de rétentions, d'où son nom...barquieu.
Ce sentier, très beau, longe le vallon de Garlaban, d'abord dans une zone large où visiblement, il y a quelques décennies, l'homme cultivait ces terres pentues et avares, de belles restanques y sont encore visibles avec des ruines de bergerie, par çi, par là.
le vallon de Garlaban, au dessus de la plaine de Lascours
Montée régulière, sans aucun répit mais malgré tout pas trop dure.
les falaises des Dansaïres sont sur notre gauche, creusées de grottes et cavités pour la plupart difficilement accessibles
Un replat et c'est l'arrivée au bout du vallon, complètement sauvage et bordé de falaises lisses et verticales, dégoulinantes de l'eau des collines qui suinte de partout en ce moment.
La source des Barquieu coule abondamment et noyant le sentier, se jette dans le vallon en une belle cascade
Direction la grotte dite, du Midi, ou du Papé, selon les envies, nous suivons le sentier jaune de gauche qui file vers le col de Garlaban, et rapidement, nous le quittons pour une sente qui grimpe rude vers la grotte, aucun balisage mais il est assez évident ...quand on sait où se trouve cet abri sous roche, pas toujours visible selon où on se trouve.
basse et bien dissimulée, on ne voit la grotte qu'au dernier moment en arrivant.
Nous comptions pique niquer ici, mais l'herbe est mouillée, de grosses gouttes d'eau coulent de la voute et le soleil se cache, timide, derrière les nuages.
Nous décidons de continuer, la pause ce sera pour plus tard.
en dessous de nous, le vallon de Garlaban, les falaises des Dansaïres et tout au bout, Roquevaire.
Une fleur, une seule, une Molène donne de la couleur à la végétation rustre et piquante des lieux.
Nous allons grimper à la croix de Garlaban, par un petit pas d'escalade, la sente qui y amène est assez facile à trouver, le premier "mur" par contre est assez haut
et demande une belle enjambée pour accéder au pierrier, ensuite un contournement de roches et d'arbustes permet d'arriver au pied d'une belle cheminée dissimulée
les mains doivent être sorties des poches
Nous grimpons l'un après l'autre et surtout pas en ligne , un caillou peu rouler facilement
les prises sont bonnes mais pas toujours faciles à trouver
Allez, encore un effort
Nous débouchons par un étroit goulet à quelques mètres de la croix
et de la belle, et bien préservée, table d'orientation.
mais le vent frisquet et la transpiration nous incitent à redescendre, nous choisirons là aussi un passage "tordu" pas du tout recommandable aux "non chèvres".
Plus bas dans la direction du Pin vert, sur une croupe, le soleil, qui daigne enfin se montrer, fait briller une roche percée. D'ici, l'endroit semble approprié pour que nous y fassions notre pause, allez, on y va !
avec la photo qui s'impose
vue panorama sur le mamelon de Garlaban et la cheminée par laquelle nous sommes montés, la grotte du Midi est à peine visible, pour qui connait.
Nous revenons par un sage sentier vers la source des Barquieu où nous rencontrons deux lectrices de ce blog, puis, en suivant le balisage jaune qui file vers la corniche du grand Vallon nous rejoignons le sentier qui dévale vers la Plaine de Lascours.
très beau sentier qui offre une belle vue sur les falaises des Dansaïres
et de superbes couleurs automnales
vers le bas, l'humidité de fin d'après midi rend les roches glissantes, prudence.
Nous rejoignons le bas du sentier des Dansaïres et le parking.
Petite boucle de seulement 8,4km et d'un cumul de dénivelé positif de 630m.
2 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 23 Novembre 2014 à 22:12
Les collines de Pagnol ne sont pas réputées pour y receler sources, puits et cours d'eau abondants. A la lecture des reportages sur les randos que nous y effectuons, on pourrait penser le contraire, combien de fois y ont été cités le puits du Murier, le puits du Laurier, la source du Chien, de Font Berguette, et tant d'autres ? Mais de l'eau dans tout cela, y en a t'il beaucoup?
Ces sources et puits portés maintenant sur les cartes ne sont que de simples filets d'eau qui, de tous temps n'ont jamais suffit à satisfaire les besoins des hommes, de leurs troupeaux et des minuscules terres agricoles artificiellement aménagées en bancaous.
Pagnol a eu une phrase restée célèbre, "une source ça se dit pas ! " phrase qui pourrait passer pour cruelle, au mieux, insensée, et pourtant...Les hommes des collines de ce temps là, pas si lointain, il y a moins d'un siècle, connaissaient le vrai prix de l'eau.
Maintenant que celle ci coule à flots dans nos robinets et systèmes d'arrosage, et que nous la gaspillons sans remord, il nous est difficile d'imaginer que l'on pouvait vivre à plusieurs personnes dans la famille avec tout juste quelques litres par jour tirés difficilement d'un puits souvent éloigné, et ce... pour tous les besoins.
On connait tous l'histoire de Manon des Sources et de son Père Jean de Florette. Romancée comme il se doit, mais empreinte de vérité, cette histoire montre bien qu'à cette époque, pour de l'eau, certains n'ont pas hésité à être cruels, indirectement ou pas.
C'est romancé, mais pas tellement exagéré. L'histoire narrée par Pagnol est belle, mais dure et impitoyable...comme la vie en ce temps là. Ugolin et le Papé en étant les parfaits reflets.
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Ces sept collines qui forment le massif de Garlaban sont sèches, sans être arides. Il s'agit principalement d'eau d'infiltration de surface lorsqu'il pleut...mais il ne pleut pas souvent ici, alors elle est distillée chichement, la nature est prévoyante.
Les anciens connaissaient pourtant l'existence de rivières souterraines profondes, notamment dans le vallon des Escaoupres, mais avec le peu de moyens de l'époque, impossible d'aller la chercher et la domestiquer.
Ces derniers jours la Provence a connu de vrais déluges, épisodes Cévenols pour les uns, Méditerranéens pour les autres. Ce qui est certain c'est qu'en ce Midi, il ne pleut pas souvent, mais quand il pleut c'est presque toujours violent et brutal. Pour la pluie fine et bruineuse, des "normales de saison", il faut aller chercher ailleurs.
Nous aimons aller voir les si rares cascades du vallon des Escaoupres, et, phénomène encore plus rare et plus beau, d'entendre l'eau souterraine qui bruisse tout au fond de la grotte de l' Etoile après un orage, Pagnol en parle dans son œuvre, Louis Ardissone aussi, mais est ce encore vrai de nos jours ?
Courte rando bien ciblée, le terrain est détrempé, pas question d'aller nous casser la figure en glissant sur les rochers. Départ du poney club d'Allauch et direction la remontée du vallon des Escaoupres en faisant un large détour par les grottes des Pestiférés.
et le puits de Pichoun Ome.Celui ci déborde largement et inonde le sentier.
Direction Tête Ronde puis descente tout au creux du vallon des Escaoupres, pas beaucoup d'eau en bas, je suis un peu déçu, mais en remontant le vallon, petit à petit le débit de l'eau augmente, aurait elle trouvé, en cours de route, une issue souterraine pour échapper aux hommes ? C'est fort possible et même assez fréquent.
C'est fou comme ce petit ru a, au cours du temps, creusé la roche. Large de parfois 15 cm, la profondeur peut en atteindre 25.
Mince filet en période sèche, inlassablement il creuse le calcaire et peut au cours d'un orage avoir deux mètres de large
Tout près de la source du Chien, la cascade laisse tomber un beau rideau d'eau dans un bruit qui pour une oreille habituée à ces collines, peut surprendre.
En effet entendre le souffle du vent et le pépiement des oiseaux est plus fréquent que le bruissement de l'onde.
Janvier 2014, les grandes eaux de la cascade du vallon des Escaoupres, spectacle RARE !
le filet d'eau en période sèche
Le petit barrage de la source du Chien est submergé, l'eau prend toute la place qui lui est offerte.
janvier 2014, le barrage de la source du Chien déborde.
aujourd'hui il s'étale paresseusement et occupe toute la place
Mais, le clou du spectacle c'est au dessus de nos têtes que ça se passe.
Dans la grotte de l'Etoile, tout au bout de l'étroit boyau, à la suite d'un orage, on entend l'eau de la terre qui gronde, et, parfois quand la pluie est tombée en abondance, elle resurgit et sort en un flot impétueux pour se jeter plusieurs dizaines de mètres plus bas, dans le vallon des Escaoupres, venant grossir le débit du ruisseau.
En janvier 2014, c'était impressionnant, l'eau plus chaude que l'air sortait dans un nuage de vapeur expulsée par la gueule béante de la grotte, je n'avais pas osé y entrer de peur de me retrouver projeté au fond du vallon.
Janvier 2014, l'eau sort avec force
novembre, cette fois ci le débit est moins fort
et j'y rentre assez facilement, l'eau jaillit du boyau dans un gargouillis venant des entrailles de la terre
Nous continuons notre circuit en remontant vers la baume des Bartavelles et la grotte du berger, pour un pique nique avec vue sur tout le vallon.
la grotte du berger est décorée de dessins de chèvres et boucs datés de 2011.
"Capra 2011"
le petit abri troglodyte qui jouxte la grotte n'est aujourd'hui d'aucune utilité, l'eau suinte de la roche et s'il ne pleut pas dehors, ...il pleut dans la cabane !
Nous terminons notre petite balade avec un peu de hors sentier, au lieu de revenir par le pas des Bartavelles, nous franchissons les barres de Taulière par un petit pas d'escalade
puis plus classiquement en rentrant par la piste en bas de Grande Tête Rouge.
3 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 23 Novembre 2014 à 09:12
Le rocher de st Michel, prolongement du massif de Marseilleveyre vers la mer, falaises abruptes offertes aux grimpeurs et grottes profondes du coté Ouest regardant les Goudes et callelongue, falaises sauvages et escarpées surplombant le vallon de la Mounine de l'autre.
Grimper au sommet plat de ce rocher voilà le but de notre escapade d'aujourd'hui, allons voir là haut si c'est mieux qu'en bas.
Il y a plusieurs façons pour s'en approcher, on ne choisira pas la plus simple ni la plus courte.
Au programme, départ de l'avenue de la grotte Rolland, direction le col de la Selle en prenant le sentier noir puis le jaune qui monte à Marseilleveyre, puis le rouge qui contourne le sommet du massif. Descente vers le col de la Galinette et remontée du vallon supérieur de la Mounine, hors balisage vers la baume de la Mounine, grimpette au sommet du rocher et retour par la grotte de l'Ours, le pas du Pin, le col des chèvres, Béouveyre et retour au véhicule par le sentier marron.
Pas beaucoup de terrain plat au menu, mais que du beau !
toutes les photos sont cliquables pour agrandissement
Parking de la voiture au bout de l'avenue de la grotte Rolland en évitant de gêner les riverains puis nous entrons dans le fond du parc de Pastré et en suivant le sentier noir nous filons vers le col de la Selle, mais pas en direct...
Passé la grotte Rolland où nous n'allons pas, nous trouvons le sentier jaune qui grimpe rude vers le sommet de Marseilleveyre, très beau sentier avec quelques ressauts à escalader
ressauts faciles qui permettent une grimpe rapide, la vue sur la rade de Marseille est superbe
Nous n'allons pas jusqu'au sommet, mais bifurquons sur le sentier rouge qui contourne le sommet, et par un peu de sentier non balisé nous arrivons très vite au col de la Selle (suivre le sentier balisé y arrive aussi, mais c'est moins agréable et plus long)
Petite pause puis nous dévalons en direction du col de la Galinette, avec quelques beaux points de vues
dont les rochers monolithiques alignés...les "Pénitents" des calanques, par analogie avec les Pénitents des Mées.
Passé le col de la Galinette, le rocher de st Michel nous offre toute sa face Est, c'est tout là haut que nous allons grimper
mais pas en direct, bien sûr.
Nous nous engageons dans le pierrier du vallon de la Mounine, puis passage du pas inférieur. La rampe métallique est toujours en place, et toujours aussi brinquebalante mais encore solide et aide bien à cette petite escalade
Plus haut nous quittons le vallon pour nous engager sur un sentier discret, qui passant dans une végétation fournie, va rapidement mais en forte grimpe, nous amener à la baume de la Mounine, à l'extrémité Nord-Est du rocher.
La baume de la Mounine... grande et belle terrasse couverte qui regarde le haut du vallon et le massif de Marseilleveyre, lieu de bivouac de pas mal de grimpeurs.
De là une sente peu évidente mais sans problème nous fait arriver sur le plateau sommital du rocher, la vue y est superbe à 360°. Nous filons jusqu'au bout du plateau, plein sud au dessus de la mer.
A nos pieds, juste en dessous, le rocher des Goudes et le pas de la demi Lune, le village des Goudes, l'île Maïre et son Tiboulen, dans le ciel pur dégagé par le petit Mistralet, on peut au loin, apercevoir Planier
A l'Est, le bec de Sormiou, puis au loin les falaises déjà rougeoyantes de Soubeyranes qui ferment la baie de Cassis.
Pause pique nique dans cet endroit paradisiaque, le soleil est le bienvenu.
Du bruit...devant nous surgissent des grimpeurs (euh non...deux jeunes grimpeuses) qui viennent de déboucher sur le sommet, cordes et mousquetons autour de la taille.
Nous quittons avec regret ce bel endroit pour finir notre périple, retour vers la baume de la Mounine, descente coté Ouest direction la grotte de l'Ours où, pour cette fois ci nous n'entrons pas
après avoir vu la gravure de notre "ami du passé" Xavier Dechaux, nous continuons par le sentier vert qui remonte au Pas du Pin
passage délicat mais sans souci
longue remontée du pierrier du vallon de l'Aigle qui nous fait arriver au col des Chèvres, escalade de son long ressaut pour arriver au pied de Béouveyre,
le passage du petit couloir câblé n'est plus qu'une formalité.
Du sommet de Beouveyre, magnifique vue sur la rade sud, le port de plaisance de la Pointe Rouge et les anses des plages artificielles du 3me Prado
descente et retour au point de départ par le rude sentier marron.
Rude et délicat mais qui offre des vues superbes sur le vallon sauvage du pas de la Cabre
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Par JLuc Fontaine le 17 Novembre 2014 à 23:09
Bordant à l'Est l'extrémité Sud du massif de la ste Baume, les falaises de Cugens sont une véritable muraille infranchissable depuis la vallée du Fauge.
Sur les crêtes de cette falaise, un trou dans la roche, creusé par l'érosion pluviale, ressemble à un Oeil au milieu du front d'un Cyclope dégarni.
Le trou du vent, porte bien son nom, c'est un véritable accélérateur du souffle d'Eole, heureusement les lois de la physique sont là pour nous aider, le souffle puissant est presque toujours dans le bon sens, sinon, plus d'un aurait déjà été emporté quelques centaines de mètres plus bas tout au fond du vallon des Clapes.
Au programme aujourd'hui, la traversée du magnifique parc de st Pons, la remontée du sentier du blé, un détour hors sentier vers la fenêtre du Brigou, ce petit sommet méconnu, puis direction les falaises de Cugens, la glacière du Fauge et le sentier de la glace qui nous ramènera à l'abbaye de st Pons puis au parking.
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Le parc est illuminé par les superbes couleurs de l'automne, les rayons du soleil naissant traversent le feuillage dans un jeu d'ombre et de lumière magnifique mais que l'APN a du mal à saisir.
La chapelle st Martin le vieux, chapelle romano-gothique du XIIIème siècle, marque l'entrée du parc avec le célèbre platane aux 7 troncs qui baigne les pieds dans le Fauge
suivis de la Tête de mort qui "espinche" le promeneur entre les branches basses.
Le Fauge roule des eaux abondantes, le massif n'en est pas avare, d'autant que depuis quelques jours les fortes pluies font gonfler le ruisseau pourtant régulé en amont à la cascade moussue
A la cascade, un jeu de vannes et de mini écluses permettait de distribuer dans des ruisseaux ( béals ) pour alimenter en énergie les petites industries qui au XIX ème siècle bordaient encore la vallée st Pons.
Le sentier du blé démarre ici, il va monter en quelques lacets faciles et aériens jusqu 'au pied du Brigou, surplombant au détour d'un virage, le vallon du Fauge et son abbaye du XIIème siècle
Nous rejoignons la piste qui ceinture le Brigou et le Cruvelier puis, en hors sentier nous allons admirer la surprenante fenêtre du Brigou
Faut un peu chercher mais voilà, c'est là !
Un énorme rocher rectangulaire coincé entre deux colonnes de pierre
petit crapahut et voilà, nous sommes prêts pour la photo souvenir !
Maintenant direction le GR et les falaises de Cugens, au passage on va admirer la vue sur Cuges les Pins et son poljé
Poljé ? kézako...Le Wiki dit :
Un poljé (plaine en slave) est une vaste dépression à fond plat fermée par des versants rocheux escarpés. Cette formation est caractéristique des milieux karstiques. Les eaux sont évacuées par un trou au fond du poljé appelé ponor. Le poljé est ainsi relié à une nappe phréatique par un conduit naturel, ce qui produit une résurgence à l'origine d'un cours d'eau ou de l'inondation de la dépression.
En France, l'un des plus grands poljés se trouve sur la commune de Cuges-les-Pins (en Provence) formant une cuvette naturelle entourée de collines, on citera aussi, non loin, le double poljé de Signes (Var) et celui de Plan-d'Aups-Sainte-Baume.
Devant nous et encore bien loin, le pic de Bertagne et son radôme
Nous voilà sur le bord des falaises de Cugens, le trou du vent est maintenant facile à trouver. Ce matin le vent s'engouffre dans le petit couloir avec une force inouïe renforçant l'effet de froid ressenti.
Il est presque midi nous ferons notre pause pique nique protégé du vent par un coin de roche face au soleil.
avant de repartir vers le pas de Cugens, petite vire à franchir dans le sens de la descente, mais que l'on peut éviter par un détour, ce que nous ne ferons pas, la roche est sèche, l'accroche est bonne.
le pas de Cugens
Arrivés au pied du pic de Bertagne, nous filons par le sentier balisé jaune qui descend dans la gadoue vers la glacière du Fauge et la source Paul Ruat, la clairière est inondée, la source déborde de tous les cotés
Un petit tour de cheval de bois ?
La glacière du Fauge
Les Glacières datent du XVIIIe siècle, ce sont des puits profonds d’environ 20m destinés à entreposer la glace récupérée durant l’hiver dans des bassins attenants. Cette glace était destinée à la conservation des aliments
Nous prenons à la descente vers Gémenos le sentier balisé jaune pointillé qui va un peu plus bas rejoindre le sentier de la glace, au loin sur les crêtes de Cugens, le trou du vent est parfaitement visible, illuminé par le soleil bien dans l'axe.
Arrivés dans le vallon du Fauge nous allons faire un petit aller et retour au gour de l'Oule, il y a là bas un semblant de sentier qui démarre et qui nous intrigue, on en reparlera peut être un jour.
Un gour ? Wiki dit :
Les gours sont des dépôts de calcite particuliers. En contexte karstique, l'eau de pluie dissout le calcaire en s'infiltrant dans le sol et s'enrichit en carbonate de calcium. Lorsqu'elle parvient dans une cavité souterraine, l'eau peut s'évaporer et former différents types de spéléothèmes (stalactites, stalagmites, etc.).
Si l'eau stagne dans une flaque préexistant au sol, la concentration en carbonate de calcium augmente et de la calcite se dépose aux abords de la flaque. L'alimentation en eau doit être suffisamment faible ou discontinue pour ne pas diminuer cette concentration et arrêter le phénomène de concrétionnement.
Les gours sont souvent disposés les uns à la suite des autres, les gours inférieurs réceptionnant le trop plein des gours situés en amont.
Oule ?
Oule est la francisation du nom commun occitan ola, prononcé oul(o), signifiant 'marmite dépourvue d'anses', ou 'chaudron', du latin olla < aulla < aulŭla 'marmite'. Ce terme, comme son équivalent français marmite, est couramment utilisé dans tout le midi de la France pour désigner des trous d'eau ou des excavations de forme circulaire formés par l'érosion dans des torrents ou d'anciens cours d'eau.
Le gour de l'Oule, très bel endroit où venir se rafraichir en été quand le soleil tape fort, le Fauge dans une de ses multiples cascades
Arrivés à l'abbaye nous prenons le sentier qui longe le Fauge en passant sous l'antique pont de pierres
et qui fait découvrir la cascade alimentée par les ruisseaux qui dévalent le vallon des Cabreles et gonflent le Fauge d'une eau claire venue de la montagne.
Superbe balade d'environ 17km500 présentant un cumul de dénivelé de 830m dans une forêt toute en couleurs automnales
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