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Par JLuc Fontaine le 21 Septembre 2014 à 22:37
A Ancelle dans les Hautes Alpes, tout au bout de la vallée de la Rouanne, sur une belle paroi bien verticale, se trouvent trois parcours de V.F.
La trace jaune est dédiée aux débutants et aux enfants, la bleue et la rouge à ceux qui veulent se faire quelques sensations.
Depuis Ancelle, une piste se dirige vers un parking tout au bout de la vallée de la Rouanne. On peut prendre cette piste en voiture, ou à pied... au choix.
Du parking cette fois obligatoire pour tout véhicule, de nombreux sentiers de randonnées démarrent dont celui qui amène facilement au pied de la paroi équipée en VF.
Suivant le balisage bleu nous traversons un torrent, grimpons une belle butte, puis, nous y voilà.
Coup d’œil sur ce qui nous attend, puis nous passons à notre équipement, baudrier bien serré à la taille, vérification des longes, des dégaines, casques et gants.
ça démarre tout de suite en vertical... c'est parti !
Un peu d'espace entre nous, par sécurité et Yvette me suit
le cliquetis des mousquetons est incessant, ça grimpe à toute vitesse...
passages verticaux, passages horizontaux, déports, le parcours est varié, les barreaux bien placés demandent parfois de belles enjambées et souvent de tirer un peu sur les bras
parcours sportif mais extrêmement ludique, en ce qui me concerne je prends beaucoup de plaisir
puis c'est la première bifurcation, l’échappatoire vers le parcours jaune part à gauche, nous continuons sur le bleu , horizontale à droite en vire très aérienne.
belle ligne horizontale, Yvette se retrouve à ma hauteur, sourire, elle se "régale" elle aussi
de beaux passages en dévers demandent un peu d'effort
bien bombu ce rocher !
on arrive presque au sommet, nous laissons le rouge sur le coté, la voie "bleue" nous suffit pour aujourd'hui
puis c'est l'arrivée au sommet après un beau dévers assez athlétique
grands sourires de contentement... la poussée d'adrénaline est en train de retomber !
Nous ferons notre pause pique nique ici sur le sommet, avec une très belle vue sur la vallée de la Rouanne
Pour revenir au parking, la descente se fait par un sentier qui serpente sur le versant opposé, assez mal balisé, il est tout de même évident et ne présente aucun risque de se fourvoyer.
Une cascade... une belle marmite où en pleine chaleur il doit faire bon de se baigner
mais les colchiques annoncent déjà la fin de l'été.
mais non ..ce n'est pas un scooter en bois ! Il faut continuer à pieds.
Belle VF grimpée en 40 minutes, beaucoup de plaisir et pas mal d'efforts. Vite la prochaine fois pour essayer la voie rouge avec son pont de singe et son pont népalais !
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Par JLuc Fontaine le 19 Septembre 2014 à 22:24
La Pagnolie, autrement et de manière plus ordinairement dite, les collines du Garlaban, les collines de Pagnol.
Bien sûr cette randonnée de rentrée dans nos collines ne sera pas un article exhaustif sur M.Pagnol, ses souvenirs d'enfance et les lieux de tournage, mais une rando-promenade de 17 km sur ses traces.
Départ, "comme il se doit" du village emblématique de la Treille,
La Treille, il y a bien longtemps...
On peut voir cet oratoire sur la photo précédente, tout au bout de la route
nous traversons le village, et nous faisons un rapide passage devant la villa La Pascaline où il écrivit les premières pages de ses "Souvenirs d'enfance".
puis, continuant la route, nous allongeons d'un tout petit aller et retour pour pousser jusqu'à la Bastide Neuve, maison où la famille du petit Marcel allait passer ses vacances, cette maison, ne fait pas partie de la Treille ni même de Marseille mais du hameau des Bellons (Lili des Bellons) rattaché à Allauch.
--« Vous n'allez pas me dire que vous allez à La Treille ? »
— « Nous traversons le village, dit mon père, mais nous allons encore plus loin. »
— « Mais après La Treille il n'y a plus rien ! »
— « Si, dit mon père, il y a Les Bellons. »
Lili des Bellons y vint plusieurs fois attendre Marcel ; et c'est bien à La Treille que Joseph, son père, alla montrer ses bartavelles et se fit photographier par le curé.
Retour sur nos pas pour prendre le chemins des Rapons qui va rapidement, après avoir traversé le hameau, nous emmener au dessus du vallon de Passetemps, juste en face des barres du st Esprit.
en bas le vallon de Passetemps
Le sentier descend dans le vallon de Passetemps, plus loin il prend un peu de hauteur et file en balcon, surplombant le vallon et ses broussailles piquantes...
Plus haut encore la baume de Passetemps se découvre, sœur jumelle de la Baume du Plantier (grotte de Manon), elles sont souvent confondues, mais celle ci est un peu plus difficile d'accès.
Le sentier contourne la baume par la gauche et remonte jusqu'au Jardinier par le vallon de Précatori
Le sentier devient plus raide, parfois il faut un peu mettre les mains puis c'est l'arrivée sur le petit plateau appelé "le Jardinier", cet endroit fut cultivé à une époque, par ci par là, en cherchant on y trouve figuiers, cerisiers et lilas, lesquels au printemps lorsqu'ils sont en fleurs donnent l'explication de cette appellation.
en arrivant au Jardinier, de vieux murs en pierres sèches donnent le ton, ici l'homme y travaillait durement la terre.
un cerisier, redevenu sauvage et noyé dans les "gratte culs"
Par un raccourci, nous changeons de cap et filons sur la piste qui passe sous le Taoumé pour rejoindre le fameux "pas du Loup", un violent vent d'Est nous prend en écharpe, nous ne nous attardons pas ici et remontons vers la grotte de Grosibou
qui se trouve sous la pointe sud du Taoumé
C'est ici que le petit Marcel voulait se "faire ermite", mais comme la source de Font Berguette située au pied de la paroi ne donnait pas assez d'eau pour qu'il puisse faire sa toilette...il renonçât ! bonne excuse ...
Le Pouche des Escaoupres et plus loin sur la gauche, Grande tête Rouge
Gros coup de zoom sur Grande Tête Rouge et au loin Marseille et les iles du Frioul
Nous grimpons jusqu'au sommet du Taoumé, juste pour immortaliser le moment car le vent est toujours aussi violent
Nous ferons la pause au col de Baume Sourne légèrement abrités du vent puis direction la grotte sombre, baume Sourne, la lumière de ce mois de septembre ne permet pas de bien l'éclairer (il y a seulement quelques jours d'hiver dans l'année où le soleil, très bas sur l'horizon, illumine la voûte de la grotte et là...le spectacle est magique !)
seul le soleil d'hiver arrive à éclairer la grotte...archives JLF.
aujourd'hui c'est lumière artificielle et ce n'est pas terrible.
l'étroite sortie
Poursuivant notre route nous passons devant le puits du murier avant de remonter au pied de la butte des Pinsots pour rejoindre le vallon des Piches
le puits du murier, en eau .
un peu moins de végétation, et quelques années auparavant, mais ce sont bien "Eux" devant le puits.
La piste puis le sentier passe bien au dessous de la butte des Pinsots, le gros mamelon de Garlaban apparait sur l'horizon
descente dans le très beau et encore sauvage vallon des Piches
pour arriver au col Salis, la baume de Passetemps est maintenant bien en dessous de nous
la baume du Plantier est là, toute proche, allons dire un bonjour à Manon mais sans oublier Ugolin le mal aimé...et pourtant !
Après une petite pause à l'abri de la baume, nous continuons notre descente vers le col d'Aubignane,
où nous pouvons voir, l'arche qui matérialisait l'entrée du village-décor construit par Marius Brouquier artisan maçon et grand ami de Pagnol.
archives JLF
Nous revenons à la Treille par le bas du vallon de Passetemps, étroit sentier enfermé entre les clôtures de propriétés, puis arrivés dans le village nous allons "faire le touriste" en allant photographier, la fontaine de Manon...
la place de l'église contre laquelle une plaque honore les morts du village tombés pour la France, dont un certain David Magnan plus connu sous le nom de Lili des Bellons...
et pour terminer cette balade en Pagnolie, nous poussons la porte du petit cimetière...
où repose M.Pagnol, entouré de ses amis.
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Par JLuc Fontaine le 15 Septembre 2014 à 22:09
La via ferrata de Fort Queyras à Château Ville-Vieille 05, est un parcours qui débute au dessus du torrent le Guil, le long de parois rocheuses de plus en plus verticales avec la traversée de trois passerelles, puis, offre un parcours plus "terrien" qui permet au ferratiste de remonter le long du rocher jusqu'au Fort qui domine le village et de revenir ainsi très facilement au point de départ.
Mais...c'est quoi une via ferrata ?
D'origine italienne, dont la traduction littérale est "Chemin ferré", il s'agit d'un itinéraire sportif dans des parois rocheuses, sur lesquelles ont été fixées des équipements métalliques, permettant de faciliter la progression et d'assurer les pratiquants (appelés des ferratistes). En anglais, cette activité est appelée "Iron way".Parfois un simple câble fixé à des broches assure la sécurité du ferratiste, mais quand le parcours devient plus sportif cette ligne de vie est complétée par des barreaux scellés dans la roche, des rampes, des poutres, des échelles ou des ponts suspendus dont il existe plusieurs types.
La V.F est une progression dans un environnement minéral et aérien (on dira "gazeux") ne demandant pas le "savoir faire" du grimpeur mais exigeant souvent une excellente condition physique et un strict respect des règles de sécurité, pour soi même comme pour les autres.
Dans ce contexte, la V.F permet au randonneur :- De cheminer sur des parois verticales abruptes, voire en devers.
- De découvrir des points de vue exceptionnels.
- De se surpasser face au vide.
Tout pratiquant ne peut s'engager dans la voie qu'avec un matériel indispensable :
- un baudrier d'escalade
- une longe de via ferrata, spécifique à l'activité car équipée d'un système d'absorption de chocs et de deux mousquetons de type K, qui permet d'amortir une chute éventuelle
- un casque, permettant de se protéger la tête des chutes de pierres et d'objets emportés par les ferratistes.
Il est également préférable d'emporter comme dans toute activité de montagne :
- une corde d'escalade et des mousquetons pour une éventuelle progression encordée
- des chaussures appropriées, semi-rigides à talon, permettant une position confortable debout sur les barreaux
- des gants (mitaines), à la fois pour protéger les mains et améliorer la préhension
- une dégaine pour se vacher (s'accrocher) à un barreau ou à un point d'ancrage en cas de fatigue ;
- un sac à dos avec des vivres et de l'eau .
- Toute V.F a un sens de circulation qu'il faut absolument respecter, il est impossible de se croiser ni même de doubler, le ferratiste doit donc apprendre si nécessaire, le respect des règles et éventuellement ...la patience.
Le départ de cette voie se fait au cœur du village, au bord du Guil juste après le pont et va offrir, c'est le principal atout de cette V.F, des points de vue exceptionnels sur les gorges du Guil.
Seuls les kayakistes auront droit aux mêmes points de vue, mais eux n'auront pas le temps de les apprécier.
la roche tout d'abord légèrement en pente va vite devenir une paroi verticale, l'équipement de bonne qualité donne confiance, et la progression le long de ce mur est très agréable.
Progression toujours dans le même sens et un seul ferratiste par tronçon de ligne de vie
Rapidement je me retrouve au dessus du torrent qui roule des eaux dont le bruit couvre tout, les gorges se resserrent
et c'est la traversée de la première passerelle, 15m de long pour changer de rive
arrivée sur du rocher franc, et descente tout près de l'eau pour remonter tout aussi vite
passage en léger dévers où il faudra aussi baisser la tête pour passer sous la roche et ensuite remontée à la verticale
en bas, de belles marmites creusées par le courant
puis c'est une autre passerelle aux planches gentiment "mal disposées" pour corser un peu les effets
pour atterrir sur un rocher assez haut, il a fallu environ 35 à 45mn pour arriver ici, eh oui en VF on ne va pas vite et surtout, il faut prendre le temps d'apprécier !
Une échappatoire est possible ici en partant sur la gauche en bout de passerelle, et pour la suite du parcours dont il serait dommage de se priver, c'est à droite et en descente
quelques passages assez musclés et on arrive à la troisième passerelle dont les planches sont très espacées
Maintenant le parcours va s'élever verticalement pour rejoindre un premier palier qui s'éloigne des gorges
Après un passage facile on commence à apercevoir le Fort Queyras
mais il faut encore bien grimper,
et savourer le plaisir d'une via peu difficile mais tout de même technique par endroits, et offrant un spectaculaire parcours tout au fond des gorges.
Confidence pour confidence, cette via je l'ai faite une fois le matin et une autre fois l'aprem...tellement j'ai été conquis.
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Par JLuc Fontaine le 8 Septembre 2014 à 21:01
En limite de Champsaur et de Devoluy, au dessus de la station de ski de Laye, une longue ligne de crêtes s'étire tout juste séparée des crêtes de Charance par le pic et le col de Gleize.
C'est ici aujourd'hui que nous allons grimper, sur ces crêtes qui d'un coté dominent le Champsaur et de l'autre la vallée de Chaudun en Devoluy.
Le départ se fait de ND de bois vert, en direction de St Bonnet, juste après Laye.
les crêtes c'est tout là haut !
Le sentier grimpe allègrement dans une forêt verdoyante et humide, montée régulière mais assez pentue vers la roche de Midi
Des cours d'eau à traverser, le sentier serpente en lacets réguliers
gentiane acaule
sous bois humide et sombre
puis sortant de l'épaisseur de la forêt, il continue sa rude montée vers les crêtes, la caillasse remplace maintenant le couvert de la végétation
en bas le Drac brille dans le soleil
bientôt nous sommes au pied de falaises abruptes , le sentier qui devient étroit et en balcon va les longer et les contourner
dans la rudesse de la caillasse, beaux bouquets de lavande odorante
Une vire assez aérienne à passer et un peu plus haut, nous retournons sous le couvert des arbres pour arriver au col de Moutet où se trouve une cabane ONF.
Première petite pause ici, j'en profite pour refaire le plein de la gourde à la petite source.
Nous délaissons le sentier balisé qui va traverser une longue roubine, pour filer en hors balisage vers les crêtes convoitées, encore pas mal de dénivelé en vue.
Nous sommes enfin sur la longue ligne de crêtes, nous sommes à Coste Folle
Avant de continuer sur les crêtes, nous faisons un petit aller et retour jusqu'au sommet du Moutet à 2078m qui nous fait profiter d'une très belle vue sur le sentier de ronde de Chaudun,le ravin de Chanebière et le pic de la Fouasnières tout en bas (un de nos parcours favoris pour aller à Chaudun).
Retour sur la ligne de crêtes, direction Coste Belle, sentier peu marqué, hors balisage mais parcours facile, il suffit de longer le bord de la falaise !
verdoyant d'un coté et aride de l'autre, mais tout deux vertigineux les cotés du sentier surplombent de grands espaces
puis c'est Coste Belle, nous y ferons la pause pique nique méritée, altitude 2001m, les planeurs ayant décollé de Tallard nous survolent et virevoltent au gré des courants ascendants
la ligne de crête devient extrêmement étroite et pentue
Nous retrouvons ici un sentier balisé jaune qui monte de Laye vers Coste Belle. Descente jusqu'au pied de l'aiguille de Laye pour plonger coté Champsaur dans le ravin de Coste Longue
aiguille de Laye
La descente en bordure de ravin est très pentue, et caillouteuse, nous ferons la rencontre (la seule de la journée avec un berger à la cabane de Moutet) d'un petit groupe lecteur du blog !
très beau versant, abrupt vertigineux, sentier en balcon ...vue superbe
de nouveaux quelques passages en forêt qui filent vers Laye, les mélèzes sont superbes
et qu'il nous faudra quitter car nous devons revenir vers N.D de bois vert , traversée de roubines profondes, de gués et de nouveau longer des falaises verticales
Il ne nous reste plus que 3km environ avant d'arriver, ça regrimpe un peu, puis sous le couvert des mélèzes nous arrivons à destination
Très belle rando méconnue présentant des décors variés et superbes, de plus de 16km500 avec un cumul de dénivelé d'environ 950m, dont 800 d'un seul tenant.
4 commentaires
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