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Mer calme, beau temps, pas de vent, des conditions idéales pour reprendre nos activités subaquatiques mises entre parenthèses depuis quelques semaines.
Une plongée facile, mais profonde juste ce qu'il faut (46m) pour une reprise, le cap Nègre sur l'île de Riou et sa grotte sous marine dite de la "télévision" voilà la plonge de ce vendredi matin 10 septembre.
Bon OK l'eau est fraîche, un petit 13° en surface ...mais nous sommes de vieux loubards endurcis, alors ça va le faire....mouais faut le dire vite !
Mouillage de Corail Noir dans la calanque attenante et tout de suite mise à l'eau pour aller caler l'ancre "comme il faut" pour ne pas abimer la flore sous marine en la remontant.
Une petite murène montre le bout de son museau comme pour nous dire "tiens, les revoilà ! "
Descente le long du tombant et au passage un gros poulpe nous surveille du coin de l’œil, il attend un peu puis va s'enfuir en se disant que c'est mieux, dommage car JAMAIS il n'aurait eu à craindre de nous.
Un poulpe, pensez donc, mon animal sous marin fétiche et mon ancien, très ancien surnom. (pourquoi? ah ah ! bonne question ...)
Descente au sable le long du tombant, vers 46m, le temps de choper des paliers interminables dans une eau glacée, ben oui quand on est en manque, on compense, mais oh la la "qu'elle est froide ! ".
Un chapon bien confondu avec son environnement, vu le gros ventre, serait ce une femelle pleine ?
suite de la plongée dans le clip vidéo suivant...
Mais aux paliers, dans la longue attente de dégazage obligatoire de notre circuit sanguin, l'eau est troublée par une multitude de salpes, ces animaux rudimentaires ressemblant "de loin " à des méduses mais qui biologiquement n'en sont pas.
Translucides, avec des irisations colorées sublimes, ils vont au gré du courant et quand ils s'accrochent sur les algues ou un rocher, ils se font dévorer par les poissons.
Étranges créatures venues de la nuit des temps...
Les Salpidae sont des animaux tuniciers pélagiques. Ils forment l'unique famille de l'ordre des Salpida ou salpes.
Ils se déplacent par contractions, pompant l’eau via leur corps gélatineux et filtrant ainsi le phytoplancton dont ils se nourrissent.
Leur corps gélatineux a une taille variant d'1 à 10 cm.
Bien qu'ils ressemblent aux méduses de par leur consistance et leur mode de déplacement, ils sont plus proches des vertébrés simples, en effet ils possèdent ce qui semble être une forme primitive de système nerveux, qui leur vaut d'être étudiés comme modèles possibles de départ de l'évolution des vertébrés...(nous descendrions des salpes ? tant mieux, c'est si beau !)
une ceinture de Neptune, longue salpe translucide, fine et superbe !
Ce sont des animaux filtreurs, qui se nourrissent en se déplaçant. Ils jouent donc un rôle dans l'épuration des écosystèmes océaniques.
Leurs cadavres, ainsi que leurs déjections contribuent, en coulant, à sédimenter le carbone ; ils jouent donc potentiellement un rôle non négligeable dans le cycle d'absorption du CO₂ par les eaux et fonds marins.
c'est beau et en plus c'est vachement utile !
en savoir plus sur les salpes ...
http://www.planktonchronicles.org/fr/episode/salpes-la-vie-enchainee
le clip vidéo, résumé de 2' 30'', de cette plongée de plus d'une heure
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En 46 avant J.C. , Jules César, pour remercier Arles de son aide dans sa lutte contre Marseille, y installe les vétérans de la VIème légion.
Arelate " l'habitat près des marais" est élevée au rang de colonie.
Sous Auguste les travaux commencent vraiment, une ville à l'image romaine se développe.
Le Rhône véritable voie de pénétration vers Lugdunum est parcouru par des chalands halés depuis les berges par des hommes.
Marbre de Carrare, animaux, lingots de plomb , tout ce qui fait commerce passe par le port d'Arles pour aller vers l'Europe du nord.
Les voies romaines , via Aurelia, Domitia et Agrippa convergent vers Arles et en font une cité d'échange et de commerce incontournable.
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Arles est chargée d'un très lourd passé antique.
Les fouilles archéologiques y sont abondantes, et très près de nous, puisqu'elles sont toujours en vigueur, les fouilles dans le Rhône révèlent chaque jour des trésors antiques inestimables.
Deux merveilles font la célébrité de ces recherches et ont contribué à l'extraordinaire essor et développement du musée antique d'Arles.
Le buste présumé de César, quasiment intact et le chaland de 31m de long, enseveli sous plus de 3m de sable et vase, sorti de l'eau au prix de prouesses techniques et sous marines.
La visite de ce musée me faisait envie depuis pas mal de temps.
Statues, bustes, amphores, vaisselle, objets de la vie quotidienne, sarcophages, mosaïques, tous ces vestiges du passé de notre région y sont exposés.
Toutes les photos sont cliquables pour agrandissement
Le buste présumé de Jules César
En 49 av J.C., Jules César voulant prendre Marseille soutenue par Pompée, fit mettre en chantier 12 vaisseaux de guerre à Arles, ceux ci sont achevés en 30 jours à partir du moment de l'abattage des arbres.
Vainqueur, César remercia la ville en y installant une colonie de droit romain en 46 av J.C. du nom de Colonia Julia paterna Arelate sextanorum.
Direction vers ce que je considère comme étant la vedette de cette exposition, le chaland.
Sorti de sa gangue de vase et de sable, méticuleusement découpé en 10 morceaux pour ne pas le briser; Il a fallu 10 mois de restauration et traitement pour être "immortalisé" par des procédés complexes à base de résine polyéthylène glycol et séché par polymérisation.
En effet sorti de son enveloppe protectrice, au contact de l'air le bois se serait désagrégé rapidement.
2000 ans enfoui sous la vase et presque pas "une ride" !
Une ancre romaine
Lot d'amphores... il y en a tant !
Dans une salle conjointe, une amphore géante, une Dolia, amphore de contenance d'environ 200 litres
Dolium, hélas pas entière
Chapiteau Corinthien
provient du théâtre antique, fin du 1er siècle avant J.C.
Les chapiteaux à 3 rangées de feuilles d'Acanthe, assuraient la décoration du mur de scène du théâtre
Un mortier, mais non, ce n'est pas pour préparer l'aïoli , quoique ...admirons la décoration et le pilon en forme d'os
la statue d'Auguste qui trône au centre de la grande salle
Une merveille (encore une !)... l'Aïôn
l'Aïôn, statue de Mithra, un serpent est enroulé autour de son corps, la tête se trouve aux pieds et la queue se trouvait dans la main gauche, entre les anneaux du serpent se trouvent les signes du zodiaque (parfaitement identifiables) en commençant par l'équinoxe de printemps et le signe du bélier.
Mithra avait tête humaine et longs cheveux, de sa tête partaient des rayons.
Dans une vitrine, des objets de la vie quotidienne et cette surprise...
le corps d'un nouveau né inhumé dans une tuile.
Une grande salle contenant les divers sarcophages en pierre et finement ciselés
le sarcophage de la chaste Suzanne, milieu du IVème siècle
- au milieu le buste des défunts,
- à gauche, le sacrifice d'Abraham,
- à droite, la loi présentée à Moïse
le sarcophage des muses, malheureusement dégradé. IIème siècle.
sarcophage à cuve renversée, dit "païen" on y reconnait malgré tout les symboles des tailleurs de pierre et la croix celtique. époque carolingienne.
le cirque (maquette) devait mesurer 450m de long et 101m de large et pouvait accueillir près de 20000 spectateurs
le Lion d'Arcole
maquette du chantier fluvial, l'emplacement du chaland y est figuré
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Continuons par une visite, un peu rapide, hélas, des monuments antiques de la ville,
le théâtre antique qui a servi de carrière de pierres pendant plusieurs siècles
et, comment les éviter? ....les arènes
L'Amphithéâtre est érigé à la fin du 1er siècle , combats de gladiateurs et chasse d'animaux se déroulaient dans l'arène recouverte de sable
Arle....O vilo dou lioun
siés assetado au bord dou Rose
Coumo uno venerablo e majestouso Rèino
A l'oumbro de ta glori e de ti monumen
Frederic Mistral 1887
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Pour meubler ces quelques jours sans randos, je réédite* un article d'une de nos randos favorites, dans le Devoluy, "la Tête des Ormans".
Probablement remise au programme pour cette année, nous irons certainement un peu plus loin, un peu plus haut encore.
* article paru le 13 juin 2013 sur l'ancien blog.
...Pour cette deuxième journée dans la forêt, et le beau temps aidant, nous décidons de partir un peu sur les sommets environnants, le col de Plate Contier et bien au dessus, la tête des Ormans.
L'an dernier lors des randos Retrouvance nous avions vu des chamois dans le secteur, aurons nous la chance encore cette fois ci?
Le départ est le même que la veille mais au lieu de bifurquer en direction de la Tour Carrée, nous filons dans le vallon de Garnesier
le bas du vallon est humide et verdoyant, nous entrons dans le mélézin, les fleurs abondent
Populage des marais
en face de nous, la cote Charnier et tout à droite la Tour Carrée
la neige a fondu il y à peu, les crocus sortent de terre
la montée est rude mais le paysage est sublime, l'effort est récompensé
encore des fleurs, mais là je suis bluffé...superbes tulipes sauvages noires.
Fritillaire du Dauphiné...magnifique
et voilà le résultat de la cueillette de fleurs sauvages, elles ne résistent pas à la coupe, elles fanent très vite et bien sûr finissent sur le bas coté.
ON NE CUEILLE PAS les fleurs sauvages.
extrait de la charte du randonneur, et rappel perso en ce qui concerne les guirlandes de PQ qui volent au vent dans les broussailles et mouchoirs papiers qui parsèment les bords des chemins.
La chef "bio" en action
Ancolie, aussi belle que toxique
Le haut du vallon de Garnesier est un peu plus sec et aride, mais surprise....un chamois file sur notre droite, étant sous le vent il ne nous a pas sentis
puis un autre à gauche dans la prairie
et là droit devant, un groupe de faons joue dans le névé sous la surveillance des adultes
instant magique, les jeunes gambadent et profitent encore un peu de la neige, comme des enfants...qu'ils sont.
le col de Plate Contier est en vue, encore un peu de grimpette et nous y sommes
le vallon de Garnesier vu depuis le col de Plate Contier
derrière nous, le versant pelé de la montagne de Garnesier, le pas l'Agneau et la tête des Ormans
petite pause et c'est reparti, changement de décor, la caillasse...c'est maintenant.
un peu de prairie où nous voyons que malgré nos arrêts fréquents pour les photos, nous rattrapons nos deux fuyards.
la sente est à peine tracée à flanc de pierrier
arrivée au petit col, le pas l'Agneau, pour une courte pause et admirer le panorama
de gauche à droite, la tête de Garnesier, le roc de Garnesier, la tête des vachères et plus loin, les Ecrins
au bord du vide, vue sur le vallon de l'Abeou
c'est parti pour encore un peu de dénivelé au bord du vide et dans le caillou
FA-BU-LEUX !
la tête des Ormans
Le vent souffle, nous filons plein est trouver un abri pour le pique nique, dans une amorce de ravin où subsiste encore un névé.
A partir d'ici il n'y a plus de sentier tracé, la crête fait un large arc de cercle et descend doucement dans une prairie en forte pente, à nous de trouver le meilleur passage pour retrouver tout en bas le GR94 qui remonte vers le col de Lauteret
en passant par le col du grand Vallon sous les Archers.
mais là, encore des chamois, dont ce jeune faon, qui ne semble pas intimidé. Par endroits il a encore son pelage d'hiver ce qui lui donne un air "négligé".
tout au bout, le col de Lauteret
où nous faisons petite halte dans les fleurs
Orchis sureau, rose et blanc
Après concertation, nous décidons de modifier le parcours de retour, afin d'éviter la longue piste qui devrait nous ramener aux Chabottes, nous décidons de passer par le vallon de l'Aup et la Tour carrée, en sens contraire de la veille.
la Tour Carrée et son étroit passage pour revenir dans le bas du vallon de Garnesier
retour dans la forêt de mélèzes et les fleurs
le torrent des Chabottes et la cabane forestière
pulsatille
Une rando sportive dont les 16km600 et 1070m de dénivelé cumulé positif ont été parcourus en 5h de marche.
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C'est une courte rando qui est prévue aujourd'hui, nous avons peu de temps et la météo devrait se dégrader dès midi. Une courte rando mais franchement sportive, un dénivelé de 600m sur environ 1km400 sur un total de 4km900 , oui il faut aussi redescendre et faire un petit parcours de liaison.
La forme est là, la face sud de ste Victoire c'est devenu "notre terrain de jeu", l'affaire sera vite pliée !
Départ du parking st Ser sur la route de Puyloubier, direction la chapelle par le sentier rouge que l'on va quitter très vite pour bifurquer sur la discret sentier bleu qui file dans le sauvage vallon de la Tine.
Attention cette rando est DANGEREUSE et absolument à éviter si :
- pas assez d'expérience en rando de montagne et passages vertigineux
- risque d'orage
- crainte du vertige
- pas de chaussures adaptées
- présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.
En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, en aucun cas une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles, et dans tous les cas sans l'expérience nécessaire.
Nous quittons le sentier rouge de la chapelle st Ser et commençons à monter dans le vallon de la Tine, le sentier est étroit, la pente est raide, dans un virage nous quittons là encore le sentier bleu pour une variante peu connue, non balisée, qui demande un peu de grimpe.
Une belle chaine de 10m de long environ pend le long d'un rocher presque vertical, ça démarre par une petite vire, puis ça grimpe tout droit ou presque.
La Gazelle en grande forme passe en premier et escalade le rocher en un clin d'oeil...
Nos règles de sécurité sont strictes, un après l'autre et jamais à deux sur le même tronçon de chaine.
Les fixations tiennent sans problème mais les secousses engendrées sur la chaine par un des deux peut déstabiliser l'autre, alors chacun attend son tour, et ça limite le risque d'être victime d'une chute de pierre.
Encore un peu de sentier puis c'est le passage dans un très étroit couloir, une cheminée en légère pente
avec un beau ressaut à son extrémité
virage à droite et cheminement sur une corniche pas vraiment large !
pour, un peu plus haut, reprendre le sentier bleu que nous avions quitté pour cette variante amusante.
Le fond du bas vallon est atteint, les parois d'escalade s'élèvent tout autour de nous
Une longue cheminée permet de passer à l'étage supérieur
en arrière les falaises sont abruptes et d'une beauté sauvage
Forte pente, quelques pierriers désagréables et une belle vire quasi verticale
franchie sans difficulté malgré un violent vent d'Est qui se lève
Vent d'Est qui, à son habitude, emmène avec lui de gros nuages noirs annonciateurs de pluie,
Une autre belle vire, il faut redoubler de prudence, le vent est violent et en rafales
Mais maintenant nous sommes vers 850m d'altitude, le sentier devient un peu plus "civilisé" et les crêtes, aux alentour de 1000m approchent, le pic des Mouches 1010m est en vue vers l'Est.
sur notre gauche, le Bau de l'Aigle, départ de notre sentier de descente, mais nous n'y sommes pas encore...
à partir d'ici, il n'y a plus de balisage, quelques sentes partent à droite, à gauche, on rejoint les crêtes bien visibles, comme on peut et surtout en fonction de la direction qui sera prise là haut, Est ou Ouest.
...950, 960, 980, 1000m, l'altimètre annonce l'arrivée imminente sur les crêtes, un cairn marque le point, nous ne sommes pas très éloignés du pic des Mouches , mais nous n'irons pas , nous voulons redescendre au plus vite...
-Il fait vraiment froid sous les nuages noirs avec ce vent violent
-l'air sent la pluie, ça ne va pas tarder à tomber
-nous voulons descendre avant que la pluie rende le cheminement glissant surtout qu'il y a une chaine à passer en descente.
Le temps de boire un peu, de mettre une veste et nous filons vers la Bau de l'Aigle, direction le sentier rouge pointillé qui dégringole vers la chapelle st Ser
La descente est nettement plus délicate que la montée, ce sentier nous le grimpons facilement, mais les pentes sont impressionnantes vues dans ce sens
Nous prenons quand même le temps d'admirer quelques jolies fleurs de rocaille
mais les rafales sont de plus en plus violentes
Longue ravine très pentue, interdit de prendre de la vitesse ici !
passage sur le coté, une fissure permet de glisser une jambe après l'autre attention aux coincements !!!
Nous approchons de la chaine dont l'extrémité est invisible, mais nous connaissons bien cet endroit, ça se termine par une vire assez aérienne qui se passe sans mal.
Il en aurait été autrement sous la pluie avec une roche ultra glissante
et coucou !
ben oui, le vent ne mollit pas, bien au contraire, ça décoiffe, c'est le cas de le dire...
La chapelle est maintenant en dessous de nous, coincée sur sa petite plateforme sous de hautes falaises déchiquetées
Une dernière chaine aide à passer une vire facile
et c'est l'arrivée à la chapelle...tiens la cloche a une drôle de position, coincée à l'oblique !
Petit pique nique rapide en compagnie d'un groupe d'accenteurs alpins qui viennent mendier quelques miettes
et nous revenons vers la parking par le classique sentier rouge
qui laisse apercevoir de profil les roches lamellisées du vallon de la Tine
Une courte rando de 4km900 et 600m de dénivelé d'une seul tenant.
La pluie arrivera lorsque nous serons rentrés chez nous...pile poil.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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