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        Malgré un vent violent, il fait un temps superbe, une recherche pointue sur la météo locale nous dit que vers Puyloubier il n'y aura que peu de vent...douce illusion, mais c'est parti pour une rando escalade de plus dans cette fabuleuse face sud du massif de Ste Victoire.

     

    Au programme

    départ du parking st Ser, direction la chapelle sans y aller et bifurcation vers l'Ouest pour se rendre au refuge Barthélémy Baudino par le sentier marron , puis là nous continuerons vers le pas du Clapier et montée par le sentier vert jusqu'aux crêtes, une fois là haut direction plein Est sur le plan de la Crau pour arriver au col Vauvenargues où nous redescendrons sur le marron par le sentier noir ensuite retour au parking par le même chemin qu'à l'aller...une belle balade franchement sportive.

     

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     

    attention0

     

    Attention deux parties de la rando sont DANGEREUSES (sentier vert et sentier noir) et absolument à éviter si :

    - pas assez d'expérience en rando de montagne et passages vertigineux, aériens et relevant parfois de l'escalade

    - pluie ou gelées

    - crainte du vertige

    - pas de chaussures de montagne adaptées 

    - présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.

    En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, et non une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles, et  sans l'expérience nécessaire.

     

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     Du parking, le sentier rouge nous emmène facilement juste en dessous de la chapelle st Ser, nous n'irons pas aujourd'hui et continuons sur le marron, plein Ouest en direction du refuge Baudino

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     assez vite nous apercevons, la roche torturée de la bien nommée "la Torque"  roche torturée comme un morceau de guimauve par les mouvements de la croûte terrestre et au dessus, bien droits, les deux monolithes qui forment les deux gardiens du refuge

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     la Torque et les deux gardiens, un peu au dessus

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     le sentier marron, dans cette partie est assez vallonné puis monte régulièrement jusqu'aux deux gardiens

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     laissant apercevoir les falaises verticales de la face sud

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     Près du but, il faut franchir un gros chaos de rochers énormes, la trace n'est plus tellement évidente

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     puis il faut se faufiler entre les chênes qui émergent entre les blocs de roche

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     ce passage n'est pas le plus conseillé, mais c'est le plus beau

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     il aboutit juste derrière le refuge que nous contournons pour nous retrouver sur la belle esplanade qui surplombe la vallée.

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     Bonne mesure, le refuge est enfin fermé par un gros cadenas, nous l'avions sauvé des flammes qui commençaient à le ronger , un groupe y avait bivouaqué et un feu de cheminée mal éteint commençait à se propager, c'était en janvier 2013 , voir l'article clic ici.

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

    janvier 2013, nous jouons au pompier de fortune, heureusement un bidon derrière le refuge récupère l'eau du toit, elle est gelée, un caillou en aura raison.

    Petite pause et nous décidons de continuer, le vent nous a fait hésiter un moment, mais bon, on se dit que dans le raidillon du pas du Clapier, nous serons certainement à l'abri.

    Environ 2 km plus loin nous sommes à la bifurcation pour prendre le vert, un groupe est devant nous, nous les laissons prendre un peu d'avance

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     puis la grimpe commence, rendue un peu plus difficile que de coutume par une approche sur un sentier très boueux qui nous emboucane les semelles, ça glisse fort, il faut être très prudents.

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     le pas se passe malgré tout sans encombre

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     il faut parfois (souvent) sortir les mains des poches et se mettre en mode 4x4.

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     nous rejoignons le groupe qui nous précède, il s'agit du sympathique C.A.F de Miramas

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

    nous continuons la grimpe en leur compagnie

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     leur groupe s'étale sur une bonne longueur et la bonne humeur est de rigueur, c'est une belle rencontre comme nous les aimons.cool

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     et voilà...nous sommes à un tout petit peu plus de 1000m et les crêtes sont là

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     Nous laissons nos amis du moment qui cherchent un coin abrité pour le pique nique, et nous filons vers l'Est sur le plan de la Crau

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     un peu de neige durcie rend le cheminement délicat

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     Contrairement à ce qu'on pouvait penser le vent sur les crêtes n'est pas aussi violent que prévu, tant mieux

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     en bas et plein Nord-Ouest, l'extrémité du lac de Bimont et ses eaux  turquoise, provenant du Verdon.

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     Nous voilà au col de Vauvenargues, laissant derrière nous le Bau des Vespres, splendide pic qui semble se  lancer dans le vide.

    Après une pause pique nique dans un confortable nid d'aigle complètement abrité du vent , la descente dans le vallon devient difficile, dur dur de remettre les jambes en fonctionnement.

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     descente raide, les pierriers alternent avec les ressauts,

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     le bau (prononcer baoù, une pte rocheuse) nous surveille de toute sa hauteur

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     le balisage est rare, en effet il est difficile de réaliser un balisage efficace dans les pierriers, alors les cairns sont les bienvenus

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     d'autant qu'il ne faut pas suivre systématiquement les pierriers en descente, il faut franchir 3 vallons d'Ouest en Est

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

    wink2 parfois, un 5ème appui est nécessaire !

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     suivre les pierriers droit vers le bas c'est aller direct sur des falaises abruptes et dangereuses

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     puis c'est la reprise du sentier marron qui va nous ramener sous la chapelle St Ser où en ce dimanche après midi les promeneurs sont nombreux

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     puis par le sentier rouge, retour au parking.

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

     Une rando-escalade d'environ 12km500 et d'un cumul de dénivelé proche des 900m.

    Ste Voctoire, le pas du Clapier

    L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
     Pour les secours composer le 112

     


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       Une rando de plus dans le domaine du parc des calanques, mais cette fois ci il s'agit d'une rando exploration dans un vallon peu connu et qui, hélas, s'avèrera impraticable.

    Le Vallat des Brayes, un ruisseau tout au fond d'un étroit et sauvage vallon, coincé entre un lotissement de maisons Cassidaines et le vallon de Gorgues Longues un peu plus connu, quoique...

    Le vallat des Brayes se jette tout au fond du parking de la plage du Bestouan, je suppose même, ça reste à confirmer, que la source d'eau douce qui sort dans la mer au Bestouan, c'est celle du vallat.

    Il y a un certain temps que nous avions en projet d'aller y jeter un coup d'oeil, c'est fait.

    Pas de carte ni tracé de notre circuit, la trace aurait été inexploitable et de toutes façons, le vallat n'est pas praticable, et ce n'est pas faute d'avoir essayé d'y trouver un éventuel passage.

    Nous démarrons notre balade du parking  situé sur la route de la Gineste, à la hauteur de l'hôtel (dit "de charme" ) tout près du carrefour des Logissons.

    Une longue piste parfaitement rectiligne file jusque au bord du ravin du vallat des Brayes et s'arrête net au bord de la falaise abrupte.

    Le vallat des Brayes

     la piste, en face, à contrejour du soleil levant, les falaises de Soubeyranes.

    Le vallat des Brayes

     Tout au bout de la piste, un sentier peu visible  descend dans le ravin en longeant la falaise

    Le vallat des Brayes

     descente tout au fond du ravin, juste en dessous de la route de la Gineste au carrefour de Carnoux

    Le vallat des Brayes

     rapidement nous nous enfonçons dans une végétation dense, le sentier est encore bien marqué mais le bruit de l'eau au fond du ravin me laisse penser que nous allons avoir quelques difficultés

    Le vallat des Brayes

     Au fond du ravin, un beau ruisseau coule, la boue et la vase s'allient aux ronces pour nous empêcher de passer

    Le vallat des Brayes

     on va s'entêter un peu mais au fond nous savons bien que nous allons devoir en sortir très vite, la progression devient de plus en plus difficile et le sentier, au lieu de se préciser...disparait.

    Le vallat des Brayes

    Le vallat des Brayes

     oopsOn fait quoi maintenant?

    Le vallat des Brayes

     yesben...on cherche une sortie des ronces et broussailles et on reprend un peu de hauteur, pour voir ce qu'on peut faire.

    Le vallat des Brayes

     un peu d'escalade pour remonter sur des cailloux secs et au soleil

    Le vallat des Brayes

    Le vallat des Brayes

     Le vallat des Brayes

    Le vallat des Brayes

     enfin...quelques notes colorées, coronille à tige de jonc

    Le vallat des Brayes

     A peine remontés sur une hauteur que nous cherchons à nouveau si un semblant de sentier circule au fond du ravin, le long du ruisseau un peu plus loin

    Le vallat des Brayes

     Nous y redescendons  le long d'un long pierrier qui semble prometteur

    Le vallat des Brayes

     bruit de  cailloux qui roulent...tiens il y a quelqu'un ?

    heu...c'est un sanglier remonte du ruisseau vers les crêtes, il a du aller boire un coup et revient chez lui !

    Il se moque totalement de notre présence.

    Le vallat des Brayes

    arrivés au bord du ruisseau, la végétation est toujours aussi dense, sinon plus,  nous décidons de remonter et de filer sur les crêtes en direction de Port Miou, 

    Le vallat des Brayes

    Le vallat des Brayes

     en plein pays des sangliers, les traces sont évidentes

    Le vallat des Brayes

    Le vallat des Brayes

     devant nous, sur la gauche nous voyons bien le vallat des Brayes virer à gauche vers la plage du Bestouan

    Le vallat des Brayes

     vestiges de la guerre, quelques morceaux d'acier, ici et là, il me semble que ce sont des éclats d'obus, le métal est salement déchiré

    Le vallat des Brayes

     Nous arrivons sur une butte où le vallon de Gorgues Longues à droite file vers port Miou et le vallat des Brayes à gauche vire brutalement vers le Bestouan

    Le vallat des Brayes

     Nous allons pique niquer ici sur ces hauteurs, petite pause méritée, la météo est printanière

    Le vallat des Brayes

    Il faut quand même penser au retour et pour cela, le mieux est de redescendre dans le vallon de Gorgues Longues.

    Pour revenir à notre point de départ, il nous faut trouver un passage entre les roches verticales, c'est un lieu d'escalade ...mais confiance, nous allons bien trouver.

    Le vallat des Brayes

     il nous faut descendre sur une quarantaine de mètres, un sentier se dessine, un peu raide mais faisable, allons y.0

    Le vallat des Brayes

     descente directe vers le pas des Marmots, tout au bout du vallon qu'il nous faudra remonter.

    Le vallat des Brayes

     Et voilà... la rivière de cailloux de Gorgues Longues, à remonter  sur toute sa longueur

    Le vallat des Brayes

     Le vallat des Brayes

     superbe et sauvage vallon, un tantinet humide en cette saison

    Le vallat des Brayes

    Le vallat des Brayes

     Tout au bout, un sentier balisé rouge remonte en direction du parking où est la voiture

    Le vallat des Brayes

     très beau sentier, aménagé avec des marches taillées dans la pierre

    Le vallat des Brayes

    Le vallat des Brayes

     Les crêtes du vallat des Brayes végétation basse et beaucoup de cailloux, peuplées de sangliers, pour amateurs de nature sauvage exclusivement. Ne pas chercher de balisage, il n'y a même pas de sentier, bon sens de l'orientation nécessaire et connaissance de la géographie des lieux.

    *************************************************

    yes Le vallat est  impraticable, au fond, ce n'est pas plus mal, c'est un dernier rempart de nature sauvage entre l'expansion de Cassis et le parc des calanques, dommage toutefois que son versant coté lotissements "les Brayes " et "les terres marines"  serve de déversoir à toutes sortes de détritus, c'est tellement facile de jeter ses m..... derrière la maison !

     

    Le vallat des Brayes

    L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient la cause.

    Pour les secours composer le 112

     

     


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       Pour cette reprise de nos activités depuis la longue pause grippale, nous profitons d'une véritable journée de pré-printemps pour aller nous poser un instant sur une pointe rocheuse peu fréquentée, la pointe de l'Eissadon.

    Pointe rocheuse surmontée d'un pin couché par le vent dominant et visible de loin, quant à son accès c'est une autre histoire...

    la pointe de l'Eissadon vue du col de l'Oule

     Nous partons de Cassis, parking dans la rue qui mène à la presqu'ile, un sentier permet de descendre dans la calanque de Port Miou  où nous suivons le bord de falaise pour arriver à Port Pin.

     Le grand coude de la calanque de port Miou,

    yesla trainée bien visible, dans la mer c'est le courant extrêmement puissant de la source d'eau douce qui sort ici à quelques mètres sous le niveau de la mer. Source sous marine dont au moins une origine se trouve sur le plan des Masques à la ste Baume.

     Rapidement nous arrivons à la calanque de port Pin que nous traversons pour suivre le sentier bleu qui fait le tour de la pointe d'En Vau pour rejoindre le col de Portalet

     Un bel iris en fleur...printemps?

    remontée par le sentier bleu sur la croupe qui sépare En Vau de port Pin

     l'entrée de la calanque de port Pin


    et l'entrée de la calanque d'En Vau

     Le sentier longe la falaise et offre de superbes vues sur la calanque

    le doigt de Dieu en haut à droite sur la photo

     gros coup de zoom sur la plage et ses eaux d'une grande pureté.

    L' espace de sable blanc est appelé "la piscine"

     en face de nous de l'autre coté de la calanque, le rocher de Castelvieil, inaccessible aux marcheurs, même intrépides ! Réservé aux escaladeurs.

    au loin l'ile de Riou, vue à travers la brèche de Castelvieil

    Nous filons en direction du col de Portalet et remontons la piste, pour descendre dans le vallon d'En Vau par un sentier oublié, non balisé

     

     descente raide

     Une fois dans le vallon nous remontons le GR qui file vers le col de l'Oule

     longue descente dans le  vallon de l'Oule

     pour remonter par le sentier vert vers le belvédère de l'Eissadon, juste au pied des falaises Est du Devenson

     à gauche la pte de l'Eissadon et son pin couché, au centre la calanque de l'Eissadon, à droite l'aiguille et les fenêtres .

    Au belvédère nous crapahutons vers la pointe, sentier peu tracé et délicat, passage sur une étroite corniche avec entre deux roches, une très belle vue sur l'aiguille

     Faut un peu chercher les passages...

     grimper sans avoir le vertige

     longer les crêtes en balcon étroit

     et voilà le but de notre escapade, la pointe et le fameux pin qui comme un parasol planté en biais, trône au sommet

     photo obligatoire !

     coté Est, le belvédère d'En Vau et la pointe de Castelvieil

     au sud, le large

     à l'Ouest les falaises du Devenson

     au nord le belvédère de l'Eissadon et la rude grimpette vers les falaises  de Devenson

     Il nous faut un peu dés-escalader pour quitter notre caillou, à regret

     et revenir dans le fond du vallon de l'Oule, en faisant un tout petit détour par la grotte

     retour sur le parcours emprunté à l'aller, le vallon d'En vau, le sentier oublié, le Portalet

     grimpe du sentier descendu le matin, il faut parfois un peu chercher les passages, mais bon...

     sur le Portalet, très belle vue d'après midi (les falaises deviennent rougeoyantes dès que le soleil part à l'Ouest ) sur les falaises de Soubeyranes, le cap Canaille à droite et la bau de la Saupe à gauche

     retour sur port Pin par la descente du GR, et direction port Miou

     la carrière de Cassis et son front de taille devenu une falaise presque naturelle

     nous rejoignons la voiture garée dans la rue non sans un dernier regard vers la calanque port de plaisance de port Miou

     Une balade de 14,7km avec un cumul de dénivelé d'environ 700m.

     

     L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient la cause.

    Pour les secours composer le 112

     


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  • Une petite précision : la GIRELLE, il s'agit du poisson !


    Pas le surnom donné à une jolie fille de Marseille.
    Désolé, pour vous Jolies Girelles* de la Belle de Mai ou d'ailleurs, mais aujourd'hui l'article est consacré aux amours étranges de ce charmant petit poisson.


    yes* ne pas confondre girelle et cagole... là c'est grave.


    La girelle, Coris Julis, est une des espèces de poisson les plus pêchées et pourtant les plus abondantes.
    Il faut dire que ce petit poisson de roche est pêché   par les pescadous amateurs pour entrer dans la réalisation d'une des meilleures soupes de poissons qui soit, la soupe de poisson de roches.


    Attroupement de girelles mâles et femelles, Le jeu du plongeur débutant ( et plus ancien, aussi ! )
    gratter du bout des doigts la surface de la roche et attendre quelques secondes. Les girelles vont arriver pour manger les minuscules débris dégagés.


    C'est une espèce qui vit entre 0,5 et 15 m d'eau, sur les roches, donc totalement à l'abri des filets et radasses ( chaluts ) des professionnels.

    La girelle ne se pêche pas la nuit, ces petits malins s'enfouissant dans le sable pour y dormir.

    Ce labre se nourrit de gastéropodes, de petits crustacés, et petits oursins, une vraie nourriture noble qui va lui donner une chair de première classe.
    Cette espèce si abondante et qualifiée à tort de commune, vit une vie amoureuse étonnante, et fort complexe que nous allons étudier ici.

    Les plus petits spécimens, ( 6 à 12 cm ) à la livrée brun-rouge terne, sont généralement les femelles, mais aussi quelquefois des mâles...                        Femelle, probablement, ou petit mâle, je ne suis pas allé voir  !

    Les plus gros, appelées girelles royales, aux couleurs brillantes sont les mâles , exclusivement.

    Mais ce n'est pas aussi simple, la girelle étant ( comme d'autres poissons ) hermaphrodite protogyne, c'est à dire qu'elle change de sexe  en grandissant, les mâles "girelle royale" sont donc TOUS nés femelles...vous suivez toujours? parce que ça va se compliquer!

    Parmi les plus petits spécimens, certains sont des mâles et ils le resteront toute leur vie, ils ne grandiront même pas, mais arriveront quand même à être reproducteurs, filous les bougres !


    La vie en comunauté :


    Une girelle royale ( la femelle devenue  mâle macho , pur et dur ) a un territoire, et sur ce territoire un harem, composé de femelles et aussi sans le savoir, de petits mâles, appelés mâles "primaires" mais qui ne chercherons pas à dominer le harem.
    Les girelles sont très agressives entres elles, les royales cherchant à piquer le harem des autres et les femelles cherchant dans leur propre communauté à être la femelle dominante.


    La taille d'un poisson n'étant pas mon critère de choix principal , cette photo est une de mes préférées.
    Photo prise pendant des paliers de décompression, au sud du phare de Planier dans 3 à 5 m d'eau.


    Tout ce petit monde vit dans l' harmonie de la sélection naturelle, jusqu'à ce qu'un pêcheur arrive et jette une canne à l'eau avec un hameçon et une esque.

    Là, le mâle dirigeant fond sur l'appât, le gobe et fini sa vie en soupe de poisson ou en friture.

    Et le reste de la communauté ?
    Dame Nature a tout prévu, la plus forte des femelles devient la patronne ,...et en 2 ou 3 semaines devient mâle avec les testicules qu'il faut, la taille et la couleur qu'il faut.
    Une mutation ultra rapide...Sauf si le pêcheur est resté sur place et a pêché un max de poiscaille, mais le processus continue ainsi de suite.
    Tout pêcheur sait que la première girelle pêchée est souvent la plus grosse sur le site de pêche.


    La reproduction :

    Il n'y a pas d'accouplement chez ces individus ( z'ont pas de bol, mais ils le savent pas ! ) , mais pendant la période de reproduction , d'avril à août, les gros mâles font la cour aux femelles en leur tournant autour ( tiens ça vous rappelle quelque chose ! ) , en les frôlant, et en les incitant à venir dans les zones de peu d'eau, entre 1 et 2 mètres, ils entrent brièvement en contact et émettent leurs gamètes.
    A ce moment les mâles primaires ( les petits , vous vous souvenez, faut suivre ! ) viennent participer aux ébats en lâchant leur sperme dans cette eau et ainsi arrivent à féconder des femelles sans y être invités, et reproduire leur espèce de mâles primaires ( mâle primaire, qui a dit "pléonasme" ?  je veux des noms.).

    Contrairement à d'autres labres, la girelle ne construit pas de nid,les œufs pondus sont pélagiques, leur développement s'effectuant en pleine eau et sont disséminés le long des côtes par les courants.

    Dans les zones de faible pêche ou dans les réserves, les girelles royales atteignent des tailles respectables, autour de 25 cm et les femelles y sont aussi beaucoup plus grosses.


    Il existe une autre variété de girelles, la girelle paon, Thalassoma pavo, que nous rencontrons en méditerranée du nord, alors que sa zone initiale était au sud de marenostrum.


    Cette girelle paon est devenue depuis quelques années une habituée de nos eaux , probablement en partie à cause du réchauffement des eaux, mais aussi à cause du ballastage des gros bateaux qui engouffrent des tonnes d'eau dans leurs cales pour ne pas être à "lège" et qui rejettent ces eaux une fois à destination.

     

    La vie amoureuse des girelles


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