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Aller randonner en ce moment avec la canicule, faut être fada, je l'avoue avant que mes "ami(e)s " me le disent.
Pourtant comment résister à une grosse envie comme celle là ?
Les gorges du Caramy au départ de l'ancienne carrière de bauxite de Mazaugues, je pensais pouvoir "me les faire" à pieds secs dans le lit de la rivière avec tout ce que cela comporte de passages scabreux au niveau du barrage.
Et bien non, il y a contre toute attente, de l'eau dans la rivière, changement de programme mais ce n'est pas plus mal...eau de rivière = baignade s'il y en a assez.
Rando ombragée, bien que très chaude, entre 32 et 36°, et extrêmement agréable, l'eau qui coule dans la rivière apportant une touche de fraîcheur relative à cette très belle balade en aller et retour dans les gorges en essayant au mieux de cheminer sur les deux rives, hors sentier et traversée à gué fréquents.
Pour cette rando en solitaire ( je ne verrai "dégun" tout au long de la journée, sauf 3 ou 4 personnes à proximité du pont Romain de Cassède qui est un lieu de baignade, et un couple, plus loin aussi... mais on en reparlera plus trad.
Je laisse la voiture à coté du pont en béton qui enjambe le Caramy à proximité de l'ancienne carrière et je file sur les hauteurs, rive gauche.
en pleine canicule, de l'eau dans le Caramy.
Attention une partie de la rando en hors balisage est DANGEREUSE et absolument à éviter si :
- pluie ou pire, gros risque d'orage, le niveau de la rivière pouvant monter dangereusement à tous moments .
- pas de chaussures adaptées , présence de rochers humides et glissants
- présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.
En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, en aucun cas une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles, et dans tous les cas sans l'expérience nécessaire.
Le cheminement se fait en suivant un balisage de gros points rouges, les rochers sont, tout comme en face au saut du Cabri, séparés par de profondes crevasses qu'il faut enjamber ou descendre et remonter. Cheminement ludique s'il en est.
Bientôt une petite chaine, plus ou moins bien arrimée permet de passer à la descente un ressaut
qu'il faut remonter tout aussi tôt.
alternance avec des passages entre les yeuses, un vrai parcours où la recherche du balisage est prioritaire, le baliseur nous "balade" au gré de ses envies (car il y a plus simple et plus direct mais moins amusant) pour enfin se décider à descendre dans les gorges.
Un sentier raide qui amène sur un bout de l'ancienne piste de la carrière, puis, après la galerie de mine fermée, la descente au bord de l'eau est évidente mais "à l'arrache".
Au bord de la rivière, changement de décor, l'eau coule franchement, le sous bois est agréable, les points de vue superbes.
Un vague sentier chemine le long du Caramy, sentier non officiel, mais évident
parfois il ne faut pas hésiter à mettre les pieds dans un peu d'eau, sans conséquence si on porte de BONNES chaussures de rando qui résistent à une immersion d'une seconde ou deux et dont la semelle ne devient pas une savonnette une fois humide.
je marche en silence, l'eau, dans ses parties les plus calmes laisse apparaitre les truites qui, dès qu'elles aperçoivent mon ombre, filent se cacher dans un trou, sous la berge.
Nèpes (ici on les appellent des cordonniers) grenouilles et libellules abondent
très belle libellule bleue
parfois il faut passer à 4 pattes sous les nombreux arbres tombés en travers de la sente.
J'aime ce genre de cheminement où tout n'est pas débroussaillé, élagué, aseptisé...Bien sûr c'est au prix de quelques égratignures, mais une telle beauté des lieux à un prix.
en passant bien au bord, ça va le faire...je quitte la sente qui grimpe par le coté et s'éloigne du Caramy pour rester au plus près de cette belle Nature...attention toutefois d'éviter de trop cheminer dans l'eau ce qui pourrait endommager tout ce bel écosystème.
Une truite paisible, elle ne pas vu je suis derrière un arbre
La source de Figuières apporte un complément d'eau non négligeable, elle coule d'abondance, une eau pure et fraîche. Au confluent de la source et du Caramy les deux ruisseaux sont de tailles identiques.
une belle triplette de lis martagon
La sente rejoint le GR qui arrive du plateau supérieur, puis à la hauteur de la ruine de la ferme Rimbert, je quitte le sentier maintenant devenu GR, pour rejoindre à nouveau le bord de l'eau, le GR s'en éloigne trop.
pans de murs enfouis sous la végétation
table et banc en pierre sous un magnifique platane, la ferme Rimbert devait être une très belle propriété.
gours calcifiés, comparables à ceux qui jalonnent le cours de l'Huveaune près de sa source
Une plage...j'approche du pont Romain qui assez vite apparait dans toute sa beauté, il mériterait, comme pas mal de vestiges antiques, un peu d'entretien et de respect.
Je décide de rester dans les gorges et de ne pas remonter sur le plateau en suivant le GR, là haut le soleil doit cogner très fort et le paysage n'est pas aussi beau qu'ici.
Je suis un vague sentier qui, sur la rive droite remonte vers mon point de départ, à plus de 6km, là, une resclave...retenue d'eau qui permet d'avoir une petite réserve, sans pour autant barrer le cours d'eau, technique souvent utilisée dans les moulins à eau.
plus loin encore, sous les frondaisons, une petite plage qui invite à la pause de midi et à un bon bain de pieds rafraichissant, pas assez d'eau pour une baignade plus complète.
là, un platane incliné au dessus de l'eau fait comme un fauteuil qui m'attend, impossible de résister, je fais ma pause ici !
bain de pieds, pique nique et siestounette....avec comme berceuse le bruit de l'eau et le chant des oiseaux... bonheur !
Anecdote...
je somnole, quand un bruit de clapot et quelques murmures me réveillent, un animal serait il en train courir dans l'eau? j'ouvre un œil et j’aperçois, juste derrière un fourré, à moitié dans l'eau, deux paires de jambes entrelacées appartenant à un couple qui se donne du bon temps, se croyant seuls au monde...
Les amoureux sont arrivés pendant mon demi sommeil, ne m'ont pas vu et s'aiment pensant être seuls dans cet endroit de rêve.
Non ce n'est pas animal sauvage mais la bonne vieille "bête à deux dos" qui fait clapoter l'eau.
Je ramasse mes affaires et file discrètement ne voulant pas perturber ces tendres ébats champêtres.
Grand bien vous fasse, les jeunes, vous étiez en harmonie avec cette superbe Nature.
La sente file sur la rive droite, je suis obligé de revenir rive gauche, puis revient rive droite quand je suis obligé de revenir définitivement rive gauche, la sente empruntée jusque là n'existe plus.
Une belle étendue d'eau profonde d'un bon mètre s'offre à moi, ni une ni deux, baignade nature et intégrale dans une eau juste fraîche à la bonne température, seules les truites seront du spectacle...
Je remonte en direction du barrage, laisse le sentier balisé sur la droite, passe avec parfois quelques difficultés les nombreux chaos rocheux (pas de danger si je tombe à l'eau, mais l'APN et le téléphone risquent de ne pas aimer...)
au pied du saut du Cabri les falaises se resserrent, le Caramy pas encore enrichi de la source de Figuières coule en un filet modeste mais vigoureux
Un gros bloc s'est récemment détaché de la falaise barrant ce passage que quelques habitués connaissent,
une faille de moins de 50cm de large permet un passage par le travers, se réceptionner de l'autre coté sera plus délicat
et me voilà au pied du barrage, vieux et en mauvais état, il n'en reste pas moins magnifique, un bel ouvrage réalisé au temps où les hommes utilisaient la Nature sans la détruire, un vestige d'escalier sur la gauche permet de le franchir...
et de continuer un cheminement d'équilibriste parmi les gros blocs épars
pour, après un passage entre deux autres gros rochers collés en voûte, retrouver le lit de la rivière jusqu'au pont en béton où se trouve la voiture.
Superbe rando de 14km500 au faible dénivelé , dans un décor fait de jeux de lumières entre l'eau et les rayons solaires filtrant entre les arbres, fleurs, insectes, libellules, papillons, grenouilles et truites témoignent d'une Nature encore partiellement épargnée.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Article publié en juillet 2012 sur mon ancien blog.
Voilà un site de plongée, légèrement enlargué au sud de l'île de Riou qui, il y a encore peu de temps était "inconnu" du grand public de la plongée sous marine, il était difficile d'en trouver le point exact car trop près de la falaise pour en tirer des amers fiables, mais, (peut on dire hélas ?) la prolifération des GPS de navigation "grand public" a mis fin à cet état de choses.
A l'heure actuelle, seules les conditions de plongée limitent l'accès à ce site à préserver.
Nous connaissons cette plongée confidentielle depuis plus de 18ans, il faut s'attendre à une plongée dans le bleu, profonde et pour peu qu'on aille faire un tour jusqu'au bout de la pierre en forme de croissant coté sud-ouest, on va passer la barre des 60m et par là même se taper des paliers de décompression interminables et ennuyeux, pendu à la corde du bateau car il est impensable pour un plongeur sensé de sortir en pleine eau, nous sommes sur le passage de toutes sortes de bateaux et en cette saison, tout particulièrement sur celui des "nègues chiens" , il faudra sortir très près du bateau.
Aujourd'hui samedi 28 juillet 2012, malgré une houle puissante quoique de peu d'amplitude, c'est le temps idéal pour plonger là, pas de vent, eau à 21°C (à peine, pour une fin juillet) en surface et surtout d'une limpidité extraordinaire.
Suivez nous, on vous emmène pour une "profonde" aux alentours de 60 m !
Mes potes sont pressés d'y aller, ils tombent au fond comme des pierres.
Descente dans le Grand Bleu, mettons à profit cette longue descente pour peaufiner les réglages de l'équipement, serrage des sangles de la stab, re positionnement des différents appareillages, détendeur de secours, phare, APN et manomètre à portée de main, etc.
Repositionnement de l'ancre pour la retrouver facilement, elle est sur le sable dans une anse (comme d'hab ! pas sur la roche garnie de gorgones ) vers 45 m de fond, il faudra repartir sans l'enraguer sur les roches alentours, cette précaution préalable est prioritaire.
La langue rocheuse qui descend tranquilou vers le sable à plus de 60m est creusée de trous où "normalement" la vie abonde.
Aujourd'hui ce sera, rencontre avec une belle murène, posée sur le sable, dans un trou, elle nous sort les dents mais n'est pas foncièrement dangereuse, à moins de vouloir lui caresser le museau !
En principe, elle n'aime pas ça les caresses, mais alors pas du tout .
Lentement je tourne autour et m'approche.
Belle gueule de murène, comme j'aime les voir. Profondeur environ 53m.
Plus bas encore ce sont les commères langoustes qui nous attendent
de belle taille elles agitent leurs antennes pour nous "sentir".
Vision vers le haut, un banc de jeunes poissons dans le bleu , nous sommes à 58 m de profondeur, l'eau est si claire que la lumière arrive encore ici, phénomène rare.
Hélas malgré notre "souhait" nous ne verrons pas arriver de poisson lune .
Il faut remonter bien sûr, l'ordi de plongée commence à nous compter des paliers qui feraient frémir certains moniteurs de plongée.
Un coup d'oeil au mano, pas de problème, il y a encore de l'air en abondance.
Rencontre rapide avec une autre murène, je prends la photo en passant (d'où le léger flou de "filé")
Premier petit arrêt de la remontée à 16m pour la sécurité, puis arrivent les vrais paliers de décompression à 9m, puis de longues minutes à 6 m et très longue attente à 3m.
Mes potes sont autour de la corde du mouillage, moi je suis sur la corde du pendeur de l'équipement de sécurité et tout derrière eux je vois une belle tâche blanche s'avancer au gré du léger courant, est ce un sac plastique qui dérive ou...?
Ouiiiiiiiiiiii c'en est une ! Une superbe méduse bleue, pratiquement 30 cm de diamètre accompagnée de sa cohorte de petits poissons.
Rhizostoma pulmo, superbe avec ses huit bras
C'est une grande méduse bleutée, dont l'ombrelle peut mesurer jusqu'à un mètre. Elle possède quatre bras qui se divisent en huit bras soudés au niveau du manubrium. Elle ne possède pas de tentacules autour de l'ombrelle.
Les gonades sont bleues chez les mâles, brunes chez les femelles.
Des petits poissons, comme des boops, des seriolas et des trachurus, s'abritent sous son ombrelle ou entre ses bras. Les extrémités de ses huit bras abritent des algues symbiotiques : les zooxanthelles, qui en échange de logement et de luminosité produisent de la nourriture dont les excédents non utilisés sont consommés par la méduse.
C'est une espèce peu urticante.
Une variété de Rhizostoma pulmo, Rhizostoma octopus, habite l'Atlantique. Elle est assez semblable à son homologue Méditerranéenne, bien qu'à la différence de cette dernière, elle possède une couleur jaunâtre, elle est plus petite, et possède un nombre inférieure de franges. Elle est parfois considérée, avec Rhizostoma pulmo, comme une seule et même espèce.
Sous le charme, je me laisse dériver un moment avec elle, les coups de flashes crépitent. Profondeur 5m environ.
par en dessous pour profiter de la lumière qui la traverse.
On peut et je comprends, ne pas aimer les méduses et les cuisants souvenirs qu'elles laissent sur la peau des jolies baigneuses, MAIS ces êtres vivants sont de toute beauté.
Emportée par le courant, nos routes se croisent, alors, adieu la belle, vogue encore longtemps tu es magnifique.
Ce qu'en dit le wiki :
Les méduses sont apparues sur Terre il y a environ 650 millions d'années pendant l'Édiacarien, bien avant les dinosaures, et figurent probablement parmi les premiers métazoaires.
Les méduses font partie du compartiment planctonique. Elles passent toute leur vie en pleine eau. Elles sont composées de 97 % d'eau et de 3 % de matières sèches. Les mouvements des méduses sont lents ; elles sont entrainées par les courants marins. Presque toutes les méduses sont marines, seules de rares espèces vivent en eau douce, (env. 1 %). Une méduse est formée d'une calotte appelée ombrelle et d'un axe vertical (manubrium), fixé au centre de la face inférieure. Au bord de l'ombrelle sont attachés des filaments. La contraction des fibres musculaires de l'ombrelle propulse la méduse par bonds.
Les mers arctiques abritent des méduses de 2 m de diamètre dont les filaments peuvent atteindre quarante mètres de longueur. Certaines méduses pourraient même atteindre trois mètres de diamètre, avec des filaments de dix-huit mètres (c'est le cas pour la méduse Cyanea capillata).
Les méduses se reproduisent lors de leur mort (eh bè ! ) . En effet, lorsqu'une méduse est tuée elle libère ses spermatozoïdes (si c'est un mâle) et ceux-ci se dispersent dans l'océan après avoir rencontré leur équivalent femelle. Les polypes tapissent alors le fond de l'océan. Ces polypes se développent différemment en fonction de l'espèce. Certains ne peuvent se développer qu'après un demi siècle. Plus généralement, il faut qu'un changement important intervienne (ex: changement de température, d'oxygène, coup de tonnerre) pour leur permettre de libérer les méduses ainsi formées.
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Parmi les randos d'été dans les Hautes Alpes, celle ci est parmi nos favorites, un lieu superbe, des fleurs sauvages en abondance et des cimes bien découpées.
Au départ du minuscule et très beau village de la Cluse, au dessus de Veynes, c'est une rando qui se partage entre alpages et crêtes caillouteuses vertigineuses.
clic pour agrandir
Parking sur la petite route qui fait le tour du village et tout de suite nous prenons la piste qui longe le torrent, une bonne mise en jambe d'environ 800m avant d'attaquer la grimpette.
La montagne d'Aurouze, au loin.
Le GR94 longe le torrent, puis passé le pont sur la Béoux, grimpe en pente rude sur une sente défoncée et parfois vertigineuse
torrent des Ormans
Puis, plus haut nous traversons le premier torrent à gué, le torrent des Ormans arrive de la montagne où nous allons.
Nous ne montons pas directement.
Afin d'atténuer la pente nous passerons par le col de Lauteret, allongement de la distance mais, en contrepartie, ce sera dans un paysage superbe d'alpage avec de nombreux troupeaux de vaches, qui visiblement ne sont pas encore habituées à leur nouvelle vie en liberté, ça viendra vite.
ferme de Boudelle
La tête des Ormans est tout là haut sur notre droite, pas de sentier pour y aller en direct, d'ailleurs nous redescendrons à travers l'alpage en hors sentier au grand émoi des marmottes.
Le GR 94 grimpe régulièrement et le cheminement est agréable, ouverture et refermeture des barrières qui limitent l'espace laissé aux vaches.
Les mouches sont de sortie, complémentaires des troupeaux de vaches en alpage, un certain nombre a décidé de rester avec nous...contre notre gré, mais elles sont bien collantes et ne nous quittent pas.
passage d'un autre ruisseau descendant du col de Plate Contier et comme les vaches ne sont pas encore montées jusqu'ici, les fleurs abondent.
Sauge des prés
Grande gentiane jaune (celle dont les racines servent à fabriquer la liqueur)
Oeillet...
le col de Lauteret est en point de mire, au col nous aurons déjà 530m de dénivelé de franchi.
Au col, rapide pause pour boire un peu et nous prenons un sentier balisage jaune qui part en hauteur mais à contresens vers le col de Plate Contier, contournant les rochers des Archers. Passé le sous bois de pins, là encore des fleurs, à profusion.
Rhinante à crêtes de coq
Anthylide des montagnes
Gentianes acaules
Un parterre de lis de st Bruno fait faire quelques galipettes champêtres...
Lis de st Bruno
Le col de Plate Contier, l'an passé nous étions arrivés par l'autre versant, venant du vallon de Chabottes, cette année il n'y a plus de névés et pas vu un seul chamois, dommage.
A partir d'ici nous serons en hors balisage, la sente pas toujours évidente, mais la cible est en vue, le pas l'Agneau est bien visible, pas de problèmes de direction.
Encore de beaux parterres de fleurs, profitons en, nous allons rapidement passer à la caillasse pure et dure.
Centaurée de montagne
Nigritelle rose
La limite verdure/cailloux est nette, direction le pierrier en pente abrupte
le Pas l'Agneu est tout au bout, dans le creux sous la tête de Garnesier
derrière nous, le col de Plate Contier semble maintenant bien bas
et le pas l'Agneau bien haut !
les mouches font l'ascension avec nous, indécollables, espérons qu'elles nous laisserons tranquilles au pique nique !
Et voilà, le pas l'Agneau est là avec sa vue plongeante et vertigineuse sur la vallée de la Béoux, bien plus bas.
La tête et le roc de Garnesiers nous tentent bien, mais...
Panoramique...la Gazelle, la tête de Garnesier, Roc de Garnesier, tête de Vachères
Direction , la tête des Ormans, à l'opposé, rude mais assez courte grimpette le long d'un sentier complètement au bord du vide, l'abrupt est impressionnant
la tête des Ormans
la trace est visible...en cherchant bien.
15mn plus tard, nous voilà à notre but, le sommet de la tête des Ormans
tout en bas le ravin où prend source la Béoux, torrent où nous nous rafraichirons en fin de rando.
Pique nique en compagnie des mouches qui sont restées avec nous malgré le petit vent qui souffle ici au sommet
Nous redescendons vers le GR94 sur l'alpage par du hors sentier, pour éviter de revenir sur nos pas, la pente est raide mais l'accroche est bonne, il suffit de veiller à ne pas mettre les pieds dans un trou de marmotte
Marmotte aux aguets
le sentier balisé est en vue, nettement plus bas, puis reprise en sens inverse, bonjour aux vaches à qui nous rendons, ô miracle, les mouches !
en bas la ferme de Boudelle, au loin le pierrier d'Aurouze, le plus grand pierrier d'Europe, non ce n'est pas de la neige, ce sont des cailloux !
à la croisée avec la Béoux, nous ne traversons pas le pont et nous descendons dans le torrent pour nous rafraichir ( très frais ! ) les pieds.
remontée sur le GR et encore 800m de piste facile avant d'arriver au terminus de notre rando
Une balade montagnarde de 14km500 comprenant un cumul de dénivelé de 910m environ
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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La via ferrata de Céüse a une particularité, elle ne peut se pratiquer que si on l'intègre dans une rando, en effet contrairement à la plupart des sites de VF, son parcours d'approche est assez long, un peu plus de 3 km et pour le retour on va rajouter 10 bons km quel que soit le parcours choisi, quant au dénivelé total il va arriver à 800m en partant du parking des Guérins.
Ferrata courte et facile, elle est une belle option dans une rando de montagne.
Ces particularités feront qu'elle n'est pas trop fréquentée (aucun risque d'attente) les ferristes étant plus portés sur des vias aux accès cours et faciles, quant aux randonneurs ils sont rarement motivés pour se trimballer le matériel indispensable.
On pourrait presque dire qu'elle a été tracée pour nous.
Attention cette partie de la rando est DANGEREUSE et absolument à éviter si :
- pas assez d'expérience en rando de montagne et passages aériens
- vent dépassant les 30km/h, surtout en rafales.
- pluie
- crainte du vertige
- pas de chaussures adaptées ni équipement de via ferrata
En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, en aucun cas une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles, et dans tous les cas sans l'expérience nécessaire.
Complètement verticale sur plus de 40m avec un passage dans une cheminée, cette via permet d'arriver rapidement sur le plateau sommital, les équipements de via ferrata sont ici obligatoires.
casque d'escalade
baudrier cuissard
longe avec absorbeur d'énergie spécial VF
dégaine courte pour se vacher éventuellement le temps d'une photo ou d'une pause.
gants éventuels
clic pour agrandir
Au départ du parking des Guérins, la trace bleue VF est bien visible, sinon suivre le balisage de randonnée
La grimpette est rude, il faut atteindre le pied de la falaise de Céüse soit un peu plus de 3 km et 530m de dénivelé dans un premier temps.
en face, le joli massif de Céüsette, dit aussi, petite Céüse (ou l'inverse !)
Phalangère à fleurs de lis
La montée se fait malgré tout facilement, la rampe est régulière et en sous bois.
Au pied des falaises, appelées "les scies" à cause des rayures grises, suivre le fléchage VF bleu même direction que le Pas du Loup, le sentier grimpe encore
pour arriver à la séparation des sentiers, VF... grimpe à gauche, Pas du Loup... tout droit.
Un raidillon en lacets nous emmène au départ de la voie
Un abri sous roche très apprécié en bivouac pour les escaladeurs
Et voilà, nous y sommes, nous récupérons de la grimpette tout en s'équipant, baudrier, longes et casque, sac à dos bien serré et c'est parti
Toute en verticalité cette courte voie est sportive
Une cheminée où nous évitons de trop toucher les plantes...orties !
Vue arrière sur Céüsette depuis le fond de la cheminée
Dans les voies verticales, vigilance accrue aux chutes de pierres, casque nécessaire
déjà fini... belle mais franchement trop courte cette voie !
Nous voilà sur le plateau sommital de Céüse, le pic est un peu plus haut, encore 300m de dénivelé environ
Rangement du matériel de VF et nous filons vers le pic de Céüse, abandonnant le balisage bleu VF qui préconise un retour par les marais de Raux, nous, nous préférons grimper encore un peu et revenir via le pic, par le Pas du Loup, bien plus beau.
Longue montée en alpage, la prairie est fleurie
Gentiane champêtre
en face, coté Nord, le majestueux pic de Bure et devant nous la falaise que nous allons suivre en bordure jusqu'au sommet à un peu plus de 2000m.
Un abri sous roche sera le bienvenu pour la pause pique nique, à l'abri du petit courant d'air, et avec vue complètement dégagée sur Gap et sa vallée, des planeurs partis de Tallard nous survolent silencieusement.
le tout dans un beau parterre de fleurs
Troll d'Europe
Dames de Onze heure
Direction plein Est vers le Pas du Loup, toujours en suivant le bord de falaise
Asters des Alpes
Nigritelle noire
Gentiane acaule
Le Pas du Loup, passage aérien et câblé, ne présente aucune difficulté
Une vire verticale à descendre, puis,
un long sentier étroit en corniche
Seul un passage "sans rien pour les pieds", demande un grand écart
Retour sur le sentier qui remonte lentement et qui longe le bas de la falaise
Raiponce (bleue)
Lis orangé
L'après midi, toute la falaise est à l'ombre, les escaladeurs occupent alors tout l'espace dans les nombreuses voies.
Une balade sportive de 13km600 et 800m de dénivelé
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
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