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En décembre, nous sommes allés poser notre traditionnelle crèche dans les collines, cette année c'est dans le massif de la ste Baume. Il faut penser à l'enlever après l'épiphanie, c'est ce que nous sommes allés faire ce jour là.
J-2 la neige recouvrait le massif, J-1 un redoux a tout fait fondre, ce matin, plus une trace de neige sauf dans quelques rares recoins mais...
- Un sol boueux et détrempé par la neige fondue, ce qui rend certains passages difficiles.
- Un brouillard épais et glacé recouvre le massif, la visibilité est réduite à néant.
Nous démarrons la balade depuis la petite route qui passe devant la ferme Giniez, en face de nous l'imposante barre du massif est invisible, heureusement que dans ces lieux nous pouvons "naviguer" sans aucune visibilité, nous sommes en terrain connu, c'est le moins que nous puissions dire.
Le chemin de Giniez est lugubre, peu de lumière, des écharpes de brume qui filent devant nous, les bruits de la forêt complètement étouffés par l'épais brouillard...brrr !
les tapis de feuilles de hêtre qui couvrent le sol et les champignons qui, lentement, digèrent les veux troncs sont les seules couleurs chaudes qui illuminent la forêt.
la forêt suinte l'eau de toutes ses pores, nous arrivons à la jonction avec le chemin du Canapé,
Puis c'est la montée vers la grotte sacrée, vision fantomatique.
perché sur le rebord de la falaise, là-haut, le monastère est à peine visible.
une cascade de glace est restée accrochée à la paroi rocheuse, elle tombe par morceaux, le chemin est jonché de gros blocs, nous ne nous attardons pas dessous
et filons dans la direction de l'ermitage Dalmace Moner, vieilles ruines mystiques du XIIème siècle.
Nous aimons beaucoup cet endroit qui pousse à la méditation.
Une petite vidéo pour l'ambiance...avec les cloches du monastère qui tintent.
reprise du chemin en sens inverse pour prendre la sente qui monte vers le pas de la Cabre, le sol est glissant, presque gras, il faudra être prudent.
A proximité du pas de la Cabre, le brouillard est encore plus épais, la visibilité est nulle
Au sommet, un petit vent glacial repousse les nuages, mais ce n'est pas la grande éclaircie, par contre le froid est décuplé.
Le cheminement sur les crêtes demande un peu d'attention, pour ne pas aller "n'importe où".
la chapelle du st Pilon est plus devinée que vue, elle se découpe à peine dans notre champ de vision (parce que nous savons que c'est ici ).
A l'intérieur, l'autel est encore encombré de tous les matériaux et outils qui ont servi à la récente restauration de l'édifice.
Direction le col de st Pilon, nous faisons une toute petite halte régénératrice auprès de la croix druidique puis nous descendons vers la grotte Marie Madeleine.
La calade est grasse d'humidité et extrêmement glissante, "mèfi" !
la chapelle des Morts dite "chapelle des parisiens".
montée des 152 marches d'escalier du chemin de croix de la grotte sacrée, et arrivée sur le parvis complètement désert
nous nous réfugions dans l'Abri du Pèlerin pour notre courte pause pique nique
avant de redescendre dans la vallée par le chemin du Canapé et ses arbres géants.
Nous cherchons et retrouvons la gravure d'un compagnon bâtisseur
puis, la stèle posée par les compagnons en 2011.
Très belle colonne dont toutes les faces gravées rappellent la présence Compagnonnique en ces lieux sacrés.
Retour au point de parking par le sentier en bordure des champs de la ferme Giniez.
Une balade dans le brouillard et l'humidité d'environ 10km500 et 440m de dénivelé en cumulé.
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Les gorges du Caramy, nous les avons parcourues en long, en large et en travers, mais nous ne nous en lassons pas.
Ce dimanche, il fait froid mais le temps est clair et la forme étant toute petite , nous avons décidé d'y retourner, petite distance, peu de dénivelé, mais des passages superbes, que ce soit sur les roches au dessus du Saut du Cabri, ou le long du cours d'eau.
Parking tout près du pont au niveau de l'entrée de la carrière de bauxite et direction le plateau rocheux entrecoupé de fissures, d'avens et de gouffres, un vrai dédale.
Une petite chaîne permet de descendre entre les gros blocs , le cheminement tient ensuite du jeu de piste.
En dessous de nous le Caramy roule ses petites eaux au barrage du Saut du Cabri.
Cette partie du parcours est surprenante, un vrai labyrinthe entre les gros rochers, entre les petits chênes, entre les avens qui s'ouvrent ici et là.
Puis c'est la descente assez abrupte vers le fond des gorges, mais pas tout de suite, auparavant nous allons faire un détour par la baume st Michel l'archange.
La voilà, elle est juste sous nos pieds...
Abri sous roche, plus que véritable grotte elle est connue depuis la plus grande antiquité.
Cette baume, j'en avais déjà parlé ici : clic.
clic pour agrandir la photo
Toujours aussi belle, toujours aussi malmenée par les nombreux visiteurs, la baume abrite pourtant une superbe fresque bien malade.
l'archange st Michel terrassant le dragon
Sur le mur de ce qui devait être la citerne construite par Sutton, il ne reste qu'une partie de la fresque, visage de l'archange, une aile, un bras brandissant l'épée et tout en bas on peut encore y deviner un angelot. Le temps aidé par les saccageurs de service a eu raison du reste.
Autre très belle curiosité, bien plus difficile d'accès et assez cachée, le groupe de "méduses" pendues au plafond d'une petite grotte
Nous continuons notre descente vers le fond des gorges, un sentier très discret permet d'y arriver très vite, discret mais bigrement pentu avec pas mal de ressaut glissants à désescalader
et nous voilà au bord de l'eau, pas trop de courant, mais assez pour se poser la question de savoir si nous pourrons rester tout près de l'eau tout au long de la balade, dans cette partie, le sentier n'est pas aménagé, le balisage reste "artisanal".
De nombreux arbres barrent le chemin, il faut faire preuve de souplesse pour continuer...ou faire un détour dans les branchages.
le sentier remonte assez haut sur les berges, mais un étroit cheminement permet de rester à pieds secs, c'est limite, mais ça passe.
là où le courant est faible, la surface de l'eau est gelée.
Plus loin nous arrivons sur la partie aménagée et balisée, le sentier est plus large, le Caramy moins sauvage.
Au niveau des ruines de la ferme Rimbert nous traversons le Caramy pour passer rive droite, le lit du cours d'eau est assez large, la hauteur d'eau très faible, en passant vite les chaussures n'ont pas le temps de prendre l'eau.
De nombreux méandres sont encombrés de bois mort, témoins de la violence du courant quand le Caramy est en crue.
Les jeux de lumière sont toujours superbes ici, mais en hiver les arbres moins feuillus laissent passer encore plus de soleil.
Le pont Romain est en vue, pour le plaisir nous retraversons à gué au lieu de passer sur le pont comme tout le monde !
Une vue en contre plongée montre bien le mauvais état de ce vieux pont, la hauteur du tablier est extrêmement faible, il ne subsiste que l'épaisseur de la voûte...
à quand le grand effondrement ?
Le retour se fera intégralement sur la rive gauche
en passant devant le superbe platane à deux troncs
toujours en restant au plus près des rives du cours d'eau
nous arrivons peu avant le barrage.
Un ancien pont en voie ferrée étroite, vestige de l'ancienne mine de bauxite reste encore pendu au dessus de l'eau.
puis c'est la remontée vers les roches qui surplombent les gorges, cheminement identique à l'aller.
reprise de la chaîne avec le soleil de face et nous voilà en fin de balade.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Chaudun
Auteur Jean Luc Fontaine
Roman écrit à partir d'une tragique histoire vraie, Chaudun, le village vendu par ses habitants.
L'histoire débute à la fin du XIXème siècle et se termine (quoique ?...) en 1952 en passant par Les Hautes Alpes, Marseille et l'Amérique du sud.
Chaudun, un village de bûcherons, abandonné par ses habitants condamnés à la famine.
Mauricette, une jeune bergère qui veut sortir de la condition féminine de cette fin de siècle dans laquelle elle se sent prisonnière.
Elzéard, un bûcheron amoureux jusqu'à la folie de la jeune bergère.
Batiste, son frère, parti chercher du travail à la ville.
Marie, la fille de Mauricette, qui revient au village abandonné pour se cacher de l’envahisseur allemand pendant la guerre.
Odette, Miguel, Louis et quelques autres sont les personnages mis en scènes dans ce roman qui se veut être un hommage à tous ceux qui luttent pour que vive la montagne dans le respect de la Nature.
Un roman qui oscille entre fiction romanesque et dure réalité.
extrait 1 :
Assise sur son caillou à l’ombre claire d’un alisier au feuillage argenté, Mauricette, du haut de ses onze ans, surveille son troupeau d’un œil distrait.
Tout juste une demi-douzaine de vaches qui broutent les dernières touffes d’herbe et trois veaux sous leurs mères qui feront un peu d’argent et peut-être, si tout va bien, de la viande pour les fêtes.
Grosse responsabilité qu’est la sienne, ce troupeau et un petit lopin de terre cultivé en potager, c’est toute la richesse de sa famille, une des moins pauvres du hameau cependant, car comprenant beaucoup de garçons en âge de bûcheronner.
Une main d’œuvre précieuse, avoir des garçons solides et capables de monter en forêt est ici une vraie richesse.
extrait 2 :
1938, étang de Berre
Dans une gigantesque gerbe d’écume, l’hydravion se pose sur le plan d’eau.
Les petits bateaux de pêche se sont éloignés pour laisser place à ce nouveau moyen de transport considéré, ici, comme l’enfant du pays.
En effet, le premier hydravion est né sur l'étang de Berre il y a quelques années, tout droit sorti de l’imagination sans limite d’un fou d’aéronautique, l’ingénieur Fabre.
A l'époque son hydravion que les gens du pays avaient surnommé le moustique, hésitait entre mer et ciel et s'était contenté de quelques sauts de puces.
Alors, maintenant que ce monstre ultra rapide fonctionne et transporte de riches passagers, la fierté des habitants du pourtour de l’étang prend le pas sur la gêne grandissante qu'il occasionne.
La foule est nombreuse sur les berges, autant pour voir cet engin révolutionnaire, que pour admirer les riches passagers qui en descendent.
Dans un dernier hoquet de ses quatre énormes moteurs à hélice, le grand oiseau de bois et de fer, fini sa course en glissant sur l’eau, fait un demi tour et se stabilise.
Un luxueux canot à moteur tout en acajou et cuivres rutilants s’approche, une dizaine de passagers, aidés par un personnel bienveillant, descendent par la coupée et se frottent les yeux, éblouis.
Le soleil inonde le plan d’eau, le ciel est d’un bleu azur très pur, hier encore le mistral soufflait si fort qu’on ne savait pas si l’hydravion attendu pourrait se poser sans difficulté.
Le Mistral qui s’est encore déchaîné ces jours derniers a balayé la fine couverture de pollution qui couvrait l’étang de Berre et a redonné au ciel de Provence sa couleur naturelle.
Ce vent qui rend fou les provençaux a montré que sans lui cette région n’aurait pas cette lumière qui a fait le bonheur de peintres célèbres.
Superbement élégante, Marie refuse la main galamment offerte par un officier et s’engage sur la petite passerelle.
Ce n’est pas son premier voyage en aéroplane, et encore moins en bateau.
Vêtue d’une robe Worth d’après-midi, en crêpe noir et blanc, chapeau assorti, manchettes et ceinture en cuir laqué noir finement rehaussées d’un cordonnet de soie vermillon, elle revient dans le pays de ses racines.
Extrait 3 :
Batiste et les quatre autres résistants sont massacrés à coups de crosse, à grands coups de bottes dans le dos et les côtes, ils sont en sang.
Menottés, encadrés par des SS qui leur crient des ordres en allemand, ils sont dirigés rapidement dans les sous-sols du bâtiment.
Le grand chef de la Gestapo locale, le SS-Obersturmführer est là, rigide dans ses bottes, une schlague bat nerveusement contre son mollet.
A peine les cinq hommes sont dans la pièce, qu’il leur en assène des coups cinglants en plein visage.
L’interrogatoire va pouvoir commencer, le chef des SS a un mauvais rictus aux lèvres, il va bien s’amuser avec ces terroristes.
Les insultes pleuvent, les coups de schlague ponctuent chaque question.
Aucun ne parle.
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Entre Aix en Provence et la face nord du massif Ste Victoire, la sté du Canal de Provence exploite deux retenues qui servent essentiellement à l'irrigation de la région.
Le plus ancien de ces barrages, le barrage Zola, du nom de son architecte, Francesco Zola (le père d'Émile Zola), est l'un des premiers barrages en voûte.Il est situé sur la commune d'Aix-en-Provence, dans les gorges de la Cause en aval du barrage de Bimont.
Les travaux commencent en 1847. Francesco Zola ne verra jamais l'ouvrage car il meurt peu après, et l'ouvrage sera mis en service seulement en 1854, les difficultés administratives créées par le propriétaire du château du Tholonet ayant considérablement retardé les travaux.
En effet, celui ci voyait d'un très mauvais œil cette eau gratuite et abondante ne plus traverser son domaine mais désormais alimenter Aix en Provence.Le nom de "Barrage Zola" ne lui sera donné qu'en 1870 en hommage à son constructeur. Peut être un peu aussi à cause de son illustre fiston.
Il sera exploité jusqu'en 1877. Il n'a plus de fonctions d'irrigation actuellement, mais il est régulièrement entretenu, et sert de régulateur de crues et surtout peut encore jouer le rôle de tampon en cas de défaillance du barrage Bimont , puisque situé en aval .
Le barrage de Bimont, lui, a été construit entre 1946 et 1951 par l’ingénieur Joseph Rigaud . Il retient les eaux de la Cause, issues du ruissellement de la face nord du massif de Sainte-Victoire, mais il est en réalité principalement alimenté par une conduite souterraine artificielle amenant l’eau du Verdon par le Canal de Provence. Il s’agit d’un barrage voûte à double courbure s’appuyant sur les rives. Il est constitué de 15 plots, et atteint une hauteur de 87,50 mètres pour une longueur en crête de 180 mètres. Son épaisseur est de 17,40 mètres au pied et de 4,30 mètres en crête.
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Aller faire une petite balade dans les environs de ces deux barrages aux eaux superbes était notre objectif, avec en fond le désir de passer le plus souvent possible par des sentiers peu connus. Cette belle idée va nous emmener auprès d'un troisième barrage, assez ancien, probablement construit au XVème siècle.
Au départ du chemin de la Paroisse, au Tholonet, nous filons par un sentier non balisé vers les crêtes qui bordent la Cause, le cours d'eau qui alimente les barrages de Bimont et Zola.
Au sommet de la petite colline, notre sentier assez discret dans la végétation descend de façon assez raide vers les gorges
Il pleut , une petite pluie fine et désagréable qui rend le sentier très glissant, il parait que la météo va "s'arranger" vers 13h00"...
cheminement sur les crêtes au dessus de la Cause, en face, le sommet Ouest de la ste Victoire, la croix est invisible cachée dans les nuages.
descente dans une belle forêt de pins, les gorges sont restées sauvages.
L'ancien barrage du XVème siècle est là, (barrage de la Petite Mer) encore en bon état, il surplombe la Cause qui serpente dans ses gorges secrètes, et interdites. Le niveau de l'eau pouvant monter brutalement en cas de lâcher au barrage Bimont plus en amont.
Il n'est aujourd'hui plus en service, à son époque, il servait à réguler la Cause pour ravitailler en eau les fontaines du château du Tholonet.
Si la trappe de régulation n'est plus là, il subsiste sa machinerie , un peu déglinguée, certes.
le niveau de l'eau dans la Cause, la pluie et une végétation serrée et très mouillée nous incitent à ne pas continuer notre parcours dans les gorges vers l'amont comme prévu, mais de remonter rive gauche par un escalier taillé dans la roche.
un peu de méfiance tout de même, ces escaliers sont mouillés et ultra glissants.
Là-haut nous filons par un jeu de sentiers non balisés, sur la piste qui va nous emmener vers le barrage Zola, celui-ci est en travaux, une petite équipe semble y faire des carottages de contrôle.
la retenue Zola est assez peu étendue, mais par temps ensoleillé, les reflets dans l'eau sont superbes, aujourd'hui, on n'y voit que les nuages.
Après avoir traversé le barrage nous restons sur un sentier en bordure des gorges de la Cause, notre désir d'y descendre sera de nouveau repoussé à une prochaine fois, le fond des gorges est visiblement boueux, la pluie qui tombe encore par intermittence n'arrange pas notre affaire !
Nous restons sur un sentier en hauteur et plus loin nous rejoignons le GR qui se dirige vers Bimont, dans la pluie fine, le barrage apparait avec en arrière plan la ste Victoire
Nous voilà à proximité du barrage, nous le traversons, le passage est toléré en journée par la Sté du Canal de Provence, propriétaire des lieux.
Les eaux de ce barrage proviennent essentiellement du Verdon, malgré la faible luminosité, le vert émeraude caractéristique de ces eaux tranche dans la grisaille ambiante.
La pluie est toujours là, nous modifions légèrement notre cheminement en restant sur le GR jusqu'au domaine de Roques Hautes, le ciel est de plus en plus noir.
Après le domaine, direction le vallon du marbre et sa carrière abandonnée.
De gros blocs finement taillés sont éparpillés ici et là, la carrière est minuscule, une entaille dans la roche des hautes falaises.
les parois verticales sont percées de trous naturels, de nombreux oiseaux y nichent, nous ne les voyons pas mais les piaillements sont nombreux, quant aux fientes...au droit des trous, c'est un véritable tapis.
Nous allons faire notre pause, ici, les bâtiments sont clos, impossible de se mettre à l'abri, la pluie à cessé, relayée par un vent violent et glacé...pause de très courte durée.
retour vers le Tholonet par les magnifiques oliveraies du vallon du marbre
l'aqueduc de Doudon, moche et triste est laissé derrière nous.
Nous entrons maintenant sur un sentier "interdit" ce sera sous notre entière responsabilité et en toute connaissance de cause pour aller vers l'aqueduc romain qui surplombe le château du Tholonet, ( marqué barrage romain sur l'IGN ! )
Attention cette partie de la rando est DANGEREUSE et INTERDITE.
- s'y engager se fait en connaissance de cause .
-Cet article est un reportage et non une incitation à la randonnée en milieu dangereux et/ou interdit.
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C'est en 122 av J.C, immédiatement après la destruction de la capitale celto-ligure d'Entremont, que Sextius Calvinus décida d'établir un poste fixe où les garnisons romaines pourraient se relayer et assurer la sécurité du territoire.
Ce fut la première cité fondée en Provence par les Romains: on l'appela Aquae Sextiae pour la diversité de ses eaux et pour honorer son créateur le Consul Sextius Calvinus. Si la cité était riche de plusieurs sources d'eau chaudes, elle était insuffisamment alimentée en eau froide , les constructions de ponts et d'aqueducs furent donc nécessaires.
L'un de ces aqueducs passait sur la commune du Tholonet et prenait sa source au château de Saint-Antonin, au flanc de la montagne Sainte-Victoire. Il suivait à peu près le tracé de la route actuelle d'Aix à Saint-Antonin. Il fut vraisemblablement démoli au cours des invasions dans le but de priver d'eau les défenseurs de la ville. Mais s'il souffrit de ces destructions, ses ruines disparurent en grande partie par suite des prélèvements que firent les habitants.Il ne subsiste que les deux gros piliers Est et Ouest, l'aqueduc mesurait environ 15km de long et était alimenté par le Bayon. Sur son avant, un mur semi circulaire percé de fenêtres est beaucoup plus récent, il s'agit d'une ultime construction sur la Cause pour réguler les eaux avant d'alimenter le château au XVIIème siècle.
La Cause dévale sa cascade et file vers le Tholonet, puis se jette dans l'Arc.
Nous allons, avant de terminer notre balade, remonter le lit de la Cause jusqu'au début de ses gorges, lieu appelé "la Petite Mer", tout un programme !
la traversée du ruisseau se fait en marchant sur quelques branchages et petits troncs, juste pour ne pas se mouiller les chaussures.
Nous remontons la Cause en restant sur la rive du petit béal d'irrigation, et nous arrivons à la Petite Mer, lieu où la végétation est typique, saules, peupliers, tamaris, lierres, beaucoup de roseaux.
Des blocs taillés marquent l'emplacement des martelières qui régulaient et divisaient le cours d'eau.
Nous n'irons pas plus loin...pour cette fois.
retour vers l'aqueduc romain et remontée sur les hauteurs pour revenir au point de départ.
Le château du Tholonet, abritant la Société du Canal de Provence depuis 1959 se situe juste en aval de la cascade de la Cause.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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