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Comme chaque année, nous allons déposer une crèche traditionnelle dans nos collines, souvent ce fut dans les calanques, aujourd'hui nous allons sur les sentiers les plus emblématiques du massif de la ste Baume, lequel n'est pas qu'un merveilleux massif pour randonneurs, il s'y passe aussi bien d'autres choses mystérieuses et tenues secrètes.
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Nous partons du Plan d'Aups, sur la petite route qui jouxte la ferme Giniez, la piste recouverte de feuilles de hêtres s'enfonce dans un sous bois sombre, accentuant, si besoin est, le coté mystique des lieux.
Une petite halte à l'oratoire de la "sauvegarde du Roy", oratoire de st Louis.
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Nous irons aussi faire un arrêt conséquent à la grotte sacrée, la grotte Marie Madeleine, un escalier monumental permet d'y accéder.
Il faut monter 150 marches pour accéder à la sainte Grotte
Ces escaliers ont été construits tels qu’ils sont par le Père Vayssière dominicain , qui fut de 1900 à 1932 le « Gardien » du sanctuaire.Légende de Marie-Madeleine :
Après avoir évangélisé les Marseillais , Marie-Madeleine se retira dans la Grotte de la Sainte-Baume où elle vécut 30 ans en ermitage .Elle n’eut pour vêtement que la toison de ses cheveux , et pour nourriture , que les chants des
anges qui l’élevaient quotidiennement dans les cieux , sept fois par jour .Elle quitta la Sainte Baume pour mourir
auprès de saint Maximin , l’un des 72 disciples , dans la petite bourgade où il avait construit son oratoire et qui porte aujourd’hui son nom .Il ensevelit la sainte dans un sarcophage d’albâtre .
Ces escaliers sont gravis dans le cadre d’un « Chemin de Croix » dont les 12ième et 13ième
stations sont respectivement « Le Calvaire » et « La Descente de Croix »( œuvre du sculpteur Marthe Spitzer) .
La grotte, s'ouvre à flanc de falaise
Dans le silence, nous pouvons entendre l'eau d'infiltration qui goutte...floc...floc...floc
Marie Madeleine au rocher de la pénitence, seul endroit perpétuellement sec dans la grotte
A l'entrée du monastère une "rocaille", sculpture en ciment imitant la pierre ou le bois.
Ici la rocaille en ciment prend la forme d'un tronc d'arbre, ce n'est pas une illusion d'optique, des branches en sortent, la rocaille renferme en son sein un vrai arbuste, comment arrive t'il à survivre?
Statues des Saintes femmes au tombeau du Christ
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Lors de ce parcours nous passons aussi à la grotte aux Oeufs, la grotte de la fécondité selon certaines croyances toujours vivaces.
La forme de l'entrée est sans équivoque.
Je m'engage dans ce symbole de l'origine du monde avec prudence, le sol est sec, nous pouvons y aller.
Au fond une salle permet de voir les concrétions dans une large cavité, ce sont les œufs.
chapelets d'ovaires qui tapissent les parois
Et là...dans le halo de la lampe, une apparition me saute aux yeux (c'est la première fois que je la vois) une concrétion qui ne doit rien à l'homme,
Une magnifique sculpture naturelle représentant le bassin, le sexe et les cuisses d'une femme, une Vénus.
Parfois, sur une esplanade, sur un rocher, dans un recoin sombre de la forêt, nous allons trouver une forme primitive, un triangle pointe en bas (symbole du sexe féminin) fait de pierres avec au centre une pierre dressée, les femmes les érigeaient (et les érigent encore) afin d'avoir un enfant.
symbole chamane ?
Nous ferons une pause auprès de la superbe croix Druidique, pause qui nous permettra de nous recharger par les forces de la Terre.
La croix Druidique et ses trois cercles
le cercle de Keugant,
le cercle d'Abred,
le cercle de Gwended
Dans la symbolique celtique : Trois cercles sont représentés signifiant les différents niveaux de l’univers :
le chaos/ l’Incréé de l’Univers/ la Source (Keugant)
le monde terrestre/ expérience humaine (Abred)
la lumière/ le cercle final (Gwenwed)*****
L'ermitage Dalmace Moner, un vestige caché sur les sentiers du mystique.
Bienheureux Dalmace Moner
Prêtre dominicain (✝ 1341)
Né près de Girone en Catalogne, il entra dans l’Ordre des Prêcheurs ou dominicains, il
aimait la solitude et le silence. Son culte fut confirmé en 1721.
«Le frère qui parle avec son ange»
Dalmace Moner, ermite de la Sainte Baume: "Sans que l'évêque de Girone
et quelques seigneurs de la cour, les infants mêmes qui essayèrent souvent de le tirer de
sa retraite, pussent convaincre sa délicatesse sur ce point. Cet amour de la vie cachée le
pressant de plus en plus, il obtint la permission de se retirer dans la fameuse grotte
appelée en Provence la Sainte Baume, où, pendant trois années, il mena une vie plus
angélique qu'humaine, occupé le jour et la nuit, à chanter ses louanges, et à pratiquer ses rudes
mortifications." (Extrait de Bibliothèque sacrée ou Dictionnaire universel, histoire dogmatique ... par Charles Louis Richard).*****
même les arbres nous rappellent les symboles de la fécondité
Nous passerons aussi devant la chapelle des Morts, dite aussi "chapelle des Parisiens" restaurée il y a quelques petites années, un bel ouvrage où l'on accède par une jolie calade.
De style Louis XIII, elle a été construite en 1629 à l’initiative d'Esprit Blanc, contrôleur général des décimes d'Aix-en-Provence. Il la dota d'une pension annuelle de trente livres, à condition que quinze messes soient dites dans l'année, dont une célébrée pour la fête des commémorations des morts, en l'honneur de ses parents, de ses amis et de ses ennemis.
Elle fut ravagée à la Révolution.
Ensuite, cheminement sur les crêtes pour aller du col de st Pilon vers le Pas de la cabre, au passage, un arrêt s'impose
à la chapelle du st Pilon, la chapelle Marie Madeleine, restaurée durant l'été dernier par un compagnon formateur et ses stagiaires.
Sur une roche à proximité, de nombreuses gravures portent la trace du travail fait ici par les compagnons tailleurs de pierres de tous temps.
retour vers le Plan d'Aups par le sentier de la cabre
Le gui est omniprésent, il y en a dans tous les arbres
Et la crèche alors, où est elle ?
Cachée ...tout en étant bien visible, gentil paradoxe, sous un petit abri rocheux, quelque part sur ces sentiers mystiques...à sa place, elle regarde s'agiter les touristes en bas, à l’hostellerie du plan d'Aups.
Petite crèche toute simple, comme d'habitude
Elle sera enlevée, comme il se doit, mi janvier.
Fin de cette balade...
7 commentaires -
Au pied de la Candelle, face sud, un sentier vertigineux permet aux escaladeurs d'arriver sur leurs sites favoris, la Candelle et la fameuse arête de Marseille, devenue célèbre depuis qu'un certain Gaston Rebuffat y avait fait son fameux "pas".
Ce sentier n'est pas considéré comme un sentier de randonnée, mais bon...
Attention une grande partie de la rando est DANGEREUSE et absolument à éviter si :
- pas assez d'expérience en rando de montagne et passages vertigineux
- vent dépassant les 30km/h, surtout en rafales, pluie ou verglas.
- crainte du vertige
- pas de chaussures de montagne adaptées à la petite escalade
- présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.
En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, en aucun cas une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles, et dans tous les cas sans l'expérience nécessaire.
D'autres parts, le sentier balisé rouge qui chemine en balcon au dessus de la mer, est débalisé.Il est fortement déconseillé dans sa portion entre le socle de la Candelle et la calanque de l’œil de verre. Utiliser ce sentier très dégradé est sous l'entière responsabilité des randonneurs qui y passent.
Nous avions envie, depuis quelques temps, de revenir sur ce sentier et d'aller nous en mettre "plein la vue", là haut.
Le panorama y est magnifique. Nous y étions allés il y a quelques mois, mais les conditions météorologiques nous avaient obligés à rebrousser chemin sans finaliser le circuit prévu. Un vent violent augmenté par les effets de col donnait des rafales supérieures à 120/130kmh. De quoi nous jeter par terre, ce qu'il n'avait pas manqué de faire.
Aujourd'hui le mistral est modéré, la météo prévoit même un chute du vent en milieu de journée, parfait ! Le départ se fait de Luminy, devant l'école d'architecture.
Passé le col de Sugiton, nous prenons le GR, puis le sentier rouge de la falaise de l'Ours, la vue s'ouvre sur notre objectif, la Candelle, le Candelon et le couloir qui les sépare. Le couloir du Candelon ce sera "pour le dessert", le retour.
Beau ciel lumineux comme le mistralet sait nous en offrir parfois souvent, le sentier rouge quitte la piste, reste en bord de falaise et les yeux en prennent plein la vue.
Le cap Morgiou, l'entrée de Sugiton et l'ilot du Torpilleur devant la calanque (interdite...) des pierres tombées.
A partir d'ici, nous sommes au dessous de la Candelle, lieu dit "le socle" le sentier rouge est débalisé et déconseillé, les éboulements sont nombreux, la roche friable, cheminer ici se fait sous l'entière responsabilité des randonneurs.
passage entre les tentacules de la "pieuvre" un vieux pin dont les multiples branches essaient d'emprisonner les passants.
Le sentier, ou du moins ce qu'il en reste, devient très instable et demande beaucoup de vigilance avant d'arriver à la la calanque st Jean de Dieu...
dite aussi calanque de l’œil de verre.
De gros rochers bouchent presque entièrement la calanque, témoins des nombreux éboulements qui se manifestent depuis quelques années.
Nous continuons pour reprendre le sentier rouge qui grimpe allègrement vers le pas du Rocher Club, puis les chaines qui permettent de franchir le Pas de l’œil de Verre
C'est la porte d'entrée basse du merveilleux Val Vierge.
Accroché à la chaine, nous prenons le temps d'admirer une fois encore, l’œil serti dans la roche qui pleure ses larmes de sang. C'est cet œil qui donne son nouveau nom à la calanque et à ce jeu de chaines.
Au dessus de nous, le cirque du Val Vierge. Nous quittons le sentier rouge pour filer sur la gauche, prendre un sentier qui fut balisé en noir et qui est aujourd'hui repéré par des croix noires dont le nombre indique le niveau de difficulté, ici sur ce passage il y en a deux. Balisage d'escaladeurs.
Très engagé le sentier est évident mais demande un peu d'attention.
Première difficulté de ce cheminement, la vire, elle n'a pas de nom (connu) mais est réputée pour son passage TRÈS aérien.
Pas de câble ni chaine, peu de prises pour les mains et les pieds, et le vide en dessous.
Nous y sommes passés plusieurs fois et dans les deux sens, ça devrait le faire !
suite du parcours en balcon, nous prenons quand même le temps d'admirer la vue
et voilà qu'on arrive à une autre difficulté, le pas d'Alberte, s'y engager n'est pas évident, ensuite ça "passe" très bien.
Les premières bases de la Candelle sont en vue, mais nous ne sommes pas encore arrivés en haut.
et voilà la troisième difficulté de ce sentier exceptionnel, un ressaut vertical, les prises y sont correctes, il faudra juste faire très attention en arrivant en haut où un lit de cailloux nous attend.
Ne pas laisser tomber une pluie de cailloux sur la tête de ceux qui sont resté en dessous
En vue arrière la falaise concave au dessus de l'autre partie du sentier des corniches du CAF.
Et puis voilà l'arrivée, juste au pied de ce gros monolithe qui marque l'extrémité Est de la Candelle avec la célèbre Arête de Marseille. Nous allons faire notre pause ici, dans notre dos, des escaladeurs se préparent à la grimpe, chacun son lot de plaisirs.
En bas, Riou au loin, le cap Morgiou, un petit bout de la calanque de Sugiton
Nous allons boucler notre circuit en descendant par le couloir du Candelon, de beaux ressauts en descente en perspective.
le bas du couloir
puis le passage derrière le gros monolithe pour rejoindre la partie Est du sentier du Centaure.
Derrière nous, le couloir du Candelon et en haut, l'arête de Marseille
De nouveau une vue aérienne sur le Torpilleur et la calanque des Pierres Tombées et ...les eaux cristallines.
Le sentier Est du Centaure nous ramène vers le GR, le col de Sugiton en passant devant les vestiges du Jas Ruiné, témoin de l’activité rurale présente dans ces calanques, il y a quelques siècles.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
8 commentaires -
En ce jour de fort mistral glacé, ce sera une toute petite rando mais avec quelques passages sportifs, juste comme nous les aimons.
Le Grand Vallon, dans les hauteurs de Lascours est un joyau de la Nature, le sentier qui y circule se fond dans une végétation dense qu'il ne faudrait pas élaguer à grands coups de sécateurs, comme tant d'autres sentiers devenus de petites autoroutes à randonneurs. Bien sûr, nous allons un peu souffrir de la végétation qui pique, mais c'est le prix à payer.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112Un article au format .pdf, écrit par la Gazelle.
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7 commentaires -
Un article rédigé par la Gazelle au format .pdf...
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