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Un article sur ce blog pour une soirée dans un café thêatre...c'est rare, pour ne pas dire exceptionnel, mais là, il s'agit d'un vrai coup de coeur...
EVA chante quelques chansons de BARBARA, un vrai moment d'émotions.
La café thêatre le TABOU, dirigé par le chaleureux Hamid est un endroit simple, convivial et plein de sincérité.
Le Tabou, 45 rue Coutellerie Marseille 13002.
Hamid avec Daniel qui chante Barzotti et Adamo en première partie et Eva ensuite.
Une petite vidéo composée de plusieurs extraits de la prestation d'EVA.
(un peu de patience, c'est juste après l'inévitable pub ! )
Après le spectacle, le repas est pris en commun dans une ambiance amicale et détendue.
Les pâtes au pesto d'Hamid valent le déplacement !
Avec Eva...
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C'est une balade bien classique que nous avons fait avec notre amie Nadia, ce dimanche là.
Le matin, au départ, le parc de St Pons est quasi désert, ce ne sera pas pareil en fin de journée avec ce beau temps, au retour le parking sera archi plein, la promenade dominicale à St Pons ayant toujours autant de succès.
Nous traversons le parc encore bien calme et silencieux, le Fauge coule une petite eau, mais au moins il n'est pas à sec comme pratiquement tous les autres cours d'eau de la région. Cheminement sous la belle voûte des arbres, nous jetons un coup d’œil à "la Tête de Mort" et filons jusqu'à la cascade moussue.
A la Tête de Mort, un œil noir te regarde...
A la cascade nous laissons le vallon du Fauge (ce sera le retour), ignorons le sentier du blé pour remonter le sentier étroit et caillouteux du vallon des Cabrelles.
l'affluent du Fauge qui coule dans ce vallon est lui, complètement sec...nous n'avons pas droit au bruit sympathique de l'eau dévalant de la colline.
Arrivés presque au bout, nous quittons ce charmant sentier pour prendre le GR qui file vers le pic de Bertagne, grimpette au soleil qui commence à cogner, heureusement un léger filet de vent est là et donne un semblant de fraîcheur.
Bertagne est droit devant, nous sommes sur les crêtes des falaises de Cugens, nous quittons le GR qui file vers l'est pour prendre le sentier balisé jaune, que nous quittons presque aussitôt pour nous diriger, hors sentier, vers le fameux Trou du vent.
le bau de Bertagne et son radôme de l'aviation civile
Le Trou du Vent porte bien son nom, ici ça souffle assez fort, nous posons à tour de rôle pour l'inévitable photo sur l'arche.
Derrière nous, c'est une grosse centaine de mètres d'à pic dans le vallon des Clapes.
Belle vue bien dégagée, droit devant au loin, le massif des calanques et derrière...la mer.
Sur les falaises les rafales de vent sont fortes, y rester est vite inconfortable, nous continuons notre grimpette pour arriver au Pas de Cugens,
qui est descendu sans souci, avantage d'une telle sécheresse, le sol souvent glissant par l'humidité omniprésente, est aujourd'hui parfaitement accrocheur.
Direction, le pied du bau de Bertagne par le sentier jaune, puis la glacière du Fauge
Le bau de Bertagne et le Jardin Suspendu cher aux escaladeurs.
Descente vers la glacière par le sentier direct, très abîmé par les VTT qui creusent de profonds sillons
Comme nous le pensions, la source située derrière la glacière est sèche...difficile d'imaginer qu'ici, en hiver, il y a quelques siècles les travailleurs de la glace faisaient geler l'eau de la source dans des bassins (dont les pourtours sont encore visibles en cherchant bien) et stockaient la glace dans la glacière. Jusqu'à 1600 tonnes de glace naturelle y étaient entreposées en attendant l'été.
extraits de "La bataille de la glace" que l'on trouve dans mon dernier livre : Petits Mensonges Entre Amis
...A la fin de l’hiver, les hommes, tous paysans sauf les convoyeurs, vont pouvoir soigner leurs engelures, panser leurs plaies et reprendre les travaux usuels de la terre. Quelques uns d’entre eux reviendront à la glacière aux mois les plus chauds pour le déchargement.
Bastien sera de ceux-là, le régisseur le lui a promis.
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La saison de la glace va débuter, cet hiver les hommes ont entreposé des milliers de tonnes de glace dans les puits, il a beaucoup plu à l’automne, les sources se sont remplies et le froid est venu rapidement, rude et intense, soutenu par un mistral glacé venu des neiges du mont Ventoux.
Ce froid qui a mis à mal les travailleurs, fait miroiter de juteux bénéfices aux propriétaires.
Pendant plusieurs semaines la température était restée sous le seuil de gel instantané de l’eau. Les glacières ont été remplies jusqu’à la gueule.
Pour les plus grandes, près de 1600 tonnes de glace tassée et empaquetée de paille attendaient le début de l’été pour donner du bonheur aux gens riches des villes.
Le soir, au souper, Bastien est fébrile, dans quelques jours il va commencer le charroi, il faudra se lever vers deux heures du matin, charger près de mille cinq cents livres de glace tassée sur sa carriole et filer bride abattue sur les chemins pour se retrouver bien avant le lever du jour sur le marché, là, il lui faudra encore donner sa part à Clorinde et ensuite attendre les clients, négocier les prix fermement tout en se montrant bon commerçant.
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...tout à coup Bastien sent une coulée de sueur glacée descendre dans son dos. Au détour d’un rocher aux découpes étranges, une forme noire semble l’attendre.
— Seigneur...une masco* elle est là pour moi, je savais que je ne devais pas boire cette eau maléfique !
D’un léger coup de fouet il réveille son cheval et lui ordonne d’accélérer le pas.
Un rire s’élève dans la forêt.
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Les roues des deux chariots s’entrechoquent, poussée par son poursuivant, la carriole de Bastien fait un écart vers le rocher que le cheval en plein effort tente de combattre, la roue de gauche se soulève, reste en l’air une fraction de seconde puis reprend brutalement appui sur le chemin.
Au prix d’un effort exceptionnel, Etoile a gardé la carriole sur sa trajectoire.
Bastien n’a pas détruit son attelage sur le rocher, il est passé.
Derrière, il y a un grand fracas, la roue de droite du chariot poursuivant a basculé dans le vide du ravin, à pleine vitesse elle a repris brutalement contact avec la roche du chemin, sous le choc, l’essieu s’est arraché.
Le cheval affolé continue sa course et traîne une charrette qui se disloque et perd son chargement...
Le puits de la glacière du Fauge
De nos jours pourrait-on seulement imaginer récolter de la glace ? ici dans ces collines écrasées de soleil même en hiver...vous avez dit réchauffement climatique ?
dans cette belle clairière qui était autrefois un bassin de gélation de l'eau, nous faisons notre pause à l'ombre des jeunes chênes.
Tout près de la glacière, un sentier discret balisage pointillé jaune descend dans le vallon, il va rejoindre le chemin de la glace qui permettait aux charrettes de dévaler la montagnette jusqu'à Gémenos.
Plus bas nous entrons dans le parc de St Pons, oasis de fraîcheur à l'ombre des grands arbres préservés.
Passage rapide devant la très belle abbaye du XIIème siècle, pour continuer notre cheminement par les rives du Fauge
et retour au parking.
Une gentille balade d'environ 14km500 et 685m de dénivelé.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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PETITS MENSONGES ENTRE AMIS
Recueil de sept petites histoires qui se déroulent dans la Provence du temps jadis, totalement inventées mais ayant toutes un fondement réel.
Le titre aurait pu être simplement "Raconte moi des histoires" ou plus poétiquement "contes pour veillées au coin du feu" .
...Tout commença le jour où, rentrant d'une belle randonnée dans le mystérieux massif de la Ste Baume, je pensais à ces hommes, les travailleurs de la glace des siècles passés.
Dans ce massif, l'harassant labeur des hommes a fourni de la glace domestique aux habitants aisés des villes voisines pendant plus de deux siècles, nous l'avons trop vite oublié.
De la glace naturelle, fabriquée en hiver, dans des bassins avec l'eau des sources et stockée jusqu'à la belle saison dans ces immenses puits recouverts de paille et de terre.
Les hommes se livraient une bataille acharnée pour profiter de cet or blanc, beaucoup y laissèrent leur vie, le charroi de la glace était lucratif mais dangereux.
J'ai eu envie d'écrire un petit récit pour rendre hommage à ces travailleurs de l'impossible. "La bataille de la glace" était née...il suffisait de la mettre en forme sur papier.
Mais, cette vieille Provence est une terre de trésors, pas de ceux qui rendent riches, mais de trésors issus d'un patrimoine oral fait de légendes, de croyances, de rites ou plus simplement de galéjades, il n'y avait qu'un pas à faire pour que d'autres contes viennent s'y ajouter.
photo jlf, la fontaine aux sorcières, Signes 83.
Au sommaire
- La Cantatrice...histoire vécue.
- Le chêne et la Bergère...histoire d'un amour impossible.
- L'amour et la Peste...belle histoire d'amour pendant la terrible peste de 1720.
- Toine, le pistachié des collines...galéjade de nos collines.
- La magie de la grotte aux œufs...légendes et mystères de la Ste Baume.
- Le chinois des calanques...un ermite dans les calanques, histoire presque vraie.
- La bataille de la glace...au XVIIème siècle, glaces et sorbets sont "mets de Princes".
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La Provence, terre de cartes postales, c’est ce que l’on peut penser en feuilletant les pages de papier glacé des guides touristiques.
Que le promeneur aille parcourir les sentiers magnifiques de nos calanques, ou musarder dans les collines qui encerclent Marseille, il nous racontera toujours des histoires de ciel bleu azur nettoyé par le Mistral, de soleil intense, de chant des cigales et de l’enivrante senteur de nos garrigues.
Celui qui est venu chercher du repos, nous racontera des histoires de pétanque, de pastis bien frais, de siestes à l’ombre du figuier.
Pourtant...
Il fut un temps, pas si lointain, en tous cas pas encore oublié de nos mémoires, où ce pays était aride et sec, l’eau rare et précieuse, « une source, ça ne se dit pas » Marcel Pagnol, la vie des paysans difficile. Les croyances païennes venues du fond des âges, allaient bon train, menant la vie dure aux hommes de Dieu.
Grattons un peu le vernis de cette fameuse carte postale et partout apparaît, en filigrane, cette présence des esprits dans nos collines.
Esprits pas toujours maléfiques, nous sommes en Provence, que Diable !
Le massif de la Ste Baume en est le plus bel exemple, cette montagnette ayant eu une vie mystérieuse et magique bien avant l’arrivée de la Sainte Marie Madeleine.
Ce recueil de petites histoires, parfaitement imaginaires, donc des mensonges, se pose en des lieux existants et connus, où, un lecteur un peu curieux qui irait se renseigner auprès des anciens, se dirait...
...mais oui, tout ce que je viens de lire a existé !
Petits mensonges, oui peut-être, mais en êtes-vous certains ?
A la lectrice, au lecteur, de savoir où se situe le vrai et le faux.
Ce recueil de contes et légendes, 227 pages en format 15x21, est disponible à la vente auprès de l'auteur
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Et avec plaisir, dédicace personnalisée sur simple demande.
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Après la rando du vertige à la Ste Baume, puis la rando-escalade à la Ste Victoire, nous voilà partis pour une rando aquatique en suivant le chemin de l'aiguadier au bord d'une rivière provençale.
L'aiguadier, c'est quoi ça ?....rappelez vous, dans le château de ma Mère de Marcel Pagnol, quand toute la famille prenait "en cachette" le raccourci pour rejoindre la Bastide Neuve en suivant les berges du Canal de Marseille dont Bouzigue employé au Canal chargé d'en surveiller l'état, leur avait donné la clef du portail.
Bouzigue était un aiguadier. (aïgue...l'eau en Provence), il était chargé de surveiller le bon état du Canal, noter les éventuelles dégradations, verbaliser les fraudeurs qui pompaient de l'eau sans autorisation.
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Nous allons remonter une rivière presque oubliée en suivant ses berges, aménagées "à l'arrache" entre des falaises abruptes et verticales, puis ayant franchi un antique barrage à la retraite construit au XVème siècle, nous remonterons encore le cours d'eau jusqu'à arriver à un autre barrage, bien plus grand, quoique modeste par rapport à ce qui se fait aujourd'hui, celui-là date de 1881, il est inactif mais en eau, retenant un superbe lac aux reflets verts.
Nous suivrons les berges du lac artificiel, qui depuis tant d'années a pris des airs de réserve naturelle, suivrons les rives du cours d'eau qui l'alimente jusqu'à, par force majeure, devoir en sortir, la progression devenant trop difficile.
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Une fois contourné la cascade, nous nous engouffrons sur l'ancien chemin de l'aiguadier, une dérivation avait été construite pour distribuer l'eau de la rivière et en maîtriser le débit par d'antiques martelières.
Enfouis dans la végétation, le petit canal (un béal d'irrigation) et la rivière coulent une eau limpide et claire, seuls le bruit de l'eau et le pépiement des oiseaux rompent le silence.
une martelière sur le chemin de l'aiguadier
puis nous arrivons à "la prise d'eau" les vestiges de quelques martelières sont bien visibles, à partir d'ici la rivière est maintenant libérée de sa servitude, les joncs et une végétation dense se trempent les pieds dans cette belle eau.
Plus aucun sentier, le niveau de l'eau varie selon les endroits de 50cm à 1 mètre, accrochés à la roche des anneaux retiennent des cordes rafistolées qui enserrent des troncs d'arbres, c'est la "voie sur berge" locale.
Il est tout à fait possible de remonter le cours d'eau en marchant dans le lit de la rivière, l'eau est limpide, aucun risque, mais pour le plaisir, nous essayons de cheminer sur les bouts de bois pendus à la roche, c'est glissant et ça demande beaucoup d'attention.
Pour ne pas se faire mal, il vaut mieux être prêt à tomber !,
...ce qui m'arrivera...chaussures noyées, de l'eau presque jusqu'à la taille. NON pas de photo !
Les troncs suspendus ploient sous le poids, mais à ma grande surprise ne cassent pas !
Parfois il n'y a plus rien sinon quelques minces encoches dans la paroi, alors la Gazelle préfère carrément "y aller" !
Parcours ludique et sans réel danger, les chaussures pleines d'eau font "floc floc" et "gisclent" à chaque pas.
Quand le bout de bois suspendu est immergé juste à niveau, on a l'impression de marcher sur l'eau.
Mais l'exercice d’équilibriste ne nous empêche pas d'admirer l'endroit et de profiter de la beauté sauvage de ces gorges.
Nous approchons du vieux barrage du XVème siècle, impossible d'aller plus avant, il nous faut remonter sur la petite falaise.
L'aiguadier, à l'époque, avait à sa disposition des barreaux en fer scellés dans la roche pour faciliter la remontée, il en subsiste quelques unes mais pas toutes et ça devient une vraie escalade en libre avec les chaussures mouillées, il ne s'agit plus de rigoler ! Prudence.
la végétation dense qui envahit le cours d'eau...superbe.
C'est parti pour une remontée de 20/25 mètres.
Jusqu'à mi hauteur ce n'est pas difficile, mais ensuite...ça se complique.
et la recherche de prises sûres demande beaucoup d'attention
Nous arrivons sur la petite butte qui surplombe le barrage, un escalier taillé dans la roche permet de revenir sur le vieil ouvrage où une antique machinerie subsiste encore, inutile mais beau vestige d'un passé ingénieux.
escalier vertigineux s'il en est !
Nous passons derrière le barrage et poursuivons nous cheminement rive droite cette fois, la sente est assez bien marquée quoique enfouie dans la végétation.
Calme absolu ! Les rayons solaires passent à travers les feuillages et donnent de belles tâches colorées lumineuses.
Il faut parfois changer de rive, et souvent mettre les pieds dans l'eau et la boue.
Laissant un petit affluent de notre rivière sur la gauche, nous filons en suivant le cours principal, là, une belle retenue d'eau bordée d'une haute falaise s'ouvre devant nous, poissons et grenouilles s'affolent à notre arrivée, puis la vie reprend son cours...paisible.
A travers les feuillages nous commençons à apercevoir le mur du barrage du XIXème siècle, derrière ce vieux mur, il y a des millions de mètres cubes d'eau.
Allez, encore un effort...
La vanne de régulation du barrage (1881...c'est écrit dessus) dans sa cage. L'ensemble est immobilisé et n'est plus utilisé.
Nous revenons sur nos pas et sortons des gorges pour monter là-haut tout près des constructions qui servaient à acheminer l'eau dans différentes directions, canaux, béals et martelières sont encore là, témoins d'un passé maintenant révolu...enfin, pas vraiment.
En amont de ce vieux barrage "musée" le lac aux eaux vertes, superbe et serein, écrasé de soleil.
Nous descendons sur les rives du lac et allons remonter le plus loin possible, nous verrons bien.
les saules abondent, les pieds dans l'eau, ils prospèrent.
Un vrai décor de mangrove
des centaines de grenouilles plongent à notre approche et cherchent refuge sous une feuille qui flotte et s'en va !
Les pieds clapotent toujours dans les chaussures, mais bon, on s'y fait !
Une vague sente suit le cours d'eau, s'en éloigne de quelques mètres puis revient.
Puis, c'est fini, il nous est très difficile de continuer, nous traversons la rivière à gué et remontons sur les rives, une bonne trentaine de mètres en surplomb, un peu de crapahut et nous trouvons un sentier.
Le retour est engagé, nous revenons au point de départ par un jeu de sentiers pas toujours balisés mais évidents.
un dernier coup d’œil sur le lac puis, après le barrage, ce sera la piste monotone pour revenir là où est garée la voiture.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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