-
Var, les cuves du Destel, le château du Diable
Les cuves du Destel, avec la sécheresse qui a sévit tous ces derniers mois, il y a peu de risques que nous y trouvions de l'eau, dans ces fameuses cuves...hélas.
Au premier regard, nous nous rendons bien compte que c'est encore plus grave qu'un simple cours d'eau temporaire à sec, la végétation est en train de crever, même les rustiques et durs à cuire chênes kermès sont morts. Spectacle de désolation.
Nous remontons le lit caillouteux du Destel, en essayant d'oublier ce désastre, pour nous concentrer sur les rochers à enjamber.
rive gauche, un peu plus haut, la "fenêtre" proche de la grotte Monnier est bien visible,
la belle arche (fenêtre) proche de la grotte Monnier
Quelques arbres morts ont fini par tomber, en travers du Destel, puis c'est l'arrivée, moyennant un petit aller et retour, à la grotte Christianisée, une stalactite tombée il y a longtemps est gravée de cinq croix différentes datant du XVème siècle, une croix en bois, amovible pour la sécurité des grimpeurs qui escaladent la paroi, est fichée au dessus.
Un "ermite" moderne cherchant son petit confort a installé un bivouac charmant, canapé de salon en bambous, table basse en pierre, banquette en rondins, lampe tempête accrochée au poteau de soutien, REMARQUE : "manque juste l'apéro pour les invités " .
Plus loin, hors photo, il y a même un lit particulièrement bien confectionné pour corriger la pente du sol.
au fond de la grotte, la Pieuvre de pierre, gardienne des lieux est toujours là, cet aménagement ne la fait pas rire !
Retour dans le lit du ruisseau, nous approchons des cuves, parfois un restant d'eau y stagne encore, tellement verte et vaseuse qu'elle semble épaisse.
Un peu de grimpe commence, pas de cheminement, il faut escalader les blocs
parfois des chaînes aident à la manœuvre
les cuves se suivent, de plus en plus belles, de plus en plus techniques
Non, pas de bain aujourd'hui , la baignoire est vide !
La série de longues dalles inclinées s'ensuit, la chaîne horizontale semble superflue...mais non !
Encore une longue chaîne pour remonter une roche lisse
et c'est l'arrivée au goulet d'étranglement, ici pas de passage .
sur la droite, un Dauphin bleu marque la suite du parcours, remontée de la falaise par une chaîne, des ressauts et encore des chaînes
On sort au soleil, c'est le sommet ? oh non, encore des ressauts, des passages avec les mains, plus de balisage, de loin en loin des cairns jalonnent le parcours.
Nous trouvons le sentier balisé jaune qui arrive de Le Broussan, puis, nous le quittons pour filer vers la cabane des Carriers et le four à cades
où nous ferons notre pause (Non je ne suis pas sur le toit du four, c'est un effet de perspective)
Nous nous dirigeons vers le GR qui circule sur les crêtes pour rapidement le quitter et prendre la sente discrète et délicate qui dévale dans un pierrier, direction le Château du Diable
Un petit pas d'escalade qui demandait une corde a été équipé d'une chaîne neuve...belle initiative, mais hélas le positionnement de cette chaîne n'est pas idéal et demande à prendre beaucoup de risques inutiles, la bonne vieille corde libre était nettement plus efficace, dommage !
les ouvertures du Château du Diable sont en vue
j'y entre, la Gazelle préférant pour cette fois, rester dehors.
Les très belles arches triples laissent passer une lumière inattendue, j'ai beau y être venu souvent, la magie opère à chaque fois.
la sortie par l'ouverture du bas va demander un peu de vigilance, ça se termine souvent en belle glissade le long de la paroi du rocher, il faut juste éviter de partir plus loin bas.
En dessous, il nous faut encore traverser l'arche d'Alliance, le passage se fait sur le "dos de l'arche" étroit et arrondi, la corde mise en place est comme pour la chaîne citée plus haut, mal positionnée, ça passait mieux quand il n'y avait rien, encore dommage car ces initiatives sont louables.
Ce ne sont pas des critiques mais seulement des remarques personnelles.
la Gazelle, d'ordinaire si à l'aise ici, ne sait plus comment faire, le point d'ancrage de la corde en plein milieu et au ras du sol n'est pas une bonne idée.
Soit on se tient à la corde et il faut s'accroupir au point le plus délicat de ce passage, soit, on l'ignore et on risque de se prendre les pieds dedans. Une chute ici ne pardonnera pas.
la descente se fait encore par quelques cordes en très bon état, parfois doublées
c'est parti...en arrière toutes !
Nous atterrissons en dessous de l'arche d'Alliance, le sentier est très abîmé, passage de randonneurs ou trailers pressés qui coupent les lacets et font rouler les grosses pierres ? Dans tous les cas c'est un manque de respect pour ceux qui stabilisent les sentiers et qui les tracent.
la grotte du Théâtre est laissée derrière nous .
la descente continue, nous rejoignons le sentier jaune qui serpente pour revenir dans le Destel, laissant le surprenant château du Diable loin derrière
puis c'est le retour au parking, le long de la route .
Une balade courte mais très sportive qui demande beaucoup de précautions.
Pas de trace GPS, dans les gorges c'est inutile, l'appareil perdant le signal trop fréquemment.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
« Gorges du Tarn, de Ste Enimie à CastelboucL'association des Amis de l'Huveaune à la Fontaine de Voire »
-
Commentaires
2loridonVendredi 14 Octobre 2016 à 08:50Acobatique mais très beau parcours. Pour les cuves vous pouvez revenir, elles sont pleines avec tout ce qui est tombé cette nuit et çà continue.
Ajouter un commentaire
Et bien si la Gazelle ne savait plus quoi faire, qu'aurai je fait à sa place ??? Mieux vaut en rire ! Allez, bisous les amis. (Et mettez vous au l'abri, dans le Gard il pleut des cordes. Dans le Sud, c'est tout ou rien !!!)