Il existe tout près du charmant village de Fontvieille, les vestiges d'un très bel et étonnant aqueduc romain, ce sera notre balade découverte de ce jour. 

La voiture est facilement garée sur le parking payant (3euros la journée) du moulin de Daudet, en cette saison et en semaine, il y a peu de touristes.

Rapide tour du moulin...ça reste un moulin, on a les mêmes "à la maison" à Allauch. Ce moulin n'a jamais appartenu à Daudet, il s'en est seulement inspiré pour écrire "Les Lettres de mon Moulin". 

 Nous prenons la trace du GR 653 qui file ensuite vers un autre moulin, le Sourdon

Le moulin Sourdon appelé aussi le "moulin tombé" car il fut le premier à perdre son toit et ses ailes, il a été restauré en 1958 et 2015. 

la plaine qui borde le sentier est fleurie d'orchis, le printemps approche. 

Après avoir traversé une partie du village, le GR se dirige vers une zone moins habitée, nous longeons un bon moment les oliveraies qui font la renommée des huiles d'olive des Baux. 

sentier bordé de cistes froissés 

d'iris jaunes en bouquets 

et de beaux massifs de Coronilles 

puis commence la plaine des Raymonds, déserte et plate 

avec vue dégagée sur l'Abbaye de Montmajour. 

mais pour ce qui est de trouver les premiers vestiges ruinés de ce fameux aqueduc, il nous faut quitter le GR et prendre un sentier qui s'égare dans les multiples traces de la plaine vallonnée.

et voilà, caché derrière un talus, les premières traces de notre aqueduc, bien abîmé, mais il vieux le bougre, c'est déjà étonnant qu'il en subsiste d'aussi beaux morceaux. 

Survolant les creux pour garder la pente nécessaire à l'écoulement de l'eau, il s'enfonce parfois sous terre pour passer les vallonnements, et ressort plus loin, dans les fourrés. 

ici, cette portion est coupée en deux dans le sens de la longueur, il ne subsiste plus que la moitié du canal supérieur, combien de maisons alentour ont été bâties avec ces pierres millénaires déjà taillées ? 

une arche brisée, un pin sépare les deux moitiés 

un bout de canal, intact ! 

ici le canal s'engouffre sous terre pour garder son niveau 

 et ressort un peu plus loin, sous de gros pins qui n'ont visiblement pas beaucoup de terre pour les racines

 la ligne tracée par l'aqueduc disparaît, nous filons sur la sente dans une végétation souvent épaisse

 pour éviter des propriétés privées, il nous faut franchir de part en part un ravin qui borde la route (D33)  que nous devons traverser 

puis, au carrefour de la Croix de  Jousseaud, par un bout de route, nous arrivons sur la plus belle partie de l'aqueduc qui est coupé en deux par la route 

 ici, l'aqueduc se sépare en deux dérivations, une qui va délivrer son eau vers Arles, la Rome Gauloise, l'autre qui va fournir de l'énergie hydraulique à la meunerie de Barbegal.

les deux aqueducs accolés 

arrivé sur cette barre rocheuse, le canal qui va vers Arles, tourne brutalement à droite (interdiction d'aller plus loin,  propriété privée) , l'autre partie traverse la barre rocheuse entaillée

 pour se jeter dans les moulins construits en étages, en dessous.

la maquette reconstituée des moulins de Barbegal, visible au musée d'Arles. 

 Après une pause du médio sous l'ombre des arches millénaires, nous revenons sur nos pas jusqu'à la route 

puis nous suivons les vestiges qui s'enfoncent dans la forêt et disparaissent à la vue 

Nous traversons sur un tout petit pont, le canal d'irrigation

 et par une forêt claire mais belle, nous revenons à notre point de départ

le moulin de Daudet et le parking.

Fin de balade découverte fort intéressante pour qui aime les vieilles pierres, celles qui ont tant de choses à raconter.

L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

 Pour les secours composer le 112