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Var, la baume Fère
Nous voilà, ce matin là, dans un coin du Var que nous connaissons peu, à la découverte d'une grotte qui nous a été fortement recommandée par l'ami "Coco" du Var, il se reconnaîtra, même si nous n'avons pas suivi son parcours.
Nous garons la voiture sur le grand parking à l'entrée de Méounes et filons à la recherche, facile, de la rue Neuve par ailleurs très courte, que nous prenons jusqu’au bout, un escalier en pierres, ça démarre réellement ici.
le sentier monte régulièrement, à flanc raide de colline, il passe bien au dessus du parking où nous sommes garés et file globalement vers l'ouest.
pour arriver sur une large piste lumineuse
qui devient une ancienne voie caladée, le pavage rustique apparaissant encore bien par endroits, de même que les ornières creusées dans la pierre par les roues ferrées des charrettes, fut un temps...
le hameau ruiné d'Agnis apparaît, entouré il est vrai de maisons plus modernes bien blotties dans les bois.
puis la sente devient nettement plus étroite et s'enfonce dans une végétation épaisse, arbousiers, yeuses et surtout buissons de salsepareille qui s’accrochent aux vêtements et à chaque cm² de peau découverte.
une trouée dans tout ce vert et de beaux massifs de bruyère colorent les lieux
en arrivant à la hauteur d'une ruine
dont il reste la citerne voûtée et presque intacte
la sente monte régulièrement, nous laissons de côté, le sentier qui file vers le gouffre de Signoret, encore pas mal de lacets et nous arrivons au point haut, sur une large piste qui va redescendre en direction du puits de l'Eouvière, à sec. Abominable sécheresse qui n'a pas encore montré tous ses méfaits.
la piste décrit un large arc de cercle, passe devant un lapiaz
dans une forêt clairsemée
puis, sur la droite, une sente discrète s'enfonce dans la végétation, nous y allons...
et rapidement nous arrivons dans ce qui fut le lit d'un torrent, marmites et petites cascades s'ouvrent devant nous
dans un renfoncement, la baume Fère est là, son entrée partiellement murée, paraît-il, par les bouscatiers au temps des charbonnières. Vu la quantité de chênes et de yeuses, le charbon de bois fabriqué ici, devait être de belle qualité.
Nous faisons notre pause avant d'entrer, puis laissant les bâtons de marche à l'extérieur, nous pénétrons, lampe frontale allumée.
Une grande salle est devant nous, aménagée en bivouac, tout au fond, la lumière nous montre les magnifiques concrétions blanches étrangement ourlées
quelques araignées au plafond sont dérangées par la lumière
étrange concrétion...
et pourtant c'est bien du calcaire déposé au fil des millénaires par l'eau de suintement.
belles "méduses".
le fond de la baume remonte régulièrement, finissant sur un boyau étroit dans lequel nous ne pouvons passer, mais le faisceau lumineux semble montrer qu'il est très long
une pipistrelle rapidement aperçue, vite, ne la dérangeons pas.
Retour dans la grande salle, direction la sortie.
Le cirque des petites cascades est contournée, puis nous descendons dans ce qui fut le lit du cours d'eau visiblement impétueux, mais c'était il y a longtemps...très longtemps.
une vague sente traverse le bois de yeuses et de salsepareilles...les bras vont en garder le souvenir sanglant
quelques abris sous roches, en cherchant bien il doit y en avoir d'autres
nous arrivons à proximité d'un centre équestre, et revenons sur une large piste qui revient en direction de Méounes...mais il y a encore du chemin à faire
passage en forêt de pins et de chênes vers le Clos Saurin
puis à proximité de la Vigne Groussière complétée de superbes raies d'oliviers
et reprise d'une autre piste qui part à droite à 90° pour ne pas déboucher sur la route goudronnée chargée en véhicules.
petite remontée sur un plateau, et devant un grand pin, un sentier étroit descend brutalement en lacets serrés, sur Méounes.
que nous voyons tout en bas.
et c'est l'arrivée tout près de la rue Neuve que nous reprenons en sens inverse pour aller au parking.
Une balade au parcours varié de 15km500 pour un cumul de dénivelé de 560m
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2Gérard LoridonVendredi 3 Novembre 2017 à 07:533randomoko "coco"Dimanche 22 Avril 2018 à 17:53Salut Jean-Luc,
Bien content que cela t'ai plu.
Tout à fait d'accord avec ceux qui peuvent encore s'émouvoir "des traces du passé" si nombreuses dans notre département.
A bientôt peut-être au hasard d'un sentier.
Alain "coco"
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Dimanche 22 Avril 2018 à 20:27
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4le vieux scafLundi 23 Avril 2018 à 08:44Le plateau d'Agnis, j'y montais à la chasse aux Cha-chas en partant de Signes. cela se méritait d'autant plus que certains jours on y allait pour rie n'y ayant pas de passage. Mais quelle belle nature.
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Une rando que j'aurais bien aimé faire, mis à part la grotte, un peu trop sinistre pour moi. Mais en ce moment, je suis en plein dans le Var !!! Tu le sais peut être Jean-Luc, j'ai dû te le dire (je perds un peu la tronche), mais dans mes jeunes années (20/16 ans) j'ai vécu à Toulon, près du Mont Faron. Et ... j'ai l'impression que ma petite-fille (25 ans bientôt), va s'y installer du côté de Six Fours. Alors ... je rêve un peu. Elle s'éloignera un peu de moi mais ... moi je me rapprocherai d'une région que j'ai adoré (mis à part mes garrigues gardoises et mon pays catalan, mais je reste dans le Sud !!!) Bisous, bisous.
Ah amie, le sud reste le sud, qu'il soit catalan ou provençal.
mais non ce genre de grotte n'est pas sinistre, il faut se dire que là, il y a combien de temps ? des hommes y sont venus, les tous premiers, s'y sont cachés, ou y ont enterré leurs morts, c'est bien un lieu qui a été un lieu de vie, de culte ou de protection, ou tout cela à la fois.
Là où les premiers hommes sont passés, il y a encore leur trace, il suffit de la sentir, de l'écouter, la partager...
sourire d'un homme du temps jadis égaré dans ce siècle.
bisous bisous