Après quelques jours en Corse, nous voilà revenus sur le continent, direction quasi immédiate vers les Hautes Alpes pour de petites randos automnales.

Celle-ci fait partie de nos préférées, un torrent, une belle forêt, un hameau semi oublié, de belles couleurs, voilà de quoi nous ravir les yeux et satisfaire nos sensations.

Le Valgaudemard est souvent sous le brouillard, aujourd'hui il ne fait pas exception, mais tout rentrera dans l'ordre vers midi, Passé Saint-Firmin, nous passons sur l'autre rive de la Severaisse et par un jeu de petites routes et puis de chemins empierrés, nous voilà juste à la sortie du hameau de l'Ubac, la voiture est garée ici juste avant le pont sur le torrent de Prentiq, il fait humide, il fait froid, le ciel est invisible mais nous y allons.

 Nous ne prenons pas la piste, ce sera pour le retour.

Le sentier tout d'abord rive droite du torrent passe vite sur la rive opposée par une passerelle, nous y resterons jusqu'au hameau de Prentiq.

La forêt est silencieuse, seul le torrent gronde, voire devient assourdissant quand nous sommes trop près de lui. 

montée régulière, sans interruption, avec parfois des raidillons rudes, mais dans l'ensemble, la sente est agréable dans cette nature restée sauvage, nous y verrons même les vestiges d'un repas récent, très très récent, d'un loup. 

 la Gazelle, en pleine forme, m'attend, assise sur un confortable fauteuil de pierre

le sentier s'élève parfois largement au-dessus du torrent, puis revient à son niveau, enfin nous arrivons vers le haut 

des engins de chantier sont en train de terminer une piste d'accès au local de captation d'une source, le cheminement en est perturbé, mais par bonheur, nous sommes dimanche et les machines sont à l'arrêt. 

plusieurs rus sont à passer, l'ancienne passerelle ayant été détruite par les travaux ses vestiges gisent dans les amas de roches bouleversées 

encore un torrent à traverser, le Doux probablement, mais la passerelle est intacte 

et nous arrivons à la première étape de cette balade , les cabanes de Prentiq. haut lieu du patrimoine local ces quelques maisons restaurées racontent l'histoire des paysans de la vallée qui "montaient" ici en été pour y faire pâturer vaches génisses et même cochons pour la durée de la belle saison, les "vieilles" y fabriquaient le beurre et le fromage de toute la famille pour l'année. Sur des parcelles un peu plus en hauteur y étaient cultivés le seigle qui permettait de recouvrir les cabanes et le grain était descendu dans la vallée. Une quinzaine de familles pratiquaient encore cette migration au début du XXème siècle. Aujourd'hui deux cabanes et une bergerie sont restaurées et servent de refuges, aux randonneurs, aux bergers, aux chasseurs ou de "cabanon " aux propriétaires. 

Nous contournons les cabanes pour filer sur le versant qui domine les cabanes actuelles, le ciel est bas, gris plombé. 

Une belle croix est à la sortie du hameau, comme il se doit ! 

 le cheminement se poursuit entre deux murets de pierres, probablement la rue principale qui permettait de sortir du hameau ancien dont les nombreuses ruines bordent les côtés

Ici il avait de la vie... il n'en reste que la beauté des lieux

 côté droit, en montant, entre deux montagnes les cimes enneigées tentent de percer la couche nuageuse 

 le torrent du Doux devient plus mince, il se sépare même en plusieurs ruisseaux, nous sommes tout près des sources qui sortent de sous les pierres, sans prévenir 

d'anciens murets marquent encore les différentes parcelles, à ce niveau le terrain est presque plat et devait être cultivé  

 un petit vent effiloche les nuages bas, les cimes apparaissent, nous sommes dans un cirque superbe 

tout au bout, là-haut, se trouve le pic de Disdier et sur la gauche le col de Pétarel, mais nous en sommes loin.

Notre dernier objectif approche, la cabane de Sellar, jolie maisonnette de pierre superbement entretenue et tout devant, sa source captée

 Située dans l'ombre de la cime qui la domine, il y fait un froid glacial, l'herbe de la prairie est blanche et craque sous les pas

Nous comptions faire notre pause du médio ici, mais en regardant la course du soleil, nous nous rendons compte que la cabane va rester à l'ombre gelée toute la journée

 nous revenons un peu sur nos pas et allons pauser au soleil, dans l'herbe folle, un peu plus bas.

l'ombre nous rattrape vite, nous repartons avant d'avoir trop froid. Retour à Prentiq par le même sentier 

avec petit arrêt sur les sources du Doux, juste pour voir l'eau jaillir des pierres 

les cimes sont parvenues à s'échapper des nuages qui filent au vent, elles resplendissent dans un ciel bleu et pur 

 murets éboulés, parcelles dévastées, peu à peu la nature reprend ses droits

 retour à Prentiq par "la rue principale"...et unique ! 

l'entrée d'une maison, vestiges de vie ! 

 à Prentiq nous prenons la large piste qui redescend dans la vallée, cheminement facile, plus long que la montée, mais au soleil

 de gros champignons bordent le chemin, champignon parapluie

ou champignon à éviter 

 la piste est coupée par un torrent canalisé par un pont submersible

 vire vers la droite puis dans un lacet serré revient vers la gauche et notre point de départ

Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

 Pour les secours composer le 112