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Devoluy, le pic de l'Obiou...la testo de biou
Nous quittons St Etienne en Devoluy très tôt le matin pour arriver au point de départ de notre rando, aux alentours de 8h00.
C'est une grosse rando aujourd'hui, et en ce qui me concerne la forme n'y est pas...et n'y sera pas de toute la journée.
Direction le vieux Pellafol tout près du lac du Sautet, puis les Payas, puis de la piste pour arriver au col de Samblue et encore de la piste pour enfin arriver au chalet des Baumes à 1560m, point de départ des grimpes vers le toit du Devoluy, le grand Obiou à 2789m.
La grande tête de l'Obiou : testo de biou, ou tête de bœuf nom donné en rapport au caractère imposant du sommet.
Très peu de kilométrage mais un dénivelé de plus de 1200 sur moins de 4,5km pour aller au sommet.
Il y a beaucoup de brouillard ce matin, sur la route nous allons même surprendre une biche qui, bien vite, retourne à couvert dans sa forêt.
Arrivés tôt au Chalet des Baumes, il y a déjà pas mal de voiture et de nombreux marcheurs sont en route vers le sommet, nous ne seront pas seuls, c'est une rando musclée très prisée.
Le sentier grimpe raide sur la croupe herbeuse, le brouillard est dense, la vision restreinte...ce n'est pas plus mal, au moins on ne voit pas ce qui nous attend !
Ces longues montées, droites et interminables, ce n'est pas vraiment ce que je préfère, quant aux arbres, les derniers que nous voyons sont ceux du premier plateau, ensuite ce sera de la caillasse.
Les pâturages laissent la place aux premiers contreforts rocheux, nous passons le Pas du Vallon et sortons du brouillard, nous sommes déjà à 1900 m.
Superbe...nous sommes largement au dessus du coton qui forme une mer blanche où seules, au loin, quelques îles émergent.
Le sentier continue de grimper et contourne le petit et le grand Obiou pour accéder au parcours qui permet de grimper au sommet.
à gauche le petit Obiou, au centre, dans le Vé, la roche Pertusa, à droite le grand Obiou
Le balisage est quasiment inutile, il y a peu de possibilité de se tromper pour les marcheurs, la trace est évidente.
Nous tournons le dos au Bénitier, puis la grimpe commence, des cailloux, encore des cailloux...là, les traces de balisage aident à passer par où c'est le plus facile...ou le moins pire ! (rire).
cette montagne est un immense tas de roches éclatées !
Un quintette d'Aster des Alpes vient donner un peu de couleur, ici c'est rare, pas de végétation, peu de vie (à part les marcheurs et les grimpeurs) mais de la caillasse à profusion.
Nous sommes tout prêt de la grotte du petit Obiou, 2360m environ, je suis trop fatigué, je propose de nous y arrêter, d'autant que cette grotte a une particularité, elle abrite un mur de glace.
Nous quittons le sentier principal pour y aller, nous sommes à l'ombre du petit Obiou et rapidement la température baisse de plusieurs degrés.
Un souffle d'air froid sort de la grotte, nous nous équipons de la frontale et y entrons.
C'est glacial, plus de 20 degrés d'écart avec l'extérieur, pas étonnant qu'en plein été, il y ait encore de la glace ici.
Tout au fond, il y a la fameuse vasque gelée, celle qui donne naissance au mur de glace qui se situe dans la cavité inférieure, un boyau permet d'aller le voir, mais je renonce, il fait trop froid et la fatigue l'emporte.
Retour vers le grand éboulis, au soleil, le retour en descente va être "chaud", ça s'annonce plus facile, si l'on peut dire, de grimper que de descendre.
Nous revenons sur nos pas, nous allons descendre le grand pierrier, puis en bas sur l'alpage, nous ferons notre pause bien méritée, sur l'herbe, face au Bénitier.
descente face à la roche parfois...
Dans ce genre de descente, le laçage des chaussures est primordial, relâcher le laçage inférieur, bloquer les lacets dans les passants prévus à cet effet ou faire une demi clef, puis serrer au niveau du "coup de pied" afin d'éviter la butée des orteils au bout de la chaussure et de se blesser au niveau des ongles qui seront bien entendu, coupés très courts.
Le brouillard est en train de monter, lentement il s'engouffre dans toutes les brèches, le sommet du Bénitier sera épargné, mais la suite du parcours sera "dans les nuages" .
Au Pas du Vallon, il n'y a plus de soleil qui brille au dessus de la mer de nuages, nous sommes dans le coton.
De retour sur le grand pâturage, bien plus bas, le brouillard est parti, poussé par un petit vent, la vallée apparaît, enfin .
Une rando montagnarde de moins de 8 km aller et retour et de malgré tout, 900m de dénivelé.
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Commentaires
Bonjour les amis,
Dommage ! Retrouve une grande forme, c'est tout ce que je peux te souhaiter.
À bientôt, Gérard
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Jeudi 18 Août 2016 à 11:08
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Bravo à toi d'avoir fait cette rando très difficile malgré ta fatigue ! Cela n'a pas dû t'arranger. Et le temps n'était pas de la partie. Certains passages m'ont un peu fait penser aux "4000 marches" que nous avons dans les Cévennes.
J'espère que tu vas mieux, et te fais plein de gros bisous.Comme à ton habitude des photos sublime, ces nuages ouahhhhhhhhhhhhhh!
merci de se partage je t'envie presque, mais je ne pourrai pas vous suivre sur ces pentes je me contente de mes petites falaises
bises à vous deux et à bientôt (je dis à vous deux car on ne voit que vous sur la photo)
lyly
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Encore en rando ! Arrêtez vous un moment ! Tiens vous venez en cévennes, vous achetez un mazet, là vous ^tes sur place pour démarrer tous les matins !!!
Oui et toujours, le plus longtemps possible.
Quant au mazet en Cévennes...tu sais très bien que c'est un peu mon rêve, mais hélas, on ne fait pas toujours ce qu'on veut.
amitiés, portez vous bien et profitez tous les deux (...trois,j'oubliais le chienchien !) .
jluc