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La balade mensuelle de notre association, se déroule aujourd'hui dans les basses gorges du Verdon, au départ du pont à l'entrée de Quinson.
Nous sommes treize pour cette balade qui s'annonce sous les meilleurs auspices, bonne humeur générale, beau temps, et un Verdon qui de par la couleur de ses eaux, mérite bien son nom.
9h30, tout le monde est là, c'est parti !
Court briefing avant le départ, les recommandations d'usage quant au respect de la Nature et au principe de zéro déchet abandonné, deviennent presque inutiles tant tous les participants sont convaincus de ces règles essentielles.
Le groupe se prépare sous l’œil attentif d'une cabre qui est perchée dans les broussailles, juste au dessus de nos têtes.
Nous allons cheminer sur la berge aménagée du cours d'eau, sentier qui se situe coincé entre le Verdon et les vestiges du canal creusé au XIXème siècle.
L'accès au sentier se fait par une série de marches composée de gros blocs de pierre qui demandent de lever haut la jambe.
Un joli point de vue sur les méandres du Verdon et nous redescendons au niveau de l'eau
le sentier circule parfois sur un ponton en bois solidement accroché à la paroi rocheuse, parfois creusé carrément dans la roche
et plus curieusement, parfois directement sur le mur des berges du canal, offrant la vision de ce canal qui était bien souvent creusé en tunnels, dont l'accès est aujourd'hui interdit pour la préservation de ce site historique qui héberge des chauves souris, espèce protégée.
On doit bien reconnaître que certains (!) en restent bouche bée ...
d'autant qu'il est encore un peu tôt pour que les eaux soient parcourues par les canoës et pédalos, dont les cris de bonheur de leurs usagers, résonnent entre les falaises abruptes.
C'est beau non ?
en bas à droite, le Verdon, à gauche le canal qui s'enfonce dans un tunnel, on pourra remarquer, les pierres qui dépassent sur le côté du mur, escalier qui permettait à l'aigadié de remonter sur la berge après une inspection, ou une chute !
Puis, c'est l'arrivée à la cabane du garde, à l'intérieur de nombreuses photos montrent les différentes étapes de la construction de singulier canal au bord de l'eau !
la suite du parcours nous fait passer sous un long tunnel, les lampes ne suffisent pas à éviter de mettre les pieds dans les inévitables flaques d'eau.
Au sortir du tunnel, nous faisons un tout petit détour, pour passer sous le pont du canal qui devient, à partir d'ici, interdit pour raison de préservation des espèces protégées, et nous descendons au bord de l'eau, sur une petite plage bien sympathique.
la baignade est tentante mais la température ambiante modère les envies.
Nous reprenons la suite du sentier, qui va abandonner les berges du Verdon pour s'enfoncer dans une forêt humide, remarquable par la quantité de lichens et de mousses qui y sont en toutes saisons.
puis nous contournons le massif pour remonter sur les hauteurs, en direction de la chapelle Sainte Maxime, où nous ferons la pause de midi. La vue sur le grand méandre du Verdon est superbe.
Pause mi ombre, mi soleil
Il nous faut penser au retour, nous revenons sur le sentier qui circule en hauteur
puis au carrefour de la draille des Vaches, nous prenons le sentier en pente raide qui redescend vers la berge
à partir d'ici, nous allons cheminer en sens inverse du matin, jusqu'au pont de Quinson.
en face, les falaises percées de multiples grottes sont parfaitement éclairées par le soleil de l'après-midi.
le pont de Quinson est en vue, la fin de la balade aussi.
Narcisse d'Assaut
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Une balade en agréable compagnie d'environ 10km500 pour un cumul de dénivelé de 300m.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Les bidoufles de la forêt des Morières, j'en ai déjà parlé dans ces lignes, ce sont ces amas de pierres, parfaitement assemblés et d'une grande régularité qui jalonnent toute une zone dans la superbe forêt des Morières. Ce sont des bornes qui, jadis, servaient à délimiter une propriété, ou un territoire, nous en trouvons de semblables sur le chemin du patrimoine dans le Destel, ces bornes délimitent les territoires des communes d'Evenos et Ollioules. Dans le cas présent, il est probable qu'elle marquaient la propriété de la Chartreuse de Montrieux...probable seulement.
Tout au long de cet alignement, un sentier y circule, nous l'avons parcouru en partie, aujourd'hui, nous ferons celle manquante. Un peu en dehors de cette zone, mais toujours en limite de propriété, un puits en eau et assez bien caché..eh oui, du coup il n'est pas pourri de saletés jetées par les abrutis en tous genres.
Nous démarrons cette belle journée (ça ne durera pas, nous avons prévu la veste de pluie ) depuis le parking de la bergerie du Siou Blanc, par la piste nous rejoignons le col des Bidoufles.
parmi les roches erratiques, les asphodèles commencent à sortir leurs fleurs, sur un terrain passablement labouré par les sangliers.
La stèle des Maquisards et la citerne enterrée "du Gouvernement" sont dépassés
les vaches, sont au rendez-vous au col des Bidoufles
Nous passons le Pas de la Mort, qui n'a plus rien de mortel, puis avant d'arriver aux portes de Valbelle, nous quittons la piste pour prendre à droite le sentier de l'Ubac
du pas de la Mort, la vue sur les Friginiaires de Valbelle
le sentier de l'Ubac, file en balcon au dessus du vallon, puis nous arrivons au Sambro dou biou, ce rocher légèrement aménagé pour retenir les eaux de pluie, afin d'abreuver les troupeaux, technique d'anciens, d'un temps où l'eau était rare, précieuse et non gaspillée.
dans les vasques remplies d'eau verdâtre, des têtards gros comme le pouce, s'ébattent...
en face sur le versant de Valbelle, un beau rocher tabulaire émerge de la forêt.
puis nous arrivons, à l'arche de Garoute, le superbe Pont naturel, qui dans ce sens de cheminement, présente d'abord son énorme pied massif.
puis laisse entrevoir l'élancement de son arche fine.
nous passons en dessous, pour rejoindre le rocher qui sert d'impluvium au remplissage du bassin aménagé.
bassin qui doit être bien poreux actuellement, car malgré les fortes pluies des jours précédents, il y a bien peu d'eau.
Pause ici, dans cet endroit serein et ensoleillé juste ce qu'il faut.
Maintenant, nous allons remonter, non pas le sentier évident, balisé en vert, mais celui, un peu plus caché, repéré ET 19, le sentier des Bidoufles.
Tout de suite, les premières bidoufles apparaissent
le sentier n'est pas évident, le balisage très bien fait, mais il est très facile de le perdre et d'aller...n'importe où.
Un ressaut jouxte un bel aven profond, une corde attachée à un bout de chaîne sécurise le passage
Nous sommes en corniche, face aux Friginiares de Valbelle, rapidement, le temps se couvre, des roulements de tambour inquiétants se succèdent, l'orage doit se situer sur Signes, on ne va pas tarder à se le prendre sur la tête, la cadence va s'accélérer.
Nous quittons le ET19, pour une sente en contrebas, qui file vers le puits des Bidoufles et retour à la piste du Centre.
Belles tranches de roches superposées, cette région est stupéfiante par la forme toujours étonnante de ses rochers qui semblent posés au hasard, là, par une main géante.
oui, c'est noir au loin et ça gronde...les vestes de pluie vont être mises à contribution.
un beau massif de Narcisses, impose tout de même un petit arrêt.
la sente perd de la hauteur
le puits des Bidoufles, bien en eau est là, il déborde et visiblement les vaches sont venues y boire...
un bel iris jaune sera notre dernière photo avant de ranger l'APN dans le sac et mettre la veste de pluie, le reste du chemin se fera sous l'eau du ciel, jusqu'à la bergerie, ensuite, sur la route en voiture, ce sera orage, route inondée d'eau boueuse et grêlons sur le bas côté. Une pluie orageuse, brutale et courte comme il y en a souvent en Provence.
un balade de 12km250 pour un dénivelé d'environ 350m
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Les Dentelles de Montmirail, sous leur forme de surrection de dalles calcaire, sont au nombre de trois. Elles sont parallèles entre elles. La première, dite chaîne du Clapis, (553 mètres), se déploie au sud, elle est fragmentée en trois parties : le Grand Montmirail, la Salle et le rocher Saint-Christophe. La seconde, les Dentelles Sarrasines, se situe au centre, est moins étendue mais plus élevée (667 mètres) et sera ce jour là notre terrain de jeu. La troisième, nommée Grande Montagne ou chaîne du Grand Travers, se trouve au nord du massif dans le prolongement du Saint-Amand
Dominant Gigondas les dentelles sarrasines émergent de la forêt provençale et furent jadis un poste d’observation (le fameux rocher du Turc où nous allons) occupé par les Sarrasins contre les Francs en 787.
Objectif de la rando :
Le rocher de la Dent du Turc en passant par ce qui devait être le poste de garde, la fameuse chambre du Turc, de là, pour accéder au sommet, un étroit boyau monte quasiment à la verticale et débouche à flanc de falaise, où une vire très aérienne et qui ne laisse pas insensible, permet de grimper au sommet de cette Dent.
Au départ du col du Cayron 394m d'altitude, nous prenons le sentier balisé en points bleus qui grimpe face aux falaises
Grimpette rude, mais facile, nous laissons sur la gauche une sente qui file vers la brèche du Turc, pour partir plein ouest vers une autre brèche qui nous fera passer, moyennant un ressaut délicat vers la face sud.
au passage, les premières primevères coucou
la brèche Florets-Turc est là, il n'y a plus qu'à s'y engager
toboggan aux roches lustrées par de nombreux passages, il dégringole d'une grosse dizaine de mètres
les mains, les pieds, les fesses tout est bon pour freiner !
Nous arrivons sur un sentier qui circule difficilement dans la végétation, puis, enfin, devant nous se dresse le rocher la Dent du Turc
il nous faut maintenant repérer la chambre du Turc, il y avait en son temps des inscriptions donnant le cheminement à suivre, elles sont très effacées. Un seul angle de vue permet de repérer le muret qui ferme la chambre, de là, il faut chercher le meilleur passage.
La grimpe est tout d'abord hésitante, tant on a du mal à se repérer maintenant, le muret n'est visible que d'en bas, ou une fois arrivé.
paroi verticale où il faut bien regarder son cheminement amont
et voilà, la chambre du Turc est là, une vieille rampe métallique branlante est censée assurer le grimpeur, je ne vais tout de même pas trop forcer dessus.
Vue de l'intérieur, en face les dentelles de Montmirail, la Gazelle me suit de peu, juste ce qu'il faut pour avoir le temps de parer une éventuelle chute de pierre
Bon, c'est bien mais ce n'est pas fini, il faut maintenant s'engager dans le boyau, pour cela, tout d'abord déposer le sac, sinon, ça ne passera pas.
vue du plafond, à droite une ouverture (effondrement du muret ) et à gauche le boyau qui monte dans le noir, il faudra avancer un peu pour commencer à voir le jour, un coude serré coupant la lumière.
La roche calcaire est patinée, c'est le moins qu'on puisse dire, les prises sont à chercher dans les recoins
l'ouverture face au vide
et voilà, une fois la tête sortie ce qu'on voit !
une étroite vire aérienne permet de trouver une petite aire végétalisée, puis une courte cheminée, permet d'accéder au sommet de la Dent.
Ici la vue est à 360° pas étonnant que ce point a été un poste d'observation, nous sommes au point le plus haut des dentelles sarrasines.
C'est bien beau, mais on ne va pas rester ici, parcours inverse mais non moins difficile, pour revenir en bas.
petit arrêt à flanc de paroi, avant de revenir sur le sentier, un chêne et un très vieux cade nous offrent une belle ombre pour la pause, face aux dentelles de Montmirail
Nous reprenons le sentier au pied des falaises et filons vers l'est
nous passons devant la très belle arche Pousterle-Turc
une belle fenêtre qui s'ouvre dans la faible épaisseur de la roche, c'est de la dentelle qu'on vous dit !
la brèche de Pousterle est laissée sur la gauche, un sentier permet de descendre et retrouver le col du Cayron, ce n'est pas notre programme, nous filons tout au bout le plus oriental des Dentelles Sarrasines
un agréable parterre d'iris donne de la couleur
puis la descente commence, très très raide et glissante, nous perdons le sentier balisé et nous nous retrouvons dans un sentier bien marqué mais ultra raide qui dévale entre les chênes, pour arriver en limite d'une propriété, nous sommes à Cassan, domaine viticole.
Nous retrouvons le balisage, qui file en bordure des vignes
un beau lézard vert est en train de se réchauffer sur une pierre chaude , le Limbert nous regarde d'un œil méfiant avant de plonger sous les feuilles.
au moins 30 cm de la tête à la queue, une belle bête.
Au bout de la vigne, nous prenons le sentier du vallon des Aiguilles, puis le pas de la Chèvre passé, nous sommes sous les dentelles de Montmirail
coup de zoom arrière sur le Mont Ventoux, le géant de Provence
à Proximité du col d'Alsau, nous revenons au pied des dentelles sarrasines, avec au passage un coup de zoom sur les vestiges de la tour sarrasine
la piste, large et confortable va nous ramener au col du Cayron en contournant l'extrémité ouest des dentelles.
Orchis
Gros coup de zoom encore sur la dent du Turc et l'endroit où débouche le boyau qui permet d'aller au sommet.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
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