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Le Grand Cap, un petit mont dont le sommet est constitué d'un immense lapiaz de calcaire, il émerge sur le plateau du Siou Blanc. Ce désert de caillasses est truffé d'antennes et d'une curiosité, une pyramide de Cassini, le géographe, nous en trouvons d'autres de ces monticules de pierres, parfois en meilleur état, c'est le cas au Mourre d'Agnis.
Ce qu'en dit le Wiki :
En 1747, Cassini de Thury accompagne Louis XV en Flandre lors de la Guerre de Succession d'Autriche. Il est chargé d'établir des cartes locales autour des champs de batailles. Lors de la présentation d'une de ces cartes au Roi, sur site, le 7 juillet 1747, ce dernier lui précise ses exigences : « Je veux que la carte de mon royaume soit levée…, je vous en charge… ». Ce sera le point de départ de l'établissement des cartes individuelles ; Cassini recevra les subsides du Roi pour cette réalisation ; il bénéficiera aussi des dispositions favorables du contrôleur général des finances et de la protection de Trudaine responsable des routes royales du royaume.
L'entreprise nécessite des ingénieurs formés sur le terrain par des « seniors » issus des équipes ayant travaillé sur le maillage du deuxième ordre. Entre 1750 et 1756 leur nombre ira en progressant de 8 à 20. « Chargés du détail, ils étaient placés à la distance de dix mille toises les uns des autres », soit environ 20 km, et balayaient le terrain du nord au sud pendant une campagne qui durait six mois.
« Rien ne devait échapper à leurs recherches. »
En campagne, sur le terrain, ces ingénieurs sont munis de planchettes, quarts de cercle, boussole. Le quart de cercle, encombrant, notamment dans les clochers, sera bientôt remplacé par un graphomètre à deux lunettes muni d'une boussole. Gradué en degrés, divisé par transversales, la résolution de l'instrument est de l'ordre de la minute de degré. Dans leurs relevés, ils se doivent de respecter les règles strictes de la triangulation : observer les trois angles des triangles, former des triangles de vérification, effectuer des tours d'horizon (360°). Pour leurs observations, ils s'informent de la toponymie du pays auprès des curés et/ou des syndics qui les accompagnent parfois. Au travail de la journée succède celui du cabinet : mise au net de leurs notes et relevés puis ébauche des dessins de la carte du pays visité.
De retour à Paris, ils mettent au net leurs observations, calculent leurs triangles et les distances des objets sélectionnés. Ce travail terminé, ils remettent leurs registres à Cassini de Thury - aidé de son père - pour approbation. En 1757, ces ingénieurs sont rémunérés à hauteur de 4 500 livres la feuille. Quatre contrôleurs sont, eux, employés à « vérifier les calculs et à construire les cartes dans la forme où elles devaient être remises au graveur »…
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Au programme de ce jour là, direction le grand Cap, mais auparavant petit détour vers une autre curiosité, la citerne de Monsieur Etienne, la pyramide de Cassini, le grand Lapiaz, le sommet du grand Cap.
Nous filons garer la voiture vers la bergerie du Siou Blanc et là, surprise, nous rencontrons nos amis Chantal, Francis, Anne-Marie et quelques autres, ils vont faire un tour vers...l'arche de Garoute déjà vue ici sur ces pages.
Heureuse rencontre avec des gens forts sympathiques, la journée commence bien.
Quant à nous, nous partons à l'opposé par le GR 99 qui file plein sud vers le grand Cap, cheminement facile, très vite il nous faut enlever quelques couches de vêtements, le soleil tape fort.
la large piste garde encore la marque des fortes pluies récentes
puis, le GR partant brutalement vers l'Est, nous le quittons pour une sente peu visible qui nous emmène à la citerne de monsieur Etienne.
Une immense dalle calcaire naturelle et d'un seul tenant, inclinée reçoit les eaux de pluie, qui va s'écouler vers le bas (un impluvium) où elle est reçue dans un bassin et stockée. Mais, et c'est là l'originalité de cette citerne, c'est que des pilotis en pierres retiennent une grande couverture de dalles plates qui protègent de l'évaporation et des salissures , d'autres parts, l'eau avant de remplir ce bassin, est grossièrement filtrée par un épais lit de cailloux. Une merveille d'ingéniosité et un travail de titan, certaines dalles devant peser 200 ou 300 kg. Une ceinture de murs en pierres sèches protège l'installation du piétinement des troupeaux.
Dans un pays où l'eau de surface était rare, cette citerne montre le génie de l'homme à profiter des particularités du terrain, sans le détruire.
vue de dessus, on voit un effondrement de la toiture de pierres, les petits cailloux épars retiennent les grosses impuretés de l'eau qui va s'infiltrer par les fissures et remplir le bassin.
Petit à petit, la végétation envahi cet ingénieux ouvrage qui devrait, un jour, disparaître...hélas.
Nous reprenons notre route, le mont Caume, au loin se dégage à la vue
la terre du chemin est bientôt remplacée par du caillou, de plus en plus gros, puis bientôt plus de sentier, un tracé de balisage bleu de loin en loin nous dirige sur cet immense désert de pierres
nous arrivons sur le grand Lapiaz, ici les chaussures de rando "souffrent" cruellement.
les dalles de calcaire sont séparées par des fentes et des crevasses parfois profondes.
quelque fois il faut bien lever la jambe pour passer d'une dalle à l'autre !
Cheminement assez épuisant, il faut bien l'avouer, mais comme toute curiosité géologique, c'est à voir.
bien minuscule à côté des très hautes antennes métalliques (non... pas sur la photo) la pyramide de Cassini ou du moins ce qu'il en reste, se dresse au milieu du lapiaz.
Petit détour vers le sommet marqué d'une borne et nous attaquons la descente, retour vers les Quatre Confronts puis le chêne de Mistral.
Au loin, derrière, la rade de Toulon.
un crocus courageux
le sentier descend en pente régulière et très agréable dans un sous bois où les traces d'anciennes charbonnières sont nombreuses
sortie du sentier, la petite route est là, devant nous, le parcours prévu devait nous ramener à la bergerie du Siou Blanc par un peu de cheminement sur le goudron.
Nous décidons de modifier le parcours de retour.
Au chêne de Mistral, nous traversons la route, puis, par la piste et ensuite par un sentier discret en hors balisage qui traverse la forêt de chênes,
nous arrivons sur un sentier parallèle à la piste du Centre,
Nous sommes en droite ligne de la barre des Bidoufles, une borne (gros mur de pierres sèches) est encore visible, bien que très endommagée.
Voir la rando, la barre des Bidoufles.
direction plein ouest et nous arrivons au carrefour des Jounces.
passage devant le gros rocher tabulaire de la piste
et nous voilà à la bergerie du Siou Blanc.
Une balade de 12km700 pour un cumul de dénivelé de 260m, un peu moins pour la parcours tracé sur la carte ci-jointe.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
8 commentaires -
Depuis plusieurs jours, la forêt des Morières est notre terrain de découvertes, cette fois-ci, nous avons au programme, la recherche de quelques jolies réussites de la Nature, des arches de pierre.
Nous partons de la bergerie du Siou Blanc, haut lieu de la résistance, une plaque est apposée sur un des murs du bâtiment et un circuit des stèles du souvenir est balisé d'une croix de lorraine rouge, peu visible sur la photo, mais elle est peinte sur le tronc du chêne du parking, au dessus des balises traditionnelles de randonnée.
Par la piste, balisée GR, nous filons vers le carrefour des Jounces
dans les bois de petits chênes, les roches étranges que l'on trouve de partout sur ce plateau, "sortent de terre", roches champignons, roches colonnes, roches tabulaires, le regard ne sait plus où se poser, surtout qu'au sol, les innombrables avens et gouffres s’ouvrent devant les pieds des marcheurs.
Passé le carrefour des Jounces, direction le carrefour dit "col" des Bidoufles, les habituelles vaches y paissent une herbe maigre, mais qui semble leur convenir.
la stèle des Maquisards, juste à côté de la citerne enterrée dite du Gouvernement.
les vaches sont là, nous devons en plus...éviter les nombreuses bouses !
nous rejoignons la piste du Centre, plus loin, un sentier discret quitte la piste et file dans la forêt, une bauge et les marques de boue sur le bas des troncs d'arbres nous font penser qu'il est aussi emprunté par les sangliers.
a nouveau nous quittons ce sentier qui grimpe, pour une vague trace qui s'enfonce dans la forêt, des roches s'élèvent entre les chênes
et une végétation dense
la sente est de moins en moins visible, mais il y a du passage humain ou animal . Un peu les deux parfois, où est la différence dans ce cas ?
Un passage étroit, en légère pente, je m'y enfonce et...
Une des belles arches que nous cherchons est là. A chacun d'apprécier ce qui est beau ou non, mais nous, nous aimons ces sculptures faites par la Nature.!
pas très loin, une cavité dans la falaise semble donner de l'eau , probablement après chaque orage, à voir l'herbe couchée le flot doit être important mais bref.
Poursuite de nos investigations, ces sous-bois sont magnifiques, sauvages juste comme on aime.
Puis voilà l'autre arche, un pont naturel qui n'aurait ni tenant ni aboutissant, il est là, posé sur un socle de calcaire, perdu au milieu de la forêt, dans une clairière, quel sculpteur un peu fou serait venu ici exposer son oeuvre ?
à l'un de ses deux bouts, un abri y a été aménagé, bien camouflé.
Nous allons faire notre pause de midi ici, dans cet espace magnifique
une vague sente semble dégringoler dans le vallon de citerne Neuve, nous y allons,
puis nous prenons la direction du pas de la Forteresse, mais un peu avant, changement de cap, un sentier bien tracé (non balisé) part à 90°, il s'enfonce dans la forêt, d'autres beaux rochers champignons sont là, au détour d'un lacet du sentier
puis nous arrivons en bordure de falaise nous sommes sur la barre des Bidoufles (sentier ET 19) , de beaux belvédères ouvrent la vue sur l'Ubac de Valbelle.
cheminement facile...pour l'instant.
puis, petit à petit le sentier s'approche du bord découpé de la falaise, il faut parfois,un peu chercher la trace
là un beau "Mont-Joie" domine la vallée en contrebas.
les gros morceaux de murs de pierres sèches sont nombreux, les fameuses bidoufles, probablement des bornes de limites de propriété, il y en a dans tout le pourtour du massif, un peu comme dans le Destel, avec les bornes qui séparent les communes d'Ollioules et d'Evenos.
une borne d'entrée du domaine ?
la descente commence, la sente est étroite, escarpée et parfaitement ludique, beau tracé sportif !
un autre pont naturel, assez petit, une fenêtre ouverte sur les Friginiaires de Valbelle, en face au loin.
encore un muret.
puis, juste avant de revenir sur la piste du centre, encore un, en très bon état.
une vache nous accueille, elle vient nous renifler et retourne mâchouiller son herbe.
la piste nous ramène au col des Bidoufles, puis aux Jounces et à la bergerie du Siou Blanc
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
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Oui, nous voilà de retour dans les Morières, sur ce merveilleux plateau du Siou Blanc, resté sauvage, pour combien de temps encore ?
Aujourd'hui, au programme, quelques jolies curiosités, la Tête de la Marquise, l'Arche de la Garoute, lou samblo dou biou (le "samble" du boeuf...un réservoir naturel pour les troupeaux) ) et le bien caché puits de Junca.
Départ au niveau du Chêne de Mistral, nous filons, brrr qu'il fait froid avec le Mistral qui souffle à 55 km/h, les flaques d'eau du chemin sont encore gelées, vers la piste du Centre et la Citerne Neuve.
Le sentier grimpe vers le Pas de la Forteresse, nous faisons un petit détour vers le superbe rocher en forme de tête, monté sur un cou très fin, la Tête de la Marquise.
Le Tête de la Marquise
puis son acolyte, juste un peu plus loin, timide il est caché dans les arbres, la Tête du Marquis.
le cou est plus massif, la tête est plate...c'est un mâle !
la sente file vers le pas de la Forteresse, la montée est facile, le cheminement entre les chênes est agréable
Un beau promontoire sur la gauche permet de beaux points de vue sur les environs, voir les articles précédents.
Par ici beaucoup de rochers en forme de champignons, spécialité locale?
retour vers le sentier, qui, maintenant descend en pente raide vers la très belle arche de Garoute et son bassin de récupération des eaux de ruissellement.
L'arche de Garoute
Nous arrivons sur le GR que nous quittons presque aussitôt pour prendre le sentier de l'Ubac de Valbelle
cheminement quasi horizontal, très confortable, offrant de beaux points de vue et un énorme "rocher champignon" (rocher tabulaire) .
Lou samblo dou biou est là, un rocher plat qui récupère les eaux de pluie pour abreuver le bétail. Avec les pluies de la veille, les trous sont bien remplis mais il en faudrait beaucoup plus pour que le "samblo" soit plein.
Plus loin, le sentier traverse un forêt de résineux, une ruine de bergerie témoigne d'un passé agricole important.
Puis nous retrouvons la piste de Valbelle, et un peu plus loin, le col des Bidoufles, les vaches en quasi liberté sont fréquentes sur le plateau, nous avions vu celles-ci vers l'aven de la Solitude il y a quelques jours.
crocus en sous bois
Direction un sentier marqué d'un cairn pour passer par Bouche Ointe et retrouver un sentier discret, non balisé et peu tracé
qui traverse un beau bois de chênes et parsemé de roches moussues.
là, un gouffre, il y en a de partout sur le plateau
léger détour vers le puits de Junca et son étonnant système de récupération de l'eau pour enfin revenir au Chêne de Mistral, fin de la balade.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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