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Var, rando autour de Cabasse
Voilà un circuit de rando téléchargé sur le site Visorando, pas de sentiers balisés, un parcours difficile à suivre sans GPS tout au moins quand on n'est pas du coin.
Des sentiers défoncés, suite de grimpettes rudes et des descentes idem, mais trois sites exceptionnels à voir.
- Le Trou des Fées, grotte murée, difficile d'accès
- La Chapelle Notre Dame du Glaive, lieu de paix et de sérénité
- Le dolmen de la Gastée, haut lieu de notre histoire.
Nous garons la voiture sur le parking du moulin dans le cœur du vieux Cabasse (petite modif par rapport au tracé enregistré sur le GPS)
Après avoir traversé le beau village, nous filons sur la route qui grimpe (raide) vers la Fontaine des Romarins lieu de commémoration de la Résistance.
au bout de la petite route, nous prenons la piste forestière sur la droite, et qui file sur un plateau qui domine Cabasse
la stèle de la Résistance est là, endommagée, hélas les imbéciles sont nombreux...ça ce n'est pas un scoop.
La carte indique l'emplacement d'un Oppidum, on peut facilement le croire par rapport à l'emplacement dominant, plus difficilement par rapport aux vestiges qui ont été ratiboisés probablement par les nombreux passages des engins de débroussaillages forestiers.
la vue s'ouvre sur la vallée et sur Cabasse, en bas, nous venons de faire la 1ère grimpette...il y en aura d'autres
peu de fleurs sur ce plateau bien sec, mais là, des rares Nigelles de Damas, ces fleurs "inversées" comme de minuscules parasols.
Nigelle de Damas
la piste file sur notre gauche, un sentier juste marqué par un cairn, s'enfonce dans la forêt de yeuses, c'est par là me dit le GPS.
longue descente dans un sentier défoncé, plein de gros cailloux, mais heureusement à l'ombre
tout en bas, une ruine de ferme est à contourner, longer une vigne
pour arriver au bord de la rivière Issole qui traverse Cabasse
le pont est à franchir, puis tout de suite reprendre la bord de l'Issole mais sur la rive opposée
passer les vestiges de l'ancienne carrière de bauxite, puis la rive droite de l'Issole nous offre un véritable havre de paix, une superbe ripisylve avec nénuphars et arbres plongeant leurs branches dans le fil de l'eau
Nous longeons l'Issole sur quelques centaines de mètres, puis, la grimpette va reprendre, sérieusement.
pour cheminer en forte montée, au pied de la falaise, bientôt, nous voilà devant le fameux Trou aux Fées
Grotte verticale murée par les Cabassois qui s'en servaient de cache et de grenier durant chaque période de conflits.
Voici ce que dit le Wiki :
Le Trou des Fées, en réalité l’Oustau dei Fado (la Maison des Fées), est une grotte fortifiée. Elle se situe dans une fracture verticale d’une falaise qui se dresse au-dessus de l’Issole au nord du village.
La grotte fut sans doute occupée très tôt par les hommes mais les aménagements datent d’une période allant du XVIème jusqu’au XVIIIème siècle. Les archives communales montrent que cette grotte fortifiée avait surtout une fonction de grenier même si les populations ont, parfois, pu y trouver refuge. Ainsi durant les guerres de religion entre 1562 et 1599, lors de les guerres de succession d’Espagne en 1707 ou d’Autriche en 1745 durant lesquelles la Provence fut envahie, les Cabassois y ont entreposé fourrage, grains ou encore biens et papiers importants.
Le mur de fortification, épais de 60 cm, mesure 12 mètres. La grotte, elle, est profonde de 18 mètres et large de 4 à 5 mètres sur toute la longueur du mur. La hauteur de la voûte (13 m) a permis un aménagement sur 5 niveaux. Les poutres qui supportaient les planchers des 3 premiers niveaux sont encore visibles à l’intérieur. A l’extérieur, dans la partie basse et à gauche, la construction cylindrique effondrée correspondait à un four.
Les Cabassois y accédaient au moyen d’une échelle qui leur permettait de franchir les 9 mètres les séparant du sentier, de gagner une plateforme puis la petite porte d’entrée haute de seulement 1,5 mètres. De chaque côté de la porte d’entrée se trouve des meurtrières pour armes à feu.
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actuellement, une vieille échelle de grimpeurs, déglinguée y subsiste, nous n'avons pas eu le cœur à y grimper...
le sentier, en forte pente continue au pied de la falaise
une petite grotte accessible se cache dans les yeuses, nous n'y entrons pas, visiblement habitée par de nombreuses chauves souris, nous ne voulons pas les déranger
la grimpette continue, derrière nous la grotte aux Fées encore visible et toujours aussi étonnante
puis nous arrivons sur le plateau, une grande croix blanche qui domine Cabasse, nous indique que nous arrivons sur le domaine de Notre Dame du Glaive
puis c'est la stèle à la Vierge au Glaive
Le lundi de Pâques de l'an 760, les habitants de Cabasse furent assiégés par les Sarrasins. Alors que la bataille semblait perdue, les villageois réfugiés dans la maison troglodyte des Fées, dans une falaise, implorèrent la Vierge Marie de les secourir.
Celle-ci apparut alors au-dessus du combat, et mit les ennemis en fuite. Le péril écarté, les Cabassois bâtirent sur le site de l'apparition une chapelle pour remercier Marie, et depuis cette date ils y organisent un pèlerinage chaque lundi de Pâques.
la chapelle ND du Glaive, la belle peinture sur la façade et la "Piéta" au devant
plus en avant, un autel et des bancs de pierres permettent un office en plein air
sur l'arrière, abside côté ouest, un superbe trompe l’œil, d'un chapelet et d'une croix
à moins d'une centaine de mètres, un Dolmen dont il manque la table haute, le dolmen dit du "Pont Neuf" a été redisposé ici, en conservant son orientation originelle après avoir été enlevé d'un site occupé par la carrière...
Après une pause salvatrice à l'abri du vent, nous repartons de ce superbe site par le sentier des oratoires, chemin de croix qui redescend dans la vallée
descente rude encore une fois, les marches taillées dans la roche, ou en poutres de bois sont hautes et malmènent les genoux
autre étape de ce chemin de croix, la chapelle Saint Loup.
Moins connue que Notre-Dame-du-Glaive, Saint-Loup est attestée dès 1526, mais elle pourrait être plus ancienne. Située près d'une villa antique, la partie sud de sa nef a été bâtie au XVème ou au XVIème siècle, la partie nord entre 1616 et 1622. Elle fut complétée au XVIème siècle par un ermitage, détruit au XIXème. Saint Loup de Troyes, né à Toul vers 383, épousa la sœur de saint Hilaire d'Arles. Devenu religieux, d'abord moine à Lérins puis évêque de Troyes, il libéra des prisonniers, puis partit en Angleterre avec saint Germain d'Auxerre pour combattre le pélagianisme. Cette doctrine affirmait que l'homme agissait toujours selon son libre arbitre, sans n'être jamais inspiré par la grâce de Dieu ; elle fut condamnée en 431 par le concile d'Ephèse. En 451, Troyes étant assiégée par Attila, saint Loup se fit prendre en otage, ce qui sauva la ville. Relâché sur le Rhin, il revint à Troyes où il mourut en 479.
Nous arrivons dans la vallée, cheminement sur une petite route en plein soleil, mais heureusement sans aucune voiture. Vue arrière sur les deux sommets que nous venons de passer, à gauche le plateau avec l'oppidum, à droite la falaise du Trou aux Fées, et à la flèche rouge, ND du Glaive cachée par un arbre.
Nous sommes en plein vignoble
puis, au détour d'un virage il nous faut prendre une sente discrète, qui après bien des détours et cheminements sur des sentiers variés, va nous emmener dans un bois où nous grimpons en direction du Dolmen de la Gastée
Situé dans la forêt de la Bouissière, le dolmen de la Gastée se dresse au centre d’un tumulus de 16 m de diamètre sous les chênes et les pins. C’est un des plus beaux lieux de sépulture des peuplades du néolithique de la région. Il a été restauré par Georges Bérard.
Le dolmen se compose d’une dalle de couverture, de quatre dalles verticales et d’un muret en pierres sèches. La dalle de couverture a perdu 1/3 de sa surface et devait peser à l’origine plus de 5 tonnes. La dalle de chevet, très imposante, est située à l’est et sert de pilier principal.
La chambre mortuaire (cella), de forme carrée, est divisée en son milieu par une petite dalle verticale selon une orientation nord-sud. A l’image du groupe des dolmens dit « du Var », la cella se trouve à un niveau inférieur au ras du sol. L'entrée est constituée par un couloir, bordé de dalles verticales. Elle est dirigée vers l'ouest, c'est à dire vers le soleil couchant ou la mort.
Les matériaux ayant servi à l’édification du dolmen ont été prélevés aux alentours.
Lors des fouilles, furent recueillis 30 kg d'ossements humains et 1600 dents correspondant à près de 80 individus.
Le dolmen de la Gastée est daté Chalcolitique soit entre -2100 et 2000 avant JC.
un peu de repos sous la protection du dolmen
Nous reprenons notre cheminement, le sentier passe à proximité de nombreux vestiges non identifiés, (Oppidum, habitat Celto-Ligure ?) voie tracée entre murs épais
puis une petite piste nous entraîne vers un sentier étroit, pentu, caillouteux et glissant...la totale !
qui dégringole, le mot n'est trop fort, vers Cabasse.
traversée du pont sur l'Issole, ruelles agréables et platanes énormes et multi-centenaires, nous retrouvons l'agréable parking du Moulin.
Fin de rando, bien agréable pour tous ces sites exceptionnels visités, quant aux sentiers, ils sont durs pour les chevilles, mais tout a un prix !
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2charlySamedi 15 Juin 2019 à 17:17salut Jean Luc,rando faîte il y a quelques années en suivant scrupuleusement la carte et les indications précises du site "les mardis du chalet"magnifique rando mais éprouvante.amitiés à bientôt
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Ouf, heureusement je peux m'asseoir maintenant car je commençais à être fatiguée à vous suivre ! Magnifique cette rando autour de Cabasse, bravo les amis.Bises