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Voilà une rando hivernale faite début novembre. Au programme, contourner le mamelon de Garlaban pour aller à la Baume Sourne (grotte sombre) au départ d'Aubagne, tout au bout du chemin du Pin Vert.
Nous garons la voiture juste avant la barrière DFCI, le sommet de Garlaban est en face de nous, la belle croix blanche récemment restaurée luit au petit soleil matinal.
nous filons en direction du vallon des Quatre Fers, laissant le Bec Cornu et le Bau des Gouttes sur notre gauche, mais juste avant d'attaquer la rude grimpette du vallon, nous prenons le sentier qui part sur la droite et redescend vers un ensemble de (belles) maisons abandonnées.
Le sentier, en balcon, est soutenu par un mur de pierres et chemine dans la garrigue
Tout en bas, la vallée de l'Huveaune est dans une brume peu engageante
les ruines sont dépassées, le sentier devient étroit et grimpe sur une croupe qui domine Lascours et Roquevaire
nous bifurquons à gauche, en direction du Garlaban, la sente est bien tracée, mais attention de ne pas la perdre, il y a de nombreux départs en tous sens. la montée continue régulièrement et s'oriente au nord
Un petit collet en plein vent est passé, puis, par un sentier enfoui dans les yeuses et les argéras, nous arrivons au dessus du vallon de Garlaban et son sentier des Dansaïres
La source de Barquieu est tout en bas, nous n'y allons pas, de même que nous laissons de côté la grotte du Papé,
nous filons, brrr, il fait froid, vers le col de Garlaban. Mettant bonnet et veste, nous partons sur la piste qui se dirige vers le Tubé
puis, dans un virage, nous la quittons pour prendre le sentier en contrebas qui va nous emmener au dessus du Plan de l'Aigle (qui serait plutôt le plan de l'Aigue, mais bon, la francisation des mots provençaux donne parfois des ratés)
Nous cherchons et retrouvons rapidement la gravure de berger du XIXème siècle, à ne pas confondre avec les gravures plus contemporaines de notre ami Louis Douard, et qui sont situées ailleurs.
Le mamelon de Garlaban émerge de la ligne d'horizon du plan de l'Aigue et se trouve maintenant dans notre dos
longue descente dans le vallon et nous arrivons au puits du Murier, qui se trouve lui aussi à sec.
Mais oui, ce sont bien "eux" il y a quelques années devant le puits, avec un peu moins de végétation.
Puis, rapidement nous arrivons à l'entrée de la Baume Sourne .
Le soleil de midi en novembre n'est pas encore assez bas pour bien éclairer l'intérieur de la grotte, mais suffisant pour commencer à voir le plafond et ses concrétions
Tout au fond, une cavité m'attire...
Non, ce n'est pas le boyau que je pensais, mais les concrétions y sont superbes
le soleil qui pénètre donne de belles couleurs mordorées, la frontale peut être éteinte
Pique nique dehors, face au soleil qui se fait timide, puis nous laissons le Taoumé sur la droite et revenons sur nos pas, jusqu'au col de Garlaban
le mamelon resurgit de derrière la croupe, au fur et à mesure que nous avançons
Au col nous profitons d'un beau rayon de soleil pour nous poser un instant tout près de l'oratoire dédié à Saint Jean Marie Vianney, curé d'Ars.
puis c'est la rude descente vers le Pas des Quatre Fers
le mamelon est au dessus de nous, sur la gauche, avec sa roche torturée comme un morceau de guimauve
Prudence à la descente, mes douleurs lombaires se réveillent (étaient-elles vraiment endormies?)
Ce vallon est superbe par son côté sauvage bien préservé et par la vue qui s'ouvre progressivement sur la vallée
Retour à la piste et à la voiture, fin de la balade.
Une balade de tout juste 10km pour un cumul de dénivelé de 610m.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
2 commentaires -
Malgré la pluie annoncée, nous filons sur cet immense plateau du Siou Blanc pour une balade découverte.
Découvertes de fours à cade "des enguentières...lire mon roman la Fille de la Ste Baume" plus ou moins connus, des jas plus ou moins ruinés et connus. Bref partir chercher les traces nombreuses, mais cachées, d'une vie rurale intense qui peuplait ce plateau resté sauvage malgré la fréquentation.
Nous garons la voiture tout près de l'Abîme des Morts, sur le minuscule parking.
Notre cheminement va démarrer par un sentier qui ne se repère pas immédiatement et qui file, un temps, parallèle à la route et s'enfonce rapidement dans la forêt, globalement vers le sud-ouest.
Notre quête, entres autres, est le Jas des Sambles...un jas c'est une ancienne bergerie, un samble c'est une françisation osée du mot sambro ou samblo qui en provençal signifie abreuvoir naturel ou rocher recueillant l'eau de ruissellement, ou de pluie, bref on l'aura compris, une roche plate qui garde l'eau un certain temps pour que les troupeaux puissent s'abreuver sur ces terres arides et bien trop souvent sèches.
Tout près de l'Arche de Garoute il y a le sambro dou biou clic ici :
Belle sente qui traverse une forêt de pins de yeuses et de chênes, en descente continue et régulière.
Nous quittons la sente qui semble principale pour filer sur un autre sentier plus à l'ouest qui devrait nous faire passer au Puits du Poirier...
Belle forêt, bien conservée, cheminement dans le calme. parfois, au loin, un coup de fusil, c'est la période de la chasse mais pour le moment nous ne sommes pas "tombés" sur une battue, pas encore.
caché derrière un mur de yeuses, le puits, un bon vieux et simple trou empierré avec art qui devait être "une mine d'or" à une certaine époque où l'eau avait une vraie valeur.
hélas en cette période de grande sécheresse, il est complètement sec, quant au poirier ?
le sentier continue à descendre étroit et caillouteux
puis nous arrivons tout près d'un ancien four à cade, ancien étant dans ce cas un pléonasme puisque plus personne ne fait ce genre de fours, quant à l'huile de cade, c'est oublié de nos mémoires.
Il n'est pas en trop bon état, n’ayant jamais été restauré mais probablement pas très anciens, et comme toujours, les briques réfractaires n'y sont plus. Chose normale quand on connaît l'histoire de ces enguentières.
Tout près, il y a une ferme, encore bien debout, bien que mal en point, la ferme de la Barralière, nous y allons jeter un coup d’œil.
et là...c'est le coup de foudre !
Un mas comme on peut en rêver quand on est provençal, situé au milieu des amandiers et des figuiers (donc il y a de l'eau pas loin) des bouquets de fenouil, et des rangées d'arbres fruitiers abandonnés. Ici aussi la sécheresse a frappé, tout est abominablement sec, dès que nous foulons les abords, une merveilleuse odeur d'origan, de fenouil, de figues écrasées nous monte aux narines... un délice olfactif.
Nous quittons cet endroit à regrets, et reprenons notre parcours, toujours en descente...il va y avoir de la remontée au retour !
Nous croisons une large piste, et le cheminement que j'avais tracé, prévoyait que nous prenions le sentier en face, en direction du Puits de Signes, mais une battue est en cours. Cette boucle n'apportant que des km supplémentaires, sans trop d'intérêt, nous n'y allons pas, et restons sur la piste, direction le Jas des Sambles. Par précaution, j'enfile le gilet jaune, bien voyant.
Perdu et bien caché dans ses ronces, le Jas, qui devait être immense daigne montrer quelques pierres...mais quelle architecture !
des arches, en grande quantité, on dirait presque un aqueduc, non, ce ne sont probablement que des ouvertures, mais vers quoi ? des étables ? Un mur en aligne six bout à bout, et seulement trois ou quatre mètres séparent deux rangées...
Beaucoup de ronces et un vrai risque de se prendre des cailloux sur la tête, je n'y pénètre pas.
Il est l'heure de la pause, de gros nuages gris s'annoncent, mais il ne devrait pas encore pleuvoir, nous faisons notre (longue ) pause au pied d'un pin immense
Puis c'est le retour, nous filons par un large sentier, vers le Castellas, que nous contournerons, nous sommes en plein cœur du plateau des Sambles.
Sorti de la forêt, le sentier grimpe, eh oui, il faut bien remonter, en direction d'une ligne haute tension, puis descente vers le Turben
le ciel est gris, mais hélas toujours pas de pluie, seul un bon vent d'est nous secoue. Malgré le désagrément, je me serais bien pris quelques "seaux d'eau"sur la tête, si ça pouvait faire du bien à cette pauvre nature assoiffée.
Du Turben nous prenons la piste de Rouca Traouca
passons devant son gouffre à peine protégé par des piquets de vigne
sa tête de mort...
et nous arrivons à l'Eléphant de pierre
toujours aussi beau et étonnant
dans les fourrés, un autre four à cade, celui qui figure dans mon roman, le four qui aura vu la mort de Joseph...pour ceux qui l'ont lu.
puis c'est l'Abîme des Morts, et l'arrivée au petit parking.
Et toujours pas de pluie, celle-ci va arriver en trombes dans la nuit faisant quelques dégâts aux endroits les plus sensibles et exposés.
Une très belle balade en forêt de plus de 12km500 pour un cumul de dénivelé de tout juste 370m
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
1 commentaire -
Nous voilà, ce matin là, dans un coin du Var que nous connaissons peu, à la découverte d'une grotte qui nous a été fortement recommandée par l'ami "Coco" du Var, il se reconnaîtra, même si nous n'avons pas suivi son parcours.
Nous garons la voiture sur le grand parking à l'entrée de Méounes et filons à la recherche, facile, de la rue Neuve par ailleurs très courte, que nous prenons jusqu’au bout, un escalier en pierres, ça démarre réellement ici.
le sentier monte régulièrement, à flanc raide de colline, il passe bien au dessus du parking où nous sommes garés et file globalement vers l'ouest.
pour arriver sur une large piste lumineuse
qui devient une ancienne voie caladée, le pavage rustique apparaissant encore bien par endroits, de même que les ornières creusées dans la pierre par les roues ferrées des charrettes, fut un temps...
le hameau ruiné d'Agnis apparaît, entouré il est vrai de maisons plus modernes bien blotties dans les bois.
puis la sente devient nettement plus étroite et s'enfonce dans une végétation épaisse, arbousiers, yeuses et surtout buissons de salsepareille qui s’accrochent aux vêtements et à chaque cm² de peau découverte.
une trouée dans tout ce vert et de beaux massifs de bruyère colorent les lieux
en arrivant à la hauteur d'une ruine
dont il reste la citerne voûtée et presque intacte
la sente monte régulièrement, nous laissons de côté, le sentier qui file vers le gouffre de Signoret, encore pas mal de lacets et nous arrivons au point haut, sur une large piste qui va redescendre en direction du puits de l'Eouvière, à sec. Abominable sécheresse qui n'a pas encore montré tous ses méfaits.
la piste décrit un large arc de cercle, passe devant un lapiaz
dans une forêt clairsemée
puis, sur la droite, une sente discrète s'enfonce dans la végétation, nous y allons...
et rapidement nous arrivons dans ce qui fut le lit d'un torrent, marmites et petites cascades s'ouvrent devant nous
dans un renfoncement, la baume Fère est là, son entrée partiellement murée, paraît-il, par les bouscatiers au temps des charbonnières. Vu la quantité de chênes et de yeuses, le charbon de bois fabriqué ici, devait être de belle qualité.
Nous faisons notre pause avant d'entrer, puis laissant les bâtons de marche à l'extérieur, nous pénétrons, lampe frontale allumée.
Une grande salle est devant nous, aménagée en bivouac, tout au fond, la lumière nous montre les magnifiques concrétions blanches étrangement ourlées
quelques araignées au plafond sont dérangées par la lumière
étrange concrétion...
et pourtant c'est bien du calcaire déposé au fil des millénaires par l'eau de suintement.
belles "méduses".
le fond de la baume remonte régulièrement, finissant sur un boyau étroit dans lequel nous ne pouvons passer, mais le faisceau lumineux semble montrer qu'il est très long
une pipistrelle rapidement aperçue, vite, ne la dérangeons pas.
Retour dans la grande salle, direction la sortie.
Le cirque des petites cascades est contournée, puis nous descendons dans ce qui fut le lit du cours d'eau visiblement impétueux, mais c'était il y a longtemps...très longtemps.
une vague sente traverse le bois de yeuses et de salsepareilles...les bras vont en garder le souvenir sanglant
quelques abris sous roches, en cherchant bien il doit y en avoir d'autres
nous arrivons à proximité d'un centre équestre, et revenons sur une large piste qui revient en direction de Méounes...mais il y a encore du chemin à faire
passage en forêt de pins et de chênes vers le Clos Saurin
puis à proximité de la Vigne Groussière complétée de superbes raies d'oliviers
et reprise d'une autre piste qui part à droite à 90° pour ne pas déboucher sur la route goudronnée chargée en véhicules.
petite remontée sur un plateau, et devant un grand pin, un sentier étroit descend brutalement en lacets serrés, sur Méounes.
que nous voyons tout en bas.
et c'est l'arrivée tout près de la rue Neuve que nous reprenons en sens inverse pour aller au parking.
Une balade au parcours varié de 15km500 pour un cumul de dénivelé de 560m
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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