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Les gorges du Caramy, l'intégrale 2017.
En ce dimanche, le mistral souffle avec des rafales atteignant plus de 85km/h, rendant tout de même les balades en collines assez insupportables.
Les gorges du Caramy, et seulement si on y reste dans le fond, sont bien abritées, par contre y cheminer n'est pas des plus confortable, mais le confort de marche n'est pas vraiment ce que nous cherchons..
Pour cette balade, nous avons décidé de faire l'intégrale des gorges, soit une grosse dizaine de kilomètres en restant dans le lit de la rivière entre l'amont du barrage du Saut du Cabri, jusqu'au pont Romain de Cassède, en aller et retour avec parfois de petites variantes.
La voiture est garée tout près du pont en piteux état qui enjambe le Caramy au niveau de l'ancienne carrière de bauxite.
Plutôt que de passer par un des sentiers non balisés mais évidents, nous filons directement dans le lit complètement à sec de la rivière pour arriver au pied du barrage.
Très vite nous sommes en amont du barrage, les gorges se ressèrent, d'énormes blocs éboulés bloquent le passage...à partir d'ici, il va falloir se faufiler et bien regarder par où passer, gros avantage de cette sécheresse interminable, tout est parfaitement sec donc non glissant.
tout en haut à notre gauche, le belvédère...
tout en haut à notre droite, des blocs en équilibre...
quelques passages sur ou entre les blocs, on avance, on regarde, et souvent on est bien obligés de passer ailleurs et de recommencer, le cheminement est au coup par coup, il n'y a bien sûr aucun sentier, en principe, ici nous sommes dans l'eau et après de gros orages, il y en a même beaucoup. J'ai vu, il y a moins de dix ans, l'eau passer par dessus le barrage.
C'est loin d'être le cas aujourd'hui, hélas, nous grimpons sur le barrage afin de le franchir, les escaliers de service sont encore visibles bien que très dégradés.
et hop, nous voilà de l'autre côté, en aval, mais il y a tout autant, sinon plus de gros blocs éboulés à contourner ou franchir
au pied du barrage côté aval, on voit bien que nous aurions pu passer par la chatière découlement des eaux sans se mouiller le moins du monde, il n'y a même pas de vase !
une faille dite "la souricière" est à passer en se contorsionnant...
d'autant qu'elle est barrée par un bloc bien coincé à escalader
Mais...nous sommes épiés !
Là-haut une chèvre nous regarde, elle pense certainement : "ils sont fous ces marseillais, pourquoi ils ne passent pas par le sentier ?"
dubitative... la chèvre !
et ce n'est pas fini, d'autres gros blocs sont encore devant et pas faciles à franchir, il va nous falloir ruser.
toutefois sans passer par le dessus de la superbe et fragile cascade de tuf
puis, c'est l'arrivée à la sortie du goulot d’étranglement des gorges, au lieu dit "la plage" mais à sec évidemment.
Le pont bien ruiné, fait par les rails des wagonnets de l'ancienne mine de bauxite, est encore en place, pour combien de temps, bien plus abîmé par ceux qui jouent à s'y pendre que par les intempéries.
plus loin toujours dans le lit sec de la rivière, mais rive droite, nous sommes sous la roche creusée par les eaux qui furent souvent turbulentes.
les arbres morts et branchages en tous genres montrent bien que cette sécheresse de la rivière n'est pas définitive, les grandes eaux ne sont pas si anciennes, espérons qu'elles reviendront.
passage sur le côté, entre les branches d'un figuier pour ne pas marcher sur les minis cascades de tuf en formation
puis nous prenons sur la rive gauche, le sentier qui arrive à la source de la Figuière, laquelle est bien en eau, la jauge indique 26cm de hauteur, ce qui n'est pas mal comparé au zéro du Caramy (dont les eaux sont captées en amont pour alimenter Mazaugues, il faut bien le dire !) .
à partir d'ici le Caramy laisse courir quelques eaux, celles de la Figuière et celles de la source rive droite un peu plus en aval (nom ?)
la végétation en reprend des couleurs moins tristes.
Plus loin, après la ferme Rimbert, nous traversons à gué, pour passer rive droite
dans les broussailles et l'épaisse végétation, une ruine de ferme dont les murs sont encore debout uniquement parce qu'un lierre, probablement amoureux, les maintient dans ses nombreux bras.
Pause de midi, sur "notre" plagette au soleil, mais pas totalement à l'abri des rafales de Mistral qui remontent le cours d'eau
Nous reprenons notre route en direction du pont Romain de Cassède dans un magnifique sous bois
passage à gué pour revenir rive gauche, juste avant le pont
qui, hélas, montre bien, maintenant, l'état de délabrement avancé dans lequel il se trouve. Le tablier est tellement usé que la pierre qui assure la clef de voûte dépasse dangereusement. Il s'écroule quand ? Quelle tristesse de voir ce pont, témoin de notre patrimoine, partir en ruines et surtout présentant un danger réel dans l'indifférence la plus totale.
traversée à gué, pour le plaisir de voir le pont en intégralité tant qu'il est encore debout.
Nous revenons vers notre point de départ, par la rive gauche, admirant au passage les superbes platanes de la ferme Rimbert
et profitant du léger clapotis de l'eau avant de dépasser la source de la Figuière vers l'amont.
où nous revenons dans le lit à sec, jusqu’au niveau du départ du sentier qui remonte sur la piste de la carrière
sentier bien raide, suivi d'un bout de piste puis d'un autre sentier
qui demande parfois de "mettre un peu les mains".
pour arriver en sous bois de yeuses, dans le labyrinthe ponctué de points rouges à suivre scrupuleusement pour éviter d'aller n'importe où.
labyrinthe qui nous fait sauter de roches en roches, descendre dans les failles, remonter etc.
puis passer en la remontant, la petite chaîne bien utile
qui nous fait émerger sur le plateau chaotique avec une vue magnifique sur les falaises de l'autre rive des gorges, le barrage est tout en bas, invisible.
Une balade comprenant quelques passages "amusants", de 10km environ pour un cumul de dénivelé de moins de 200m.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
Bien belle rando ! Et oui, pas beaucoup d'eau, les ruisseaux sont à sec, c'est dramatique ! J'appréhende un peu les premières pluies, qui vont surement tout dévaster. Dans le Gard on a l'habitude, et cela inquiète malgré tout. Allez, bisous !
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