-
Gorges du Destel, la remontée intégrale et autres...
La remontée des gorges du Destel en intégralité, il y a longtemps que nous ne l'avions pas fait, c'est au programme du jour.
En effet, vers le milieu du parcours, une cuve quasiment infranchissable, oblige à remonter sur la falaise rive gauche par un ensemble de jolis pas d'escalade, ensuite, la plupart du temps, nous continuons vers les crêtes, cette fois-ci, nous allons redescendre immédiatement au fond des gorges.
Dès que nous passons le confluent avec la Reppe, le Destel nous montre qu'il y a un peu d'eau, mais rapidement nous nous apercevons que ce n'est que par endroits, l'eau s'écoulant sous terre le plus souvent.
nous nous engageons dans la véritable jungle, les "lianes" de ronces courent en travers du sentier, quelques fleurs apparaissent, ici, un massif de pervenches noyé dans la salsepareille.
les grandes cuves ne sont pas bien loin, en attendant il faut enjamber les gros rochers, les troncs d'arbres tombés en travers du lit du ruisseau.
la première cuve est là, juste après le sentier qui monte à la "Pierre Christianisée" où, aujourd'hui, nous n'irons pas.
un filet d'eau glougloute, rompant le silence enfin retrouvé, depuis que nous avons quitté les gorges assourdissantes d'Ollioules.
une chaîne aide au passage par le côté
puis de nouvelles cuves, à sec, suivent
la chaîne qui aide au passage de la longue dalle inclinée, bien utile contrairement à ce qu'on pourrait penser au premier abord.
au fond du goulet, un peu d'eau croupie...
puis encore une chaîne
et nous arrivons au passage où nous devons quitter les gorges pour éviter la cuve infranchissable, une chaîne pendouille sur le côté, accrochée à un arbre, un Dauphin bleu peint sur la roche...c'est par là qu'il faut grimper
encore une autre, puis encore et nous arrivons sur un premier balcon qui domine les gorges
là, un sentier discret redescend en pente ultra raide vers le lit du Destel, ne pas hésiter à bien obliquer la descente vers l'amont, pour ne pas se retrouver à l'aplomb d'un beau petit lac assez profond, situé juste au dessus de la cuve que l'on vient d'éviter.
la seconde partie de la remontée des gorges est tout aussi sportive, mais il n'y a plus aucun aménagement, il va falloir bien souvent chercher le passage quand le franchissement sera impossible
comme ici !, passage par la droite, "en sortant les mains des poches !"
populages des marais...un beau coup de jaune et vert lumineux dans le gris de la roche
les cuves se suivent, pleines ou vides le cheminement est chaotique
cuves faciles à passer, ou un peu moins...
le lit du ruisseau s'élargit, nous sortons des gorges et peu avant d'arriver au Broussan, nous prenons le sentier jaune à contresens qui revient en arrière par les hauteurs
direction, le four à cades qui est en hors balisage
nous retrouvons les roches des crêtes, puis nous quittons le jaune pour filer vers le four à cades, qui est juste derrière la ruine de la cabane des Carriers.
très beau four à cades, bien restauré, peut-être pas tout à fait à l'identique, mais ce n'est pas bien grave. ici, le cadier (enguentier) fabriquait de l'huile de cade à partir des souches de Junipérus Oxypérus, le "bon " cade, cette huile était, jusque dans les années 1950, d'une grande utilisation en pharmacie, cosmétologie et dermatologie, les bergers, eux, l'utilisaient depuis l'antiquité pour soigner les maladies des sabots des moutons....
à lire très bientôt, mon nouveau roman : "l'enguentière, la fille de la Sainte Baume" ...à suivre !
Orchys de Robert sur le bord du chemin
nous repartons de notre pause au four à cades pour reprendre le GR, qui file vers la barre des Taillans mais nous n'irons pas jusque là. Nous quittons le GR pour prendre le pointillé jaune, qui par une étroite cheminée équipée d'une corde, revient dans le Destel, rude pente, méchant éboulis, il faut se cramponner aux branches !
descente par la corde équipée de quelques nœuds qui évitent aux mains de glisser.
l'un après l'autre, une pierre ayant vite fait de dégringoler.
Nous faisons un détour pour filer vers le deuxième but de cette balade, une grotte difficile d'accès où il faut ramper pour y pénétrer.
Pas le temps de poser le sac, que déjà la Gazelle est en place...lampe allumée et à reculons...
je suis...juste le temps de faire rentrer le sac qui sera laissé à l'abri.
la frontale illumine les fines stalactites qui pendent au plafond, PAS TOUCHE ! ne réduisons pas à néant le travail minutieux et très lent de l'eau d'infiltration.
de même que l'on ne souffle pas dessus.
stalactite toute jeune, encore creuse...combien de siècles ?
méga stalagmite, toujours en formation, le sommet reçoit toujours de l'eau qui dépose son calcaire
magnifique luminaire
et il faut penser à ressortir, en rampant bien entendu, retrouver l'éclat du soleil
reprendre le pierrier et le lit du Destel
Fin de la balade !
La remontée intégrale du Destel c'est plus de 5km dans les flaques d'eau, cailloux, rochers et cuves du ruisseau, ensuite il faut revenir, et ce n'est vraiment en ligne droite. prévoir le temps qu'il faut, le cheminement étant assez lent, surtout quand on prend le temps d'admirer la nature !
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
-
Commentaires
3FrancisMercredi 22 Mars 2017 à 10:03Salut , très belle rando ,tout ce que j'aime . Pour la grotte moi pas question passage trop étroit
4CATALANEJeudi 23 Mars 2017 à 16:13Non, très peu pour moi votre "sortie" !!! J'ai déjà souffert rien qu'à regarder tes photos Jean-Luc, alors imagine ... Mais je tenais à vous dire "bravo" ! Bisous.
Ajouter un commentaire
Après les romans une autre voie à ta portée baisers