•    La Pagnolie,  autrement et de manière plus ordinairement dite,  les collines du Garlaban, les collines de Pagnol.

    Bien sûr cette randonnée de rentrée dans nos collines ne sera pas un article exhaustif sur M.Pagnol, ses souvenirs d'enfance et les lieux de tournage, mais une rando-promenade de 17 km sur ses traces.

    Départ, "comme il se doit" du village emblématique de la Treille,

    Promenade en Pagnolie

    La Treille, il y a bien longtemps...

    Promenade en Pagnolie

    On peut voir cet oratoire sur la photo précédente, tout au bout de la route

    nous traversons le village, et nous faisons un rapide passage devant la villa  La Pascaline où il écrivit les premières pages de ses "Souvenirs d'enfance".

    Promenade en Pagnolie

    puis, continuant la route, nous allongeons d'un tout petit aller et retour pour pousser jusqu'à la Bastide Neuve, maison où la famille du petit Marcel allait passer ses vacances, cette maison, ne fait pas partie de la Treille ni même de Marseille mais du hameau des Bellons (Lili des Bellons) rattaché à Allauch.

    Promenade en Pagnolie

    --« Vous n'allez pas me dire que vous allez à La Treille ? »

    — « Nous traversons le village, dit mon père, mais nous allons encore plus loin. »

    — « Mais après La Treille il n'y a plus rien ! »

    — « Si, dit mon père, il y a Les Bellons. »

    Lili des Bellons y vint plusieurs fois attendre Marcel ; et c'est bien à La Treille que Joseph, son père, alla montrer ses bartavelles et se fit photographier par le curé.

    Retour sur nos pas pour prendre le chemins des Rapons qui va rapidement, après avoir traversé le hameau, nous emmener au dessus du vallon de Passetemps, juste en face des barres du st Esprit.

    Promenade en Pagnolie

    en bas le vallon de Passetemps

    Promenade en Pagnolie

    Le sentier descend dans le vallon de Passetemps, plus loin il prend un peu de hauteur  et file en balcon, surplombant le vallon et ses broussailles piquantes...

    Promenade en PagnoliePlus haut encore la baume de Passetemps se découvre, sœur jumelle de la Baume du Plantier (grotte de Manon), elles sont souvent confondues, mais celle ci est un peu plus difficile d'accès.

    Promenade en Pagnolie

    Le sentier contourne la baume par la gauche et remonte jusqu'au Jardinier par le vallon de Précatori

    Promenade en Pagnolie

    Promenade en Pagnolie

    Le sentier devient plus raide, parfois il faut un peu mettre les mains puis c'est l'arrivée sur le petit plateau appelé  "le Jardinier", cet endroit fut cultivé à une époque, par ci par là, en cherchant on y trouve figuiers, cerisiers et lilas, lesquels au printemps lorsqu'ils sont en fleurs donnent l'explication de cette appellation.

    Promenade en Pagnolie

    en arrivant au Jardinier, de vieux murs en pierres sèches donnent le ton, ici l'homme y travaillait durement la terre.

    Promenade en Pagnolie

    un cerisier, redevenu sauvage et noyé dans les "gratte culs"

    Par un raccourci, nous changeons de cap et filons sur la piste qui passe sous le Taoumé pour rejoindre le fameux "pas du Loup", un violent vent d'Est nous prend en écharpe, nous ne nous attardons pas ici et remontons vers la grotte de Grosibou

    Promenade en Pagnolie

    qui se trouve sous la pointe sud  du Taoumé

    Promenade en Pagnolie

    C'est ici que le petit Marcel voulait se "faire ermite", mais comme la source de Font Berguette située au pied de la paroi ne donnait pas assez d'eau pour qu'il puisse faire sa toilette...il renonçât ! bonne excuse ...

    Promenade en Pagnolie

     Le Pouche des Escaoupres et plus loin sur la gauche, Grande tête Rouge

    Promenade en Pagnolie

    Gros coup de zoom sur Grande Tête Rouge et au loin Marseille et les iles du Frioul

    Nous grimpons jusqu'au sommet du Taoumé, juste pour immortaliser le moment car le vent est toujours aussi violent

    Promenade en PagnoliePromenade en Pagnolie

    Promenade en Pagnolie

    Nous ferons la pause au col de Baume Sourne légèrement abrités du vent puis direction la grotte sombre, baume Sourne, la lumière de ce mois de septembre ne permet pas de bien l'éclairer (il y a seulement quelques jours d'hiver dans l'année où le soleil, très bas sur l'horizon, illumine la voûte de la grotte et là...le spectacle est magique !)

    Promenade en Pagnolie

    seul le soleil d'hiver arrive à éclairer la grotte...archives JLF.

    Promenade en Pagnolie

    Promenade en Pagnolie

    aujourd'hui c'est lumière artificielle et ce n'est pas terrible.

    Promenade en Pagnolie

    l'étroite sortie

    Promenade en Pagnolie

    Poursuivant notre route nous passons devant le puits du murier avant de remonter au pied de la butte des Pinsots pour rejoindre le vallon des Piches

    Promenade en Pagnolie

    le puits du murier, en eau .

    Promenade en Pagnolie

    un peu moins de végétation, et quelques années auparavant, mais ce sont bien "Eux" devant le puits.

    La piste puis le sentier passe bien au dessous de la butte des Pinsots, le gros mamelon de Garlaban apparait sur l'horizon

    Promenade en Pagnolie

    descente dans le très beau et encore sauvage vallon des Piches

    Promenade en Pagnolie

    Promenade en Pagnolie

    pour arriver au col Salis, la baume de Passetemps est maintenant bien en dessous de nous

    Promenade en Pagnolie

    la baume du Plantier est là, toute proche, allons dire un bonjour à Manon mais sans oublier Ugolin le mal aimé...et pourtant !

    Promenade en Pagnolie

     Après une petite pause à l'abri de la baume, nous continuons notre descente vers le col d'Aubignane,

    Promenade en Pagnolie

     Promenade en Pagnolie

    où nous pouvons voir, l'arche qui matérialisait l'entrée du village-décor construit par Marius Brouquier artisan maçon et grand ami de Pagnol.

    Promenade en Pagnolie

    Promenade en Pagnolie

    Promenade en Pagnolie

    archives JLF

    Nous revenons à la Treille par le bas du vallon de Passetemps, étroit sentier enfermé entre les clôtures de propriétés, puis arrivés dans le village nous allons "faire le touriste" en allant photographier, la fontaine de Manon...

    Promenade en Pagnolie

    la place de l'église contre laquelle une plaque honore les morts du village tombés pour la France, dont un certain David Magnan plus connu sous le nom de Lili des Bellons...

    Promenade en Pagnolie

    et pour terminer cette balade en Pagnolie, nous poussons la porte du petit cimetière...

    Promenade en Pagnolie

    où repose M.Pagnol, entouré de ses amis.

    Promenade en Pagnolie

    Promenade en Pagnolie

     

     


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  •     Poursuivons notre balade en mer, la visite des îles de Marseille, celles face aux calanques.

    Chargées d'histoires  et de naufrages, ce sont de superbes rochers aujourd'hui seulement peuplés par les oiseaux dont certaines espèces très protégées, et aussi..........................les rats.

    Après l'île Maïre et son Tiboulen, l'îlot Peyro, nous allons continuer à progresser vers l'est. A quelques encablures de Maïre, se trouve Jarron, et sa grande soeur Jarre qui se dressent sur notre parcours, arrêtons nous y un instant.

    Ces îles sont séparées de la côte par un large bras de mer poissonneux et relativement peu profond 25 m au plus, appelé le plateau des chèvres.

    Les iles de l'archipel de Riou, Jarron et Jarre

                                                      clic sur l'image pour agrandir
    Ces deux îles en prolongement l'une de l'autre sont précédées du Cap Jarre,  les deux îles sont très souvent réunies en une seule .

                                       Jarre et son rocher détaché, le "ça " !

    Jarron est considérée comme une île à part entière, alors qu'elle n'est séparée de Jarre, beaucoup plus grande, que par un passage qui au plus étroit ne dépasse pas un mètre de large et d'une profondeur ridiculement faible.

                            
                                               la déchirure ( flèche ) qui sépare Jarron et Jarre


    Longiligne et escarpée, Jarre a été , tout comme Pomègues, utilisée comme abri pour mettre les navires en quarantaine.     
                                     
    Une grande calanque au nord ouest du cap Jarron a été rendue célèbre, en effet c'est ici que le 26 septembre 1720, le navire Le Grand St Antoine à été brûlé pour le purifier de ce fléau qu'il venait de répandre dans Marseille et ses alentours , LA GRANDE PESTE de 1720 .

    L’ordre donné, le 28 juillet, par le Régent Philippe d’Orléans de brûler le navire et sa cargaison ne fut exécuté que les 25 et 26 septembre 1720 et la peste eut le temps de s’étendre jusqu’en Provence. Elle fut même signalée dans la région d’Apt en septembre de la même année. Elle ne fut totalement éradiquée qu’en janvier 1723.

    Une association de plongée sous-marine, l’A.R.H.A., a retrouvé et identifié  l’épave calcinée du navire en 1978.


                                         Jarron, suivie de Jarre vues de la côte à Callelongue.
                                                      En arrière plan Riou, la majestueuse.  


    Le navire y était en quarantaine, mais aussi son équipage, ceux qui avaient résisté à la peste sont morts ici, sur ce bout de rocher, de faim, de soif, cramés par le soleil et le vent, abandonnés de tous . Certains, les plus téméraires, ont bien tentés de faire la traversée à la nage jusqu'à la calanque de Marseilleveyre, juste en face, on dit aussi que pas mal d’entre eux y furent enterrés.

                                                       Il n'y a rien sur Jarre !


    La peste à Marseille et le Grand St Antoine

    un peu d'histoire...

    Deuxième quinzaine de mai 1720, la bourgeoisie Marseillaise assiste à la "première" d'un opéra de Lulli, pendant ce temps un navire marchand, revenant de Smyrne chargé de soieries et de cotonnades est attendu par les négociants Marseillais pour la grande foire aux étoffes de Beaucaire, c'est un événement à ne pas manquer, l'économie locale et la richesse des notables en sont dépendants.

    Après bien des périples restés plus ou moins mystérieux, le Grand St Antoine, commandé par le Capitaine Marseillais CHATAUD arrive dans la rade. Bien que sa patente ne soit pas nette, Chataud a déjà fait une escale autant discrète qu'interdite au Brusc et à déchargé des ballots de soieries et cotonnades pour son propre compte.

    Déchargement d'autant plus secret que Chataud est propriétaire pour un quart de la cargaison officielle avec d'autres négociants Marseillais.

    Les miasmes de la peste sont ils dans le chargement ou dans les voiles douteuses récupérées à Smyrne, à vil prix, sur un navire reconnu pestiféré ?

    Plusieurs morts ont été notés sur le livre de bord pendant la traversée ce qui n'alerte pas les autorités sanitaires du Port.

    Après maintes tergiversations, laissant le temps de décharger le plus précieux de la cargaison, le Grand St Antoine sera mis en quarantaine à l'île blanche ( au Frioul ) puis, la contamination ne pouvant plus être cachée au peuple, il sera mis "à l'abri" dans une crique de l'île Jarre où il sera finalement brûlé le 26 septembre 1720.

    Le 9 juillet  les premiers morts de peste sont déclarés, entre le 20 août et 20 septembre il y aura 1000 morts par jour, le fléau sera considéré éteint fin novembre, plus de 50 000 morts dans cette période pour Marseille et son terroir. Environ la moitié de la population.

    En réalité, la cargaison est sauvée tout au moins dans sa partie la plus coûteuse et la déclaration de peste qui n'a pas été tout de suite admise par les autorités à pris une telle ampleur que les moyens de l'époque se sont rapidement montrés impuissants.

    Paradoxalement certains des grands profiteurs de cette sombre histoire seront aussi des héros pour le courage qu'ils ont montré en portant assistance aux petites gens.

    Aujourd'hui des rues à Marseille portent leurs noms , parfois ils ont droit à des statues.

    Marseille est elle sans rancune ou amnésique ?

    A titre de comparaison, la peste de 1649 avait fait 8000 morts.


    La peste de 1720 vue à travers deux livres. Une approche différente du sujet, mais des conclusions similaires.



    L'or et la soie, un roman sans concessions, où un "érudit local" mène l'enquête et casse le mythe de la fatalité ou de l'ire de Dieu.

    Marseille ville morte, un document rigoureux basé sur des documents d'époque et des recoupements historiques.



    En contournant ces 2 îles , coté sud,  on arrive devant un rocher, légèrement détaché de la paroi, il a la forme d'une dent qui sortirait de l'eau...eh bien on l'appelle "pierre de Briançon", allez savoir pourquoi !


                                                             La pierre de Briançon

    Cet endroit est un très joli site de plongée, faisable par petit mistral, un fond de sable blanc fait de coquillages concassés, une arche décorée de  corail, des sars qui tournent autour, une petite merveille, accessible même aux petits niveaux de plongée, profondeur maxi 30 m.
    En cherchant bien dans les trous on pourra voir une langouste, un gros fiellas, des murènes.



    Jarre, coté sud, c'est une île percée de grottes sous marines, pas très profondes, et deux d'entre elles font le régal des plongeurs débutants qui vont pouvoir y faire leur première plongée "sous plafond".

                                                         La grotte arc en ciel, la sortie.

    - La grotte arc en ciel, tout près de la pierre de Briançon, un plongeur un peu expérimenté peut faire les deux plongées dans la foulée. Belle grotte ou la lumière joue un rôle majeur, tout en clair obscur.

    - La grotte mystérieuse, qui ne peut être faite que par beau temps établi. mais qui est pleine de vie, chambris ( petites cigales de mer), langoustes , coraux. nécessite un éclairage puissant.

    - La grotte sans fond, appelée ainsi parce que très dangereuse, pour qui n'a pas quelques notions de spéléo sous marine, très longue, plus de 70 m de boyau, et de 1,5 m de diamètre.
    Ce n'est pas pour tout le monde, peu de plongeurs sont allés jusqu'au bout.

    L'entrée de la grotte arc en ciel, juste en dessous la fissure oblique, sur la droite de la photo.

    A la pointe est de Jarre, un écueil, tout juste 3 m sous la surface de l'eau a été dans l'antiquité un lieu où de nombreux navires ont fait naufrage. L'écueil de Miet, l'Esteou de Miet .

    Pendant longtemps , les plongeurs pouvaient y trouver des débris d'amphores et de vaisselle Campanienne

    ( VI eme siècle avant JC ).
                                       Vaisselle Campanienne  assiette avec un bord cassé

                                                                          Soucoupe intacte

    La vaisselle Campanienne se caractérise par un vernis noir qui recouvre la vaisselle intérieurement et extérieurement, ainsi qu'une "signature", une petite fleur stylisée au creux de l'assiette. ( bien visible dans la soucoupe )

    Aujourd'hui l'écueil de Miet est un lieu privilégié de chasse sous marine.

    Les vestiges d'un naufrage plus récent forment un amas de roches concrétionnées, où abondent les poissons de roches.
    Ce sont des sacs de ciment solidifiés provenant du naufrage du cargo le BATAVIA dont les tôles éparses parsèment les environs.

    En contournant l'île  par le nord-est  on trouve une paroi plus ou moins découpée, très belle, mais sans intérêt ni historique ni pour les plongeurs. 

    Dans son milieu, une toute petite calanque avec une "plage" en roche bien plate permet un mouillage pour un Zod' , pas plus, et de faire un pique nique avec des endroits ombragés par la roche.


    Effet de perspective, il semble que toutes ces îles se touchent, Jarron, Jarre, Plane, et Riou.

    Vu du sentier des Douaniers à la hauteur de  la calanque de la Mounine.


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  •     La via ferrata de Fort Queyras à Château Ville-Vieille 05, est un parcours qui débute au dessus du torrent le Guil,  le long de parois rocheuses de plus en plus verticales avec la traversée de trois passerelles, puis, offre un parcours plus "terrien"  qui permet au ferratiste de remonter le long du rocher jusqu'au Fort qui domine le village et de revenir ainsi très facilement au point de départ.

    La via ferrata du Fort Queyras

    Mais...c'est quoi une via ferrata ?


    D'origine italienne, dont la traduction littérale est "Chemin ferré", il s'agit d'un itinéraire sportif dans des parois rocheuses, sur lesquelles ont été fixées des équipements métalliques, permettant de faciliter la progression et d'assurer les pratiquants (appelés des ferratistes). En anglais, cette activité est appelée "Iron way".

    Parfois un simple câble fixé à des broches assure la sécurité du ferratiste, mais quand le parcours devient plus sportif cette ligne de vie est complétée par des barreaux scellés dans la roche, des rampes, des poutres, des échelles ou des ponts suspendus dont il existe plusieurs types.

    La V.F est une progression dans un environnement minéral et aérien (on dira "gazeux") ne demandant pas le "savoir faire" du grimpeur mais exigeant souvent une excellente condition physique et un strict respect des règles de sécurité, pour soi même comme pour les autres.
    Dans ce contexte, la V.F permet au randonneur :

    • De cheminer sur des parois verticales abruptes, voire en devers.
    • De découvrir des points de vue exceptionnels.
    • De se surpasser face au vide.

    Tout pratiquant ne peut s'engager dans la voie qu'avec un matériel indispensable :

    • un baudrier d'escalade
    • une longe de via ferrata, spécifique à l'activité car équipée d'un système d'absorption de chocs et de deux mousquetons de type K, qui permet d'amortir une chute éventuelle 
    • un casque, permettant de se protéger la tête des chutes de pierres et d'objets emportés par les ferratistes.

    Il est également préférable d'emporter comme dans toute activité de montagne :

    • une corde d'escalade et des mousquetons pour une éventuelle progression encordée
    • des chaussures appropriées, semi-rigides à talon, permettant une position confortable debout sur les barreaux
    • des gants (mitaines), à la fois pour protéger les mains et améliorer la préhension
    • une dégaine pour se vacher (s'accrocher) à un barreau ou à un point d'ancrage en cas de fatigue ;
    • un sac à dos avec des vivres et de l'eau .
    • Toute V.F a un sens de circulation qu'il faut absolument respecter, il est impossible de se croiser ni même de doubler, le ferratiste doit donc apprendre si nécessaire, le respect des règles et éventuellement ...la patience.

    Le départ de cette voie se fait au cœur du village, au bord du Guil juste après le pont et va offrir, c'est le principal atout de cette V.F, des points de vue exceptionnels sur les gorges du Guil.

    Seuls les kayakistes auront droit aux mêmes points de vue, mais eux n'auront pas le temps de les apprécier.

    La via ferrata du Fort Queyras

    la roche tout d'abord légèrement en pente va vite devenir une paroi verticale, l'équipement de bonne qualité donne confiance, et la progression le long de ce mur est très agréable.

    La via ferrata du Fort Queyras

     Progression toujours dans le même sens et un seul ferratiste par tronçon de ligne de vie

    La via ferrata du Fort Queyras

    Rapidement je me retrouve au dessus du torrent qui roule des eaux dont le bruit couvre tout, les gorges se resserrent

    La via ferrata du Fort Queyras

     et c'est la traversée de la première passerelle, 15m de long  pour changer de rive

    La via ferrata du Fort Queyras

    arrivée sur du rocher franc, et descente tout près de l'eau pour remonter tout aussi vite

    La via ferrata du Fort Queyras passage en léger dévers où il faudra aussi baisser la tête pour passer sous la roche et ensuite remontée à la verticale

    La via ferrata du Fort Queyras

     en bas, de belles marmites creusées par le courant

    La via ferrata du Fort Queyras

    puis c'est une autre passerelle aux planches gentiment "mal disposées" pour corser un peu les effets

    La via ferrata du Fort Queyras

     pour atterrir sur un rocher assez haut, il a fallu environ 35 à 45mn pour arriver ici, eh oui en VF on ne va pas vite et surtout, il faut prendre le temps d'apprécier !

    Une échappatoire est possible ici en partant sur la gauche en bout de passerelle, et pour la suite du parcours dont il serait dommage de se priver, c'est à droite et en descente

    La via ferrata du Fort Queyras

     La via ferrata du Fort Queyras

    quelques passages assez musclés et on arrive à la troisième passerelle dont les planches sont très espacées

    La via ferrata du Fort Queyras

     Maintenant le parcours va s'élever verticalement pour rejoindre un premier palier qui s'éloigne des gorges

    La via ferrata du Fort Queyras

     La via ferrata du Fort Queyras

    La via ferrata du Fort Queyras

    Après un passage facile on commence à apercevoir le Fort Queyras

    La via ferrata du Fort Queyras

    mais il faut encore bien grimper,

    La via ferrata du Fort Queyras

    et savourer le plaisir d'une via peu difficile mais tout de même technique par endroits, et offrant un spectaculaire parcours tout au fond des gorges.

    La via ferrata du Fort Queyras

    Confidence pour confidence, cette via je l'ai faite une fois le matin et une autre fois l'aprem...tellement j'ai été conquis.

    La via ferrata du Fort Queyras


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  •    Je vous propose une série sur les îles de Marseille, elle paraitra de manière aléatoire.

    Beaucoup de ces îles sont méconnues des Marseillais,  surtout vues du large,  sauf pour les plaisanciers qui ne savent pas toujours les apprécier à leur juste valeur.

    La visite des îles du Frioul ( oui, "des" , car il en a 3 , Ratonneau, Pomègues et If ) sera reléguée à plus tard; ces îles sont bien connues et  ne sont pas obligatoirement les plus belles , mais les plus faciles d'accès par la navette.

    Celles dont je voudrais vous parler portent des noms enchanteurs, elles s'appellent, Maïre, Jarre, Plane, Riou, Moyades, grand et petit Congloué, l'impérial du large et l'impérial du milieu, ce sont de simples  cailloux pour certaines et des falaises abruptes et majestueuses pour d'autres.

    Toutes ont une histoire, il s'en est passé des choses dans ces îles depuis que l'homme sait naviguer !

    Le premier article de la série se porte sur l'île Maïre et ses environs, cette île est bien visible depuis le bord de mer, depuis les  Goudes jusqu'à Callelongue.



    Les iles de l'archipel de Riou, l'île Maïre
    En partant du port de la Pointe Rouge et en longeant la côte on va croiser, quelques lieux remarquables, l'anse du bain des Dames, la minuscule plage de l'abri côtier, la Madrague de Montredon et son petit port, le Mont Rose, l'anse de Saména,  le village et le port des Goudes,

    Les iles de l'archipel de Riou, l'île Maïre

                                                                      le port des Goudes.

    une pointe rocheuse qui s'enfonce doucement dans l'eau marque la sortie de la rade vers l'est, c'est la pointe de la Baleine, qui a vu quelques naufrages .

    en avril 1938, la tartane St Louis des scouts marins, a fait naufrage ici.
    en 1998, avec quelques amis,  en partant plonger vers les îles, à notre stupéfaction , un cachalot se reposait tout près de cette pointe, les anciens avaient vus juste quand ils l'avaient nommée ainsi, ce n'est probablement pas un hasard.

                                 cap des croisettes, coté baie des singes, par Mistraù bien établi.

    Le cap des croisettes (et non cap croisette, ce n'est pas ici ! )  est appelé ainsi parce qu'au 19 ème siècle des petites croix ( croisettes) étaient plantées sur ce rocher chaque fois qu'un bateau de pêche (barquette ou bette)  était mis à la mer.

    Les iles de l'archipel de Riou, l'île Maïre

    Après avoir fait baptiser son bateau, le Patron de celui ci venait y planter cette croix.

    Aujourd'hui une grande croix en béton bien décrépie par les embruns en commémore le souvenir.

    Les iles de l'archipel de Riou, l'île Maïre

    Ce cap protège le petit abri de la baie des singes du Mistraù ( vent de Nord-Ouest ) , un club de plongée et un restaurant ont pris la place du village de pêcheurs.

    Les iles de l'archipel de Riou, l'île Maïre

    En face de ce cap,  juste séparée par un bras de mer , se dresse l'ïle Maïre du haut de ses 135 m.

    Les iles de l'archipel de Riou, l'île Maïre

                                                              Maïre, par vent de N. O.  35 noeuds..

    Cette île a été pendant longtemps colonisée par les militaires pour son point de vue sur l'entrée maritime de Marseille et des vestiges y sont encore debout , les blockhaus sont quasi indestructibles.                                 

    Les iles de l'archipel de Riou, l'île Maïre

                                              Maïre, sa pointe Est , les deux farillons et en haut le bunker


    A l'est de Maïre, tout contre l’ile, deux rochers sortent de l'eau ce sont les Farillons ( ou Pharillons ), ils se rejoignent sous l'eau par de très belles arches couvertes d'anémones encroûtantes et habitées de sars et autres poissons de roches.

    Les iles de l'archipel de Riou, l'île Maïre

     
    Au pied de cette paroi abrupte se trouve 2 sites de plongée très fréquentés,  la Cathédrale et les Fromages.
    Les clubs "commerçants" de Marseille y viennent souvent pour faire plonger les estrangers , c'est pas loin de la Pointe Rouge et c'est abrité du vent dominant, alors...... c'est tout gagnant ! même si ce ne sont pas les plongées "du siècle", loin s'en faut.

    Cette île a vu au cours des siècles de nombreux naufrages, citons :

    Le Jean François en 1845 équipage sain et sauf.
    Le Mousse de Nantes en 1868, contre la pointe de la baleine.
    L'Etoile en 1872, dans le bras de mer, échoué ( il y a moins de 3 m d'eau au plus profond.).
    Le Congo en 1847.

    Plus près de nous , l'effroyable catastrophe du Paquebot de 91 m, le Liban le 7 juin 1903, qui fit une centaine de victimes , celui ci ayant été éperonné par l'Insulaire.

    A noter que ce naufrage a eu lieu en été, et à moins de 100m de la côte, mais une grave erreur du commandant du Liban et une "légèreté" du commandant de l'insulaire ont provoqué un drame épouvantable, surtout que , à cette époque peu de personnes savaient nager.                                                         

    Coté sud de l'île, exactement sous nos pieds, l'épave du Liban.

    Les iles de l'archipel de Riou, l'île Maïre

    Une victime collatérale à signaler, les jours suivant le  naufrage, le scaphandrier "pieds lourds" Anticevitch va décéder en ayant trop plongé sur l'épave pour aider à remonter cadavres et sacs postaux !.

                                                         Le naufrage du Liban, gravure d'époque.

    Cette épave , bien que réduite à l'état de carcasse métallique, est encore accessible et reste l'épave la plus facile et la plus plongée de notre  rade.

                                     
    Vue de l'intérieur d'une cabine dans l'épave du Liban (photo JLF 1994)

    L'île Maïre, longtemps habitée par un petit troupeau de chèvres à l'état sauvage fut souvent nommée l'île aux chèvres, il fallait les voir s'accrocher aux parois abruptes au dessus de la mer et, impassibles,  regarder passer les bateaux !

    Ces chèvres, personne n'a jamais su qui les y avait amenées mais par contre, le Conservatoire du Littoral à jugé que celles ci  risquaient de nuire à la flore de l'île et les a débarquées. Elles y vivaient et s'y reproduisaient,  à ma connaissance, depuis plus de 40 ans sans gêner qui que ce soit  et la flore n'y était ni plus belle ni plus laide...

    Technocratie quand tu nous tiens ! ouch

    A la pointe Nord - Ouest de Maïre, un îlot se détache, quand on vient de Pointe rouge, cet îlot a la silhouette d'une tortue , de là à le surnommer " l'île de la tortue" il n'y a qu'un pas.

                                                                         Tiboulen de Maïre

    Cet îlot, de son nom, îlot Peyro, est surtout connu sous son autre surnom Tiboulen de Maïre.

    Tiboulen de Maïre est surmonté d'une balise, un étroit passage le sépare de Maïre, au 19 ème siècle la nuit, des feux étaient allumés au sommet de l'îlot pour assurer la sécurité des bateaux de pêche, ces lieux étaient, à l'époque, très poissonneux.

    Pendant la dernière guerre, ces eaux comme d'autres plus à l'est étaient pêchées à la dynamite, ne jugeons pas trop vite ceux qui voulaient seulement subsister, même si les ravages restent irrémédiables.

    La pêche à la dynamite détruit tout l'écosystème et le temps, à l'échelle humaine ne permet pas à la nature de reprendre ses droits.


                                                              gabian 1 : Alors Lucio,  et la suite  de cette série ?

                                             gabian 2 : Oh fan de chichourle, ch'uis ruinté, on verra plus tard !

     

    Les iles de l'archipel de Riou, l'île Maïre


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